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La
peinture arabo-musulmane
Ce n'est pas dans le Coran,
mais dans les entretiens de Mahomet (Mohammed),
recueillis par ses disciples et transmis parmi les docteurs de la loi,
que les idoles et les images ont été frappées de réprobation.
Si la peinture
des êtres vivants et la statuaire ont été proscrites,
et porté les artistes musulmans à
élaborer un art non figuratif raffiné (arabesques,
calligraphie), il faut bien avouer
qu'ils n'ont pas toujours observé la loi : car les Arabes, les Turks,
les Persans eurent des artistes distingués
et des écoles en renom, et Makrizi nous apprend qu'il avait écrit
la biographie des peintres.
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Un
exemple de calligraphie islamique : le Sceau impérial de Soliman.
Ce
sceau, ou toughra, reproduit, de façon stylisée, l'empreinte
de la main
de
Mourad I, qui, ne sachant pas écrire l'appliqua,
trempée dans l'encre, sur
le
traité conclu avec la république de Raguse (Dubrovnik).
(Lettre
de Soliman à François
I, en 1526).
Suivant Mouradja-d'Ohsson, les portes
de la mosquée construite à
Jérusalem par le calife
Abd-el-Melek (685-705)
étaient décorées d'images du Prophète;
les murs intérieurs on avait peint diverses scènes de l'Enfer
et du Paradis : c'était, sans doute, l'ouvrage d'artistes
byzantins
ainsi que la monnaie qui porte l'effigie du même calife. Mais des
Arabes imitèrent les peintres venus de Constantinople
ou de la Grèce
: les images de Mahomet, des personnages de l'Ancien Testament
reconnus par l'Islam,
des califes, des grands capitaines, des poètes célèbres,
se multiplièrent dans les pays musulmans de l'Orient; les ateliers
de Behnessa, de Kalmoun, de Dabik, de Damas, etc., s'en emparèrent
pour les reproduire sur les soieries, les velours et les tapis.
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Roustam
livre bataille à Saad-I-Warkas.
Peinture
indo-persane du Livre des rois
(manuscrit
rajpoute du XVIIIe siècle).
On représenta également sur
les tissus tantôt des chasses, des fêtes, des concerts, des
danses, tantôt des combats, des luttes,
des festins. Au Xe
siècle fleurirent plusieurs peintres fameux, Ibn-Aziz,
de Bassorah;
Kasir, originaire de l'Irak; Abou-Bekr-Mohammed, fils d'Hassan; Ahmed-ben-Youçouf,
Mohammed ben-Mohammed, etc. Yazouri, vizir de l'Égypte
à la même époque, recherchait les manuscrits à
miniatures, dont les auteurs pouvaient rivaliser
avec les imagiers de l'Occident.
Le goût des musulmans
pour la peinture fut durable; car Tamerlan
forma à Samarcande
un véritable musée, dont les peintures les plus estimées
étaient d'Abdalhi, artiste de Bagdad.
Chardin vit en Perse
beaucoup de portraits auxquels les rigoristes
sectateurs du Prophète avaient enlevé
l'oeil gauche, pensant éluder ainsi la loi, en ne conservant
que des images infidèles à la réalité. De vastes
scènes étaient peintes à Ispahan
sur le portail du marché, dans les édifices publics et dans
le palais du roi. Au XVIe
siècle, Abd-el-Rizan était le plus renommé
des peintres auxquels la Perse doit ses miniatures
si fines et si achevées.
De tout l'art musulman, il nous reste quelques
manuscrits ornés de peintures. L'un,
qui a pour titre la Consolation des maux, et pour auteur Mohammed
ben Abi Mohammed ben Zapher (XIIe
siècle), est à l'Escurial,
et a été décrit par Casiri. Un autre, qui contient
les Séances de Hariri, et qu'on rapporte au XIIIe
siècle, se trouve à Paris.
La salle du Jugement, au palais de l'Alhambra
(Grenade), présente de curieuses peintures.
La
peinture indienne
La peinture
était cultivée avec passion par l'Inde
ancienne. C'est surtout aux bouddhistes que
la peinture,
comme la sculpture, a dû son plus
vif éclat. On distinguait plusieurs écoles d'art, du Madhyadésa,
de l'Ouest, de l'Est, du Cachemire.
