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On donne le nom
de muscles, du nom latin musculus (![]() ![]() Le tissu musculaire est un tissu contractile
qui forme les muscles. Il est formé par des cellules plus ou moins modifiées
dérivées des myoblastes des lames musculaires des protovertèbres. Bichat Les muscles lisses sont constitués par des cellules musculaires lisses (premier stade de la cellule musculaire), fusiformes, allongées, les fibres-cellules. Au centre elle présente un fuseau, le fuseau axial dans le ventre duquel est contenu le noyau de la cellule. A la périphérie, le contenu cellulaire s'est différencié en une sorte d'écorce brillante composée de baguettes contractiles parallèles, d'où la striation longitudinale que présente la fibre musculaire lisse. Cette fibre est nue, elle n'a pas d'enveloppe. Pour constituer les muscles lisses (muscles de l'intestin, des artères, de la vessie, etc.), ces cellules musculaires s'unissent entre elles en faisceaux à l'aide d'un ciment intercellulaire. Elles peuvent être rameuses (dans les artères) ; elles peuvent être anastomosées (dans la vessie de la grenouille). Dans le tissu conjonctif interfasciculaire sont contenus les vaisseaux sanguins disposés en mailles allongées. Les muscles striés sont formés par des cellules musculaires multinucléées (deuxième stade de la cellule musculaire), striées en long et en travers. Le le contenu de ces cellules s'est différencié en tissu contractile formé par des faisceaux prismatiques, les cylindres primitifs de Leydig, fibres musculaires striées des auteurs, de 18 à 80 micromètres d'épaisseur, ne dépassant pas 4 centimètres de longueur, tous parallèles entre eux, d'où la striation longitudinale de la fibre musculaire. Cette fibre est elle-même constituée par un grand nombre de fibrilles élémentaires réunies par un ciment. En outre, le cylindre de Leydig est alternativement clair et sombre, et comme ces traits transversaux sont tous à la même hauteur dans les cylindres de Leydig, placés côte à côte comme les épis dans un javelot, il en résulte la striation transversale de la fibre musculaire striée. A la lumière polarisée, les traits sombres sont biréfringents ou anisotropes; les traits clairs, non réfringents ou isotropes. On appelle les traits sombres disques sombres, et les traits clairs bandes claires. D'autre part, tous les disques sombres n'ont pas une même épaisseur, les uns sont minces, disques minces, les autres beaucoup plus hauts que larges, disques épais (sarcous elements de Bowmann). De chaque côté du disque épais existe une bande claire qui le sépare du disque mince. Enfin le disque épais est partagé en deux par une strie très mince de substance isotrope, la strie de Hensen. La succession des bandes transversales claires et sombres dans toute fibre musculaire est caractéristique de la fibre musculaire striée ou fibre à contraction brusque. Comme chacune de ces fibres a au moins un noyau, ici latéral, là central, plongé dans une masse de cytoplasme, il s'ensuit qu'elle a la valeur d'une cellule. Enfin elle est garnie d'une membrane d'enveloppe, élastique, de la nature des exoplasmes, le sarcolemme ou myolemme. Comme la cellule envoie des expansions entre les fibres du faisceau primitif (réseau granuleux de Gerlach), dans une coupe transversale des faisceaux musculaires, les fils du cylindre primitif sont séparés les uns des autres par une sorte de réseau; ce sont là les champs de Cohnheim. Le faisceau primitif, fibre musculaire
striée à noyaux multiples, est l'homologue de la fibre-cellule des muscles
lisses, mais arrivée à un stade de différenciation
plus complet. Le noyau primitif s'est divisé pour donner naissance aux
noyaux multiples. Pour former les muscles de la vie animale, ces fibres
se réunissent en faisceaux (faisceaux secondaires); elles sont entourées
de tous côtés par du tissu conjonctif lâche (périmysium interne) qui
se rattache à l'enveloppe conjonctive du muscle (périmysium externe),
et s'échappe sous la forme d'un petit tendon minuscule allant se perdre
dans l'endomysium aux deux extrémités des fibres. Au niveau des tendons,
les extrémités se réunissent aux fibres des tendons par une sorte de
ciment très adhérent. C'est dans l'épaisseur de ce tissu conjonctif
interfasciculaire que circulent les vaisseaux sanguins
anastomosés en réseau à mailles allongées et les nerfs
qui se rendent aux fibres musculaires. Ce tissu conjonctif a été considéré
par Ranvier comme une véritable gaine lymphatique. Jamais les vaisseaux
sanguins ne pénètrent dans la fibre musculaire ou cylindre de Leydig.
