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Ichtyocolle ou Colle de Poisson. - Espèce de gélatine qu'on extrait de la vessie natatoire de l'esturgeon. Elle est soluble dans l'eau, insoluble dans l'alcool; sa solution se coagule par les acides, et se modifie comme la gélatine ordinaire par une ébullition prolongée, au point de ne pouvoir plus se prendre en gelée. Comme la gélatine, elle donne par l'influence de l'acide sulfurique une matière sucrée qui, à la différence du glycocolle, est capable d'éprouver la fermentation alcoolique en donnant de l'alcool et de l'acide carbonique.

Ichtyologie*. - Branche de la zoologie qui Ă©tudie les Poissons.

Iléo-caecale (valvule). - On désigne ainsi un repli (valvule) formé par l'intestin grêle à l'endroit où il s'abouche dans le gros intestin par sa face postérieure. Ce repli intérieur est en entonnoir, et le bec dirigé vers le gros intestin, ne laisse passer que les matières qui doivent y pénétrer, puis il se rebrousse et fait obstacle dès qu'il s'en présente pour revenir en sens inverse.

IlĂ©on. - Dernière partie de l'intestin grĂŞle, situĂ©e entre le jĂ©junum (JĂ©juno-IlĂ©on) et le caecum (première partie du cĂ´lon). L'ilĂ©onse trouve dans la partie infĂ©rieure de l'abdomen, juste avant le dĂ©but du cĂ´lon. Il mesure gĂ©nĂ©ralement environ 3 Ă  4 mètres de long chez l'adulte. L'ilĂ©on est responsable de l'absorption finale des nutriments issus de la digestion des aliments. Les nutriments tels que les vitamines, les minĂ©raux et les acides aminĂ©s sont absorbĂ©s Ă  travers la paroi de l'ilĂ©on et passent ensuite dans la circulation sanguine pour ĂŞtre utilisĂ©s par le corps. Comme le reste de l'intestin grĂŞle, l'ilĂ©on est capable de mouvements pĂ©ristaltiques, qui sont des contractions musculaires rythmiques qui poussent les aliments digĂ©rĂ©s Ă  travers le tractus intestinal. L'ilĂ©on joue Ă©galement un rĂ´le dans l'absorption de la bile. La bile contient des acides biliaires qui aident Ă  Ă©mulsifier les graisses pour faciliter leur digestion et leur absorption. L'ilĂ©on est en contact Ă©troit avec le microbiote intestinal. 

Iliaque . - Qualificatif donné aux parties du corps qui ont un rapport avec les flancs : fosses iliaques, muscle iliaque, os iliaque, artères iliaques.

Iliaques (artères). -  Ces artères rĂ©sultent de la bifurcation de la grande artère aorte au niveau de la quatrième vertèbre -lombaire, et elles se divisent chacune en iliaque interne ou hypogastrique et iliaque externe. L'iliaque interne fournit des artères viscĂ©rales : l'ombilicale, la vĂ©sicale, l'hĂ©morroĂŻdale moyenne, l'utĂ©rine et la vaginale chez la femme. L'iliaque externe fournit l'Ă©pigastrique, la circonflexe iliaque, et, passant sous l'arcade crurale, devient l'artère de la cuisse, sous le nom d'artère crurale ou fĂ©morale.

Ilio-costal.  - Se dit du muscle carrĂ© des lombes, qui s'Ă©tend de la dernière cĂ´te Ă  la crĂŞte de l'os iliaque.

Ilio-lombaire. - Qui va de l'ilion à la région lombaire. Terme appliqué en particulier à l'artèreilio-lombaire, qui est une branche de l'artère hypogastrique, qui donne des rameaux aux muscles psoas, iliaque, carré des lombes, à l'os iliaque et à la partie inférieure de la moelle épinière.

Ilion. - C'est la plus grande des trois pièces qui constituent l'os iliaque, chez le foetus.

Imago. - Forme adulte des insectes à métamorphoses complètes. Cette forme atteinte, l'insecte ne peut plus grandir, et il est mâle ou femelle, c'est-à-dire sexué.

Imbriqué. - C'est-à-dire composé de parties qui se recouvrent comme les tuiles d'un toit. Ainsi, en zoologie, certaines écailles de poissons, de reptiles, des antennes d'insectes, etc.; en botanique, l'involucre de l'artichaut, les bulbes du lis, les pétales de la rose dans la préfloraison, etc.

Immunitaire (système). -  RĂ©seau interconnectĂ© d'organes, de cellules et de molĂ©cules qui travaille ensemble pour protĂ©ger l'organisme contre les agents pathogènes, tels que les bactĂ©ries, les virus, les champignons et d'autres micro-organismes, ainsi que contre les cellules anormales et les substances Ă©trangères. 