Les palais avaient de vastes galeries ornées de tableaux
qui retraçaient les plus fameux épisodes de la légende
et de l'épopée; une personne de bonne éducation, sans
distinction de rang ou de sexe, savait peindre un portrait.
Les grottes d'Ajanta nous ont conservé une curieuse collection de
fresques des VIe
et VIIe
siècles, étonnantes de vérité
et de vie. Les attitudes, les mouvements, les groupes, les foules ont été
saisis et notés par des yeux affinés.
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Princesse
hindoue et sa suivante.
Peinture
du temple de Çigiriya (au Musée Guimet).
Après cette
période incomparable, la peinture, comme l'architecture et la sculpture
ne cessent pas de produire des oeuvres admirables; mais à partir
du VIIIe
siècle, l'âge classique est
passé; dans tous les domaines de l'art, la fantaisie, toujours inépuisable,
est impuissante à se contrôler; les détails, traités
avec une sorte de fougue intempérante, ne savent plus se subordonner
à l'ensemble. C'est un art étranger, l'art musulman des Grands
Mogols, qui rendra à l'Inde de véritables chefs-d'oeuvre.
Le souvenir des grandes oeuvres de cette époque s'est perpétué
par la tradition écrite, mais il survit aussi, sous une forme plus
concrète, dans les miniatures des
manuscrits indiens.
La
peinture chinoise
Les Chinois
ont considéré la peinture
comme une des six formes de la calligraphie.
D'après la tradition, elle remonterait, à la plus haute antiquité,
mais elle ne date guère que de l'introduction définitive
du bouddhisme en Chine au
Ier siècle
de notre ère, et le premier grand peintre chinois qui nous est signalé
est Tsao Fou-king (IIIe
siècle), qui a exécuté
des peintures pour les temples bouddhistes construits alors en grand nombre.
Il excellait dans la peinture des dragons.
Le British Museum
possède, sinon l'original, du moins une très ancienne copie
d'une oeuvre d'un maître du IVe
siècle, Kou K'aitche. Remontant
également à l'époque des Han,
on peut encore mentionner au VIe
siècle Tchang Sang-yeou, qui peignit
pour l'empereur Wou-ti (dynastie des Han occidentaux) des scènes
bouddhistes.
L'âge d'or de la peinture chinoise fut la dynastie T'ang,
qui vit fleurir le grand peintre bouddhique Wou Tao-tseu; c'est à
cette époque que remonte la division entre les écoles de
peinture dites du Nord et du Sud, la première fondée par
Li Sseu-kiun et caractérisée par une sévérité
virile, la seconde fondée par Wang Wei et caractérisée
par sa délicatesse raffinée et sa poésie. Au
VIIe siècle,
il concient d'indiquer les noms de Yen Li-te et de son frère Yen
Lipeun, peintres de portraits, et Tchang-yue,
mort en 730.
Au VIIIe
siècle, le plus grand artiste,
Wou Tao-hiuan ou Wou Tao-tseu, au service de l'empereur, est remarquable
par ses peintures de la déesse Kouan-yin.
L'époque des
Song de la seconde dynastie donne une série
d'artistes distingués, tels le peintre de paysages
(Shan Shui) Huo Hsi (Guoo Xi) (ca.1020-1090),
ou encore Li Long-mien, Mi Fei, Hia Kouei, Mou K'i, tous peintres de premier
ordre. Sous les Yuan, le nom le plus fameux est
celui du paysagiste et animalier Tchao Mong-fou. Mais le déclin,
déjà commencé, s'accélère à partir
de la fin du XVe
siècle, bien que les dynasties
Ming, et Qing aient compté
encore nombre de peintres de valeur, grâce à l'influence des
artistes méridionaux. Ainsi sous ces deux dynasties, les peintres
de portraits, de paysages,
de fleurs et d'oiseaux
abondent, divisés en écoles, et pratiquant un art nourri
de traditions et de principes. Tong Ki-tch'ang, critique et peintre (1555-1636),
est un représentant du vieil art simple, sévère et
abstrait des peintres qu'inspire la méditation bouddhique
(dhyana). La vogue tend à passer aux peintres qu'inspirent
les traditions de l'imagerie lamaïque et qui procèdent par
couleurs vives et compositions surchargées.
