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La religion assyro-babylonienne
L'astrologie mésopotamienne
Suivant Bérose, les Assyro-Babyloniens disaient que l'astronomie leur avait été enseignée par le dieu Oannès (Êa) qui sortit un jour de la mer Érythrée sous la forme d'un homme à queue de poisson. Une tradition conservée par le pseudo-Chérémon attribue à l'astronomie mésopotamienne l'antériorité sur l'égyptienne qui paraît même avoir été son élève au début. L'harmonie et la périodicité des révolutions dont le ciel est le théâtre frappèrent de bonne heure l'imagination des hommes qui habitaient le beau climat de la Mésopotamie, durant ces nuits sereines et merveilleusement étoilées dont l'Orient a le privilège. Ils notèrent ces changements et ces variations, ils en dressèrent des tables, en prédirent le retour, leur donnèrent des noms. Cherchant à interpréter les mouvements, ils crurent y découvrir le secret des événements terrestres et de la destinée humaine. Cette contemplation admirative dont on ne se lasse jamais, forma leur expérience, et leurs scrutations codifiées furent le premier livre d'astronomie, mais d'une astronomie accessoire, d'une astronomie seulement servante de l'astrologie, c'est-à-dire de la divination par les astres.

Du regard porté sur les astres par les docteurs mésopotamiens, il est nécessaire, pour en bien déterminer le caractère, d'y relever trois éléments essentiels, distincts pour nous, mais indissociables pour les Anciens : le côté proprement factuel et reposant sur des scrutations méthodiques; le côté mythologique, car les astres devinrent, dans leurs conceptions, les divins régulateurs du monde sublunaire et furent regardés comme l'incarnation de divinités spéciales; enfin le côté astrologique rempli de superstitions  on croyait lire dans l'avenir en scrutant les mouvements célestes, et l'on tirait des phénomènes sidéraux les plus naturels des présages pour tous les actes de la vie ordinaire.

Chaque ville de Babylonie et d'Assyrie avait un ou plusieurs lieux où se pratiquait l'astrologie; c'étaient des tours à étages appelées ziggurat dans les textes. Généralement annexées à des temples ou à des palais, comme à Khorsabad ou à Babylone, c'est là que se tenaient en permanence les docteurs des collèges sacerdotaux. On croyait que les dieux, dans le ciel, habitaient de même une sorte de belvédère, la « montagne de l'Orient, » ou « montagne des Pays » (sad matati), d'où ils plongeaient leurs regards sur la terre, surveillant les actions des mortels et distribuant à leur gré les biens et les maux dans l'humanité.

Sargon l'Ancien, roi d'Akkad, fit compiler, dans un ouvrage méthodique qui comprenait soixante-dix tablettes, tous les résultats de l'astrologie de son temps : les fragments de ce grand recueil incessamment recopié dans les siècles postérieurs, nous sont parvenus. L'ouvrage fut continué par Naram Sin, et toutes les vraisemblances nous autorisent à croire que c'est ce bréviaire des astrologues babyloniens, appelé Namar-Bel, que traduisit Bérose, au témoignage de Sénèque. On y lisait, par exemple, que la lune est une sphère obscure d'un côté, enflammée de l'autre, de telle sorte que les phases et les éclipses lunaires seraient produites par le déplacement de l'astre qui présente à la terre tantôt sa face terne et tantôt sa face ignée.

La science théologique aidant, la bande du ciel qui allait former le zodiaque (qui ne sera partagé en douze signe représentant des espaces égaux qu'à partir des Grecs) fut divisée en trente-six parties, présidées par autant d'étoiles qui furent appelées les dieux conseillers : parmi ceux-ci, les uns habitaient au-dessus, les autres au-dessous de la terre, et tous les dix jours, l'un d'entre eux passait de l'un dans l'autre hémisphère en qualité de messager divin. Tantôt propices, tantôt funestes aux humains, tous ces dieux exerçaient sur la terre une action directe, dont on pouvait prévenir ou provoquer les effets par des conjurations et des prières.