Immunité. - Capacité du corps à se défendre contre les envahisseurs étrangers tels que les bactéries, les virus, les champignons, les parasites et d'autres substances potentiellement nocives. Il existe deux principales formes d'immunité, l'immunité innée et l'immunité adaptative (acquise) :

• L'immunitĂ© innĂ©e. - Cette première ligne de dĂ©fense est prĂ©sente dès la naissance et offre une protection immĂ©diate et et gĂ©nĂ©ralisĂ©e contre les agents pathogènes. Elle comprend des barrières physiques (comme la peau), des cellules phagocytaires (qui ingèrent les envahisseurs), des protĂ©ines antimicrobiennes et d'autres mĂ©canismes de dĂ©fense non spĂ©cifiques. 

• L'immunitĂ© adaptative ou acquise. - Cette composante de la rĂ©ponse immunitaire se dĂ©veloppe au fil du temps en rĂ©ponse Ă  une exposition antĂ©rieure aux agents pathogènes. Elle est caractĂ©risĂ©e par la production de cellules spĂ©cialisĂ©es appelĂ©es lymphocytes B et T, qui sont capables de reconnaĂ®tre et de cibler spĂ©cifiquement des agents pathogènes particuliers. 
Lorsqu'une personne est exposée à un pathogène spécifique, le système immunitaire adaptatif produit des anticorps (immunoglobulines) et des cellules immunitaires spécifiques qui peuvent cibler et éliminer ce pathogène. L'immunité adaptative a une mémoire immunologique, ce qui signifie qu'elle peut se souvenir des agents pathogènes précédemment rencontrés et monter une réponse plus rapide et plus spécifique lors d'expositions ultérieures.

Dans le contexte de l'immunité adaptative, selon le principal type de lymphocytes impliqués dans la réponse immunologique, on distingue l'immunité humorale, qui repose sur la production d'anticorps qui circulent dans les fluides corporels, et l'immunité cellulaire, implique l'action directe des lymphocytes T pour éliminer les cellules infectées. Ces deux composantes travaillent de concert pour assurer une réponse immunitaire efficace.
• L'immunité humorale est principalement associée aux composants du sang, tels que le plasma sanguin et les lymphocytes B. Lorsqu'ils sont activés par un antigène spécifique, les lymphocytes B se différencient en plasmocytes, qui sont des cellules spécialisées dans la production d'anticorps. Les anticorps circulent dans le sang et d'autres fluides corporels et se lient spécifiquement aux antigènes et aident à neutraliser les agents pathogènes, facilitant ainsi leur élimination par d'autres cellules du système immunitaire.

• L'immunité cellulaire implique principalement les lymphocytes T, , qui peuvent être de deux types principaux : les lymphocytes T cytotoxiques Tc, associés à une protéine de surface (lymphocyte T CD8+), et les lymphocytes T auxiliaires (Th ou CD4+). Les lymphocytes T cytotoxiques sont responsables de la destruction directe des cellules infectées par des agents pathogènes, tandis que les lymphocytes T auxiliaires jouent un rôle de coordination en activant d'autres cellules immunitaires. L'immunité cellulaire est particulièrement importante dans la lutte contre les infections virales et les cellules cancéreuses.

L'immunitĂ© peut ĂŞtre stimulĂ©e par la vaccination, qui expose le système immunitaire Ă  des antigènes spĂ©cifiques pour induire une rĂ©ponse immunitaire protectrice sans provoquer la maladie. 

Immunoblaste. - Cellules immunitaires activées impliquées dans la réponse immunitaire adaptative. Ce sont des lymphocytes B ou T qui ont été stimulés par un antigène et qui ont subi une expansion clonale, ce qui signifie qu'ils se sont multipliés en réponse à une infection ou à une exposition à un antigène étranger. Les immunoblastes sont activés lorsque leurs récepteurs de surface reconnaissent un antigène spécifique. Cette reconnaissance déclenche une série de réactions intracellulaires qui conduisent à la prolifération et à la différenciation des cellules. Les immunoblastes sont généralement plus grands que les lymphocytes quiescents et présentent souvent un noyau volumineux et un cytoplasme abondant. Leur aspect morphologique peut varier en fonction de leur stade d'activation et de différenciation. Les lymphocytes B immunoblastes peuvent se transformer en plasmocytes, qui produisent et sécrètent des anticorps, tandis que les lymphocytes T immunoblastes peuvent se différencier en différents types de cellules T effectrices, telles que les cellules T cytotoxiques ou les cellules T auxiliaires. Les immunoblastes peuvent migrer vers les tissus lymphoïdes périphériques, tels que les ganglions lymphatiques et la rate, où ils interagissent avec d'autres cellules immunitaires et participent à la réponse immunitaire. La durée de vie des immunoblastes peut varier en fonction du contexte de l'infection ou de la stimulation antigénique. Certains immunoblastes peuvent mourir par apoptose après avoir rempli leur fonction, tandis que d'autres peuvent se différencier en cellules mémoire à long terme qui fournissent une protection immunitaire durable contre une réinfection ultérieure par le même pathogène.

ImmunoglobulinesAnticorps.

