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La logique (du grec logos = raison, raisonnement), considérée d'une manière générale, est l'étude des lois formelles de la pensée, c.-à-d. de ce qu'il y a de permanent dans les formes si diverses sous lesquelles l'intelligence humaine se développe et se produit. Elle est en même temps l'art de penser. Elle peut donc être considérée indifféremment, soit comme une science tendant à un art, soit comme un art fondé sur une science.

Il s'ensuit qu'elle ne se définit pas seulement par son objet qui est la pensée, mais encore par son but qui est la vérité. On la définirait donc d'une façon plus complète en disant qu'elle est la science des conditions que la pensée doit remplir pour être vraie, ou en deux mots la science des conditions de la vérité.

Par cela même, la logique diffère de la psychologie :

Par son objet, qui se restreint à l'intelligence, et dans l'intelligence, les seules opérations qui se rapportent à la connaissance de la vérité et sont susceptibles d'être analysées, contrôlées et réglées; d'où il suit qu'elle n'étudie que les opérations intellectuelles qui peuvent être réfléchies et revêtues d'une expression verbale : elle ne sépare pas les idées des termes, les jugements des propositions, les raisonnements des formules plus ou moins complexes qui les expriment;

Par son but, qui est, non la simple connaissance théorique, mais le contrôle et la direction pratiques de la pensée.

Vraie utilité de la logique.

« Une science peut sans aucun doute faire des progrès et atteindre un assez haut degré de perfection, sans le secours d'aucune autre logique, que celle qu'acquiert empiriquement, dans le cours de ses études, tout homme pourvu, comme on dit, d'un entendement sain. Les hommes jugeaient de la vérité des choses, et souvent avec justesse, avant que la logique fût une science constituée, car sans cela ils n'auraient jamais pu en faire une science. De même ils exécutaient de grands travaux mécaniques avant de connaître les lois de la mécanique. Mais il y a là des bornes à ce que peuvent faire les mécaniciens qui ne possèdent pas les principes de la mécanique, et à ce que peuvent faire les penseurs qui ne possèdent pas les principes de la logique.

Quelques individus, grâce à un génie extraordinaire, ou à l'acquisition accidentelle d'un bon fonds d'habitudes intellectuelles, peuvent, sans principes, marcher tout à fait ou à peu près dans la voie qu'ils auraient suivie avec des principes. Mais la masse a besoin de savoir la théorie de ce qu'elle fait ou de connaître les règles posées par ceux qui la savent. Dans la marche progressive de la science, de ses problèmes les plus aisés aux plus difficiles, chaque grand pas en avant a toujours eu pour antécédent ou pour condition et accompagnement nécessaires un progrès correspondant dans les notions et les principes de logique admis par les penseurs les plus avancés; et si plusieurs des sciences plus difficiles sont encore si défectueuses; si, dans ces sciences, il y a si peu de prouvé, et si l'on dispute même toujours sur ce peu qui semble l'être, la raison en est peut-être que les notions logiques n'ont pas acquis le degré d'extension ou d'exactitude nécessaire pour la juste appréciation de l'évidence propre à ces branches de la connaissance. »
 

(J. Stuart Mill, Logique).

Divisions de la logique. 
Parmi les conditions que la pensée doit remplir pour être vraie, les unes sont indépendantes de la matière de la pensée, c'est-à-dire de la nature des choses auxquelles on pense : elles peuvent se déterminer par la seule considération de la forme de la pensée ou de la manière de penser.

Ces conditions formelles de la vérité peuvent se résumer en une seule : absence de contradiction, conséquence ou accord de la pensée avec elle-même. Elles sont universelles et nécessaires (aucune pensée ne peut être vraie en dehors d'elles), mais non suffisantes par elles-mêmes (si toute pensée qui ne les remplit pas est nécessairement fausse, toute pensée qui les remplit n'est pas nécessairement vraie par cela seul).

Les autres ne peuvent au contraire se déterminer que par la considération de la matière de la pensée; elles peuvent se résumer ainsi : accord de la pensée avec ses objets, et diffèrent avec la nature de ces objets mêmes. Elles sont donc plus ou moins spéciales, et en particulier varient plus ou moins d'une science à une autre.

De là la division traditionnelle de la logique en deux parties : logique formelle ou générale, qui étudie les lois générales de la pensée dérivées de sa forme même, et logique spéciale ou appliquée, qui étudie les lois spéciales de la pensée dérivées de la nature des objets auxquels elle s'applique.

L'une et l'autre sont à la fois théoriques et pratiques, bien que la seconde ait peut-être donné lieu, de la part des logiciens, à l'établissement d'un plus grand nombre de règles et de préceptes que la première.

Les grands problèmes.
Les auteurs de la Logique de Port-Royal avaient défini la logique comme l'art de penser, et l'avaient divisée en quatre parties, d'après les quatre opérations principales de la pensée : concevoir, juger, raisonner, ordonner; ce qui donne lieu à traiter des idées, du jugement, du raisonnement et de la méthode

Cette division est insuffisante, surtout si on considère la logique au double point de vue de la théorie et de la pratique. Les questions généralement proposées à l'étude du logicien peuvent alors se ramener plutôt aux quatre grands problèmes suivants : 

1° Analyse de l'intelligence humaine considérée dans ses fonctions, mais d'une manière abstraite, c'est-à-dire étude des lois formelles de la pensée, et, en particulier, théorie du raisonnement qui est l'opération la plus complexe de l'esprit humain. 

2° Analyse du langage, ou recherche des lois générales qui président à la manifestation de la pensée. 

3° Examen des caractères propres de la certitude, et recherche des causes de nos erreurs. 

4° Règles générales à suivre pour découvrir, démontrer et transmettre la vérité, ou, en d'autres termes, détermination de la méthode. 

Suivant que les philosophes se sont attachés plus particulièrement à l'un ou à l'autre de ces quatre problèmes la logique a pris alternativement un caractère spéculatif ou pratique, psychologique ou grammatical, scientifique ou littéraire et même moral. Quel que soit le point de vue, cette énumération suffirait pour montrer l'importance de la logique. Même à ne voir en elle que la science de raisonner, sa nécessité serait encore évidente, parce que seule elle peut comprendre les lois de la démonstration et en tracer la théorie nécessaire. Dans l'enseignement, la logique fit toujours partie du cours de philosophie; sa place étant après la psychologie, parce qu'ayant pour objet de diriger l'exercice des facultés intellectuelles, elle ne fait que continuer le travail de la psychologie, qui les a fait connaître. (A19 / E. Boirac).
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