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Inventaires > Dictionnaire des Idées et Méthodes |
Baden (école de). - C'est une école néokantienne qui s'est épanouie au Sud de l'Allemagne jusqu'en 1914. Elle a suivi un développement parallèle à celui de l'école de Marbourg, tout en s'opposant à cette dernière.. Balistique. - (du grec balléin, lancer), art de diriger et de faire jouer les machines de guerre. C'est ce que les Grecs appelaient l'acontismologie et la catapultique. La balistique n'est devenue une branche importante de l'art militaire que depuis l'invention des armes à feu : elle calcule les lignes des trajectoires, le tir des bouches à feu, l'effet des projectiles, etc. (B.). Bamalipton : mode de la quatrième figure du syllogisme. Baralipton (la syllabe pton n'est placée là qu'euphoniquement et ne compte pas). - Nom donné à Bamalipton considéré comme mode indirect de la première figure du syllogisme : 1er mode de la 4e figure du syllogisme, ou 1er mode indirect de la 1re ( Barbara. - Formule mnémonique qui désigne, dans la théorie du syllogisme, le 1er mode direct de la 1re figure (BA : Tout mal doit être craint; ![]() Barbari : Leibniz appelle ainsi le mode de la première figure obtenu par la subalternation de la conclusion de Barbara. Par exemple : Tout C est A, or tout B est C, donc quelque B est A. - La Logique de Port-Royal applique le nom de Barbari à Bamalipton. Barcelone (Ecole de). - Barocentrique (courbe). - Baroco : syllogisme, 4emode de la 2efigure. - Dans un syllogisme en baroco, la majeure est universelle affirmative, la mineure et la conclusion sont particulières négatives. Ainsi : BA : Toute vertu est accompagnée de discrétion;
Beau, Beauté (du latin populaire bellum = bon, beau, bellitatem) : a) Objectivement : activité qui se déploie d'une manière puissante et ordonnée.On a donné bien des définitions du Beau, notamment celle-ci qu'on attribue à Platon : c'est la splendeur du Vrai ou du Bien. Beaucoup d'esthéticiens le définissent l'unité dans la variété. Kant dit que « le beau est ce qui satisfait le libre jeu de l'imagination sans être en désaccord avec les lois de l'entendement ». Il lui assigne quatre caractères essentiels; 1° Il est absolument désintéressé, c'est-à-dire que nous le déclarons beau sans aucune con sidération d'utilité ou d'intérêt personnel;On n'en apprendra pas davantage si l'on dit, après Jouffroy, que le beau « est l'invisible manifesté par le visible » ou, après Hegel, que le beau est « la manifestation sensible de l'idée ». Les esthéticiens distinguent quelquefois le beau absolu (Dieu), et le beau idéal (parfait et toujours incomplètement réalisé dans les objets et dans les êtres que nous trouvons les plus beaux). Ils discutent cette question : Le beau est-il dans les objets (objectif) ou simplement dans l'esprit de l'homme (subjectif et relatif)? Voltaire exprime la théorie de la relativité du beau dans cette formule énergique : « Le beau idéal, pour le crapaud, c'est sa crapaude. »Enfin les esthéticiens s'attachent à distinguer le beau de l'agréable, de l'utile, du joli, du sublime. Le beau n'est pas simplement ce qui plaît aux sens ou qui répond à un besoin, car un objet peut satisfaire par exemple le sens du goût et de l'odorat, ou bien être pour nous d'une très grande utilité, comme un ustensile, une arme, sans que nous songions à le déclarer beau. Le joli, l'élégant sont encore le beau, mais dans la petitesse ou le détail. Quant au sublime dont Kant distingue deux Behaviorisme. - Courant de la psychologie, développé à la suite des travaux de C. Lloyd Morgan, principalement aux Etats-Unis, mais très répandu, et qui renonce à des hypothèses telles que la conscience, ou à des pratiques telles que l'introspection, et se fonde essentiellement sur l'étude du comportement (behavior en anglo-americain). Bergsonisme. - Nom quelque peu imprécis pour qualifier l'influence de la pensée de Bergson sur plusieurs courants néo-évolutionnistes ou spiritualistes de la philosophie du XXe siècle. Besoin : a) Etat d'un être par rapport à ce lui est indispensable à son existence, à son développement ou à l'obtention d'une fin quelconque. - b) État pénible résultant d'un besoin ressenti et non satisfait.
