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Les Clématites
Les Clématites (Clematis) constituent un genre de Renonculacées (sous-famille des Anemoneae), qui a donné son nom au groupe des Clématidées. Les clématites sont des plantes frutescentes, plus rarement herbacées ou suffrutescentes, dont les tiges flexibles, sarmenteuses et grimpantes, portent des feuilles opposées, simples ou composées , toujours dépourvues de stipules. Leur fleurs terminales ou axillaires, tantôt solitaires, tantôt disposées en cymes, sont hermaphrodites, quelquefois polygames ou dioïques. Elles ont un périanthe simple à divisions colorées, pétaloïdes, et un nombre indéfini d'étamines à anthères extrorses. Les fruits sont des akènesindéhiscents et monospermes, surmontés du style persistant, ordinairement accru après la floraison en une queue barbue-plumeuse, plus ou moins allongée.

Les Clématites comptent environ 200 espèces, disséminées pour la plupart dans les régions tempérée, du globe. Le Clematis Vitalba L., bien connu sous les noms vulgaires de Clématite des haies, Viorne, Vigne blanche, Vigne de Salomon, Vigne de la Vierge, Aubevigne, Herbe aux mendiants ou aux gueux, croît communément en Europe dans les haies, les buissons, sur les talus des voies ferrées. Elle contient un suc âcre, irritant et caustique, qui, appliqué sur la peau, y produit des ulcères artificiels. Il en est de même du Clematis flammula L. ou Cl. odorante, espèce de la région méditerranéenne que l'on cultive fréquemment dans les jardins pour couvrir les vieux murs et les tonnelles. D'autres espèces, notamment le Cl. viticella L., sont cultivées dans les jardins comme ornementales.

Clématite.
Clématite (Clematis vitalba).

le groupe  des Atragene L., qui formait autrefois un genre et ne forme plus qu'une section des Clématites, renferme plusieurs espèces remarquables par la grandeur et la beauté de leurs fleurs blanches, violettes ou bleues. Tels sont particulièrement le Clematis alpina DC (Atragene alpina L.) des régions montagneuses de l'Europe, et le Cl. florida Thumb. (Atragene indica Desf.) du Japon, que l'on cultive beaucoup pour l'ornement des jardins et des serres tempérées. (Ed. Lef).

Les Clématites dans l'histoire de la médecine. - Le Clematis vitulba est une plante douée dans toutes ses parties de propriétés irritantes. On sait qu'elle doit son nom populaire d'Herbe aux gueux à l'emploi que faisaient les mendiants de ses feuilles écrasées sur la peau, pour y produire des plaies artificielles, d'ailleurs légères, destinées à apitoyer les passants. La macération huileuse de ses feuilles a été employée à l'extérieur en frictions contre la gale, usage pour lequel Pline, Dioscoride et Galien recommandaient déjà cette plante. A l'intérieur, la clématite agit comme un purgatif hydragogue très violent, devenant trop rapidement toxique pour qu'on ait jamais pu l'employer en thérapeutique à doses actives. 

L'école homéopathique l'a préconisée contre l'uréthrite chronique, les engorgements testiculaires, mammaires ou lymphatiques. Le principe actif paraît être la clématine que Gaube a signalée dans cette plante : elle s'altère par la dessiccation et la chaleur. 

Le Clematis erecta jouit des mêmes propriétés que le C. vitalba. Le C. dioica des Antilles fournit une racine purgative que employé par la médecine traditionnelle en macération aqueuse ou vineuse.  Le C. mauritiana sa été employé à l'île de la Réunion et à Maurice comme vésicant. Enfin, le C. sinensis sert , dans la médecine chinoise, de diurétique, de diaphorétique et même de galactagogue. (Dr B. Blondel).

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