|
. |
|
Falkland Islands / Islas Malvinas |
51 45 S, 59 00 W |
Les îles Malouines
ou Falkland Islands des Anglais, ou encore Islas Malvinas
des Argentins sont un archipel de l'océan
Atlantique austral, à 550 kilomètres environ à l'Est du détroit
de Magellan; du cap des Vierges au point le plus rapproché du groupe,
l'îlot Beaver, à l'Est un peu plus au Nord, la distance est de 480 kilomètres;
entre 51° de latitude Sud (îlots du Jason) et 53° (îlot Beauchêne)
et entre 57° 40' de longitude Ouest (cap Pembrocke), et 61° 20' (îlots
du Jason). L'archipel consiste en deux îles principales,
Falkland orientale (Soledad des Espagnols, Conti de Bougainville),
de 8 000 km² et Falkland occidentale (Maidenland, Falkland) (6000 km²),
séparées par un détroit, Falkland Sound, et en une centaine au moins
d'îlots et rochers, agrégés à l'entour, d'une superficie évaluée
à 1200 km².
- Le bord de mer à Stanley, la principale localité des Malouines. Ce territoire d'Outre-mer du Royaume-Uni a dans sa dépendance les Îles Sanwich du Sud Géorgie du Sud, terre inhabitée, isolée en mer. Les îles Malouines dépendent géographiquement de la Patagonie, avec laquelle elles sont reliées par un plateau sous-marin. Bien qu'elles ne soient pas plus distantes de l'équateur que l'Angleterre méridionale et les Pays-Bas, elles ont le caractère des régions polaires. Les côtes découpées en fjords, l'amas d'îles qui constitue cet archipel, l'orientation générale de ses arêtes du Nord-Ouest au Sud-Est, les traces d'anciens glaciers, lui donnent de la ressemblance avec les terres magellaniques. Aspect général Le paysage des Malouines montre des collines arides, avec des sommets élevés et des plaines ondulées recouvertes d'une herbe courte et serrée; dans les parties basses, des étangs, des tourbières noires, quelques maigres arbustes, des touffes de bruyères, parmi lesquelles paissent des troupeaux de moutons, et pas un seul arbre dans toute cette étendue. Les côtes, se dressant çà et là en falaises, donnent abri dans des baies profondes aux navires fréquemment assaillis dans ces mers par les tempêtes. On y compte un fort grand nombre de ports naturels, 25 au pourtour de l'île orientale et 15 pour l'île occidentale. La première nous offre, à partir du cap Dauphin, à l'Ouest de son côté septentrional, et en la contournant par l'Est : le cap Bougainville, la baie Marville, le cap Carysfort, la pointe volontaire; puis, sur sa côte Est : la baie Française ou Berkeley, au fond de laquelle est Port-Louis; pointe et Port-William; au fond de la baie, Port-Stanley ou Stanley, la capitale de l'archipel (2100 habitants); cap Pembroke avec un phare; port Fitz-Roy; port Pleasant; baie Choiseul, à l'entrée de laquelle l'île Levely; baie de l'Adventure, que ferme l'île Bleaker, étroite et longue; baie des Ports; îles des Lions de mer; île Beauchêne, au large; côte Sud-Ouest : îles Georges, Speedwell; côte Nord-Ouest sur le grand détroit (qui est navigable); les bords du Falkland Sound sont moins déchiquetés que les bords extérieurs des deux grandes îles. Ici on trouve cependant une grande baie (Grantham), ramifiée et profonde; rivière San Carlos. L'île occidentale, plus découpée encore
que l'autre, présente successivement : la baie Byron, les îles Carcasse
et du Jason (au Nord-Ouest); l'île Saunders, Port-Egmont, l'Île et la
baie Keppel, baie et île Pebble, île Tamar; pointe White-Rock, à l'entrée
du détroit; sur le côté occidental de celui-ci, plusieurs ports; île
Swan. La côte Sud montre : port Albemarle, cap Meredith, port Stephens,
cap Oxford; sur la côte Nord-Ouest : îles Weddell, Beaver, New; baie
de la Reine-Charlotte; île Passage; baie du Roi-George; langue de terre
que termine le récif de Gibraltar et qui forme le côté Sud de la baie
Byron.
