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Le principe de toute chose |
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Les atomes | Chez Platon | Chez Aristote et Théophraste |
![]() Jalons | Les nombres Les premiers Pythagoriciens sont contemporains des Ioniens, et dans une certaine mesure, leurs idées se rapprochaient de la doctrine de l'Ecole ionienne ( D'après ce que l'on peut connaître des doctrines du système pythagoricien, à partir des fragments épars que nous ont conservé les auteurs de l'Antiquité Les nombres constituent le principe de toutes choses : Le mot nombre (arithmos) est pris ici dans un sens très étendu; il peut signifier grandeur, quantité, corps, par opposition à l'espace qui était posé - risquera-t-on à dire - égal à zéro. Les nombres impairs sont seuls complets et parfaits; les nombres pairs sont imparfaits : car un nombre impair, additionné à un nombre pair, donne toujours un nombre impair. Un nombre pair, divisé en deux parties égales, ne donne pas de reste qui participerait à la fois aux deux parties; tandis que la division d'un nombre impair en deux parties égales laisse toujours un élément placé au milieu de deux moitiés égales. Le nombre impair a donc un commencement, un milieu et une fin, le nombre pair n'a pas de milieu. Le nombre 10 est le plus parfait de tous, parce qu'il comprend toutes les unités, et que le tetractys lui-même est le résultat de l'addition des quatre premiers nombres: 1+2+3+4 = 10. De là le tétractys devint ce grand symbole et la formule du serment des initiés, dans les doctrines pythagoriciennes. Le cosmos pythagoricien. Les Pythagoriciens expliquaient que la Terre Les pythagoriciens crurent retrouver le canon musical dans l'harmonie des sphères célestes En jetant un coup d'oeil sur cette table des distances, on remarque avec étonnement que le Soleil s'y trouve placé au milieu des planètes, y compris la Terre et la Lune. C'est sans doute de ce fait-là qu'on est parti pour prêter à Pythagore une idée qu'il ne nous paraît jamais avoir eue lui-même, à savoir que toutes les planètes tournent autour du Soleil. On s'est beaucoup moqué de Pythagore, de son diapason universel, et de son harmonie des astres. Pline lui-même le raille d'avoir rapporté le mouvement de chaque planète à un mode ou un ton spécial, par exemple, Saturne au mode dorien, Jupiter au mode phrygien. Mais tout ridicule disparaît quand on considère les détails d'une doctrine dans leur ensemble. Partant du principe que tout se fait régulièrement avec nombre, poids et mesure, Pythagore et ses disciples admettaient que le Soleil, la Lune, les planètes se meuvent circulairement et uniformément, en sens contraire du mouvement général diurne du ciel, c'est-à-dire qu'elles se meuvent de l'occident à l'orient. Mais comment expliquaient-ils alors les irrégularités que ces astres présentent à l'observation? Car, après avoir divisé le zodiaque Les Pythagoriciens savaient encore que le mouvement inégal annuel du Soleil s'effectue, non seulement en sens contraire du mouvement général diurne de la sphère du monde, de la sphère droite des fixes, mais qu'il s'opère dans un plan incliné (sous un angle d'environ 23 degrés) sur l'équateur de cette sphère, autour duquel il forme comme une hélice; et que les plans des orbites de la Lune et des planètes approchent plus ou moins de cette inclinaison (elliptique), sans cependant coïncider avec elle. C'est là ce qui avait fait imaginer autant de sphères obliques qu'il y avait d'astres errants (sept), toutes contenues dans la sphère droite du monde. Toutes ces sphères, au nombre de huit (une droite et sept obliques), le double du quaternaire ou de la tétrade, (le cube de deux ou de la dyade), que les Égyptiens supposaient solides, en cristal bleu, transparent, ajoutaient encore à la difficulté d'expliquer les inégalités des mouvements du Soleil et de la Lune, surtout les stations et les rétrogradations Pour résoudre ces difficultés, que firent les Pythagoriciens? Ils imaginèrent, au rapport de Géminus, que les centres des sphères obliques, susceptibles de se déplacer, ne coïncident pas avec le centre de la sphère du monde (sphère droite des fixes), mais qu'ils étaient situés un peu en dehors, tantôt plus près, tantôt plus loin de ce centre, enfin qu'à raison de leur excentricité, le Soleil, la Lune et les planètes se mouvaient, par suite d'un simple effet optique, plus vite quand ils se rapprochaient de la Terre, et plus lentement quand ils s'en éloignaient. Afin de mieux expliquer ces changements de distance, Pythagore inventa, dit-on, la fameuse théorie des cercles auxiliaires, nommés épicycles Mais ce qui fait plus honneur au génie des Pythagoriciens que l'invention des épicycles, c'est d'avoir, s'il faut en croire Pline (Hist. Nat., II, 6. - Praeveniens quipee et ante matutinum exoriens, Venus Luciferi nomen accepit; contra ab occasu refulgens nuncupatur Vesper : quam naturam ejus Pythagoras Samius primus deprehendit.), les premiers trouvé que l'étoile du matin et l'étoile du soir sont un seul et même astre, Vénus. Mouvement de rotation de la Terre. Les Pythagoriciens soutiennent que la Terre, étant un des astres (errants) produit, en tournant autour d'elle-même, la nuit et le jour (thn ghn, en twn astrwn ousan, kuklw jeromenhn peri ti meson nukta te kai hmeran poiein). Aristote, De Caelo, II, 13.
Hicétas de Syracuse (Pythagoricien) enseignait que le ciel, que les étoiles [etc.], demeurent immobiles, pendant que la Terre seule tourne; celle-ci, en tournant avec rapidité autour de son axe, produit exactement le même effet que si la, la Terre demeurant immobile, le ciel tournait (Cicéron, Academ., II, 39 : … quae (sc. Terra) cum circum axem se summa celeritate convertat et torquet, eadem effici omnia, quam si stante terra caelum moveretur.)Plutarque (de Placitis philosophorum, III, 13) attribue la même idée à Héraclide de Pont et à Ecphante, également de l'école de Pythagore : Héraclide de Pont et Ecphante font, dit-il, tourner la Terre(kinousi thn ghn), non point par un mouvement de translation (ou mhn metadatikws), mais par un mouvement de rotation d'occident en orient autour de son propre centre (trocou de dinhn enzwnismenhn apu dusmwn ep anatolas peri to idion auths kentron).Ce dernier passage est au moins aussi explicite que les autres. Il s'agit bien ici, à n'en pas douter, du mouvement de rotation de la Terre autour de son propre axe, et non pas du mouvement de translation de notre planète autour du feu central ou même du Soleil. Cette distinction était importante à établir, ne fût-ce que pour prévenir les confusions, si faciles à introduire dans l'histoire des sciences. (Hoefer / Berthelot). |
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