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DĂ©mons

Démons (ou diables) - Suivant son étymologie, le mot démon signifie un être doué de raison. Et, il s'agit plus spécialement d'un être surnaturel. Au singulier, le mot Démon, est synonyme de Diable.

La croyance aux démons est répandue dans de très nombreuses cultures. L'habitude fait désigner les démons sous le nom d'esprits ou de génies. Ce sont des esprits bienfaisants ou malfaisants. Les Hindous appellent les premiers Souras ou Dévas, et les seconds Asouras, Daityas ou Dânavas. Les Chinois donnent à ceux-ci le nom de Tchong-Sié, et celui de Chin à ceux-là. Les partisans du culte de Zoroastre opposent les Izeds ou Amschaspands, esprits du bien, aux Devs ou Darvands, esprits du mal, et donnent, en outre, à chaque être un ange gardien ou Fervez pour l'aider à combattre les devs. Les Grecs avaient aussi des mauvais esprits (Cacodémon) et des bons esprits (Agathodémon). Les Romains distinguaient les Lares, dieux protecteurs de la famille, et les Larves, génies malfaisants.

Dans la phrasĂ©ologie chrĂ©tienne, les dĂ©mons s'opposent aux anges. Ainsi, les Livres saints prennent cette dĂ©nomination toujours en mauvaise part et l'emploient-ils pour dĂ©signer un esprit mĂ©chant, ennemi de Dieu et des hommes. D'accord avec les Livres sacrĂ©s, la tradition et la doctrine des Pères, l'Église nous apprend que les dĂ©mons sont des anges prĂ©varicateurs que Dieu a chassĂ©s du ciel, et qu'il a prĂ©cipitĂ©s dans l'enfer pour y ĂŞtre tenus comme en rĂ©serve jusqu'au jour du jugement. 

"II y eut, dit saint Jean, un grand combat dans le ciel : Michel et ses anges combattaient contre le dragon, et le dragon avec ses anges combattait contre lui. Mais ceux-ci furent les faibles, et leur place ne se trouva plus dans le ciel. Et ce dragon, cet ancien serpent, qui est appelé le Diable et Satan, qui séduit tout le monde, fut précipité en terre et ses anges avec lui (Apocalypse, XII, 7 et suiv.)".
La Bible atteste que les dĂ©mons sont les ennemis de l'homme et qu'ils cherchent Ă  le perdre par tous les moyens en leur pouvoir. Saint Pierre Ă©crivait aux fidèles : 
"Soyez sobres et veillez, parce que le diable, votre ennemi, tourne autour de vous, comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dĂ©vorer (l'Epit. v. 8)". 
Les démons trompent les humains par des prestiges menteurs; ils ont encore la faculté de faire des prodiges surhumains; mais ils sont incapables de faire des miracles, cette puissance n'appartenant qu'à Dieu qui, d'ailleurs, ne permet pas que les humains soient tentés au-dessus de ses forces (St Paul, Ire Cor. X. 13).


Collectif, Paranormale AntiquitĂ© : La mort et ses dĂ©mons en Grèce et Ă  Rome, Belles Lettres, 2011. - Zombis, morts-vivants, fantĂ´mes, revenants, loups-garous ou vampires, le fantastique a d'antiques origines : toutes ces crĂ©atures des tĂ©nèbres hantaient dĂ©jĂ  les mondes anciens. Pour les Grecs et les Romains, l'ĂŞtre humain n'est pas seul sur terre et les morts ne sont pas morts, ou plutĂ´t, ils ne sont pas tout Ă  fait morts. Ce sont mĂŞme parfois de bons vivants : ils mangent, ils boivent - du rouge de prĂ©fĂ©rence - mais surtout, ils aiment les plaisirs de la chair, fraĂ®che bien entendu. BĂ©nĂ©fiques ou malĂ©fiques, les voici Ă  l'oeuvre, dans une sĂ©lection de près de 130 textes en traduction. Des textes pour faire trembler, rire, ou pleurer, mettre des mots sur les images et nous apprendre que la mort n'est pas une fin, mais un commencement, le commencement d'une vie nouvelle, une vie " diffĂ©rente". 

Christian Garcin, Fées, diables et salamandres, 2003. - L.. Caruthers, Anges et démons dans la littérature anglaise au Moyen âge, Presses de l'université de Paris Sorbonne, 2003. - M. Boujenoun, Djinns et Démons, Tawhid, 2001. - Olivier de Marliave et Jean-Claude Pertuzé, Panthéon pyrénéen, Dieux, génies et démons dans la mythologie pyrénéenne, Loubatières. - Edouard Brasey, Sorcières et démons, Pygmalion, 2000. - Véronique Willemin, Monstres et démons, Alternatives, 1999. - Jean-René Jannot,Devins, dieux et démons (regards sur la religion de l'Etrurie antique), Picard, 1998. - Paul Perdrizet, Negotium perambulanis in tenebris, études de démonologie gréco-orientale, Presses universitaires de Strasbourg, 1995. - Claude Lecouteux et Régis Boyer, Démons et génies du terroir au Moyen-âge, Imago, 1995. - Claude-Claire Kappler, Monstres, démons et merveilles à la fin du Moyen âge, Payot, 1980.

AbbĂ© d'Aubignac, Des satyres, brutes, monstres et dĂ©mons (1627), JĂ©rĂ´me Millon, 2003.  - R. P. Augustin Calmet, Dissertations sur les apparitions des anges, des dĂ©mons et des esprits et sur les revenants (fac simile de l'Ă©dition de Bure, 1746), PhĂ©nix Ă©ditions, 2001. - Berbiguier de Terre-Neuve du Thym, Les farfadets, ou tous les dĂ©mons ne sont pas de l'autre monde (prĂ©s. Claude Louis-Combet), JĂ©rĂ´me Millon, 1993. 

Variations sur un thème :  Plutarque, Le DĂ©mon de Socrate, Klincksieck, 1970. - Louis-Francisque Lelut, Du dĂ©mon de Socrate (spĂ©cimen d'une application de la science psychologique Ă  celle de l'histoire), L'Harmattan, 2000. - ApulĂ©e, Le DĂ©mon de Socrate (prĂ©s. Pascal Quignard), Rivages, 1999. - Arthur Koestler, Le DĂ©mon de Socrate, Calmann-LĂ©vy, 1994.

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Dictionnaire Religions, mythes, symboles
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