« Les Chaldéens, dit l'auteur des Philosophumena, ayant observé le ciel plus attentivement que les autres, en sont venus à voir la raison des causes déterminantes de ce qui arrive parmi nous, et à croire que les douze parties du zodiaque des étoiles fixes y ont une grande part. Et ils divisent chaque signe en trente degrés et chaque degré en soixante minutes, car c'est ainsi qu'ils appellent les divisions les moindres, qu'ils ne divisent pas à leur tour. Ils qualifient de mâles une partie des signes, et de femelles les autres. Ils les répartissent aussi en signes à double corps et signes qui ne le sont pas, en signes tropiques et non tropiques. Les signes mâles et femelles sont ainsi nommés d'après leur rapport avec la génération d'enfants mâles. Le bélier est masculin et le taureau féminin, et ainsi de suite de tous les autres avec la même alternance. C'est, je crois, d'après cela que les Pythagoriciens appellent la monade mâle, la dyade femelle, et de nouveau la triade mâle, définissant ensuite d'après la même règle la nature de tous les nombres pairs et impairs. Quelques-uns, divisant chaque signe en dodécatémories, arrivent presque à la même explication, car ils font le Bélier mâle, le Taureau mâle et femelle, ensuite les Gémeaux signe mâle de nouveau, et alternent ainsi deux par deux les autres signes. Ils appellent à double corps (disôra) les signes qui sont exactement opposés les uns aux autres aux deux extrémités d'un diamètre du cercle, comme le Sagittaire et les Gémeaux, la Vierge et les Poissons, et les signes perdent cette dénomination à l'égard de ceux avec lesquels ils ne sont pas dans le même rapport de position. Quant aux signes tropiques, ce sont ceux où le soleil, en arrivant, opère les grands changements de sa marche. Ce sont le bélier, signe mâle, et son opposé diamétral, la balance, dont la nature est la même, comme aussi celle des deux autres signes tropiques, le Capricorne et le cancer. Car dans le bélier est la position tropique de l'équinoxe de printemps, dans le capricorne, celle du solstice d'hiver, dans le cancer celle du solstice d'été, et dans la Balance celle de l'équinoxe d'automne. » (Philosophumena).
Le Soleil, la Lune et les cinq planètes furent partagées en trois classes : les deux bienfaisants, Jupiter et Vénus, appelés plus tard grande et petite fortune par les Mendaïtes; deux malfaisants, Saturne et Mars, qualifiés par les Mendaïtes de grande et petite infortune; trois équivoques, tantôt bons, tantôt mauvais suivant les cas, le Soleil, la Lune et Mercure.
« Le Soleil, placé au centre du système, prenait avec chaque heure, chaque jour, chaque mois, un caractère différent, suivant qu'il se trouvait sous l'influence de telle ou telle des planètes, dont chacune avait aussi son heure, son jour, son mois déterminés, et son signe dans le zodiaque. A la planète, sous l'invocation de laquelle avait été placée la première heure du jour, à partir de minuit, fut aussi consacré le jour entier; et de là vint cette attribution des jours de la semaine aux sept planètes, la semaine planétaire, fondée certainement sur l'astrologie. La première heure était assignée à Saturne, la seconde à Jupiter et ainsi de suite, d'après la distance des planètes à la Terre, selon l'ordonnance qui vient d'être dite, jusqu'à ce que toutes les heures du jour eussent été épuisées; et alors on recommençait, la première heure du jour suivant, et avec elle le jour entier, étant attribués au Soleil, la première du troisième à la Lune, etc. Sur le même principe les douze signes du zodiaque, et, avec eux, les douze mois de l'année furent distribués entre les sept planètes, dont cinq proprement ainsi nommées eurent chacune deux signes. Le Soleil et la Lune un signe chacun : c'est ce qu'on appelle leurs maisons ou leurs domaines. » (Guigniaut, les religions de l'Antiquité, tome II).
Cette merveilleuse sympathie qui existe entre les phénomènes sidéraux et les lois naturelles de la Terre et qui se reflète surtout dans les saisons, fit croire aux Mésopotamiens que toutes choses, ici-bas, dépendent de celles d'en haut. Ce principe admis, ils en arrivèrent facilement à se convaincre que, par la scrutation des astres, ils parviendraient à deviner les secrets de l'avenir, et cette obsession de leur esprit paraissait trouver confirmation dans quelques phénomènes naturels qui servirent d'arguments pour étayer cette fausse science née d'une science vraie. L'action générale des astres leur parut s'exercer non plus seulement sur la nature et sur la marche des saisons, mais sur les destinées de l'humain et les actes les plus indifférents de notre existence. Des maladies avaient-elles été occasionnées par un soleil trop ardent : il n'en fallut pas davantage pour croire que le soleil et les astres disposaient de la santé, et de la vie des individus; les récoltes avaient-elles été, pendant une nuit éclairée par la lune, ravagées par la gelée; les Mésopotamiens s'imaginèrent, comme les paysans d'Europe plus tard, et quelques citadins encore de nos jours, que la lune elle-même agissait sur la végétation; les phénomènes météorologiques comme la pluie, la grêle, les vents, furent censés animés d'un esprit, on nota les taches du soleil, les phases lunaires, les déplacements des astres, la direction des vents, et, l'on crut, en raison de coïncidences fortuites ou naturelles, que tous les événements qui s'accomplissent sur la terre avaient leur cause directe et immédiate dans les mouvements et les phénomènes célestes et aériens.

C'est ainsi que les astres devinrent les régulateurs des événements humains comme ils l'étaient des mouvements de l'univers; dès lors, rien dans leur position et leur aspect ne parut indifférent pour les scrutateur qui cherchait à en tirer des présages, et cette préoccupation se fait jour dans les documents astrologiques parvenus jusqu'à nous :

Les prêtres babyloniens consacraient tout leur temps à ces scrutations sidérales, et ils s'appliquaient à régler les actes de leur vie publique et privée d'après les instructions qu'ils croyaient lire dans le ciel.