A partir de ce moment,
l'art japonais, qui a en partie pour origine l'art chinois, ne trouve plus
de rivaux et règne en maître à partir du commencement
du XVIIe
siècle.
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Le
début du printemps, par Guo Xi (1072).
La
peinture japonaise
Remontant à une très haute
antiquité, l'art japonais a subi l'influence de l'art chinois, probablement
par l'intermédiaire de la Corée,
mais l'originalité, l'imagination, la délicatesse de ses
artistes ont donné aux productions de l'empire du Soleil Levant
un cachet tout à fait particulier. Il n'est personne en Europe
aujourd'hui, pour peu qu'il s'intéresse au Japon,
qui ne sache ce qu'est un kakémono ( = chose suspendue),
c.-à-d. un dessin, une aquarelle,
un autographe,
destiné à être pendu au mur comme un tableau; ou un
surimono ( = chose imprimée), carte sur laquelle les poètes
inscrivaient leurs vers, les artistes faisaient imprimer leurs dessins,
et qui circulait au nouvel an entre les parents et les amis.
Avant le XXe
siècle, on peut diviser en huit périodes l'histoire
de la peinture
au Japon
:
École bouddhique.
l'école bouddhique
la plus ancienne qui fut introduite au VIe
siècle par des pèlerins, dont le plus célèbre
représentant est considéré comme le créateur
de l'art de peindre, est Kose Kanoaka, qui vivait au IXe
siècle et dont on ne connaît qu'une demi-douzaine
d'oeuvres authentiques.
École de
Tosa.
L'école de Tosa est ainsi nommée
de Tsunetaka, peintre fameux, sous-gouverneur de la province de Tosa, au
XIIIe siècle,
dont la réputation était si grande que le nom de Tosa fut
substitué à celui de Yamato, que portait l'Ecole, dont la
plus ancienne branche, celle de Kasuga, avait été fondée
vers l'an 1000 par Motomitsu, de la
famille de Fujiwara, élève de Kose; cette école peut-être
considérée, comme celle de Kyoto,
nationale par excellence; outre la branche de Kasuga, ainsi nommée
d'un temple près de Nara, on notait également la branche
de Takuma, d'après son fondateur Takuma Tamenji (vers 1038),
et la branche de Sumiyoshi, fondée par Keion (vers 1200),
dans l'école de Tosa, dont le déclin commence au XVe
siècle.
École chinoise.
L'artiste le plus célèbre
de l'école chinoise fut Sesshiu (1420-1506);
après avoir étudié en Chine
(1460), il vint se fixer en 1469
dans le temple d'Unkoju-ji; on peut dire qu'il est le précurseur
de l'école de Kano, dont le fondateur fut un de ses élèves.-
Panneau
représentant une résidence impériale.
(laque
et ivoire superposés, art japonais du XVIIIe siècle).
École de
Kano.
L'école de Kano fut fondée
au XVe siècle
par Kano Masanobu (1453-1490),
élève de Sesshiu; d'abord soumise à l'influence chinoise,
grâce aux rapports entre les shôguns Ashikaga et les Ming,
cette école s'en affranchit avec Tanyu ou Morinobu (1601-1675)
et Naonobu (1607-1651).
École de
Korin.
Korin (Ogata) (1640-1716),
élève de Sumiyoshi Hirozumi, avec ses élèves
Kenzan (1663-1744),
et Hoitsu (1761-1828),
furent de grands travailleurs, surtout pour les laqueurs et les ciseleurs.
École de
Shijo.
L'école de Shijo est ainsi nommée
d'après le quartier de Kyoto où Okyo Maruyama (1732-1885)
avait installé son atelier; là, étudiant d'après
nature, il était en quelque sorte le fondateur d'une école
naturaliste.
École
de Toba
L'école fondée par Toba
no Sôjô, ou Gakuyu au XIIe
siècle, est celle de la caricature qui atteint son apogée
au XVIIe siècle,
avec Hanabusa Itcho (1652-1724)
et Ippo.