Incisif, Incisive,  du latin incidere couper. - Cette Ă©pithète a Ă©tĂ© employĂ©e pour caractĂ©riser plusieurs parties du corps ainsi, le conduit palatin antĂ©rieur ou incisif est celui qui, du plancher des fosses nasales, va aboutir derrière les dents incisives, au fond du trou palatin antĂ©rieur. - Les dents incisives sont celles qui servent Ă  couper, Ă  inciser les aliments. - Le muscle-releveur du menton (houppe du menton), a Ă©tĂ© nommĂ© incisif infĂ©rieur, etc.

Incisives (dents). - Dents de devant aplaties et qui coupent les aliments.

Incubation. - Le terme correspond en premier lieu à l'action de couver un ou plusieurs oeufs. Il est aussi tutilisé pour désigner le temps que dure cette action.

IndĂ©fini  (botanique). - Ce terme s'applique Ă  certains organes des plantes, rĂ©unis en nombre trop grand pour ĂŞtre comptĂ©s ou servir de caractères. Les Ă©tamines sont indĂ©finies dans le pavot, la renoncule, les fleurs qui les renferment sont dites Polyandres, et forment la classe Ă©table par LinnĂ© sous le nom de Polyandrie.

Indéhiscent, Indéhiscence . - Ces mots s'appliquent aux fruits qui ne s'ouvrent pas naturellement à la maturité. L'indéhiscence est un caractère qui a parfois servi pour la classification des fruits. Tous les fruits charnus sont indéhiscents. Certains fruits secs peuvent aussi rester clos à la maturité; tels sont les légumes du Cassia fistula, les carpelles de la capucine, ceux des renoncules, du tulipier, etc. Les akènes, les caryopses sont indéhiscents. Ce mot est l'opposé de déhiscence qui s'applique aux fruits qui s'ouvrent naturellement à la maturité pour laisser tomber leurs graines.

Index. - C'est le nom du deuxième doigt de la main, nommé aussi indicateur.

Indusium, mot latin qui veut dire chemise. - On appelle ainsi une espèce de repli saillant formé par l'épiderme qui, dans les fougères, recouvre les sores.

Induvie, en latin induviae, vêtements. - On appelle induvies florales les parties de la fleur qui persistent et recouvrent le fruit jusqu'à sa maturité. Dans la Baselle le calice devenu charnu, entoure le fruit; dans le Riz, celui-ci est enveloppé par les glumelles, etc.

Inermes (zoologie, botanique). - Épithète appliquée aux animaux et aux végétaux dépourvus d'organes qui peuvent être considérés comme des armes, tels que piquants, épines, aiguillons, etc.

Infectieuses (maladies). - Malasies causées par la présence dans l'organisme d'un agent infectieux, tel qu'un virus, une bactérie, un protiste, parfois un ver.

Infère. - Se dit de l'ovaire qui, soudé avec le tube du calice, ne se distingue de celui-ci que par son sommet qu'on aperçoit au fond de la fleur; relativement aux enveloppes florales et aux étamines, sa position est inférieure. - Dans un iris il est facile de remarquer ce caractère; en regardant au-dessous des pétales on voit le calice renflé qui renferme l'ovaire. Les familles des Caprifoliaxées, des Ombellifères, des Rubiacées, etc., ont des ovaires infères. L'adhérence de l'ovaire avec le calice peut présenter différents degrés. (Supère).

Inflorescence. - Disposition générale des fleurs sur la tige. D'ordinaire, la tige florifère porte un nombre plus ou moins grand de fleurs terminant les pédoncules floraux. Quand la tige ne se ramifie pas, la fleur est dite solitaire (inflorescence uniflore); quand la tige se ramifie, l'inflorescence est groupée ou plurifore. Si la ramification est à un seul degré, elle est simple; si elle est à plusieurs degrés, elle est composée. Les inflorescences groupées ou simples peuvent se ramener à deux types principaux : inflorescences indéfinies ou grappes, et inflorescences définies ou cymes. Les inflorescences du type de la grappe sont dites indéfinies, parce que l'axe continue à croître pendant un temps relativement long; au contraire, les cymes sont des inflorescences définies, parce que les axes successifs se terminent de bonne heure par une fleur, ce qui limite leur croissance. Dans la grappe, l'axe d'inflorescence est vigoureux et porte latéralement une série de pédoncules floraux moins développés; de ce type dérivent : le corymbe, l'épi, le chaton, l'ombelle, le capitule, la panicule. Dans la cyme, les pédoncules latéraux sont au contraire plus développés que l'aie d'inflorescence, qui cesse de croître de bonne heure, après s'être terminé par une fleur. Si, à chaque ramification, il naît deux rameaux opposés, la cyme est dichotome ou bipare; s'il en naît un seul, elle est dite unipare. Les inflorescences composées sont celles dans lesquelles la ramification du pédicelle s'est opérée à plusieurs degrés, c'est-à-dire quand les axes de second ordre en portent eux-mêmes de troisième ordre (grappe de grappe, corymbe composé, grappe d'ombelle, corymbe de capitules, etc.). L'inflorescence composée peut être mixte (combinaison de la grappe et de la cyme); c'est ainsi que l'inflorescence du marronnier est une grappe de cymes scorpioïdes.

