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Jusqu'en 1914 |
Sommaire | L'Égypte Antique | La période Chrétienne | l'Égypte Musulmane |
Le
Moyen Âge
De 638 à 640, l'Egypte, dont la population était devenue largement chrétienne, fut conquise par les Arabes, sous la conduite d'Amrou, un des généraux du calife Omar. L'Islam y fut introduit et le pays fut réuni au califat de Damas. Le Turc Touloun, qui administrait le pays au nom du calife de Bagdad en 869, usurpa l'autorité suprême, et tût le fondateur de la dynastie des Toûloûnides, qui ne régna que jusqu'en 905. Abou-Obeid-Allah s'empara de l' Egypte en 909, lorsqu'il commença à établir le puissant empire des Fâtimides; mais il en fut chassé par Abou-Bekr Mohammed, gouverneur de l'Egypte, au nom du calife de Bagdad. Abou-Bekr se rendit indépendant en 935, et prit le titre d'Ikhchid, qui était celui des rois de la partie du Turkestan d'où il était originaire. Sa dynastie, dite des Ikhchidites, fut dépossédée par Moez-Ledinillah, troisième successeur d'Abou-ObeidAllah, qui se proclama souverain en 969 sous le litre de calife, et fixa sa résidence dans la ville du Caire, qu'il avait fait bâtir La dynastie des Fatimides régna en Egypte sous onze califes jusqu'en 1171. Saladin, qui commandait une armée envoyée par Nour-Eddin, atabek de Syrie, profita de l'anarchie où les derniers califes fatimides, par leur indolence, avaient laissé tomber l'Etat, pour substituer le nom, du calife de Bagdad à celui du dernier, fatimide. Lorsque ce prince mourut en 1171, Saladin se fit reconnaître sultan d'Egypte, et fonda la dynastie des Ayyoubites, ainsi appelée du nom de son père Ayyoub. Saladin eut pour successeur son deuxième fils, Mélik-el-Aziz-Othman, qui enleva Damas en 1196 à son frère aîné, Mélikel-Afdhâl. Sous la dynastie des Ayyoubites, qui prit part à la lutte de l'Orient musulman contre les croisés, les chrétiens s'emparèrent de Damiette en 1219, et en 1249 dans l'expédition malheureuse de Saint Louis. Après 1200 Les Mamelouks, dont le sultan Mélik-et-Salêh avait fait sa garde, massacrèrent en 1250 le sultan Mélik-el-Moadham, son fils, et le remplacèrent par le Mamelouk Ibegh, qui avait épousé la veuve de Mélik-el-Salêh. Mais ils proclamèrent sultan, quelques jours après, un enfant de huit ans de la dynastie ayyoubite, Mélik-el-Ascharf. Ibegh conserva néanmoins toute l'autorité en qualité d'atabek du dernier rejeton du sang de Saladin, qu'il fit déposer en 1254, pour se faire reconnaître sultan. C'est par lui que continence la dynastie des Mamelouks Bharites qui fut ainsi substituée à celle des Ayyoubites. Nour-Eddin-Ali succéda à son père Ibegh, qui fut assassiné en 1257. L'Egypte fut élevée à un haut degré de puissance par les quatre sultans Mamelouks.Baharites : Bibars, Kélaoun, Kalil-Aschraf, et Nasser-Mohammed, qui portèrent les derniers coups aux colonies chrétiennes fondées en Orient par les croisés. Les Mamelouks Baharites furent dépossédés en 1382 par les Mamelouks Bourdjites. L'avant-dernier Bourdjite, Kansou-al-Ghauri, qui d'esclave devint sultan en 1501, s'opposa aux conquêtes des Portugais en Afrique et en Arabie. Il fut vaincu par Sélim Ier, sultan ottoman, en 1516; à Mardj-Dabek près d'Alep, et resta sur le champ de bataille. Toumam-Bey, son neveu et son successeur, succomba aussi en 1517, malgré son héroïque bravoure, sous les armes de Sélim, qui le fit pendre à une des portes du Caire, et réunit l'Egypte à son empire. L'Egypte ottomane fut administrée par un pacha assisté de 24 beys, pris dans la milice des Mamelouks. L'un d'eux, Ali-Bey, se rendit indépendant de la Porte en 1766, et fut supplanté en 1772 par son gendre, Mohammed-Bey, qui mourut de la peste devant Saint-Jean-d'Acre en 1776. L'expédition conduite en Egypte par Bonaparte en 1798, aboutit à la conquête et à l'occupation de l'Egypte par les troupes françaises, de 1798 à 1801; la puissance des Mamelouks fut alors anéantie en grande partie. Les Vice-rois.
Ibrahim (1848) et
Abbas ler (1849-1854) administrèrent
sagement leur domaine africain. Saîd (1854-1863), tout en augmentant
les dépenses, maintint l'Egypte à un haut degré de
prospérité. Ismaîl (1863) débuta brillamment
sont règne par l'achèvement du canal du Suez (1869), et par
l'obtention d'une série de firmans qui changèrent la constitution
du pays : droit de léguer le trône à ses enfants par
ordre de progéniture, selon le droit monarchique européen
et contrairement à la loi musulmane (1866), titre et rang de khédive
ou vice-roi,
au lieu de celui de pacha que ses prédécesseurs avaient porté
(1867), etc.