École Ukiyo-ye.
Cette école célèbre,
populaire, réaliste, a été créée au
commencement du XVIIe
siècle par Iwasa Matahei; j'emprunte, avec quelques changements,
au catalogue de la vente de Taigny, la classification suivante des ateliers
des artistes de cette école :
Première période
(XVIIe siècle
et première moitié du XVIIIe
siècle). Gravure en noir.
Gravure en couleurs à deux ou trois tons : Moronobu, mort vers 1715;
les Tori-i, Kyonobu, Kyomasu, Kyotada, Kyomitsu, Kyohiro, Kyotsuné;
les Okumura, Massanobu, Toshinobu; les Nishunura, Shighénaga, Shighenobu;
les Nishikawa, Sukenobu,Sukenori,Tsukioka Massanobu,Tatshibana Morikuni;
les Hishikawa, Toyonobu, mort en 1789,
Toyomasa, les Hanabusa, Itcho, Ippo.
Deuxième période (seconde
moitié du XVIIIe
siècle) : Haronobu, élève de Shighénaga,
florissait entre 1764 et 1779,
remarquable par sa grâce; les derniers Tori-i, Kyonaga, Kyominé;
Ippitsusa Buntscho, florissait entre 1760
et 1780; Koriusaï, contemporain
du précédent, un peu de maniérisme; les premiers Ustagawa,
Toyoharu, Toyohiro; les Katoukawa, Shunsho, le fondateur, seconde moitié
du XVIIIe siècle,
Shunyei, Shunko, etc., Yeishi, Yeisho, Yeishin, Shuontscho; les Ki-tao,
Shighémasa (1739-1819),
Massanobu, Kikugawa Yeizan; Sharaku (Toshiu-sai), fin du XVIIIe
siècle, le meilleur peintre de portraits
du Japon;
Tchoki; Outamaro (1753-1806),
peintre de femmes; E. de Goncourt lui a consacré un livre; ses élèves,
Shikimaro, Hidémaro, Shiko.
-
La
Femme à l'éventail, tableau d'Outamaro.
Troisième période
(XIXe siècle)
les Utagawa, Toyokuni (1769-1825),
peintre d'acteurs et de scènes de théâtre; Kunisada
(1785-1864),
élève du précédent; Kuniyoshi (1796-1861),
peintre historique; Kunitora (Ichiyo sai); on désigne, sous le nom
d'école d'Osaka, les élèves des Utagawa, peintres
d'acteurs et des scènes de théâtre, tels que Kunimitsu,
Kunimassa, Kuniyasu, Kuniakira, Ho-kukeï, Hokushin, Riukosaï;
Hiroshighé Motonaga (1797-1858),le
plus grand paysagiste du Japon, et l'école
paysagiste de Meïshos; Hokusaï (1760-1849),
débuta sous le nom de Shunrô, dans l'atelier de Shunsho, a
cultivé tous les genres et illustré tous les sujets, le plus
grand, le plus fécond, le plus varié des artistes japonais;
notons parmi ses élèves son gendre Yanagawa Shghénobu
(1787-1842),
Hokkei, son meilleur élève, Gakuteï, Shinsaï, Keisaï
Yeizen, Hokube, Hokujiu; Riusai, Rintei, etc.; les peintres de Surimonos,
qui comprenaient presque tous ces derniers noms; enfin les humoristes et
caricaturistes contemporains, Kiosaï, élève de Kano,
né en 1832; beaucoup de ses
dessins sont reproduits sur les lanternes (uchiwa);
on l'a surnommé shôjô, le grand buveur; Keisaï,
etc. (GE).
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Collectif,
Peng
Wants, peintures, dessins, écrits, Cinq Continents,
2007. -
Cet
ouvrage réunit pour la première fois un ensemble représentatif
de l'oeuvre du peintre chinois contemporain Peng Wants (peintures
à l'huile, dessins, poèmes de
l'artiste traduits du chinois). Il s'accompagne de textes pour la plupart
inédits consacrés à son travail par des écrivains,
historiens de l'art, sinologue, conservateur de musée. L'ouvrage
présente un travail singulier par son parcours et rare par l'intensité
et la profondeur de son propos. A la confluence des cultures chinoise et
occidentale, ancré tant dans le monde contemporain que dans l'intemporalité
du rêve et de l'imaginaire, il réalise une rencontre synthétique
ente l'Extrême-Orient et l'Occident. Au coeur de l'oeuvre se pose
la question existentielle de l'homme dont le corps se fait signe au sein
d'un espace pictural rythmé par la dialectique du souffle, centrale
dans la pensée chinoise.
