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Dimanche  15
décembre 2024

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L'anatomie
Aperçu L'anatomie descriptive L'anatomie pathologique
L'anatomie artistique
Le mot anatomie vient du grec temno = je coupe, et ana = parmi, traduit exactement par le mot dissection. - L'anatomie est la science qui a pour objet l'étude et la connaissance des parties qui composent les organismes vivants, de leur forme, de leurs dimensions, de leurs rapports, de leur structure, etc., soit au moyen de la dissection, soit par tout autre mode d'investigation et de recherches. Elle embrasse les deux grandes divisions du monde vivant : lorsqu'elle s'occupe de l'étude des animaux, elle prend le nom d'anatomie animale ou zootomie (zôon = animal), ou d'anatomie tout court, lorsqu'il n'est question que des humains. On l'appelle anatomie végétale ou phytotomie (phyton = plante) lorsqu'elle a pour objet la connaissance des végétaux en général.
L'anatomie animale

Suivant les différents points de vue sous lesquels on l'envisage, on a subdivisé l'anatomie animale de la manière suivante : l'anatomie spéciale de l'humain, ou anatomie sans autre précision, a aussi reçu le nom d'anthropotomie (anthrôpos = homme); l'anatomie vétérinaire est celle qui a pour but de nous faire connaître la structure des animaux domestiques ou non. Quand l'anatomie embrasse dans une étude générale les animaux, en examinant comparativement chacun des organes dans les divers groupes, elle prend le nom d'anatomie comparée et l'on utilisait jadis, à la suite de Lamarck, celui d'anatomie philosophique, lorsque de la réunion et de la comparaison des faits particuliers, on en déduisait des résultats généraux, des lois générales d'organisation. 

Considérée dans son ensemble, l'anatomie se divise en anatomie générale et anatomie descriptive. Lorsqu'on l'envisage en vue d'applications particulières on peut définir une anatomie chirurgicale, une anatomie pathologie, une anatomie artistique, etc.

L'anatomie générale.
Le but de l'anatomie générale est de rechercher dans les différents organes un même tissu et d'en faire l'histoire anatomique, physiologique et pathologique. Ainsi entendue, l'anatomie générale fournit des données de grande valeur pratique. Pour n'en citer qu'un exemple, c'est elle qui explique les localisations si variables de la maladie rhumatismale qui se porte tantôt sur les articulations, tantôt sur le péricarde ou la plèvre, tantôt sur les enveloppes cérébrales. Qu'il y a-t-il de commun entre ces parties si diverses? Leur structure, leur organisation. L'anatomie générale ne s'arrête donc pas aux qualités extérieures, à la surface des parties, elle pénètre par l'analyse dans leur substance, les décompose en tissus simples, générateurs, en éléments anatomiques, qu'elle étudie indépendamment des organes qu'ils forment, et montre les secrets des organisations les plus complexes et les plus différentes en apparence; elle s'occupe successivement des parties simples ou élémentaires, substances impliquées, etc. L'anatomie générale normale a permis la création d'une nouvelle science : l'anatomie pathologique, qui est d'un secours précieux à l'art médical (voir plus bas).

L'anatomie descriptive.
L'anatomie descriptive, au contraire de l'anatomie générale, s'attache spécialement à faire connaître la forme des parties, leur situation, leur volume, leur figure, leurs rapports; elle nous apprend leurs noms, nous en donne la nomenclature; elle trace en un mot la topographie de l'être organisé. L'anatomie descriptive prend différentes dénominations, suivant les différents points de vue sous lesquels on l'envisage : l'anatomie descriptive proprement dite s'occupe de l'étude successive de toutes les parties du corps, sans autre but que la connaissance de tous les organes; elle comprend : la squelettologie (skelettos =  desséché), étude des parties dures (squelette), divisée elle-même en ostéologie (osteon = os), étude des os, et syndesmologie (syndesmos = lien) ou étude des ligaments; et la sarcologie (sarx, sarkos = chair), étude des parties molles, que l'on divise en myologie (mus, muos = muscle), étude des muscles; angéïologie (angeïon = vaisseau), celle des vaisseaux; névrologie (neuron = nerf), celle des nerfs; enfin splanchnologie (splanchna = entrailles) qui s'occupe de l'étude de tous les organes intérieurs, tels que ceux de la digestion, de la respiration, etc.