Carte des Malouines. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte détaillée). Le relief et le climat Les îles Malouines sont montagneuses, surtout dans leur partie septentrionale; on y voit des chaînes de collines et des monts assez élevés, tels que : dans l'île occidentale, le mont Adam; dans l'île orientale, le mont Usborn (ou Usborne), de 705 m. Les lieux les plus élevés sont formés de quartzite; plus bas on remarque des couches de grès, des schistes argileux, de la graywacke, nulle part des roches calcaires. Les terrains sont de la formation intermédiaire. Les fossiles (genres Chonetes, Orthic, Spirifer, Trilobites, Crinoïdes, etc.) les classent dans les étages supérieurs, dévoniens. Chose remarquable, leurs fossiles paléozoïques ne les rattachent nullement à l'Amérique du Sud, mais au cap de Bonne-Espérance. On y a trouvé des traces de galène argentifère. Mais la tourbe abonde. La plupart des vallées sont occupées par des blocs entassés de quartzite, qui se sont écroulés des montagnes et qui peu à peu glissent vers la mer. Dans ces vallées coulent des ruisseaux fournissant une eau douce de bonne qualité. Le climat des îles Malouines est rude. Les vents y sont fréquents et violents; un jour de calme est rare en toute saison; des grains subits s'élèvent. Le vent d'Ouest, qui prédomine, et celui du Sud amènent les tempêtes; ceux de Nord-Est et du Nord des temps sombres et des pluies abondantes; celui de l'Est coïncide avec le beau temps : il règne d'avril à juillet. Le tonnerre et les éclairs sont rares. La température n'offre pas de grands écarts; le climat est marin. A Port-Stanley (lat. 51°41'), au Nord de l'île orientale, cinq années d'observation ont fourni : maxima, 24° 4; moyenne, 6°; minima, -11,2°. On a aussi donné les chiffres suivants pour les saisons : de -1° 11 à + 1° en hiver, de 4° 4 a 18° 3 en été. Dove indique (Temperatur Tafeln, p. 5) : température moyenne des Falkland, 8° 3; été, 11° 7 ; hiver, 4°2. La température de l'île occidentale serait plus douce que celle de l'autre île, selon certains observateurs. La glace ne dépasse pas 25 mm; rarement la neige, sur une terre basse, atteint une plus grande épaisseur. La pluie est fréquente, mais elle n'est pas continue et elle s'évapore rapidement en été alors que l'atmosphère est sèche, ou elle disparaît dans le sol spongieux. Comparé à Londres, à latitudes et à saisons correspondantes, Port-Stanley est plus froid et plus humide. La flore et la faune La végétation des
îles Malouines se ressent de la violence et de la continuité des vents
dans ces îles, où il n'y a pas un arbre et où les essais de Bougainville,
de Wallis,
de Ross,
de Hocker n'ont pu en acclimater un seul. Les légumes mêmes dans les
jardins ont parfois été arrachés par les tempêtes. Mais il est une
herbe
gigantesque de 2 m qui croît en abondance, précisément dans les lieux
les moins abrités, les bords de la mer et les petites îles; sa racine
est comestible, la plante
est une excellente pâture.