Inguinal (canal). - Espèce de canal situé au-dessus de l'arcade-crurale, long de 3 à 5 cm, oblique de haut en bas et d'arrière en avant. Son orifice interne est formé par l'écartement des faisceaux du fascia transversalis, et correspond à une petite fossette du péritoine située en dehors de l'artère épigastrique, dans la direction et vers le milieu d'une ligne, qui de la crête de l'os iliaque, irait au pubis; là commence ce canal en forme d'entonnoir, qui, tapissé par le feuillet du péritoine, l'aponévrose du grand oblique et le fascia transversalis, vient se terminer à un orifice externe dû à l'écartement des fibres de l'arcade crurale qui le circonscrivent par deux piliers fixés sur la crête du pubis. C'est par là que se font les hernies inguinales.

Innervation. - Mode spécial d'action des éléments nerveux. Mode de distribution des nerfs dans une région (ex. : l'innervation de la main).

InnominĂ© (histoire de l'anatomie), du latin in, privatif, et nomen, nom, c'est-Ă  dire sans nom. - Cette singulière Ă©pithète servait autrefois Ă  dĂ©signer un certain nombre des parties auxquelles on n'avait pas cru devoir donner de noms spĂ©ciaux; tels Ă©taient le nerf trifacial, le cartilage cricoĂŻde, la glande lacrymale, etc. On l'a plus longtemps encore utilisĂ©  pour dĂ©signer Ă  l'os iliaque, Ă  l'artère et aux veines-brachio-cĂ©phaliques.

Insectes. - Les insectes ou hexapodes constituent une classe des Arthropodes, et se caractĂ©risent essentiellement par leurs membres, qui sont toujours au nombre de six. Les insectes ont une respiration aĂ©rienne, qui se fait par conduits internes ou trachĂ©es, dĂ©bouchant par des orifices nommĂ©s stigmates, disposĂ©s le long du corps. Le corps, composĂ© d'anneaux ajustĂ©s bout Ă  bout, comprend : la tĂŞte, le thorax ou corselet, l'abdomen, La tĂŞte porte deux yeux composĂ©s; souvent, aussi, des ocelles et, près des yeux, des antennes. La bouche est formĂ©e d'une lèvre supĂ©rieure, ou labre, et d'une lèvre infĂ©rieure possĂ©dant une paire de mandibules et des mâchoires accompagnĂ©es de palpes. Le thorax se divise en prothorax, qui porte une paire de pattes, mĂ©sothorax qui porte une paire de pattes et une paire d'ailes, mĂ©tathorax, qui porte une paire de pattes et parfois une paire d'ailes. Les ailes supĂ©rieures des colĂ©optères sont dites Ă©lytres. L'abdomen, formĂ© d'anneaux (ordinairement au nombre de dix) ne porte jamais de membres, sauf d'infimes exceptions. L'appareil circulatoire est formĂ© d'un vaisseau dorsal pulsatile. Tous les insectes sont terrestres et respirent dans l'air; mĂŞ me ceux qui vivent dans l'eau sont obligĂ©s de remonter Ă  la surface pour respirer. Les insectes ont toujours leurs sexes sĂ©parĂ©s. La jeune larve, au sortir de l'oeuf, ne ressemble en rien aux parents, et il lui faut parcourir un cycle de mĂ©tamorphoses pour arriver Ă  l'Ă©tat adulte. Les insectes sont de petite taille, au grand maximum 30 cm de long. Certains ont une coloration brillante et variĂ©e et luisent autant et plus que les pierres prĂ©cieuses les mieux taillĂ©es. 

Insectivores. - Ordre de mammifères, comprenant les hérissons, musaraignes, taupes et autres formes voisines. - Pris comme adjectif, le terme insectivore désigne les animaux qui vivent principalement ou exclusivement d'insectes, comme les gobe-mouches, les merles, les bergeronnettes, les taupes, les hérissons, etc.: la plupart des oiseaux sont insectivores.

Insertions, en latin insertio = greffe. - On appelle ainsi l'adhérence intime des muscles avec les os le plus souvent, quelquefois avec des cartilages, des fibrocartilages, il y en a même qui par l'une de leurs extrémités au moins s'attachent aux parties molles. En général les parties du squelette qui servent d'insertions sont les apophyses, les crêtes, les inégalités, les lignes âpres, les saillies; l'insertion est dite fixe lorsqu'elle a lieu sur une partie du squelette habituellement immobile, on l'appelle mobile lorsqu'elle a lieu sur des parties molles ou sur des parties osseuses, cartilagineuses douées d'une grande mobilité.

Inspirateurs (muscles), ainsi nommés parce que leurs actions déterminent l'inspiration. - Ce premier acte de la grande fonction de respiration, exige le concours d'agents musculaires tout à fait spéciaux; ce sont dans une inspiration ordinaire, en première ligne, le diaphragme, qui par son seul abaissement détermine l'ampliation de la cavité-thoracique dans son sens vertical. Lorsque nous voulons faire une inspiration plus profonde, ce qui se renouvelle assez régulièrement au bout d'un certain temps, les muscles intercostaux internes et externes agrandissent les diamètres antéro-postérieur et transversal; enfin dans les inspirations plus larges ou plus difficiles, tous les muscles qui recouvrent la poitrine et qui des côtes se portent aux os voisins, deviennent inspirateurs; tels sont les grands et petits pectoraux, les sous-claviers, les scalènes, les grands et petits dentelés, le grand dorsal, etc.