L'ouvrage
propose un parcours où la chronologie des réalisations s'unit
étroitement au développement thématique et plastique
invitant à découvrir des oeuvres où le trait se sublime.
Peng
Wants est né en Chine au Sichuan,
en 1939. Après des études d'arts plastiques à Taïwan,
il s'installe à Paris an 1965 où
il vit et travaille. Il participe aux Biennales de Paris de 1961, 1969
et 1971 et de São Paulo en 1963.
Son travail est présenté en Finlande,
en Suisse, en Yougoslavie et en Allemagne.
(couv.).
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Lionel
Lambourne, Japonisme
: Echanges culturels entre le Japon et l'Occident, Phaidon,
2007. - Depuis ses premiers contacts avec le Japon
au XVIe siècle, l'Occident n'a cessé d'être fasciné
par la culture de ce pays lointain et secret. Lorsqu'en 1638 le Japon ferme
ses frontières, il ne permet seulement à une petite colonie
de commerçants néerlandais de vivre sur la petite île
de Deshima dans la baie de Nagasaki. En 1858, le commerce reprend et les
emprunts aux arts et à l'histoire du Japon diffusent alors largement
à travers l'Europe et l'Amérique.
Japonisme propose une étude complète et richement illustrée
de ce mouvement. L'ouvrage analyse ainsi les champs des beaux-arts et arts
décoratifs, mais aussi ceux de la décoration intérieure,
des costumes, des accessoires de mode, de la littérature, du théâtre,
des voyages, des jardins et des plantes.
Un récit vivant et riche en anecdotes sur les artistes présents
dans l'ouvrage. Des oeuvres peu connues figurent à côtés
de celles très célèbres de Monet,
Van Gogh, Tiffany et Frank Lloyd Wright notamment.(couv.).
Emmanuelle
Lesbre et Liu Jianlong, La
Peinture chinoise, Hazan (Beaux livres), 2004. - Mal
connue en Occident, la peinture chinoise y est invariablement présentée
à travers les reproductions des mêmes oeuvres. Peu à
peu l'évidence est apparue que cet échantillonnage reflète
peu la réalité du patrimoine parvenu jusqu'à nous.
Le présent ouvrage bouleverse notre vision de l'art pictural chinois
en mettant en lumière beaucoup d'oeuvres inédites : plus
de 80 % dans cet ouvrage sur 450 reproductions. Cette réactualisation
du corpus est à la fois le fruit d'une enquête d'un des auteurs,
Emmanuelle Lesbre, chercheur occidental sur les problèmes de contrefaçon,
et celui du mouvement de revalorisation de son patrimoine pictural par
la Chine depuis les années 80.
Associée
à Liu Jianlong, Emmanuelle Lesbre a pu étudier et faire photographier
plus de 300 oeuvres inédites en Occident. Outre la volonté
de révéler au public le meilleur de la peinture chinoise
conservée en Chine, le choix des peintures à la base de l'ouvrage
répond à deux autres critères : une meilleure répartition
des oeuvres dans le temps, et une plus grande diversité dans les
genres illustrés. Les âges successivement traversés
par la peinture chinoise sont représentés de façon
plus équilibrée jusqu'aux deux dernières dynasties
(Ming : 1368-1644 et Qing
: 1644-1911) et à l'époque républicaine.
Les
auteurs ont opté pour une approche thématique jugeant qu'elle
permet d'éclairer davantage les spécificités des traditions
picturales chinoises que le conventionnel découpage chronologique
: peinture religieuse, portraits de femmes anciennes, peinture de paysage,
peinture animalière, peinture de fleurs et d'oiseaux, peinture édifiante,
portrait, etc. De quoi renouveler notre vision de la peinture chinoise
riche de plus de deux millénaires (prés. éditeur.) |
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