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Dawlat al Kuwayt |
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![]() 29 30 N, 45 45 E ![]() |
Le Koweit
est un Etat de l'Asie![]() Principales villes : As Salimiyah (148.000 habitants, Sabah as-Salim (139.500 hab.), Al Frawaniyah (86.500 hab.), Al Fahahil (68.500 hab.), la capitale : Koweit City (60.000, hab.), Ar Riqqah (52.000), Salwa (41.000), etc. ![]() Carte du Koweit. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Géographie physique du KoweitRelief.Le relief du Koweït est extrêmement uniforme. Il consiste en une vaste plaine désertique légèrement ondulée. L'altitude moyenne est très basse, et diminue progressivement vers l'est, en direction de la côte. Il n'y a pas de montagnes ni de collines importantes. Quelques légères élévations existent, comme la crête d'Al-Zor dans le nord, qui ne dépasse cependant pas quelques dizaines de mètres. Le paysage est dominé par des étendues de sable, de graviers (reg), et de roches éparses, typiques des déserts pierreux et caillouteux. Des dunes de sable sont présentes, bien que moins étendues que dans d'autres parties de la péninsule Arabique. La partie occidentale du pays est légèrement plus élevée que la partie orientale. On trouve également des dépressions, comme la dépression d'Al-Jahra, qui se situe sous le niveau de la mer. Climat.
Hydrographie.
Côtes. Îles.
Le Koweït possède une longue côte sur le golfe Persique, d'environ 500 kilomètres de longueur, en comptant le littoral continental et celui des îles. Le littoral est généralement bas et sablonneux, avec des zones de vasières et de prés salés. La plus grande des îles est Bubiyan (1783 km²). Elle est située au nord-est près de l'embouchure du Chatt el-Arab. Bubiyan est principalement constituée de prés salés et n'est pas habitée de façon permanente. Warbah est une autre île importante au nord, près de la frontière irakienne. Parmi les autres îles notables, on a : Failaka, Kūbar, Qaruh et Umm al-Maradim. Failaka est l'une des rares îles habitées, avec une histoire ancienne significative, bien que sa population actuelle soit faible. Les îles du sud sont des refuges pour les oiseaux marins et les tortues. Géologie.
Biogéographie du KoweitLa flore du Koweït est remarquablement adaptée aux conditions extrêmes qui règnent dans le pays. La végétation est généralement clairsemée et composée en grande partie d'espèces xérophytes (adaptées à la sécheresse) et halophytes (adaptées à la salinité, particulièrement sur la côte). La majorité des plantes sont des annuelles qui germent et fleurissent rapidement après les rares pluies hivernales, complétant leur cycle de vie avant le retour de la chaleur et de la sécheresse estivale. Parmi les plantes vivaces, on trouve des arbustes bas et des herbes résistantes. Des espèces emblématiques comme le Rhanterium epapposum (Arfaj), la fleur nationale, ou différentes espèces de Haloxylon et de Tamarix sont caractéristiques de certaines formations végétales désertiques ou côtières. La répartition des types de végétation est étroitement liée à la nature du sol (sable, gravier, sel) et à la très faible variabilité microtopographique qui peut influencer la rétention d'eau. Les sebkhas côtières abritent une flore halophile spécialisée.La faune koweïtienne, elle aussi, présente de nombreuses adaptations pour survivre dans cet environnement hostile. Les animaux sont habituellement nocturnes pour éviter les températures diurnes extrêmes et minimiser la perte d'eau. Beaucoup d'entre eux se cachent dans des terriers ou trouvent d'autres moyens de s'abriter. Les mammifères sont peu nombreux et principalement de petite taille, comme diverses espèces de gerbilles, de gerboises, de renards du désert (Renard roux, Fennec rare), et de hérissons. Les grands herbivores sauvages, comme l'oryx ou la gazelle, qui étaient probablement présents historiquement, ont disparu de la plupart des régions, remplacés par des animaux domestiques comme les chameaux et les chèvres qui, par leur pâturage, continuent d'influencer la végétation. Le Koweït est situé sur une voie de migration majeure pour de nombreux oiseaux qui voyagent entre l'Eurasie et l'Afrique. Cela fait du pays un point d'escale important pour une grande diversité d'espèces, notamment des oiseaux d'eau, des rapaces et des passereaux, en particulier au printemps et à l'automne. Les oiseaux résidents sont typiques des milieux arides (différentes espèces d'alouettes, courvites, gangas et outardes). La côte et les îles sont des zones importantes pour les oiseaux marins et les échassiers. Les reptiles sont particulièrement bien représentés et adaptés au climat désertique. Une grande variété de lézards, tels que les geckos, les scinques, les agames et les varans, sont communs, ainsi que