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La littérature chinoise
La littérature chinoise est la plus riche de tout l'Orient. En 1773, l'empereur Khiang-Loung, qui a régné de 1735 à 1796, ordonna de faire un choix des ouvrages chinois les plus estimés, et de les publier avec commentaires et scolies. La collection devait se composer de 180.000 volumes, dont 78.731 ont paru jusqu'en 1818. Le catalogue imprimé de la seule bibliothèque de cet empereur formait déjà 122 volumes. Suivant le système bibliographique adopté pour cette collection, on divisait les oeuvres littéraires en quatre grandes classes  : 1° les livres classiques, King; 2°, les livres d'histoire, Che, 3° les livres de philosophie, Tse : 4° les belles-lettres, Tsi. Dans ce qui suit nous n'avons suivi qu'approximativement ces divisions, pour insister sur les belles-lettres et le théâtre.

La littérature didactique et philosophique.
Les  livres classiques.
Les plus anciens textes littéraires de la Chine sont les King, livres saints ou canoniques réunis au VIe siècle de notre ère, par Confucius, qui les emprunta à la tradition et à divers manuscrits. Ils sont au nombre de cinq :  le Y-king, ou Livre des transformations; le Chou-king, ou le Livre des annales; le Chi-king, ou le Livre des chants; le Li-ki, ou le Livre des rites, et le Tchoun-thsiéou, l'Histoire des divers royaumes ou  le Printemps et l'Automne.

Après les King, viennent les Ssé-chou, livres composés par Confucius ou ses disciples. Ce sont: le Ta-hio ( = la Grande Doctrine), art de gouverner sagement les peuples; le Tchoung-young ( = le Milieu immuable), dans lequel Tseu-ssé, petit-fils de Confucius, a exposé l'art d'éviter tous les extrêmes dans la vie, au moyen de la science et de la vertu; le Lun-Yu ( = Les Dialogues), recueil d'entretiens de Confucius avec ses disciples; les Oeuvres de Meng-Tseu, contenant, le plus souvent en forme de dialogues, des explications sur la morale et la politique. Ces quatre ouvrages ont été traduits en français par Pauthier sous le titre d'Oeuvres de Confucius, Paris, 1841.
Aux King et aux Ssé-chou se rattachent une foule innombrable de commentaires, scolies, paraphrases, etc. On rangera dans la même catégorie d'ouvrages le Tchéou-li, manuel politique attribué à tort à Tchéou-Koung, qui vivait au XIIe siècle av. J.-C., et traduit en français par Biot (Paris 1851, 3 vol.), et le Livre de la Raison suprême et de la vertu, ouvrage de Lao-Tse, contemporain de Confucius, et publié en chinois et en français par Stanislas Julien (Paris, 1842).

Les livres d'histoire.
Les ouvrages historiques et géographiques forment une partie très précieuse de la littérature des Chinois. Tso-chi ou Tso-khiéou-ming, contemporain de Confucius écrivit, sous le titre de Tso-tchouen, un commentaire historique du Tchoun-tsiéou de ce philosophe, et le Kouê-yu ou Discours politiques. Ssé-ma-thsian, qu'on a appelé l'Hérodote de la Chine, composa, un siècle av. J.-C., des Mémoires historiques (Ssé-ki) comprenant l'histoire de la Chine depuis les temps les plus anciens jusqu'à l'époque où il vivait. Son ouvrage, continué depuis par l'ordre des diverses dynasties impériales, a été conduit jusqu'à l'an 1643 de J.-C.; on l'a intitulé, avec ses compléments, Nian-koul-sse ( = les Vingt-deux Histoires). II en existe un exemplaire complet à la bibliothèque de Munich. Han-yu, mort en 824, écrivit une histoire des Wei et des Tsin, et Sou-ché celle de la dynastie des Song. On peut encore citer le Thong-kian-Kiang-mou, abrégé chronologique de l'histoire de la Chine, rédigé au XIIIe siècle de notre ère par Tchou-hi, et que Mailla a traduit dans son Histoire générale de la Chine. Chaque ville de la Chine a son histoire particulière, divisée en 5 parties : la description du pays, les impôts, les monuments, les hommes et les femmes célèbres. En 1767, l'empereur Kien-loung  (Khian-Loung) a fait imprimer les Li-tai-tchi-ssé, tableaux chronologiques en 100 volumes.

Parmi les ouvrages géographiques on distingue la Géographie générale de l'Empire chinois sous la dynastie des Ming, et une collection des Statistiques des provinces, en 260 volumes, avec cartes et plans. On note, que les livres chinois fournissent des notions très exactes sur l'Asie centrale et méridionale. Au commencement du XVIIIe siècle, l'empereur Kangxi fit graver des cartes levées par des missionnaires jésuites; celles qui furent envoyées en Europe, et dont se servir d'Anville, défiguraient malheureusement les noms chinois et mandchous. En 1760, l'empereur Khien-loung publia une précieuse carte de son Empire, en 104 feuilles.