Après la conquête de l'Asie par Alexandre, les astrologues mésopotamiens se répandirent dans le monde grec où ils ouvrirent même des écoles. De la Grèce, ils passèrent à Rome où les avait précédé leur réputation de devins et d'astrologues. Mais leur science dégénérant de plus en plus, ils nous apparaissent, au temps de l'Empire romain, comme des charlatans et des diseurs de bonne aventure. Néanmoins, tout le monde les consulte, Auguste lui-même leur fait tirer son horoscope, et leur grand art consiste à déduire l'heur ou le malheur de quelqu'un, de la position de certains astres au moment de la naissance. Ils jettent les sorts; ils enseignent que chaque individu a une étoile, et cette croyance rencontre encore de nos jours des adhérents. Leurs, almanachs prédisent la pluie ou le beau temps de chaque jour de l'année, la disette ou l'abondance des récoltes; ils se livrent à des calculs et à des combinaisons mystérieuses de chiffres, comme les Babylonii numeri, dont parle Horace. Le moyen âge n'a pas connu les astrologues sous un aspect plus favorable.

Les présages

Le professeur d'astrologie chaldéenne devait citer à ses auditeurs émerveillés les scrutations accumulées par les astrologues royaux qui, des tours de Borsippa ou de Ninive, adressaient leurs rapports aux souverains, notant les jours heureux et néfastes, les approches, rencontres et occultations de planètes et d'étoiles, avec les conséquences sur terre de ces incidents célestes. Dans les documents que les assyriologues ont déchiffrent à grand peine, luttant à la fois contre l'incertitude des lectures et l'obscurité voulue des métaphores sacerdotales, il est question d'étoiles qui sont « fixées », qui « parlent » à une autre étoile ou sont en opposition avec elle et à chaque scrutation se répètent des formules de pronostics : « les moissons du pays prospèrent »; « joie pour le maître de la maison et du pays » ; ou « inondations », « sauterelles », « le roi étend ses armes sur le pays voisin », « les troupes marchent », « les cités sont opprimées par des gens de guerre » ; ou « durant cette année les femmes mettent au monde des enfants mâles », « la justice règne dans
le pays », et autres affirmations dont on retrouverait encore l'équivalent dans nos almanachs, mais qui ont dû avoir l'attrait de la nouveauté pour les premiers adeptes de l'astrologie importée d'Orient. On saisit çà et là dans ce fatras des modes d'interprétation et des façons de dogmes qui seront plus tard familières à l'astrologie hellénisée. Par exemple, l'étoile Manma (Mars ?) est en opposition avec l'étoile Battabba (Double-grande) : « bon pour le Roi », dont les armes probablement abattront les plus grands. La même étoile est en opposition avec « l'étoile du Poisson » ; on annonce abondance de poissons dans le pays. La même est en opposition avec Mercure (?); le Roi « reste dans son pays », peut-être par équilibre de deux influences égales et contraires. Par le fait d'une opposition de Mars et de Vénus, « cette année, six mois durant, le dit Roi demeure ». Mars étant opposé à Jupiter, « ruine du pays », par conflit de deux grandes puissances. Le dogme astrologique en vertu duquel les planètes ont un sexe de position est affirmé par un exemple probant :
« Vénus est femelle au couchant; Vénus est mâle à l'Orient ».
La Lune.
Les documents mésopotamiens nous apprennent que, des deux grands ouvriers de la Nature et du Destin, le Soleil et la Lune, c'était notre satellite, doté du nom d'astre de Sîn et du sexe masculin, qui tenait le premier rang. Le dieu-soleil Shamash ne venait qu'ensuite. Les Grecs - comme les Égyptiens - furent d'un autre avis et rendirent au Soleil la primauté; mais on comprend que des astrologues aient pris pour sujet principal de leurs scrutations et objet de leurs hommages le corps céleste le plus vivant pour ainsi dire, le plus rapide dans sa course et le plus varié dans ses métamorphoses. Chez les Grecs eux-mêmes, c'était la Lune, et non le Soleil, qui réglait le calendrier et, par le calendrier, le culte. Sîn était le dieu révélateur par excellence. Quand, au moment où sa face lumineuse brillait en plein, il tournait soudain sa face obscure du côté des hommes, son intention de donner aux hommes un avertissement était évidente. En effet, chaque éclipse avait toujours été suivie d'événements considérables, tels que pestes, famines, guerres ou tremblements de terre. Cependant, les prêtres avaient fini par reconnaître que même ces mouvements spontanés du dieu Sîn se succédaient dans un certain ordre et formaient un cycle fermé ou saros. Plus rarement, mais au plus grand effroi des hommes, le dieu Shamash voilait aussi sa face, sans qu'on pût prévoir au juste ces signes redoutables.