plusieurs espèces de serpents, dont certains sont venimeux. Leur capacité à tolérer la chaleur et à économiser l'eau les rend très prospères dans cet écosystème. Les insectes et autres arthropodes sont également très présents et jouent un rôle essentiel dans les chaînes alimentaires du désert. L'environnement marin du Koweït, dans les eaux peu profondes du golfe Persique, constitue un autre écosystème important. Bien que soumis à des conditions de forte salinité et de variations de température, il abrite une grande diversité de poissons, de crustacés, de mollusques et d'autres invertébrés marins. Des espèces plus grandes comme les dugongs et les tortues marines sont rares mais présentes. Des récifs coralliens existent dans certaines zones, mais sont vulnérables aux pressions environnementales. Les vasières et les zones intertidales le long de la côte sont des habitats essentiels pour de nombreux oiseaux et organismes marins. Cependant, la biogéographie naturelle du Koweït est sous une pression intense due au développement rapide, à l'urbanisation, aux activités de l'industrie pétrolière (pollution et destruction des habitats), et à d'autres impacts humains comme la conduite hors-piste qui dégrade le sol fragile et la végétation. Ces facteurs fragmentent et réduisent les habitats naturels, et menacent la biodiversité locale. Des efforts de conservation sont en place, notamment la désignation de certaines zones comme réserves naturelles (telles que la réserve naturelle d'Al-Jahra et l'île de Bubiyan) pour tenter de protéger les écosystèmes restants. Géographie humaine du KoweitPopulation.La caractéristique démographique la plus frappante est la proportion écrasante de résidents non-koweïtiens par rapport aux citoyens. Sur une population totale estimée entre 4,5 et 4,8 millions de personnes (chiffres pouvant varier légèrement selon les sources et l'actualité), seuls environ 1,4 à 1,5 million sont des citoyens koweïtiens. Cela signifie que les non-Koweïtiens constituent environ 70% de la population totale, un des taux les plus élevés au monde. Cette population non-koweïtienne est composée de ressortissants de pays d'Asie du Sud (Inde, Pakistan, Bangladesh, Sri Lanka), d'Asie du Sud-Est (Philippines), d'autres pays arabes (Égypte, Yémen, Syrie), ainsi que de communautés plus petites originaires d'Afrique, d'Europe et d'Amérique du Nord. Ces migrants sont majoritairement venus au Koweït pour des raisons économiques, et occupent une vaste gamme d'emplois, des travailleurs peu qualifiés, du personnel domestique et des ouvriers du bâtiment aux professionnels qualifiés et aux cadres supérieurs. La structure par âge de la population reflète cette migration de travail, avec une concentration importante de personnes en âge de travailler, bien qu'il y ait aussi un nombre significatif de femmes et d'enfants parmi les familles d'expatriés, particulièrement celles de classes socio-économiques moyennes et supérieures. La population est fortement urbanisée, et est surtout concentrée dans la capitale Koweït City et ses environs. La société est stratifiée de manière très nette selon la citoyenneté. Les citoyens koweïtiens bénéficient d'un État-providence très généreux financé par les revenus pétroliers, qui leur garantit éducation et soins de santé gratuits, subventions au logement, et un accès privilégié aux emplois du secteur public. Ils possèdent également les droits politiques, bien que leur exercice se fasse dans un cadre institutionnel spécifique. À l'inverse, la résidence des non-Koweïtiens est généralement liée à leur emploi (historiquement sous le système de la kafala, bien que des réformes soient en cours), leur accès aux services publics est limité (ils dépendent souvent du secteur privé ou de services spécifiques), et ils n'ont aucun droit politique. Leur statut social, leurs débouchés et leurs conditions de vie varient considérablement en fonction de leur nationalité, de leurs compétences et de leur secteur d'emploi. Cela crée une société à plusieurs niveaux, où différentes communautés vivent en parallèle, même si elles interagissent dans le monde du travail et dans l'espace public. Au sein de la population citoyenne koweïtienne, les structures sociales traditionnelles, notamment les affiliations tribales et familiales élargies, conservent une importance significative et influencent les interactions sociales ainsi que la vie politique. Bien que la modernisation ait apporté des changements, les liens familiaux forts et un sens aigu de l'identité nationale sont centraux. L'Islam est la religion officielle et joue un rôle prépondérant dans la formation des lois, des normes sociales et de la vie quotidienne. Cette structure démographique et sociale donne lieu à des défis spécifiques. L'inégalité des droits, de l'accès aux services et des protections légales entre citoyens et non-citoyens est une question persistante. Les droits des travailleurs migrants, les conditions de vie dans certaines zones résidentielles d'expatriés, et le potentiel de frictions sociales ou de ségrégation entre communautés sont des sujets de préoccupation et de politique publique. Quelques-unes des principales villes du Koweit