La littérature chinoise est riche en ouvrages de droit, d'histoire naturelle, de médecine, d'agriculture, de mathématiques, de technologie. Elle a aussi une importante publication encyclopédique, le Wen-hien-thong-kao par Ma-toun-lin (vers 1300 ap. J-C.), où sont recueillis, classés et jugés les anciens textes de la langue chinoise. Dans le domaine de la philologie, les dictionnaires sont particulièrement remarquables; ce sont : le Cloué-wen, dictionnaire explicatif des anciens caractères, par Hiu-chin (fin du Ier siècle de l'ère chrétienne); le Ssé-chou-kou, ou Principes de la formation des six classes de caractères, ouvrage du XIIIe siècle; le Dictionnaire de Kangxi, qui a fait autorité pour la forme, la prononciation et la signification des caractères.

Les belles-lettres.
Les romans.
Les romans(ta-tchouen) sont nombreux en Chine, et intéressants à étudier. Les auteurs ne s'y abandonnent pas à leur imagination, comme les Indiens et les Perses, par exemple : ils se bornent à représenter les sentiments ordinaires, les actions de la vie commune; et, dans cette sphère étroite, où le fini des détails est plus remarquable que la conception de l'ensemble, ils nous donnent une description exacte, fidèle, minutieuse, de la manière de penser, de sentir et d'agir, du peuple chinois. Les personnages les plus ordinaires sont pris dans la classe moyenne : ce sont des gouverneurs de provinces ou de villes, des lettrés, des employés, etc. ils parlent selon leur rang, le vulgaire d'une façon triviale, les savants avec toutes sortes de belles phrases, de figures, de traits d'esprit, de subtilités, de tournures poétiques. Sous l'abondance des paroles le fond est généralement fort simple. Les romans chinois les plus connus en Europe sont : 

1° le San-koué-tchi ( = Histoire des trois royaumes), espèce de roman historique dont l'action se passe vers la fin du IIIe siècle avant notre ère, à l'époque où la Chine fut divisée en trois royaumes, et qui, composé dans le VIe siècle de notre ère par Tchin-chéou, fut réédité au XIIe par Peï-tsong, avec un commentaire plein de légendes merveilleuses, et fournit la matière d'un autre roman du même nom par Lokouan-tchong, lequel a été traduit en français par Théodore Pavie, 1841; 

2° le Choui-hou-tchouen (= Histoire des rives du fleuve ou Au bord de l'eau), ample roman tout entier d'invention, et d'un caractère comique, écrit au XIIe siècle par Chi-naingan;

 3° le Si-yéou-ki, ou récit d'un voyage dans les terres de l'Ouest, entrepris par Tching-hiouân-tsang, prêtre de Bouddha; Théodore Pavie en a tiré deux épisodes, le Bonze sauvé des eaux et le Roi des dragons;

4° le King-phing-meï, oula Vie de Si-men-king, épicier riche et dissipateur; c'est un ouvrage licencieux qui fut interdit par la cour de Pékin;

 5° le Hao-kiéou-tchouen ( = la Femme accomplie), roman de caractère, d'un auteur inconnu, traduit en français par Guillard d'Arcy, Paris, 1842;

 6° le Yu-kiao-li ( = les Deux Cousines), roman de moeurs où sont peints les amusements de la bonne société, traduit en français par Abel Rémusat, Paris, 1826, 4 vol.;

7° le Phing-chan-ling-yen ( = les Deux jeunes filles lettrées), traduit en français par Stanislas Julien, 1845; 

8° le Si-siang-ki ( = Histoire du pavillon occidental), roman dialogué par Wang-chi-fou, dont une partie a été traduite en français, dans !'Europe littéraire, par Stanislas Julien;

9° le Pi-pa-ki ( = Histoire du luth), également sous forme de drame, composé à la fin du XIVe siècle par Kao-long-kia, et traduit en français par Bazin, Paris, 1841;

10° le Hoa-thsien ( = l'Art d'aimer), roman en vers, dont il existe une version anglaise par Perring Thoms (Macao, 1824) et une version allemande, par Kurz (Saint-Gall, 1836); 

11° le Phing-kouéi-tchouen ( = Récit de la victoire sur les mauvais esprits), roman mythologique rempli d'extravagances;

12° le Pé-kkouéi-tchi ( = Histoire du sceptre de jade), roman du moeurs;

13° Pé-ché-tsing-si ( = Blanche et Bleue, ou les Deux couleuvres fées), traduit en français par Stanislas Julien, Paris, 1834;

14° les Voyages de empereur Ching-ti, par Tkin-chen, en, traduit en anglais, Malacca, 1842, 2 vol.