Les pronostics tirés de la Lune.
Les pronostics tirés des éclipses de la lune sont particulièrement nombreux. Les astrologues royaux semblent parfois désappointés dans leurs calculs relatifs aux syzygies. Ils notent de temps à autre :

 
« la Lune arrive en dehors de son temps calculé, une éclipse a lieu »;
ou encore : 
« contrairement au temps calculé, la Lune et le Soleil ont été vus ensemble. Un fort ennemi ravage la contrée; le roi d'Akkad est terrassé par son ennemi ». 
Dans la plupart des rapports, il est question du coucher de la lune et de la planète qui est «fixée à sa place ». Ainsi :
« la Lune se couche et Mercure à sa place est fixé; le roi de Phénicie tombe et son ennemi saccage la contrée ». 
Une tablette  contient des scrutations d'éclipses de lune pour chaque jour du mois Tammouz, du 1er au 15, avec détails précis sur la marche du phénomène. 
« Au premier jour, s'il y a une éclipse et qu'elle commence au sud avec lumière (éclipse partielle?), un grand roi mourra. Dans le mois Tammouz, le deuxième jour, une éclipse survenant et commençant dans le nord avec lumière, roi contre roi. En Tammouz, le troisième jour, une éclipse arrivant et commençant par l'est avec lumière, pluie et inondations. En Tammouz, le quatrième jour, une éclipse survenant et commençant par l'ouest, les moissons en Phénicie (sont perdues?). En Tammouz, le cinquième jour, une éclipse survient et la grande Étoile est ascendante : famine dans le pays. En Tammouz, le sixième jour, une éclipse survient et elle est blanche (?); la Lune (reçoit des) prières. En Tammouz, le septième jour, une éclipse survient et elle est noire : la Lune (envoie) de la nourriture à la Phénicie. En Tammouz, le huitième jour, une éclipse survient, et elle est bleu-sombre; un morceau de terrain et champs... (?). En Tammouz, le neuvième jour, une éclipse survient et elle est vert jaune : dévastation du territoire ennemi. En Tammouz, le dixième jour, une éclipse survient et elle est jaune-pâle; Akkad est ...?... En Tammouz, le onzième jour, une éclipse survient et le Seigneur de la lumière va son chemin; le trésor du pays (est pillé?). En Tammouz, le douzième jour, une éclipse survient et la garde finit... En Tammouz, le treizième jour, une éclipse survient et marche vers le sud... En Tammouz, le quatorzième jour, une éclipse survient et marche vers le nord En Tammouz, le quinzième jour, une éclipse survient et marche vers l'est ».
Le pronostic général pour le mois tout entier est celui-ci :
« En Tammouz, du premier au trentième jour, si une éclipse survient, les autels sont détruits, les cités réduites, et le roi n'est pas à la paix ».
Devant cet étrange document, on se demande s'il n'est pas l'oeuvre d'un mystificateur et qui a été victime de la mystification, du roi de Babylone ou de l'assyriologue moderne. Les mois de l'année chaldéenne étaient des mois lunaires, commençant à la Nouvelle Lune et partagés en deux moitiés par la Pleine Lune; il faut donc admettre qu'à l'époque, les astronomes chaldéens n'avaient pas encore remarqué que les éclipses ne se produisent jamais qu'aux syzygies, les éclipses de Lune à la Pleine Lune ou opposition, les éclipses de Soleil à la Nouvelle Lune ou conjonction. En supposant des éclipses possibles à tous les jours du mois, ils se décernaient à eux-mêmes un brevet d'ignorance que ne connaissaient sans doute pas les Mésopotamiens de Diodore, si experts sur la cause des éclipses. Ou bien, ce qui reviendrait au même si la chose était croyable, ils auraient si mal réglé le calendrier que la Pleine Lune, normalement fixée au 15, aurait coïncidé en divers temps avec tous les quantièmes du mois. Le rédacteur d'un autre rapport affirme que les éclipses ont toujours lieu les 14, 15, 16, 20 et 21 du mois. Il est à craindre que celui-là n'ait pas mieux pénétré que l'autre la cause des éclipses, tout en allant moins loin dans l'absurde. Si l'on ôtait de ces listes d'éclipses les quantièmes qui les rendent inintelligibles, il resterait une sorte de grammaire astrologique, une classification des présages ordonnée au point de vue de la couleur et de la marche de l'ombre sur le disque lunaire. C'est peut-être, si l'on veut des conjectures, ce qu'un premier rédacteur aura voulu faire et ce qu'un copiste aura mal compris.

A défaut d'éclipses, les halos lunaires, le plus ou moins d'éclat des cornes du croissant lunaire, étaient matière à pronostics. Voici quelques exemples :

« Si la lune est visible le 1er du mois, la face du pays sera bien ordonnée, le coeur du pays sera réjoui.