Inspiration. - L'un des actes mécaniques de la respiration; s'oppose à l'expiration.

Insuline. - Hormone produite par les cellules bêta du pancréas. Elle régule le métabolisme du glucose en favorisant l'absorption du glucose par les cellules et en diminuant sa concentration dans le sang. L'insuline agit comme une clé qui ouvre les portes des cellules du corps, permettant au glucose de pénétrer à l'intérieur et d'être utilisé comme source d'énergie. Elle favorise également le stockage du glucose sous forme de glycogène dans le foie et les muscles, ce qui abaisse la glycémie. L'insuline est sécrétée en réponse à une augmentation de la glycémie, notamment après un repas. Lorsque les niveaux de glucose dans le sang augmentent, les cellules bêta du pancréas libèrent de l'insuline pour aider à réguler la glycémie. La sécrétion d'insuline est étroitement régulée par différents facteurs, notamment la glycémie, les hormones gastro-intestinales, le système nerveux autonome et les niveaux d'activité physique.

Intercostal, -ale. - Epithète qui s'applique Ă  des parties situĂ©es entre les cĂ´tes. Ce sont  des muscles, des nerfs, des vaisseaux. - Muscles intercostaux, distinguĂ©s en externes et internes, les uns et les autres au nombre de onze. Les externes ont leurs fibres obliques de haut en bas et d'arrière en avant, ils s'attachent au bord externe supĂ©rieur d'une cĂ´te et au bord externe infĂ©rieur d'une autre; tandis que les intercostaux internes s'attachent aux bords internes des mĂŞmes cĂ´tes; leurs fibres obliques aussi de haut en bas, mais d'avant en arrière, se croisent par consĂ©quent avec les prĂ©cĂ©dentes. Ils peuvent ĂŞtre alternativement inspirateurs on expirateurs, suivant que la cĂ´te supĂ©rieure ou que l'infĂ©rieure devient un point d'appui fixe.  - Nerfs intercostaux, au nombre de douze, ils vientient des branches antĂ©rieures des nerfs dorsaux. Quelques auteurs ont appelĂ© le grand sympathique nerf intercostal. - Vaisseaux intercostaux : les artères intercostales des deux, trois ou quatre premiers espaces intercostaux naissent de la sous-clavière, par un tronc commun nommĂ© intercostale supĂ©rieure. Les autres, au nombre de 8,  9 ou 10, sont nommĂ©es inlercostales infĂ©rieures ou aortiques, parce qu'elles naissent directement de l'aorte, quelquefois deux ou trois par un tronc commun. Chacune des artères intercostales marche au milieu de l'intervalle des cĂ´tes, puis, après avoir donnĂ© une petite branche qui suit le bord supĂ©rieur de la cote infĂ©rieure, se rapproche de la cĂ´te supĂ©rieure et se loge dans la gouttière de son bord infĂ©rieur. Le chirurgien ne doit pas perdre de vue cette disposition, lorsqu'il s'agit d'une blessure ou d'une opĂ©ration Ă  faire dans cette partie. Les veines ont la mĂŞme disposition. (F-N.).

Inter-Ă©pineux, qui est situĂ© entre les apophyses-Ă©pineuses des vertèbres. - Les muscles interĂ©pineux existent entre toutes les apophyses Ă©pineuses; mais ceux du dos et des lombes se confondent avec le long dorsal; de sorte  que ceux du cou sont seuls distincts; au nombre de deux dans chaque intervalle, leurs fibres qui sont longitudinales, peuvent en se contractant contribuer Ă  l'extension du cou. Les ligaments inter-Ă©pineux sont des bandelettes fibreuses qui s'Ă©tendent entre les apophyses Ă©pineuses des vertèbres dorsales lombaires et qu'elles empĂŞchent de s'Ă©carter trop l'une de l'autre.

InterfĂ©ron. - ProtĂ©ine sĂ©crĂ©tĂ©e par les cellules du système immunitaire en rĂ©ponse Ă  la prĂ©sence de virus, de bactĂ©ries, de parasites et d'autres agents pathogènes, ainsi qu'Ă  d'autres stimuli comme les tumeurs.  Il existe trois principaux types d'interfĂ©ron : l'interfĂ©ron alpha (IFN-α), l'interfĂ©ron bĂŞta (IFN-β) et l'interfĂ©ron gamma (IFN-Îł). Chaque type est produit par diffĂ©rents types de cellules et a des fonctions spĂ©cifiques dans la rĂ©ponse immunitaire. L'interfĂ©ron exerce son effet principalement en se liant Ă  des rĂ©cepteurs spĂ©cifiques situĂ©s Ă  la surface des cellules cibles. Cela dĂ©clenche une cascade de rĂ©actions intracellulaires qui aboutissent Ă  l'activation de gènes impliquĂ©s dans la rĂ©ponse antivirale, la rĂ©gulation de la croissance cellulaire et l'activation des cellules immunitaires. L'un des rĂ´les majeurs de l'interfĂ©ron est de protĂ©ger les cellules contre les infections virales en interfĂ©rant avec le cycle de rĂ©plication viral. Il peut Ă©galement stimuler la rĂ©ponse immunitaire en activant les cellules tueuses naturelles (NK) et en favorisant la prĂ©sentation de l'antigène.