Abbas II Hilmi succéda aussitôt à son père. Trois campagnes heureuses, dirigées par Kitchener-pacha, lui rendiront successivement Dongola en 1596, Berber en 1897, Khartoum en 1898, et une convention conclue avec la France dans les derniers jours de 1898 confirma les droits de l'Egypte sur le bassin entier du Nil. La défaite et la mort du successeur du Mahdi en 1899, la prise d'Osman Digma, dans les premiers jours do 1900, supprimèrent les derniers obstacles qui s'opposaient à la pacification du Soudan : l'empire égyptien était rétabli tel à peu près qu'il était sous Ismaîl, mais dans un état de vassalité apparente vis-à-vis de la Turquie, réelle vis-à-vis de l'Angleterre. L'Angleterre, ayant réoccupé le Soudan égyptien et étant devenue maîtresse de toute la vallée du Nil, s'est peu à peu, en fait, annexé l'Égypte. Si le khédive a un pouvoir apparent et gouverne au nom du sultan, c'est l'Angleterre qui, à cette époque, détient le pouvoir effectif. Le voyage du hédive Abbas-Hilmi en Angleterre, en 1900, a été une reconnaissance officielle des faits accomplis. Venu, en 1901, à Khartoum, il y a aussi rendu hommage, devant devant les populations soudanaises, aux efforts de ses associés anglais; et, montrant les drapeaux anglais et égyptien cête à côte, il a ajouté qu'ils étaient le symbole de l'autorité, commune qui règnait désormais sur le pays. Le Bahr-el-Ghazal fut occupé par une expédition de 500 hommes partie d'Omdurman en décembre 1900 et qui vint prendre possessions des postes fondés par les Français et évacués par eux conformément à la convention du 21 mars 1899. L'Angleterre négocia avec le sultan du Darfour, Alli-ben-Dinars, et lui imposa le contrôle du gouvernement du Soudan. La situation de l'Egypte a été réglée par les déclarations contenues dans l'accord franco-anglais du 8 avril 1904. La France y déclare qu'elle n'entravera pas l'action de l'Angleterre en Egypte en demandant qu'un terme soit fixé à l'occupation britannique ou de toute autre manière, c'est-à-dire qu'elle admet la situation de fait créée par l'Angleterre et qu'elle consacre son abandon définitif de toute influence en Égypte. Toutefois, le gouvernement britannique déclare qu'il n'a pas l'intention de changer l'état politique de l'Egypte; la caisse de la Dette et les autres institutions internationales, en particulier les tribunaux mixtes, sont maintenus. L'arrangement contient, au contraire, des dispositions nouvelles en ce qui concerne le service de la Dette, dont un décret khédivial, annexé à l'arrangement franco-anglais, détermine les conditions de fonctionnement. L'existence légale l'Egypte, en tant qu'État, se trouve par là même reconnue. Les puissances signataires de la convention de Londres du 13 mars 1855, relative au règlement des affaires égyptiennes, ont été invitées à donner leur assentiment à ce projet de décret; la Russie, la première, a envoyé son adhésion. Les concessions de la France sont au nombre de deux : la première consiste à permettre au gouvernement égyptien l'emploi des économies, environ 140 millions, résultant de la conversion de la dette égyptienne opérée en 1890; la seconde a trait à la garantie de la dette, et, à cet égard, la France accepte qu'au lieu de peser sur les douanes, les chemins de fer et les revenus de diverses provinces, elle soit limitée à l'impôt foncier. L'Egypte ne sera plus ainsi contrainte à affecter au service de sa dette des revenus doubles de la somme suffisante. De son côté, l'Angleterre consent à ce que la conversion et le remboursement de certaines dettes égyptiennes soient ajournés; elle maintient le fonds général de réserve de la caisse de la dette, et la somme fixe consacrée sur cette réserve au service de la dette est augmentée; enfin, elle déclare adgérer aux stipulations du traité du 29 octobre 1888, relatif au libre usage du canal de Suez et à leur mise en vigueur. Elle consacre l'usage qui fait confier à un savant français la direction générales des antiquités en l'Egypte. Enfin, elle déclare que les écoles françaises en Egypte contnueront à jouir, de la même liberté que par le passé et qu'elle usera de son influence auprès du gouvernement pour, assurer la parité de traitement des fonctionnaires anglais et français de tous ordres. Lorsque la Première Guerre mondiale mondiale éclata, en 1914, ce qui restait encore de la fiction de l'allégeance de l'Egypte à l'Empire Ottoman, entré en guerre aux côtés de l'Allemagne contre l'Angleterre et ses alliés, cessa complètement. Londres annexé officiellement l'Egypte. |
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