Si la lune apparaît entourée d'un halo, le roi atteindra la primauté.

Si la lune apparaît avec sa corne droite longue et sa corne gauche courte, le roi l'un autre pays, sa main sera renommée.

Si la lune apparaît très grande, il y aura une éclipse.

Si la lune apparaît très petite, la récolte du pays sera bonne. »

« Si la lune a le même aspect le 1er et le 28 du mois, mauvais augure pour le pays d'Occident.

Si la lune est visible le 30, bon augure pour le pays d'Akkad, mauvais pour la Syrie. »

« Si la lune a le même aspect le 1er et le 27 du mois, mauvais augure pour le pays d'Elam. »

« Quand la lune, dans son aspect, est obscurcie de nuages épais, il y aura des inondations. Quand la lune boit dans le ciel, il pleuvra. »

Il semble bien aussi que les astrologues royaux commettaient ou supposaient des erreurs de calcul qui transformaient des phénomènes réguliers en prodiges significatifs. On a vu qu'ils trouvaient parfois la Lune « hors de son temps » au moment des éclipses. Dans un rapport destiné probablement à Assurbanipal, l'astrologue parle d'une éclipse de soleil qu'il guettait et qui ne s'est pas produite; en revanche, il y a eu conjonction de la Lune avec une planète. 
« Au roi, mon seigneur, son fidèle serviteur Mar-Ishtar. Le 27e jour, la lune a disparu. Les 28, 29 et 30, nous avons scurté le noeud lunaire de l'éclipse de Soleil; le temps s'est passé et l'éclipse n'a pas eu lieu. Le premier jour, quand déclinait le jour de la Nouvelle Lune du mois Tammouz, la Lune fut de nouveau visible au-dessus de la planète Jupiter, comme je l'ai déjà annoncé par avance au roi mon maître : je ne me suis pas trompé. A l'heure d'Anu, elle a apparu en déclin, dans le cercle de Régulus, mais son croissant n'était pas net dans les brumes de l'horizon ». 
Ailleurs, le « chef astrologue » constate dans un de ses rapports : 
« La Lune est vue le 28e jour telle qu'elle apparaît au 1er : prospérité pour Akkad, malheur pour la Phénicie ». 
C'est probablement un pronostic créé en vue de l'effet à produire, en un temps où la Phénicie, si souvent nommée dans les tablettes, était en hostilité perpétuelle avec les rois de Babylone et de Ninive.

La plupart des tablettes portent une signature sans qualificatif. Un certain Nabua se dit « d'Assur », et Ishtar-nadin-Habal s'intitule « chef des astrologues d'Arbèle ». Un fait curieux, c'est qu'il arrive à tel astrologue du temps d'Assurbanipal d'insérer dans son rapport des scrutations qu'il déclare avoir restituées « conformément aux termes d'une tablette qui n'existe plus », ou tirées de « l'Illumination de Bêl, d'après une tablette qui n'existe plus ». L'astrologie assyro-babylonienne avait déjà ses érudits et vivait sur son passé.

Les planètes.
Les astronomes babyloniens s'occupaient en outre du cours des planètes auxquels ils attachaient une influence astrologique. Vénus  et Jupiter étaient de bons augures tandis que Saturne et surtout Mars exerçaient des influences néfastes. Une quantité de textes cunéiformes donnent les prédictions déduites de la position des planètes dans telle ou telle constellation

Les exemples ci-dessus concernent des pronostics tirés de l'apparence des planètes, mais aussi du Soleil et des étoiles fixes :

« Si le soleil, à son coucher, a l'apparence double de sa dimension normale, avec trois rayons bleuâtres, le roi du pays sera perdu. »

Au mois d'Ulul, si Mars est bien visible, la récolte du pays sera bonne, le coeur du pays, réjoui. »

« Jupiter se lève et son corps brille de l'éclat du jour; son corps apparaît comme la lame d'une épée à deux tranchants. C'est un augure favorable, qui porte bonheur au maître de la maison et à toute la Terre qui on dépend. En même temps, il n'y a pas de maître dans la basse Chaldée : la perversité est divisée contre elle-même; la justice existe; c'est un fort qui gouverne; ... le maître de la maison et le roi sont fermement assis dans leur droit; l'obéissance et la paix existent dans le pays.

«  Si l'étoile Entena-maslum (AIdébaran?), à son lever est très brillante dans le mois de Douz, la récolte du pays sera bonne, le rendement magnifique. 

Si cette étoile, à son lever, est peu visible, la récolte du pays sera mauvaise. »

« Si l'étoile du Grand Chien est obscure, le coeur du pays ne sera pas joyeux. Si l'étoile du roi est obscure, le recteur du pays mourra. »

Ces prophéties astrologiques sont très anciennes et doivent remonter aux empires kassite et assyrien (1400 à 900 av. J.-C.), car on ne voit figurer comme intéressés à ces présages que quatre pays; Akkad ou le Nord, Elam ou le Sud, la Phénicie ou l'Ouest, et Subartu et le pays des Guti à l'Orient.