Interphase. - Phase du cycle cellulaire qui se situe entre deux divisions cellulaires successives (mitose ou méiose). C'est une période de croissance et de préparation où la cellule se prépare à la division en accumulant des nutriments, en augmentant sa taille, en dupliquant son matériel génétique et en synthétisant les protéines et les organites nécessaires à la division cellulaire. L'interphase est subdivisée en trois principales étapes, G1, S et G2 :

 â€˘ Phase G1 (phase de croissance 1, G pour grow = croissance). - Pendant la phase G1, la cellule rĂ©cupère de la division cellulaire prĂ©cĂ©dente (s'il y en a eu une) et se concentre sur la croissance et le mĂ©tabolisme. La cellule augmente sa taille et synthĂ©tise des protĂ©ines, des lipides et des hydrates de carbone pour rĂ©pondre Ă  ses besoins accrus en Ă©nergie et en matĂ©riaux.  Elle se prĂ©pare Ă©galement pour la phase de rĂ©plication de l'ADN (phase S) en s'assurant que toutes les conditions nĂ©cessaires Ă  la rĂ©plication de l'ADN sont rĂ©unies.

• Phase S (synthèse). -  La phase S est la phase pendant laquelle la cellule rĂ©plique son matĂ©riel gĂ©nĂ©tique, c'est-Ă -dire son ADN. Les chromosomes sont dupliquĂ©s pour former deux copies identiques appelĂ©es chromatides sĹ“urs, liĂ©es par un centromère. Ă€ la fin de cette phase, chaque chromosome est composĂ© de deux chromatides sĹ“urs, mais il n'y a pas encore de division cellulaire.

• Phase G2 (phase de croissance 2). - Pendant la phase G2, la cellule continue de croître et de synthétiser des protéines et des organites en préparation de la division cellulaire. Elle effectue des vérifications de routine pour s'assurer que l'ADN est correctement répliqué et qu'il n'y a pas d'erreurs ou de dommages. Elle se prépare également pour la phase de division cellulaire (mitose ou méiose) en synthétisant les protéines nécessaires à la division et en organisant ses composants cellulaires.

Après la phase G2, la cellule entre dans la phase de division cellulaire proprement dite , mitose (chez les cellules somatiques) ou la méiose (chez les cellules sexuelles).

Intestin. -  Viscère abdominal, allant de l'estomac Ă  l'anus.  L'intestin commence au niveau de la valvule pylorique de l'estomac et finit Ă  l'anus. On le divise en deux parties, suivant son diamètre : l'intestin grĂŞle et le gros intestin. -
L'intestin grêle est un canal musculo- membraneux, dont la longueur varie suivant le genre d'alimentation : très long chez les herbivores, il est court chez les carnivores. Chez l'humain, qui a une alimentation mixte, il a 6 à 8 mètres de long et 2 à 3 centimètres de diamètre. On le divise en deux parties : le duodénum et le jéjuno-iléon. - Le gros intestin fait suite à l'intestin grêle, dont il est sépare par la valvulve iléo-caecale. Il a 1,40 m à 1,70 m de longueur, avec 6 à 7 centimètres de dia mètre. Il se divise en caecum, côlon et rectum. - C'est dans l'intestin que se fait l'absorption la plus active des aliments, par les villosités de la muqueuse intestinale.

Intron. - Segment de séquences d'ARN (acide ribonucléique) présent dans l'ARN pré-messager (ARN prémessager) qui ne codent pas pour des protéines. Les introns sont situés entre les exons (séquences codantes) dans un gène. Ils peuvent être de longueurs variables et leur position varie d'un gène à l'autre. Les introns ne contribuent pas directement à la formation de la séquence protéique et sont éliminées lors du processus d'épissage, qui transforme l'ARN pré-messager en ARN messager (ARNm) mature. Ils jouent cependant un rôle dans la régulation de l'expression génique, bien que leur fonction exacte ne soit pas toujours complètement comprise. Ces segments qui représentent une part significative de l'ARN transcrit à partir d'un gène peuvent affecter la stabilité de l'ARN, l'efficacité de la traduction et la localisation subcellulaire des ARN et des protéines. Les introns peuvent également être impliqués dans des événements de recombinaison génétique, tels que le repositionnement d'exons ou l'inversion de segments génomiques.

Introrse. - Adjectif par lequel on désigne la direction des étamines. Dans la plupart des cas leurs lobes sont tournés vers le centre de la fleur, on les nomme alors étamines introrses; dans le cas où ils sont tournés en dehors elles sont dites extrorses.