Les contes et nouvelles, où l'on trouve une certaine négligence dans la contexture de la fable et la peinture des caractères, ont plus de poésie que les romans, et se distinguent par une grâce et d'une fraîcheur surprenantes. La Bibliothèque nationale possède une collection intitulée : Kin-kou-ki-kouan ( = Théâtre d'événements remarquables des temps anciens et modernes), et qui contient 40 nouvelles: plusieurs ont été publiées dans les Contes chinois d'Abel Rémusat, et le Choix de Contes et de Nouvelles de Théodore Pavie, Paris, 1839.

La poésie.
Malgré la tendance généralement scientifique et philosophique de leur littérature, les Chinois n'ont pas négligé la poésie. Au VIIIe siècle de notre ère, le confucéen Tou fou et le taoïste Li-Taï-Po (Li Po) se sont distingués dans le genre lyrique. Si l'on ne devait retenir que deux noms représentant la poésie chinoise, ce serait assurément les leurs. Mais il n'est pas de lettré qui ne compose des vers. Dans la prosodie, on tient compte de la nature des sons, de la différence des accents, de la mesure, de la césure qui se place vers le milieu de chaque vers, de la rime, de l'effet rythmique produit par le parallélisme des sons et des idées. La mesure est variée depuis le vers monosyllabique jusqu'à celui de 7 pieds, qui est le plus long. Chacun d'eux doit former un sens complet, et la phrase ne peut jamais finir au milieu d'un vers. II faut que la césure ne tombe pas sur  un mot composé, qu'elle ne sépare pas le nom  de l'adjectif, le verbe de l'adverbe. La littérature chinoise n'a pas de poèmes épiques proprement dits, ni de poésies pastorales ou de satires dans le sens restreint du mot. 

Le théâtre.
Nous avons déjà cité les hymnes et chansons que contient le Chi-king. La poésie dramatique compte de nombreuses productions, depuis les plus émouvantes tragédies jusqu'aux farces les plus communes. Le théâtre chinois commença par des espèces de ballets-pantomimes, que jouaient des histrions méprisés. Ce fut l'empereur Hiouen-tsong (l'an 720 de J.-C.) qui, le premier, introduisit dans une pièce régulière tous les éléments du poème dramatique. Nous n'avons pas de textes de la littérature théâtrale qui soient antérieurs au Xe siècle; dans les plus anciens, on ne voit jamais plus de 5 acteurs, et, comme l'action est peu compliquée, tout est sacrifié à la partie lyrique. 

Les règles dramatiques, dont les Occidentaux se sont fait un carcan, sont inconnues ou négligées dans le théâtre chinois : la distinction des genres n'y est pas établie; toutes les différences qu'on y aperçoit proviennent du choix des sujets, des situations gaies ou tristes, du caractère et des moeurs des personnages, d'une diction plus ou moins noble. L'unité de temps et de lieu n'est pas observée dans les grandes pièces, qui durent quelquefois plusieurs jours. En revanche, la division en actes et en scènes existe : chaque pièce régulière se compose de 4 coupures ou actes (tché), et est quelquefois précédée d'une ouverture (sié-tseu), sorte d'introduction ou de prologue dans lequel les principaux personnages viennent décliner leurs noms, exposer le sujet, ou raconter les événements antérieurs qui peuvent intéresser l'auditoire. Les personnages sont empruntés à toutes les classes de la société; on y rencontre même des divinités. La poétique chinoise veut que toute oeuvre dramatique ait un but ou un sens moral : de là l'invention d'un personnage particulier à ce théâtre, personnage en dehors de l'action principale, chargé, toutes les fois que les catastrophes arrivent, d'exciter l'émotion par ses chants, que soutient une symphonie musicale; il remplace le choeur du théâtre grec. Les femmes, du moins depuis la conquête mongole, ne paraissaient jamais sur la scène; leurs rôles étaient remplis par de jeunes garçons.

La plus fameuse collection de pièces chinoises est intitulée Youen- jin-pé-tchong (= les Cent drames de la dynastie des Mongols); c'est de là qu'ont été tirées la plupart de celles que nous connaissons. Parmi les drames historiques, nous citerons : Tchao-tchi-kou-eul ou l'Orphelin de la Chine,  en prose et en vers, par Ki-kiun-tsiang; Sié-jin kouéi, par la courtisane et actrice Tchang-koué-pin; la Chute des feuilles du Ou-thong, par Pé-jin-fou; Ou-youên jouant de la flûte, par Li-chéou-king; Tchao-kong, prince de Tsou, par Tching-thing-yu.