Les horoscopes.
Il n'y a pas un seul de ces antiques documents qui touche de près ou de loin à la généthlialogie ou prédiction d'une destinée individuelle d'après la position des astres lors de la naissance. Sans doute, cet argument a silentio ne saurait infirmer la tradition qui attribue l'invention des méthodes généthlialogiques aux Mésopotamiens; mais elle nous confirme dans l'opinion que l'astrologie a commencé par formuler des pronostics applicables aux peuples et aux rois avant de supposer que les astres s'occupassent de tout humain venant en ce monde. Peut-être est-ce la logique grecque, rigoureuse et démocratique, qui l'a fait plus tard condescendre à ce souci des petites gens, ce qui rendrait plus énorme encore le mensonge des Assyro-babyloniens prétendant disposer des scrutations de milliers de siècles employés « à risquer des expériences sur les enfants ». Pour trouver un thème de géniture chaldéen, il faut descendre jusqu'à l'époque des Arsacides, c'est-à-dire au temps où les Orientaux imitaient les Grecs. Encore les seuls que nous connaissions sont-ils libellés avec une concision qui trahit une sorte d'indifférence à l'égard de ce genre d'scrutations : 

« L'an 170 de Démétrius, mois de Adar, nuit du 6, au commencement de la nuit, la Lune devant la Corne du Nord, à distance d'une coudée. Le 6, au matin, un petit enfant est né sous son signe. La Lune (était) au commencement des Gémeaux, le Soleil dans les Poissons, Jupiter dans la Balance, Vénus et Mars dans le Capricorne, Saturne dans le Lion ». Autre mention, plus sommaire encore: « L'an 170, au mois de Nisan 4, équinoxe dans la maison, on annonce qu'un enfant est né sous Jupiter. »
C''est-à-dire, Jupiter étant alors levé toute la nuit (akronychos).

Le destin de l'astrologie babylonienne

Mais ce côté vraiment scientifique du savoir des Babyloniens n'est pas le seul par lequel ils aient marqué dans l'histoire de l'humanité. Toutes leurs connaissances étaient appliquées pratiquement à prédire l'avenir et ils ont été les principaux fondateurs de l'astrologie. Les planètes étaient les interprètes (hermeneis) des destinées humaines et aux 36 décans ou étoiles qui régissaient chacune 16 jours, ils attribuaient les influences diverses, propices ou néfastes sur les années climatériques qui marquent les différents âges de l'existence de l'individu. Cette prétendue science a été introduite en Grèce déjà du temps d'Eudoxe (400 av. J.-C.) qui, selon Cicéron (De divinatione, II, 42), avertissait ses compatriotes de ne pas y ajouter foi. Aulu-Gelle (XV, 20,1) rapporte que le succès des drames d'Euripide avait été prédit par son horoscope tiré par les Babyloniens. Il semble avoir à cette époque fait une sérieuse concurrence au Telmessien qui fut comme les Chaldéens le titre d'une comédie perdue d'Aristophane. Depuis ce temps les Babyloniens avaient une grande vogue en Grèce; plus tard, plus crédule qu'Alexandre, Antigone fut frappé par les prédictions babylonienes au sujet de sa mort prochaine (Diodore, XIX, 55). 
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Les noms des planètes

Comme pour les signes du zodiaque et les constellations en général, astrologues et astronomes grecs usent de la même nomenclature. Les noms de Phainon pour Saturne, de Phaetôn pour Jupiter, de Pyroeis pour Mars, de Phôsphoros pour Vénus, de Stilbôn pour Mercure, sont des qualificatifs qui ont en grec un sens très clair. Sont-ce des traductions d'épithètes attribuées aux dieux-planètes mésopotamiens? C'est possible, probable même, pour les planètes autres que Vénus. Celle-ci, par son éclat, avait attiré de tout temps l'attention, et elle porte déjà dans Homère le nom d'Eôsphpros, que lui conserve Platon. Le nom de Phosphoros est un compromis qui doit dater du temps où fut reconnue l'identité de l'étoile du matin ('Eôsphoros) et de l'étoile du soir ('Esperos), c'est-à-dire du temps de Pythagore. A ces noms épithètes se sont superposés, ou plutôt accolés, des noms divins qui - bien qu'employés aussi par les astronomes - sont les noms véritablement astrologiques, ceux qui rendent compte des divers genres d'influence et du sexe attribués aux planètes.