Intussusception, du latin intus, au dedans, et suscipere recevoir. - Pour croître, le organisme qui vient de naître devra faire pénétrer au dedans, de lui des matériaux empruntés au monde extérieur, différents de sa propre substance et qu'il a le pouvoir de transformer en cette substance de son être, pour qu'ils s'y incorporent et en fassent partie intégrante. Ce mode d'accroissement a été désigné sous le nom d'intussusception.

Invertebré. - Se dit des animaux qui n'ont pas de colonne vertébrale, comme les insectes, les crustacés, etc. Autrefois, on définissait lee groupe des Invertébrés par opposition à celui des Vertébrés, mais ce terme n'est plus emplotyé dans les classifications actuelles.

Involucelle, diminutif d'involucre. - On donne ce nom à un assemblage de petites folioles qui constituent un involucre particulier autour d'une ou de plusieurs fleurs. Dans les Ombellifères, l'involucelle accompagne les ombellules ou ombelles partielles; telles sont les ombellules de la carotte et de l'ammi majeur.

Involucre, d'involvo, j'enveloppe. - On donne ce nom à l'assemblage de bractées libres ou soudées, souvent disposées en colerette et placées sous les fleurs. Ainsi, les écailles qui accompagnent les capitules des composées et que les anciens botanistes nommaient calice commun forment un involucre. Dans les Ombellifères, comme la carotte, l'astronce, etc., les ombelles sont munies à leur base d'un involucre. Dans le chêne, le noisetier, l'involucre prend le nom de cupule. La grande feuille qui entoure l'inflorescence d'un grand nombre de monocotylédones est un involucre sous le nom de spathe. Enfin, dans plusieurs familles de plantes cryptogames on nomme involucre une enveloppe qui recouvre les organes reproducteurs.

Iodotyrosine. - ComposĂ© chimique rĂ©sultant de l'iodation de la tyrosine, un acide aminĂ©. Ce processus se dĂ©roule dans la glande thyroĂŻde et fait partie de la biosynthèse des hormones thyroĂŻdiennes, telles que la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3).  L'iodotyrosine est produite lorsqu'un ou plusieurs atomes d'iode sont ajoutĂ©s Ă  la structure de la tyrosine. Ce processus est catalysĂ© par une enzyme appelĂ©e thyroperoxydase, qui se trouve dans les cellules folliculaires de la glande thyroĂŻde. Les iodotyrosines sont des prĂ©curseurs essentiels des hormones thyroĂŻdiennes. Deux iodotyrosines peuvent ĂŞtre couplĂ©es ensemble pour former la thyroxine (T4), tandis que la triiodothyronine (T3) est produite en couplant une iodotyrosine avec une autre iodotyrosine ou avec une monoiodotyrosine.  Les iodotyrosines sont excrĂ©tĂ©es dans l'urine après avoir Ă©tĂ© utilisĂ©es dans la biosynthèse des hormones thyroĂŻdiennes. 

Iris, du nom d'une déesse de la mythologie gréco-latine. - En anatomie, ce nom désigne la
membrane circulaire rĂ©tractile, situĂ©e entre la cornĂ©e et la face antĂ©rieure du cristallin.  L'iris divise cet espace en deux parties : la chambre antĂ©rieure, et la chambre postĂ©rieure. Les mouvements de la pupille règlent la quantitĂ© de lumiĂ©re qui doit entrer dans l'oeil, Le nerf moteur oculaire commun, par son action sur le sphincter irien, engendre la contraction de la pupille. Quant a sa dilatation, elle est sous la dĂ©pendance du sympathique. - En botanique, on donne le nom d'Iris Ă  un genre de la famille des iridacĂ©es, comprenant des herbes rhizomateuses, Ă  fleurs odorantes et ornementales.

Ischiatique, qui a rapport Ă  l'os-ischion. - En gĂ©nĂ©ral ce mot a Ă©tĂ© remplacĂ©  par celui de sciatique, aussi on dit le nerf sciatique, une douleur sciatique, etc.; cependant on l'a conservĂ© pour dĂ©signer les vaisseaux de cette rĂ©gion. - L'artère ischiatique, une des branches de terminaison de l'iliaque interne, sort du bassin par le grand trou sacro-sciatique, accompagne le nerf sciatique Ă  la partie postĂ©rieure de la cuisse, jusque vers le milieu de ce membre. Elle donne des rameaux aux organes contenus dans le bassin, et hors du bassin elle se distribue Ă  tous les muscles et autres parties situĂ©es Ă  la portion postĂ©rieure de la cuisse. - La veine ischiatique, qui accompagne  partout l'artère de  ce nom, se jette dans la veine iliaque interne.

Ischio-. - Ce préfixe, suivi d'un terme qui le qualifie, a servi à désigner un certain nombre de parties et surtout de muscles qui ont rapport à l'ischion; ainsi, le muscle Ischio-fémoral de Chaussier, troisième adducteur de la cuisse; l'artère ischio-périnéale, Chauss., ou transverse du périnée; les nerfs ischio- trochantériens, branches du petit nerf sciatique; etc.