L'anatomie topographique (anatomie chirurgicale).
On donne le nom d'anatomie topographique, d'anatomie des régions, d'anatomie médico-chirurgicale ou d'anatomie chirurgicale, à cette partie de la science anatomique qui considère, non plus l'ensemble des organes d'un même système, mais des parties de systèmes divers que l'on rencontre dans une région déterminée. Elle emprunte les éléments dont elle a besoin à l'anatomie descriptive, mais elle en tire un parti tout spécial. Prenons, par exemple, la région du pli du coude. Assurément, en nous portant successivement aux divers chapitres d'un traité d'anatomie descriptive, nous trouverons tous les éléments qui constituent la région dont il s'agit l'ostéologie et l'arthrologie du membre supérieur nous fourniront l'indication des pièces osseuses, des articulations et des ligaments : l'angéiologie et la névrologie nous diront quels nerfs et quels vaisseaux y passent : la myologie nous nommera les muscles qui en font partie. Mais les renseignements que nous trouverons dans un traité d'anatomie descriptive ne ressemblent en rien à ceux que fournit l'anatomie topographique. Le but de cette dernière est d'étudier une région, non plus en prenant séparément les éléments de cette région, mais au contraire en considérant tous ceux-ci, à mesure qu'ils se montrent, dans les rapports naturels qu'ils ont entre eux. La question des rapports est donc traitée d'une tout autre façon que dans l'anatomie descriptive et d'une manière plus précise.
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Leçon d'anatomie.
Une leçon d'anatomie à la fin du XIXe siècle.

ll est à peine besoin de faire remarquer que le but n'est pas le même pour ces deux sciences. Chose curieuse, celle qui a le but le plus pratique est néanmoins celle qui est le plus philosophique. La méthode de l'anatomie descriptive est évidemment artificielle au premier chef. Les procédés dont dispose l'anatomie topographique sont les mêmes que ceux de l'anatomie descriptive; mêmes outils: le scalpel et la pince sont les instruments essentiels. A vrai dire, l'anatomie chirurgicale veut être étudiée avec le moindre secours instrumental possible : il s'agit de déranger les muscles, nerfs et vaisseaux le moins que l'on pourra de leur situation naturelle, afin d'obtenir la connaissance exacte des rapports naturels des organes entre eux. La méthode consiste à disséquer les plans superposés l'un après l'autre, quels que soient les organes qui les composent. La peau étant incisée, on recherche d'abord les veines superficielles : on étudie le pannicule adipeux, les muscles peauciers s'il y en a, les aponévroses d'enveloppe, et l'on avance ainsi peu à peu jusqu'à ce que l'on rencontre un plan osseux, ou bien que la paroi étudiée ait été traversée de part en part.

L'utilité de l'anatomie topographique a à peine besoin d'être signalée. C'est d'elle que le chirurgien se sert chaque jour, pour ses opérations. C'est par elle qu'il connaît exactement la configuration des parties que son bistouri doit traverser pour arriver à telle artère, à tel nerf, sur tel os. Il sait par elle où se trouve la veine à éviter; le nerf à laisser de côté : elle lui fournit des points de repère: elle l'éclaire incessamment. Il n'est pas d'opération chirurgicale, si petite soit-elle, qui puisse se faire sans la connaissance de l'anatomie topographique. A plus forte raison ne peut-il en être autrement lorsqu'il s'agit de la trachéotomie, d'une résection, d'une ovarectomie. L'anatomie topographique offre encore un autre avantage. Elle explique beaucoup de phénomènes qui seraient difficiles à comprendre sans son secours. Lorsqu'on se borne à étudier l'anatomie descriptive, on s'explique malaisément l'effet que peut et doit produire une plaie, une blessure, dans telle ou telle région : cela tient à la méthode même de l'anatomie descriptive, qui analyse au lieu de synthétiser. On pourrait dire que la première méthode est artificielle, quand l'autre vise à être conforme aux faits. 