Il s'est produit là une espèce d'intrusion de l'astrolâtrie dans la théologie grecque, et comme une spoliation qui enleva aux vieux types mythiques de Cronos, de Zeus, d'Arès, d'Aphrodite et d'Hermès leur âme humaine, la raison d'être des mythes dont se composait leur biographie. Cette spoliation se fit lentement et par déviation de l'idée première, qui avait été d'attribuer à chacun de ces dieux la propriété ou le patronage d'une planète. Cependant, l'identification de la divinité et de l'astre ne fut jamais assez complète pour faire tomber en désuétude les expressions correctes : « astre de Cronos », « astre de Zeus » etc.  La mythologie nationale résistait à l'attraction de l'astrolâtrie chaldéenne, même accommodée à la grecque par l'auteur du Timée.

S'il y a lieu de supposer que l'attribution de la planète Mercure à ce dieu (Hermès), attribution déjà connue de Platon, est due à l'influx des idées méopotamiennes - fussent-elles venues par l'Égypte, - à plus forte raison, l'association d'Arès, Zeus et Cronos aux trois planètes supérieures. Arès n'a jamais été un dieu populaire, et Cronos passait pour être retiré du monde des vivants. Ce sont des historiens qui, fouillant la mythologie grecque pour y trouver des types assimilables à des modèles exotiques, ont fait les comparaisons et pesé les analogies. Rappelons ici que personne n'a déployé dans l'exégèse allégorique autant de virtuosité que les Stoïciens, lesquels, Asiatiques pour la plupart, ont été, en outre, les premiers disciples et collaborateurs de Bérose. Nous admettrons donc, sans insister davantage, que l'attribution des planètes à des divinités choisies comme équivalents approximatifs des divinités chaldéennes a été sinon faite par les Stoïciens, du moins justifiée par eux, soudée à la physique et à la mythologie, en un mot, adaptée aux exigences de l'astrologie savante.

Ishtar et Nergal trouvèrent aisément leurs congénères en Aphrodite et Arès : l'équivalence fut d'autant plus exacte pour Aphrodite qu'elle était elle-même une divinité orientale, procédant d'Astoreth ou Astarté, l'Ishtar syrienne. La planète de Marduk fut assignée à Zeus, non sans une modification sensible de son caractère, le sens moral des Hellènes ayant attribué au « père des dieux et des humains » une sérénité et une clémence que n'eut jamais le redoutable démiurge babylonien. Les adaptateurs durent être plus embarrassés encore de trouver dans le panthéon hellénique des types assimilables à Nabu et à Ninib. Comment le dieu Ninib, l'irrésistible, qui déchaîne à son gré les tempêtes et les souffles fécondants, est-il devenu le sage et morose Cronos? 

Les raisons ne manquent pas sans doute : elles sont même trop nombreuses pour être claires. Ninib est un ancien dieu solaire, le premier-né de Êa, remplacé à l'hégémonie par Marduk, de même que Cronos, appartenant à la génération archaïque des Titans, a été remplacé par Zeus. Ninib représentait le soleil à l'horizon, levant ou couchant - couchant surtout, - et Cronos passait pour habiter les Iles Bienheureuses, par delà les rivages de l'Océan occidental. Enfin, Cronos avait avec l'idée de génération et de paternité des affinités que met en évidence son assimilation avec le dieu latin Saturne, le dieu des « semailles », et il se rapprochait encore par là de Ninib, comme aussi par la sagesse mêlée parfois de dissimulation qui sied aux vieillards.

L'assimilation de Nabu à Hermès dut être révisée et acceptée par les Stoïciens, encore qu'elle eût été faite à la légère. Comme Ninib, Nabu est un dieu déchu. Jadis le premier à Borsippa, il avait dû céder la primauté à Marduk, le favori des Babyloniens. Comme Ninib, il était aussi un dieu fécondant, mais avec bien des restrictions. Sa planète, rarement observable, était pour les Chaldéens un brasier auquel ils prodiguent les épithètes de « défavorable », « incendiaire », « récalcitrant », « ennemi », « méchant », « léopard », « renard », etc. Le renard fait songer à l'artificieux Hermès, et il ne faut pas oublier non plus que l'Hermès psychopompe, le pourvoyeur des bûchers et des enfers, était aussi un dieu redouté; mais il est certain, d'autre part, que les astrologues grecs ont fait prédominer dans le type d'Hermès-Mercure l'ingéniosité réfléchie et l'art de charmer par la parole, aptitudes qui ne vont guère à l' « Étincelant » chaldéen.

Les caractères des planètes étant, plus encore que ceux des signes du zodiaque, le fondement de toutes les inductions astrologiques, le raccordement qui se fit alors entre la théologie chaldéenne et la mythologie grecque eut sur la doctrine qui allait en sortir une influence souveraine. C'est l'horoscope de l'astrologie hellénique que fixaient les négociateurs qui ont opéré la suture. La charte ainsi dressée restait d'ailleurs assez vague et assez souple pour permettre aux astrologues d'y faire entrer ou rentrer toutes les variantes qu'ils tireraient de leur propre expérience ou des traditions encore inutilisées de la Mésopotamie et de l'Égypte. (Bouché-Leclercq).

