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Irak
Al Jumhuriyah al Iraqiyah

33 00 N, 44 00 E
L'Irak est un Etat de l'Asie (Proche-Orient / Moyen-Orient), riverain du golfe Arabo-Persique. Il possède des frontières avec le Koweit, l'Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie, la Turquie et l'Iran. Sa superficie est de 438.317  km² et sa population de 31,13 millions d'habitants. 

Du point de vue de son administration, le pays est divisé  18 gouvernorats (muhafazat) et une région (Gouvernement régional du Kurdistan) : 

Les gouvernorats de l'Irak

Al Anbar
Bassorah 
Al Muthanna 
Al Qadisiyah 
Nadjaf
Erbil
Suleymaniyeh
Babil (Babylone)
Bagdad
Dahuk 
Dhi Qar
Diyala
Kerbala
Kirkouk
Maysan 
Ninawa
Salah ad Din
Wasit

Bagdad (5,7 millions d'habitants) est la capitale du pays. Autres grandes villes : Bassorah (2,6 millions d'hab.), Mossoul (1,7 million), Erbil (933.000), Suleymanieh, (723.000), Kirkouk (600.000), etc.
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Carte de l'Irak.
Carte de l'Irak. Source : The World Factbook.
(Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).

Géographie physique.
L'Irak occupe tout le bassin de Tigre et de l'Euphrate inférieurs et moyens, c'est-à-dire une vaste territoire centré sur ce qui était autrefois la Mésopotamie. Au Nord, il y une série de hauteurs qui s'étendent du voisinage du golfe d'Alexandrette (auj. Iskenderum, en Turquie) à la frontière iranienne et dépendent du Taurus, du massif Arménien et la chaîne plissée des monts du Kurdistan, auquel appartient tout le Nord-Est du pays. A l'Ouest et au Sud-Ouest, le bassin des deux fleuves est bordé par le plateau de la péninsule Arabique, et se trouve dans le prolongement des déserts Syrien et du Nefoud.

Une falaise escarpée, formée de calcaire ou de grès, borde à l'Ouest presque sans interruption la rive droite de l'Euphrate, jusqu'à Faloudja (à la hauteur de Bagdad), surplombant le fleuve de 150 mètres et y descendant par des pentes escarpées. A partir de Faloudja, les hauteurs s'écartent du fleuve jusqu'à une distance de plus de 100 kilomètres et la limite avec ce qui appartient à la péninsule arabique  est indécise.

On peut distinguer deux parties dans la région centrale de l'Irak, entre les deux fleuves-

1° au Nord,  là où les deux fleuves sont le plus éloignés, c'est la Mésopotamie au sens propre, qui porte aujourd'hui le nom d'El Djezireh (= l'île), avec un sens similaire.

2° au Sud d'une ligne qui irait de Faloudja à Bagdad, points où les deux fleuves sont le plus rapprochés, s'ouvre une seconde plaine beaucoup plus petite que la première, et presque complètement isolée comme une autre île par le Tigre, l'Euphrate et le Chatt-el-Arab : c'est l'ancien Irak Arabi.

La partie la plus au nord une sorte de steppe, peu productive, bonne tout au plus pour I'élevage du mouton, et couverte au printemps d'une herbe assez épaisse. Seul, le fond de la vallée de l'Euphrate est couvert de grands taillis plus ou moins épais, et de nombreuses clairières, d'herbes drues, mélangées de graminées et de légumineuses. Le fond de la vallée devient d'ailleurs de plus en plus fertile à mesure que l'on s'avance vers le Sud. Mais dès que l'on s'éloigne des rives, le désert reprend, sans villes, sans habitants, sauf quelques tribus de Bédouins.

Vers le parallèle 33° 30' les derniers contreforts des collines marquent le début d'une région de formation plus récente. Elle est constituée uniquement par les alluvions des fleuves. Elle est absolument plate, sans aucun accident de terrain et sans autres arbres que des palmiers. Celle-ci possède les terres les plus fertile du pays : c'est l'antique Babylonie. La proximité très grande du Tigre et de l'Euphrate (50 à 200 km) a permis très tôt l'établissement d'un très grand nombre de canaux d'irrigation qui, bien avant l'expoitation des ressources pétrolières, ont permis un développement presque unique de la richesse naturelle du pays et lui ont assuré, dans l'Antiquité et aux premiers siècles de la civilisation arabe, une extraordinaire prospérité. Aujourd'hui, la plupart de ces canaux sont tombés en ruine et le pays est aride. Les rives sont bordées de jungles coupées par les anciens canaux remplis d'eau pendant les crues. La topographie est confuse; le cours du fleuve et de ses affluents est, en effet, soumis à de constantes fluctuations.Plus au Sud, l'Euphrate forme une série de lagunes désolées, et s'épanche avec ses affluents en d'immenses marais, coupés de chenaux étroits bordés de fourrés de joncs. Pendant la saison des crues, l'Irak tout entier devient une véritable mer intérieure.

Le climat. 
Le climat de l'Irak, en grande partie désertique, a des caractères qui le rapprochent du climat continental. Les maxima atteignent +47°C (et parfois la chaleur oblige les
habitants à vivre dans des chambres souterraines), les minima -6°C. L'hiver, soufflent de terribles vents froids du Nord.

La pluie tombe d'octobre à mai. De mai à octobre le ciel reste d'un bleu éclatant, s'il n'est pas troublé par des tourbillons de poussière. Les chutes de pluie deviennent de moins en moins abondantes à mesure que l'on s'éloigne de la région méditerranéenne pour se rapprocher du golfe Persique. L'atmosphère est extraordinairement claire et pure.

Dans les régions montagneuses du Nord le long des frontières iraniennes et turques, les hivers sont froids avec des neiges parfois abondantes qui fondent au début du printemps, causant parfois des inondations dans le centre et le sud de l'Irak
 



Ephrem-Isa Yousif, Une Chronique mésopotamienne, L'Harmattan, 2004.
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