Les Anglais la nomment tussock; c'est une graminée (Festuca flabelluta, syn. : Dactylis coespitosa). Le tussoque a presque disparu dans les grandes îles depuis l'importation des bestiaux. La flore est assez pauvre en somme. Dans les baies, souvent un immense marécage herbeux est formé par les longues frondes des fucus, du Laminaria pyrifera, opposant un obstacle aux embarcations, des Urvillea et Lessonia, etc. Les lichens tapissent tous les rochers; on les rencontre en abondance partout; ils se rapportent principalement à une variété du lichen des rennes et ils peuvent être utilisés comme aliments. Les mousses, les sphaignes concourent surtout à la formation de la tourbe dont les couches supérieures ne sont qu'un lacis de diverses racines. Les graminées constituent la base des fourrages et nourrissent de nombreux troupeaux; mais il n'y a pas de céréales. Les fruits manquent presque complètement. De même que sa flore, et contrairement à sa paléontologie, la faune des Malouines se rattache à la Patagonie, mais elle est pauvre. On ne connaît qu'un seul quadrupède indigène, l'ouarrah ou loup-renard, Canis antarcticus, d'ailleurs assez rare. Le lapin de Magellan y vit par petites troupes. Les animaux, introduits par Bougainville et d'autres navigateurs, se sont multipliés et sont devenus sauvages : chevaux, boeufs, porcs, lapins, chèvres. Dans cette naturalisation, le milieu a exercé son influence, et, par un singulier contraste, les chevaux sont devenus plus petits, tandis que les boeufs ont grandi. Les moutons sont parqués pour l'élevage. Les oiseaux n'ont pas, dans ces régions, le plumage à reflets métalliques, comme sur le continent américain du Sud. La plupart émigrent l'hiver. Les échassiers sont nombreux et aux plumages variés; tels sont : l'alouette de mer, la bécassine des Malouines, plus grosse que celle d'Europe, l'huîtrier noir, le bihoreau pouacre (Ardea nyctirorax); les palmipèdes sont les plus abondants, comme individus principalement. C'est dans cet ordre et dans celui des échassiers qu'on trouve les oiseaux de mer et des rivages. Les manchots surtout sont très multipliés. Parmi les coquillages, il est une espèce de moule très grande. Les naturalistes ont trouvé aux Malouines plusieurs espèces nouvelles de polypiers et d'éponges. Les îles se font remarquer par une absence presque complète d'insectes. L'économie L'économie des Falkland a été autrefois
basée sur l'agriculture, principalement élevage des moutons.
Elle existe toujours, grâce aux excellents pâturages. Les récoltes
fournissent le fourrage d'hiver; la laine est exportée vers le Royaume-Uni.
Mais aujourd'hui, c'est la pêche qui prédomine.
Dès la fin du XIXe siècle la chasse de
la baleine et des phoques, un temps florissante, a perdu de son importance
(ces animaux avaient commencé à abandonner ces parages). Cette
pêche avait d'ailleurs dû être réglementée dès cette époque pour
empêcher une destruction complète. Mais la petite pêche était restée
fructueuse. De nouvelles ressources pélagiques ont été découvertes
dans les années 1980. En 1987,
le gouvernement a commencé à vendre
des licences de pêche aux chalutiers étrangers pour la zone de
la pêche exclusive des Malouines (les calmars représentent les trois-quarts
de la production). Ces redevances se montent désormais à plus de 40 millions
de dollars par an. Une somme qui finance la santé, l'éducation, et le
système d'assistance sociale. Grâce à cela et aux revenus générés
par l'agriculture et un éco-tourisme en cours de développement, le territoire
est ainsi auto-suffisant (exception faite des dépenses militaires occasionnées
par le maintien sur place depuis 1982 d'un contingent de 2000 hommes).-
Stanley aux couleurs de l'été. Images : The World Factbook. L'exploration pétrolière a montré, en 1993, l'existence de réserves qui pourraient aboutir un jour à une production de l'ordre de 500 000 barils par jour. A l'heure actuelle, cependant, aucun site aisément exploitable n'a été découvert. En attendant, un accord pour l'exploitation future de cette ressource a été conclu entre le Royaume-Uni et l'Argentine, en 1995. |
. |
|
|
||||||||
|