En dehors de Bérose d'autres astrologues, Antipater et Achinapolus (probablement le Babylonien Ea-Kin-Abal) exerçaient le métier de devin; ce dernier prédisait l'avenir d'un individu, non pas d'après les constellations de sa naissance, mais d'après celles de sa conception (Vitruve, IX, 213, 7). Les Stoïciens surtout n'étaient pas sourds aux enseignements des Babyloniens. De là les prédictions babyloniennes se répandirent rapidement à Rome, et déjà en 139 av. J.-C. le préteur Cnéius Cornélius Hispallus les bannit de Rome et d'Italie en même temps que les Juifs qui adoraient Sabazius, probablement Sabaoth (Valère Maxime, I, 3, 2). Cnéius Octavius, du temps de Sylla, connut une prédiction babylonienne qui disait qu'il mourrait assassiné et le dictateur lui-même accepta plusieurs prophéties de la même origine. D'un autre côté Lucius Tarutius Firmanus, ami de Varron, et Nigidius Figulus étaient versés dans l'astrologie
Ce dernier prédit la future grandeur d'Auguste. Néanmoins bien des voix s'élevèrent contre les Chaldéens. Déjà Cicéron se moque des nombreuses prédictions concernant Pompée, Crassus et César et qui ne s'étaient jamais accomplies; Favorinus (Aulu-Gelle, XIV, I) attaqua la véracité des prédictions babyloniennes. Pendant tout le temps du haut empire les Babyloniens furent à différentes reprises chassés de Rome, et sous Domitien fut publié un décret (De expellendis ex Urbe Chaldaeis et mathematicis). 
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Shamash.
Scène de présentation placée sous
la protection des astres : 
Vénus, la Lune et le Soleil.
(le roi Melishipak présente sa fille à une 
déesse. Bas-relief de Koudourrou).

Les Pères de l'Eglise les attaquèrent également et parlent souvent avec mépris de leurs prédictions, quoique les superstitions venues de Babylone aient joué un grande rôle dans les moeurs et la démonologie du Moyen âge. Le déchiffrement des inscriptions cunéiformes nous a fourni des données précises sur ce que le Livre de Daniel appelle « la langue et la sagesse des Chaldéens ».  Une quantité considérable des tablettes en argile trouvées en Mésopotamie contient des matières qui se rapportent à notre sujet. Les Anciens nous parlent des tablettes astrologiques traduites en grec émanant de l'original attribué à Bélus. En effet, un grand nombre de ces documents se rattachent à ces prédictions qui étaient désignées sous le nom de collection de Bel. Nous avons des fragments de la 57e tablette de la collection comprise sous ce titre. Un nombre considérable de petits documents enregistrent des scrutations spéciales et les présages qui s'y rattachent. D'autres textes donnent des prédictions tirées des monstruosités constatées sur les enfants nouveau-nés, l'une d'elles entre autres mentionne une centaine de ces cas tératologiques et les effets qu'ils exercent sur le pays tout entier. C'est surtout le surnaturel qui frappe l'imagination des augures. Ils discutent ainsi l'influence des phénomènes célestes, des éclipses par exemple, constatés un jour où ils ne peuvent jamais avoir lieu, ou bien la mise bas par des cervidés, des lionnes et des juments de certaine progéniture monstrueuse qu'elles ne peuvent jamais produire. 

D'autres inscriptions indiquent les effets déterminés par la configuration de telle ou telle partie de la victime immolée dans les sacrifices. L'oniromancie ou l'explication des songes n'est pas non plus négligée dans ces textes. Une autre catégorie est celle des faits naturels, et qui n'ont rien de prodigieux. On nous annonce quels seront les effets produits par l'entrée d'un chien dans les sanctuaires ou les palais royaux, quand il s'assied sur le trône en le salissant ou en ne le salissant pas, et le présage sera tout différent, funeste ou propice selon que le chien sera de couleur rouge, jaune, noire ou blanche; on étudie avec un soin minutieux toutes les possibilités qui peuvent se produire. La superstition enseignée par eux s'étend sur une grande quantité d'éventualités diverses, comme du reste cela s'est pratiqué d'une façon si variée pendant toute la durée du Moyen âge. Plusieurs des mots babyloniens se retrouvent encore dans les formules magiques des époques chrétiennes; ce ne sont pas toujours des mots sémitiques, mais quelques-uns remontent aux anciens Sumériens. Quelques-unes de ces tablettes sont bilingues en sumérien et traduites en akkadien, et traitent surtout des maladies et des moyens magiques pour combattre les mauvais génies qui les infiltrent aux humains. Du reste, toutes conceptions datent des temps les plus reculés et ont leur racine dans les usages des peuples établis en Mésopotamie avant l'arrivée des populations de langues sémitiques (Akkadiens, Assyriens). (J. Oppert / F. Lenormant, E. Babelon. B.-L.).

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Dictionnaire Religions, mythes, symboles
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