Dans le coeur, la fibre striée est rameuse; les divisions sont soudées
bout à bout aux divisions de ses voisines par une matière cimentaire.
Par l'imprégnation argentine du ciment, on sépare les cellules musculaires,
segments de Weissmann, et les traits de séparation deviennent les traits
scalariformes d'Eberth. Le muscle cardiaque est donc formé par un réseau
musculaire. A sa face profonde on rencontre, chez certains animaux (Ruminants,
Carnivores,
Porcins,
etc.), un réseau de cellules, le réseau de Purkinje, qui doit être considéré
comme des fibres musculaires en voie de développement.
Propriétés
mécaniques des muscles.
La fibre musculaire lisse, que l'on rencontre
principalement dans les organes de la vie végétative (la vessie de la
grenouille donne très facilement de magnifiques préparations de ces fibres),
est constituée par une cellule allongée pouvant atteindre une longueur
maxima de 4 centimètres, mais ne dépassant généralement pas 10 centièmes
de millimètre. Son noyau est facilement coloré.
Le muscle strié ordinaire est composé de cellules musculaires allongées, constituant les fibres musculaires, formant des faisceaux entourés de tissu connectif. Chaque fibre consiste en une masse entourée d'une fine membrane élastique : le sarcolemme. L'étude microscopique montre que chacune de ces fibres est constituée par des bandes alternativement sombres et claires qui lui donnent son aspect strié. Le nombre de ces bandes a été singulièrement discuté. Théoriquement, on peut admettre simplement la juxtaposition de deux disques, l'un clair, l'autre obscur. Examinée à la lumière polarisée, la substance sombre présente une double réfraction, aussi la désigne-t-on sous le nom d'anisotrope, la substance claire donnant la réfraction simple étant appelée isotrope. Contraction
musculaire.
L'étude de la contraction musculaire se fait avec la méthode graphique, qui permet une analyse fine de ce rapide phénomène. Sur un muscle de grenouille, toute excitation suffisante portant, soit sur le muscle, soit sur le nerf, donne lieu à une secousse musculaire, secousse simple élémentaire, qu'il ne faut pas confondre avec la contraction volontaire, constituée par une série de secousses. La courbe obtenue avec les appareils myographiques montre que la secousse simple comporte trois temps. Le muscle ne réagit pas immédiatement à l'excitation, il s'écoule un certain temps après l'envoi du courant électrique avant que l'on puisse observer un raccourcissement du muscle; c'est le temps perdu, la période latente, temps en fait fort court et inappréciable à l'oeil, puisqu'il est en moyenne d'un centième de seconde, mais que la méthode graphique permet de reconnaître. Le second temps est représenté dans la courbe par une ascension correspondante au raccourcissement du muscle; tantôt l'ascension est indiquée par une ligne presque perpendiculaire comme dans le muscle de la queue de l'écrevisse; tantôt, au contraire, la courbe monte lentement. Puis, à ce deuxième temps, succède immédiatement le troisième temps de descente ou de décontraction, beaucoup plus long, le muscle se relâchant très lentement. Tel est le type d'une secousse musculaire, mais une série de facteurs font varier la forme et les intervalles de durée de ces trois périodes. Plus l'excitation est forte et plus l'excitation est haute; plus le poids tenseur du muscle est lourd, moins le graphique a de hauteur, et on peut dire, d'une façon générale, que toutes les causes capables d'agir sur l'activité musculaire, la température, l'anémie, la fatigue, retentissent sur la forme de la secousse; un muscle fatigué, un muscle anémié, refroidi, fournit un tracé moins élevé ou plus allongé que le muscle dans les conditions opposées. Sur un même animal, il existe des muscles à contraction rapide (muscles pâles) et à contraction lente (muscles rouges). Travail
musculaire.
Quand le muscle travaille, cette activité chimique est considérablement augmentée, et, dans des conditions spéciales, l'excès produit a pu être calculé et le rapport établi entre le travail produit et l'énergie chimique dépensée. C'est ainsi que l'énergie fournie aux muscles par le glucose circulant dans le sang. En dosant le sucre de l'artère afférente et de la veine efférente d'un muscle travaillant, on a pu calculer la quantité de sucre brûlé dans ce muscle: de même, en dosant l'oxygène et l'acide carbonique dans ces deux sangs, on a pu se rendre compte de l'activité respiratoire du muscle. (Ch. Debierre / P. Langlois). |
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