On donne le nom de tao-sse à des drames où est mises en scène la mythologie chinoises, toutes sortes d'aventures merveilleuses et de situations plaisantes. A cette catégorie de pièces appartiennent : la Transmigration de Yo-tchéou, satire de la métempsycose, par Yo-pé-tchouen; le Pavillon de Yo-yang, le Sommeil de Tchin-po, et le Songe de Liu-thong-pin, par Ma-tchi-youen; le Mal d'amour, et Tchao-méi-kiang ou la Soubrette accomplie, par Tching-té-hoéi; la Courtisane Liéou, par Yang-king-lien; l'Histoire du caractère Jin, par Tching-ting-yu.

Le théâtre chinois a aussi des comédies de caractère, telles que : l'Avare, dont Naudet a donné une analyse dans les notes de sa traduction de Plaute, t. II; l'Enfant prodigue, par Thsin-kien-fou; Jin le fanatique, par Ma-tchi-youên; le Libertin, où l'on voit figurer une sorte de don Juan chinois.

Les comédies d'intrigue, où figurent principalement des courtisanes, n'offrent de plaisanteries ni très fines, ni très spirituelles; telles sont : le Mari qui fait la cour à sa femme, par Ché-kiun-pao; le Gage d'amour, et les Secondes noces de Wei-kao, par Kiao-Meng-fou; le Mariage forcé, le Miroir de jade, la Courtisane savante; la Courtisane sauvée, le Pavillon de plaisance, par Kouan-han-king; la Fleur de poirier rouge, par Tchang-chéou-king; le Mariage d'une religieuse, par Ché-tseu-tchang l'Histoire du peigne de jade et les Amours de Siao-cholan, par Kia-tchong-ming; l'Inscription de Tsien-fo par  M. tchi-youên; l'Académicien amoureux, par Tai-chen fou;  l'Histoire de la pantoufle laissée en gage, par Tsen-touan-king; les Amours de Yu-you, par Wou-han-tchin; le Pavillon, par Yang hien-Tchi.

Les drames domestiques roulent sur les accidents de la vie commune, et peignent, en général, les moeurs du bas peuple. De ce nombre sont : le Vieillard qui obtient un fils, par Wou-han-tchin; le Sacrifice de Fan et de Tchang par Kong-ta-young; le Dévouément de Tchao-Li, par Thsin-kien-fou; Yen-thsing vendant du poisson, par Li-wen-wei; le Tourbillon noir, par Kaou-wen-siéou; l'Enseigne à tête de tigre, par Li-tchi-fou; les Amours de Pé-lo-thien par Ma-tchi-youên; la Tunique confrontée et les Aventures de Lo-li-long, par la courtisane Tchana koué-pin; le Condamné qui retourne dans sa prison, par Li-tchi-youên; le Jugement de Song-kiang, par Khana tsin-tchi; la Réunion du fils et de la fille, par Yang-wen-kouei.

Un petit nombre de drames mythologiques, espèces d'opéras-féeries, sont restés à la scène chinoise, tels que : les Métamorphoses, par Kou-tseu-king; la Déesse qui pense au monde, par Kia-tchong-ming; le Roi des dragons, par Chang-tchong-hien; la Nymphe amoureuse, par Li-hao-kou; Tchang l'anachorète, par Outchang-ling; la Grotte des pêcheurs, par Wang-tseu-y.

Enfin, certains drames, qu'on peut appeler judiciaires, sont empruntés à des causes célèbres, par exemple: le Songe de Pao-kong et le Ressentiment de Theou-ngo, par Kouan-han-king; l'Histoire du cercle de craie, par Li-hing-tao; le Magot, par Mong-han-king; le Bonnet de Liéou-ping-youên, par Sun-tchong-tchang; la Fleur de l'arrière-pavillon, par Tching-thing-yu; l'Innocence reconnue, par Wang tchong-wên; le Petit pavillon d'or, par Wou- han-tchin. 

La littérature du début du XXe siècle.
Avant la fin de la période impériale, la littérature chinoise subit l'influence des auteurs occidentaux. On connaît Herbert Spencer, John Suart Mill, etc. Lin Chou traduit 200 romans de différentes langues (français, angais, russe, etc). Les idées de Marx et d'Engels font égalemernt leur entrée à cette époque. Après la chute de l'Empire, et pendant toute la première moitié du siècle, un mouvement de "révolution littéraire" dont le chef de file est Hu Shi (1891-1962) renforça encore cette orientation. C'est sutout dans le théâtre qu'on l'a retrouve mais elle est  présente aussi chez les romanciers : Lou Siun '1880-1936), Lou-yin, Ping Sin, Kouo Mojo, Meo Touen, Lin Yu t'ang,  Pa Kin, etc. Dès 1942, avant donc le triomphe de la révolution communiste, des règles très strictes sont édictées par Mao Zedong (Mao-tsé-toung), qui en fixant le cadre marxiste-léniniste dans lequel devra désormais s'inscrire la littérature et la pensée, freinent considérablement son épanouissement, à défaut de pouvoir l'empêcher. (B.).

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