Ischion. - C'est l'une des pièces, l'inférieure, de l'os iliaque. C'est sur les ischions que le bassin et le siège reposent dans la position assise.

Isoleucine. - Un des vingt acides aminés standard qui constituent les protéines. C'est un acide aminé essentiel, ce qui signifie que le corps humain ne peut pas le synthétiser lui-même et doit donc l'obtenir à partir de l'alimentation. L'isoleucine possède une chaîne latérale hydrophobe contenant un groupe méthyle ramifié, ce qui la classe parmi les acides aminés aliphatiques. Elle est impliquée dans la régulation du métabolisme, la formation de tissus musculaires et la régulation de la glycémie. On trouve de l'isoleucine dans de nombreux aliments riches en protéines, notamment la viande, le poisson, les produits laitiers, les œufs, les légumineuses, les noix et les graines.

IsoprĂ©noĂŻdes. - Vaste classe de composĂ©s organiques qui dĂ©rivent de l'unitĂ© de base isoprène, un hydrocarbure de cinq atomes de carbone avec une double liaison, et dans laquelle se rangent les terpènes, les stĂ©roĂŻdes, les carotĂ©noĂŻdes, les quinones isoprĂ©noĂŻdes et les isoprĂ©noĂŻdes lipidiques comme les dolichols. Les isoprĂ©noĂŻdes sont caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence de multiples unitĂ©s isoprĂ©niques liĂ©es entre elles et sont largement rĂ©pandus dans le règne vĂ©gĂ©tal et animal oĂą il prĂ©sentent une  grande diversitĂ© de fonctions biologiques, notamment en tant que prĂ©curseurs de molĂ©cules importantes (stĂ©roĂŻdes, pigments photosynthĂ©tiques, agents de signalisation) et en tant que composĂ©s aromatiques et mĂ©dicinaux.

Isthme (anatomie). - Partie du corps qui a quelque ressemblance avec un isthme. - Isthme de l'encéphale : bandelette de substance nerveuse, plus connue sous les noms de pont de Varole et de protubérance annulaire. - Isthme du gosier : ouverture comprise entre les piliers antérieurs du voile du palais qui marquent la limite entre la bouche et le pharynx. - Isthme naso pharyngien-: ouverture comprise entre les piliers postérieurs du voile du palais qui délimitent le pharynx et le naso-pharynx ou arrière-cavité des fosses nasales.

Ivoire, en latin ebur. - L'ivoire est une des parties constitutives des dents des mammifères; mais dans le langage habituel; ce nom dĂ©signe plus particulièrement la matière compacte, blanche et dure que fournissent Ă  l'industrie les dents volumineuses de l'Ă©lĂ©phant, de l'hippopotame, du morse et du narval. C'est surtout la matière des dĂ©fenses ou dents incisives de l'Ă©lĂ©phant qui est dĂ©signĂ©e sous ce nom. A l'Ă©tat brut, cet ivoire se nomme morfil ou morphil. Les morfils de l'Inde n'ont guère que 1 mètre Ă  1,30 de longueur; mais ceux d'Afrique ont jusqu'Ă  2 et 3 mètres; une seule de ces dents pèse quelquefois 40, 50 et jusqu'Ă  60 kilogrammes. L'ivoire de Ceylan est renommĂ© comme le plus blanc, et Ă  cause de cela il a toujours Ă©tĂ© plus cher. On distingue deux variĂ©tĂ©s d'ivoire, le blanc et le vert. Ce dernier est le plus estimĂ©, son grain est plus serrĂ© et il perd rapidement sa teinte verdâtre pour prendre un beau blanc qui ne jaunit pas. L'ivoire blanc est moins fragile, mais jaunit peu Ă  peu. On emploie sous le nom d'ivoire mort ou ivoire de SibĂ©rie, l'ivoire des Ă©lĂ©phants fossiles (mammouths et mastodontes) que recèlent abondamment dans bien des pays les couches les plus rĂ©centes des terrains tertiaires. Ajoutons que la turquoise osseuse, odontolite, turquoise occidentale ou de nouvelle roche, est aussi de l'ivoire ou quelque partie compacte d'os fossile colorĂ© par du phosphate de fer.  (Ad. F.).

Ivoire végétal. - On désigne sous ce nom et aussi sous ceux de tagua ou cabeza de negro, des graines du volume d'une petite pomme, arrondies d'un côté, un peu pointues de l'autre, qui proviennent d'un joli arbrisseau de la famille des palmiers, le Phylelephas macrocarpa, R. et P., Elephantusia macrocarpa, Wild., qui vit au Pérou. Ces graines sont contenues au nombre de quatre dans un gros fruit hérissé, creusé intérieurement.de quatre loges où s'accumule avant la maturité un liquide laiteux fort recherché. Cette liqueur s'épaissit en un périsperme très dur qui forme l'ivoire végétal et dont on peut faire des têtes de cannes et de menus objets de tabletterie. (Ad. F.).

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