Culture. La culture koweïtienne est un mélange d'héritage bédouin traditionnel du Golfe et d'influences modernes apportées par le développement rapide et les interactions internationales. La présence importante d'expatriés contribue à un environnement multiculturel dans certaines sphères, mais l'intégration sociale profonde entre citoyens et non-citoyens reste limitée. L'arabe est la langue officielle, mais l'anglais est largement utilisé dans les affaires et par les expatriés, aux côtés des nombreuses autres langues parlées par les populations résidentes. Les racines dela culture koweitienne plongent également dans l'héritage bédouin du désert et dans son passé florissant de commerce maritime et de pêche de perles. Ces influences historiques ont inculqué des valeurs de résilience, d'hospitalité (le "karam"), de générosité, et d'interdépendance. L'hospitalité est d'ailleurs une pierre angulaire de la culture koweïtienne; l'accueil des invités, même des étrangers, est une tradition sacrée, souvent marquée par l'offre rituelle de café arabe (gahwa) parfumé à la cardamome et de dattes. Les liens familiaux sont forts et étendus, et le respect des aînés est primordial. Les relations sociales sont souvent basées sur la parenté et les liens communautaires, bien que la modernisation et l'urbanisation aient quelque peu modifié ces structures traditionnelles. Un aspect entral de la vie sociale koweïtienne est la diwaniya. Traditionnellement un salon ou une extension de maison où les hommes se réunissent régulièrement – souvent plusieurs fois par semaine – pour discuter d'actualités, de politique, de commerce, ou simplement pour socialiser, la diwaniya est un lieu d'échange, de débat ouvert (dans le respect des traditions et des personnalités), et de maintien des liens sociaux et communautaires. C'est une institution qui incarne l'ouverture, l'hospitalité et le rôle important de la discussion publique informelle. Bien que traditionnellement masculine, des formes de diwaniyas pour femmes existent également et prennent de l'importance. Le code vestimentaire reflète la modestie d'affichage dictée par la culture et la religion. Les hommes portent ordinairement le dishdasha (ou thawb), une longue robe de coton généralement blanche en été et plus foncée en hiver, accompagnée de la ghutra (un foulard blanc ou à carreaux rouges et blancs) et de l'igal (un cordon noir pour la maintenir). Les femmes optent pour des vêtements simples couvrant le corps, souvent une abaya noire portée sur leurs vêtements, et un hijab ou sheila pour couvrir les cheveux. La religion musulmane régit de nombreux aspects de la vie quotidienne, des pratiques sociales aux jours fériés et aux normes de conduite. L'Islam n'est pas seulement une foi personnelle, mais un pilier central de l'identité nationale et sociale. La journée est rythmée par les cinq appels à la prière. Les vendredis, jour saint de la semaine, sont particulièrement importants pour la prière collective à la mosquée et les réunions familiales. Les fêtes religieuses, comme l'Aïd al-Fitr qui marque la fin du Ramadan et l'Aïd al-Adha qui commémore le sacrifice d'Abraham, sont célébrées avec faste, réunissent les familles et impliquent des actes de charité. L'art et la littérature ont une longue histoire, en grande partie liés à la poésie, en particulier la poésie nabati (bédouine) qui est très appréciée pour son lyrisme et sa capacité à exprimer les sentiments et la vie quotidienne. La musique traditionnelle koweïtienne, comme le sawt (signifiant "voix"), combine la poésie et la musique. Elle est ordinairement interprétée avec des instruments comme l'oud. Le Koweït est également reconnu dans le Golfe pour son théâtre, qui a une tradition établie et est parfois utilisé pour traiter des thèmes sociaux et politiques avec une certaine audace relative dans la région. La cuisine koweïtienne porte des influences arabes, persanes, indiennes et africaines dues à l'istoire commerciale du pays. Le machboos, un plat de riz épicé avec de la viande (agneau, poulet) ou du poisson, est souvent considéré comme le plat national. Le harees (un plat de blé et de viande mijotés) et divers plats de fruits de mer sont également populaires. Les repas sont des moments importants de convivialité, souvent partagés en famille sur de grands plateaux. ![]() Une forêt de châteaux d'eau au Koweit. Source : The World Factbook. Economie.
