|
. |
|
La géographie botanique (phytogéographie) |
![]() |
|
|
|
|
![]() |
La géographie
botanique a pour but la connaissance de la distribution des végétaux
à la surface du globe![]() ![]() Les autres causes déterminantes de la place occupée par les plantes sur la Terre, et que nous pouvons appeler secondaires, se bornent à favoriser ou à entraver l'extension des espèces, en un mot à circonscrire leurs aires. Tels sont l'étendue, la conformation, le relief des continents, la direction, la hauteur, l'inclinaison des chaînes de montagnes, qui sont tantôt un obstacle au transport des espèces, tantôt une ligne de continuité le favorisant, puis l'étendue des mers, les courants marins ou aériens, les cours d'eau, etc. Ici viennent s'ajouter la concurrence des plantes entre elles, l'action destructive ou au contraire le transport involontaire ou non par les humains et les autres animaux. En tenant compte de toutes ces influences
réunies, Candolle 1° Mégathermes. Température du milieu élevée et constante de +20° C à +40° C. On pourrait réserver le nom d'hydromégathermes aux plantes habitant un climat où à une humidité très grande se joint une température élevée durant toute l'année. Telles sont les conditions des forêts intertropicales.On pourrait aussi se borner aux quatre groupes des Mégathermes, des Mésothermes, des Microthermes et des Hékistothermes en reconnaissant dans chacun d'eux une série de xérophiles pour les espèces bravant la sécheresse, une série d'hygrophiles comprenant les formes qui exigent l'humidité permanente et une série de semi-hygrophiles. La géographie végétale commande la géographie humaine. Les régions où la végétation est trop riche, trop luxuriante, pousse avec trop de rapidité, sont hostiles aux humains, elles opposent un obstacle presque invincible au défrichement. Il en est de même de celles qui, par suite de la sécheresse ou du froid, sont privées absolument de végétation (zones polaires, déserts). Au contraire, les régions où la coexistence de forêts plus ou moins vastes et d'une croissance point trop rapide et de grands espaces découverts, permet l'établissement de groupements dans les clairières, puis le défrichement progressif, sont favorables à l'humain. Les régions tropicales (pays de moussons), ou méditerranéennes, les zones tempérées maritimes ou continentales sont celles où se trouve groupée presque toute la population du globe terrestre. Les zones de végétation.
Pour pouvoir se développer, la vie végétale a besoin d'abord de lumière celle-ci permettant seule l'assimilation chlorophyllienne est la condition sine qua non de son apparition, et c'est pourquoi cette assimilation n'existe pas dans les grandes profondeurs marines (même si la vie y a trouvé des niches pour s'y développer), puis de chaleur et d'humidité. Sa répartition correspond donc d'abord aux grandes zones climatiques. Plus le climat est chaud et humide, plus
la végétation est épaisse, et plus le manteau dont
elle recouvre le sol est continu. Plus la chaleur et l'humidité
diminuent, et plus la végétation est maigre et clairsemée.
Lorsque I'on s'avance de l'équateur ![]() Zones de végétation (cliquez sur la carte pour l'agrandir). Dans la zone équatoriale proprement dite (bassin de l'Amazone, haut-Nil, Insulinde), la forêt primaire couvre le sol d'un manteau continu, formé de plusieurs zones étagées, au milieu desquelles s'enchevêtrent les lianes et que surmontent les arbres géants qui, au-dessus du fouillis inextricable de verdure, dressent jusqu'à 30 et 40 mètres les colonnes lisses de leur tronc, où s'appuient d'épaisses voûtes de feuillage. Ici, la végétation est permanente. La chaleur et l'humidité constantes empêchent tout arrêt de la vie végétale. La forêt tropicale est moins riche. Sauf sur le bord des rivières où la forêt galerie présente, à peu de chose près, les mêmes caractères que la forêt équatoriale, la végétation est moins luxuriante et moins pressée, les arbres moins hauts, le sous-bois moins varié. Les feuilles tombent pendant la saison sèche et la végétation s'adapte à cette sécheresse saisonnière, soit par le développement énorme du tronc tel le fameux baobab), soit par la forme épineuse des feuilles. Bientôt, à I'association fermée succède l'association ouverte, parc ou savane. C'est une région de hautes herbes au milieu desquelles s'élèvent des Îles ou des Îlots de végétation arborescente, particulièrement le long des lignes d'eaux. C'est le llano vénézuélien, la jungle de l'Inde, la brousse soudanaise (sahélienne). Parfois dominent (par exemple en Australie) les fourrés épineux. Se clairsemant de plus en plus, la végétation tend à disparaître. Et les déserts sont marqués, en effet, sinon par l'absence sur toute leur étendue de la végétation, du moins par une végétation d'une extrême rareté et d'une extrême pauvreté. Seulement, çà et là, guelques touffes herbeuses; aucune végétation arborescente n'apparaît. Puis, la pluie devenant plus abondante,
la forêt réapparaît. Primitivement
elle couvre l'Europe Lorsque l'on s'avance vers les pôles, la végétation de nouveau se clairsème et se rabougrit, les conditions sont analogues à celles du climat désertique : plus d'arbres, mais seulement des buissons. La toundra est, dans cette zone arctique, le biome caractéristique. C'est une association ouverte où dominent les mousses et les lichens, avec quelques buissons bas à feuilles toujours vertes. Des tourbières alternent avec des déserts caillouteux. Enfin, la toundra elle-même s'évanouit pour faire place à l'étendue blanche de neige et de glace. Géographie
de la diversité végétale.
Le nombre absolu des espèces ligneuses,
et leur proportion relativement aux espèces herbacées,
suit la même progression en allant des pôles à l'équateur.
Par conséquent, le nombre des espèces annuelles
ou bisannuelles croît
suivant une marche inverse, mais qui ne se continue pas ainsi jusqu'au
pôle. Ce sont les régions tempérées qui sont
le plus favorables à leur nature délicate; elles y acquièrent
leur maximum, et plus loin leur proportion reprend une marche décroissante,
les régions les plus froides, soit en latitude Un corollaire des considérations qui précèdent, c'est que la taille des végétaux va en augmentant d'une manière générale des pôles vers l'équateur. Néanmoins cette règle semble intervertie pour les Fucus, qui, assez petits dans les mers tropicales, acquièrent des dimensions prodigieuses dans les mers polaires. Si maintenant nous recherchons les proportions
relatives des espèces appartenant aux principales divisions du règne
végétal, nous trouverons que la proportion de celles qui
appartiennent aux degrés les plus élevés de la série
va en croissant des pôles vers l'équateur. Déjà
en son temps, Alexandre de Humboldt |
. |
|
|
|||||||||||||||||||||||||||||||
|