L'anatomie pathologique.
Dans tout ce qui vient d'être dit sur les différentes manières d'envisager l'anatomie, on a supposé que cette étude avait pour objet les êtres organisés à l'état sain. Mais lorsqu'elle s'occupe de rechercher, de décrire et d'analyser les altérations que peuvent éprouver les organes, leurs tissus, leurs principes élémentaires, l'anatomie prend alors le nom d'anatomie pathologique. Celle-ci ne date véritablement que du XVIe siècle; Vésale, Fernel, Ambroise Paré, Colombo, Fallope, et surtout Théoph. Bonnet et Morgagni, etc., en furent les créateurs. On trouvera plus de détails à ce sujet dans la page consacrée à l'anatomie pathologique.

L'anatomie artificielle et l'anatomie artistique.
On a appelé anatomie artificielle, l'art de modeler, et de représenter avec de la cire, du carton ou toute autre matière, les différentes parties du corps de l'humain ou des animaux; lorsque ces pièces peuvent se démonter pour la facilité de l'étude et des démonstrations, on lui a aussi donné le nom d'anatomie clastique (claô  = je brise).

Bien qu'elle s'inscrive dans une perspective toute différente, on peut rapprocher de l'anatomie artificielle, l'anatomie artistique des peintres et des sculpteurs. Cette anatomie des Beaux-Arts, se rattache à l'anatomie descriptive, comme étant une de ses dépendances; c'est la connaissance de la surface extérieure du corps, soit dans le repos, soit dans les différents mouvements; elle comprend l'étude des formes extérieures dans les animaux aussi bien que dans l'humain. 

L'anatomie végétale

L'anatomie végétale est la branche de l'anatomie qui a pour but l'étude et la connaissance des organes chargés d'exécuter les différentes fonctions qui constituent la vie d'un végétal. L'anatomie des plantes peut être étudiée à deux points de vue, qui définissent deux disciplines : l'organographie, qui est l'anatomie descriptive ou des organes, et l'histologie que est l'anatomie générale ou des tissus. 

L'organographie est, en quelque sorte, tout à la fois l'anatomie descriptive et l'anatomie comparée des végétaux: c'est sur sa connaissance que repose la classification dite naturelle telle que l'ont ébauchée les anciens botanistes, et qui s'est trouvée à peu près constituée après la publication des ouvrages de Tournefort, d'Adanson, de Linné, sans pourtant recevoir encore sa forme définitive. C'est surtout grâce aux travaux de botanistes parmi lesquels il faut citer au premier rang Augustin Saint-Hilaire et Payer, que l'organographie a acquis l'admirable précision qu'elle présentera par la suite. 

La seconde branche de l'anatomie végétale est l'histologie, c.-à-d. l'étude microscopique des tissus. De date plus récente, puisqu'elle n'a été créée qu'au XIXe siècle, l'histologie est venue jeter un jour nouveau sur la constitution intime des plantes en, a éclairé d'une vive lumière les problèmes les plus compliqués de leur physiologie. (R. Bl. / Dr H. de V.).



Collectif, Le Grand Larousse du Corps Humain, Larousse, 2008.

Frank Netter, Atlas d'anatomie humaine, Elsevier Masson, 2011

Vigué-Martin, Atlas d'anatomie humaine, Desiris , 2004.

Gerard Tortora et Bryan Derrickson, Manuel d'anatomie et de physiologie humaines, De Boeuck Université, 2009.

GERACFAS, Guide anatomie physiologie, Masson, 2009.

Elaine Marieb et René Lachaîne, Biologie humaine : Principes d'anatomie et de physiologie, Erpi, 2008.

André Beaumont, Biologie animale : Les cordés : anatomie comparée des vertébrés, Dunod, 2009.




Site Anatomie humaine, de Bertrand Boutillier et Gérard Outrequin. Éléments d'anatomie, de neuro-anatomie et nerfs crâniens en textes et en images.

Pages du Cour d'Anatomie du site Cours Medecine.Info (Anatomie, PCEM1, Ostéopathie).

Pages d'Anatomie humaine, histologie et embryologie, de la faculté de médecine de Montréal.

Site I-Anatomie. Permet aux étudiants de Faculté de Médecine l'auto formation et l'auto évaluation, ainsi que la formation à distance.
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cosmovisions.com

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