Cette manne pétrolière a permis le développement d'un État-providence généreux. L'État fournit des emplois stables et bien rémunérés à la grande majorité des citoyens koweïtiens. Il offre des subventions importantes sur les biens et services essentiels comme le carburant, l'électricité, l'eau et la nourriture, et assure un accès gratuit à l'éducation et aux soins de santé. Le secteur public absorbe la majeure partie de la main-d'oeuvre nationale, tandis que le secteur privé, bien qu'existant, reste largement dominé par les grandes entreprises d'État liées au pétrole ou par des activités de service qui dépendent indirectement de la richesse pétrolière. Une caractéristique distinctive de l'économie koweïtienne est la gestion prudente et à long terme de sa richesse pétrolière à travers son fonds souverain, la Kuwait Investment Authority (KIA). Créée en 1953, bien avant l'indépendance et le boom pétrolier, la KIA est l'un des fonds souverains les plus anciens et les plus importants au monde. Elle gère les surplus budgétaires excédant les besoins immédiats de l'État et investit massivement à l'étranger dans une large gamme d'actifs (actions, obligations, immobilier, infrastructures) à travers le monde. L'objectif est de préserver la richesse pour les générations futures et de diversifier les sources de revenus du pays au-delà du pétrole. Ces investissements extérieurs génèrent des rendements financiers substantiels qui complètent les revenus pétroliers et agissent comme un coussin financier important en cas de baisse des prix du brut. Malgré cette richesse et cette gestion financière sophistiquée, l'économie koweïtienne fait face à des défis structurels majeurs, dont le principal est précisément sa forte dépendance aux hydrocarbures. Cette dépendance rend le pays très sensible fluctuations volatiles des prix mondiaux du pétrole. La nécessité de diversifier l'économie pour réduire cette dépendance et créer des emplois durables pour une population jeune et en croissance est une priorité stratégique affichée par le gouvernement, notamment à travers la Vision Koweït 2035 (New Kuwait), qui vise à transformer le pays en un centre financier, commercial, culturel et institutionnel régional et international, en attirant les investissements étrangers et en développant des secteurs non pétroliers tels que la finance, la logistique, le tourisme, les technologies de l'information et les énergies renouvelables. Cependant, la mise en oeuvre de cette diversification se heurte à la lourdeur bureaucratique, au manque de transparence, à un environnement réglementaire parfois complexe et la forte préférence des citoyens pour les emplois publics stables. La structure du marché du travail, caractérisée par une main-d'oeuvre majoritairement étrangère (principalement dans le secteur privé et les emplois peu qualifiés) et une population nationale concentrée dans le secteur public, pose également des défis en termes d'employabilité des jeunes Koweïtiens dans les secteurs privés émergents. Les réformes économiques nécessaires, notamment la rationalisation des subventions, la réforme du marché du travail et la promotion de l'entrepreneuriat, avancent lentement face aux résistances sociales et politiques. En matière de commerce extérieur, le Koweït affiche structurellement un large excédent commercial grâce à ses exportations massives de pétrole brut, de produits raffinés et de gaz naturel liquéfié. Les importations sont variées et couvrent une large gamme de biens manufacturés, de machines, d'équipements de transport, de produits alimentaires et de biens de consommation. Les principaux partenaires commerciaux sont les pays d'Asie de l'Est (Chine, Corée du Sud, Japon, Inde), l'Europe et les États-Unis. |
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