| Bien (de l'adverbe Bien employé substantivement l'adverbe vient du latin Bene) : l'un des transcendantaux-: 1°) Subjectivement : ce que tous les êtres recherchent. 2°) Objectivement : la perfection de l'être. S'oppose à Mal. - Le bien ou le bon (bonum) est l'objet de la volonté, d'une tendance quelconque (Bonum est quod omnia appetunt). Il est donc essentiellement une fin. - Distinctions : Bien honnête, utile, délectable. Le bien honnête ou le devoir est celui qui doit être cherché absolument, pour lui-même; le bien utile est celui qui est cherché pour un bien ultérieur; le bien agréable ou délectable, c'est-à-dire le plaisir, est celui que le sujet éprouve par suite de l'obtention d'une fin. - Bien métaphysique, physique, moral. Le premier est dans l'être même, et, sous ce rapport : Tout est bon (Omne ens est bonum). Le bien physique est relatif aux différents êtres; c'est pour chacun telle ou telle perfection. Le bien moral est propre aux êtres raisonnables. - Axiomes scolastiques : Le bien est expansif, il aime à se communiquer (Bonum est diffusivum sui), c'est-à-dire que l'être tend à agir conformément à sa nature; de plus le bien est une fin, il attire donc à lui et perfectionne tout par cet attrait. - Le bien est dans l'intégrité, le mal dans un défaut quelconque (Bonum ex integra causa, malum ex quocumque defectu), c'est-à-dire que rien ne manque à ce qui est bien, mais qu'il suffit qu'une chose manque à ce qui est mal. Cet axiome s'applique au physique et au moral, aux oeuvres de l'artiste et à celles de l'homme de bien. - Le bien du tout est aussi le bien des parties (Bonum totius est etiam bonum partium), au lieu que le mal du tout n'est pas toujours le mal des parties. - Dans le bien, mais non dans le mal, l'acte est préférable à la puissance (In bonis actus praeferendus est potentiae). C'est-à-dire que la puissance du bien va au mieux, tandis que la puissance du mal va au pire. - Il ne faut pas faire le mal pour qu'il arrive du bien (Non sunt facienda mala ut eveniant bona), c'est-à-dire que la fin ne justifie pas les moyens. - Il ne faut pas faire le bien pour le mal, c'est-à-dire qu'il ne suffit pas de faire ce qui est matériellement bien, il faut encore que l'intention soit bonne. Bien (Souverain) : a) c'est-à-dire le bien par excellence, par rapport auquel tous les autres ne sont que des moyens : c'est le sens d'Aristote et des Scolastiques. - b) Chez Kant : bien capable de satisfaire l'homme tout entier (Cf. Critique de la Raison pratique, Dialectique, chap. II). Bienveillance (de Bien et du vieux français veuillant) : disposition à vouloir du bien à autrui. Morale de la bienveillance Hutcheson. Binaire (du latin bini, deux à la fois). En arithmétique se dit du système de numération proposé par Leibniz, et d'après lequel tous les nombres seraient représentés par deux chiffres 1 et 0, au lieu des dix chiffres 0, 1 , 2, 3, 4, 5, 6, 9, 8, 9, presque universellement employés dans le système décimal. Dans le système binaire, chaque unité d'un ordre quelconque équivaudrait a deux unités de l'ordre immédiatement inférieur. En dehors du bouleversement que l'adoption du système binaire ou dyadique apporterait dans les habitudes, il présenterait cet autre inconvénient d'allonger démesurément les nombres écrits ou parlés. Les ordinateurs, eux, s'en accommodent beaucoup mieux. Binôme (de bis = deux; nomè = partie). - Se dit en algèbre d'une quantité composée de deux parties ou termes réunies entre elles par le signe + ou le signe -; exemples : a+b, ax-2b/x, etc. Binôme de Newton. - Formule découverte par Newton et propre à développer une puissance quelconque (x + a)m d'un binôme. Sa démonstration repose sur la théorie des combinaisons.Biologie (de Bios = vie ; logos = discours). - C'est la science de la vie ou, plutôt, des organismes vivants. Treviranus (1776-1837), biologiste allemand, publia, en 1805, un ouvrage intitulé Biologie. Ce mot est utilisé aussi par Lamarck pour signifier la science des êtres vivants. La biologie, dans la classification d'Auguste Comte, est l'avant-dernière des sciences et vient immédiatement avant la sociologie. Le mot physiologie , qui désigne aujourd'hui une branche de la biologie, exprime un sens analogue ou parallèle à celui du mot biologie, et il semble bien que, d'une certaine manière, les trois parties de la physiologie (générale, particulière, comparée) comprennent tout ce que l'on entend par le premier mot. Celui-ci toutefois est plus général, plus englobant (la vie est dans les plantes et peut être, selon l'hylozoïsme, dans les derniers éléinents de la matière) et offre un sens moins technique et plus philosophique. Bionomie (Bios = vie; nomos = loi) : mot proposé par Ray Lankester pour signifier la science des rapports des organismes entre eux et avec leurs milieux ( Biranisme. - On désigne quelquefois par ce mot la philosophie de Maine de Biran, spiritualisme fondé, non sur le raisonnement, mais sur un fait positif, celui que Maine de Biran appelle le fait natif de conscience, c'est-à-dire l'effort musculaire. L'âme se connaît comme force, énergie, vouloir, chaque fois que pour penser ou pour mouvoir elle agit sur le corps propre. C'est une force hyperorganique qui prend conscience d'elle-même par son conflit avec d'autres forces qui constituent l'organisme et lui fournis sent un « terme de déploiement ». Bocardo. - Syllogisme, 5e mode de la 3e figure. Dans un syllogisme en bocardo, la 1re proposition est particulière et négative, la 2e universelle et affirmative, et le moyen terme est sujet dans les deux premières propositions. Ainsi : BO Quelque animal n'est pas un humain;Bon sens. - "Le bon sens, dit Descartes (Discours de la Méthode ![]() ![]() Bonheur (de Bon, heur, dérivé de augurium, présage, chance favorable) : satisfaction complète et persistante de toutes nos inclinations. - Ce mot signifie aussi chance favorable. Le mot bonheur dit moins que béatitude, et plus que plaisir : la béatitude est un bonheur sans mélange et immuable; le plaisir est un bonheur partiel, relatif et passager. De même que l'on peut définir le plaisir, avec Aristote, comme le « complément de l'acte », puisqu'il résuite toujours de quelque activité déployée, de même on peut dire que le bonheur est la perfection sentie et goûtée, c'est-à-dire la jouissance qui résulte d'un état où toutes nos tendances se développent librement, sans effort, harmonieusement. Socrate considérait le bonheur comme le souverain bien de l'humain, mais il le faisait consister dans le bien agir et le distinguait de la bonne fortune, bonheur de hasard et qui dépend des circonstances extérieures. Spinoza voyait dans le bonheur, non pas la récompense de la vertu, mais la vertu même, retrouvant ainsi une maxime stoïcienne d'après laquelle la vertu est à elle-même sa propre récompense. Senèque, dans son traité De la Vie heureuse que Descartes a commenté, développe cette idée que Bonté (Bonitatem, de bonus = bon) : a) caractère de ce qui est bien ou bon; - b) disposition à vouloir et à faire du bien aux autres. Botanique (de Botanikos = relatif aux plantes, de Botanè = herbe). - Branche de la biologie qui étudie les végétaux. Bouddhisme*. - Le Bouddhisme est d'abord une religion, avec son corpus de croyances et de pratiques rituelles, mais il est aussi le cadre d'une métaphysique et d'une philosophie morale. Celles-ci prônent un ascétisme qui promet aux humains la béatitude du nirvana (= anéantissement de la personnalité) et le retour à la nature universelle. Les Bouddhistes croient à la métempsycose et prétendent que le nirvâna nous en délivre. Bramantip : certains logiciens emploient re terme au lieu de Bamalipton. |
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