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La religion et
la mythologie des peuples germaniques
(Germains proprement dits et Scandinaves) a commencé à être
connue, grâce aux remarquables travaux des mythologues allemands,
danois, norvégiens et suédois du XIXe
siècle. L'essor fut donné à ces études par
la Mythologie allemande de J. Grimm; par
la suite plusieurs ouvrages remarquables ont été publiés
sur le même sujet, en particulier par Mannhardt et K.
Müllenhoff, puis par Bang, Bugge, Hoffory et H. Meyer.
Les sources, auxquelles tous ces érudits ont puisé, sont, outre l'opuscule de Tacite sur la Germanie, les anciens poèmes allemands et scandinaves, à commencer par les deux Eddas (Edda poétique qui remonte au XIIe siècle et Edda de Snorri Sturluson, d'un siècle plus récent) et les Niebelungen, et aussi les usages, les traditions, même les proverbes populaires. Cette dernière catégorie de documents, judicieusement interprétée, permet de reconstituer ce qu'un mythologue, L. Knappert, nommait la mythologie inférieure, c.-à-d. la croyance du peuple aux esprits, aux elfes, aux mille génies de la nature. Au contraire, les anciens chants épiques aident surtout à reconstituer - avec une fidélité toute relative, convient-il de bien souligner - quels étaient, chez les peuples de la Germaine et du Nord au cours de l'âge Viking (IXe-XIe s.), les conceptions religieuses et les mythes cosmogoniques, divins et héroïques les plus répandus. Le
panthéon.
Les trois principales divinités de cette mythologie étaient : Odin, Odhinn ou Wotan, Tyr ou Tiwas ou encore Zio, et Thor, Thôrr, ou Donar. « Ils forment une sorte de Trinité qui paraît avoir été pendant plusieurs siècles l'objet d'une adoration constante de la part des peuples du Nord. » (A. Geffroy, Rome et les Barbares, p. 143).Les mythes représentent Odin comme le premier des dieux; ses attributions sont multiples : il est à la fois le dieu de la tempête, le dieu de la guerre, le dieu de la fécondité et de la sagesse. Deux corbeaux, perchés constamment sur ses deux épaules Hugin (= l'Esprit) et Munnin (= la Mémoire), lui disent à l'oreille ce qu'ils ont vu ou appris dans leurs courses à travers le monde. - Odin. Tyr est resté spécialement le dieu farouche, qui préside aux combats. Thor, devenu fils d'Odin, est le dieu de la force par excellence; il commande aux vents, aux saisons, particulièrement à la foudre. Il est le dieu de l'orage et du tonnerre. II est armé contre les monstres et les Géants d'un marteau qui revient de lui-même dans sa main après qu'il l'a lancé. Il tire également sa force de ses énormes gantelets de fer, de sa ceinture magique qui centuple ses forces, il est invisible et irrésistible. Parmi les autres divinités, il faut citer les déesses Frigga (ou Hertha) que Tacite connaît sous le nom de Nerthus, et Freyja ou Holda. L'une et l'autre ont très souvent un caractère nettement chthonien, et qui passait comme Frigga pour être les dispensatrices de l'abondance, de la joie, de la fécondité. Il y a aussi Freyr, Beowulf, Aegir, Heimdallr; mais leur physionomie est restée indécise, et les érudits modernes ne sont pas toujours d'accord sur leurs véritables attributions. On notera encore
que tous les dieux sont regroupés par familles. La principale est
celle des Vanes composée de Njördr,
Freyr et Freyja, qui
sont des dieux de la fertilité. De plus tous ne se placent pas sur
le même plan. On a déjà cité les dieux principaux,
et parmi les dieux du second ordre on mentionnera : Balder,
fils d'Odin, beau, sage et bon. L'éclat de son palais radieux se
reflète dans la zone lumineuse qui brille au ciel les nuits d'été
(allusion à la lumière zodiacale?).
Njörd règne sur les vents et la mer. Brage est le dieu de l'éloquence
et de la poésie. Loki personnifie enfin
le mauvais principe. Il est le facteur du désordre, celui dans lequel
les anthropologues contemporains reconnaissent la figure quasi-universelle
du trickster, le joueur de tours, le dérangeur. Trois monstres
sont nés de lui : le loup-Fenrir,
le serpent Midgord, Hel ou la Mort. Nous avons
déjà nommé Heimdal, le dernier de ces dieux secondaires.
Viennent ensuite les douze déesses, qui entourent Frigga : puis
les douze Valküres ou Valkyries,
des vierges guerrières qui accompagnent Odin dans ses chevauchées
et protègent les héros blessés sur le champ de bataille.
Ce sont elles qui choisissent ceux qui doivent être tués,
et qui font pencher la victoire vers le côté que favorise
Odin. Quant aux guerriers qui ont mérité l'immortalité,
ils habitent après la mort le brillant Valhala,
dans lequel ils goûtent éternellement le plaisir de boire
la bière et l'hydromel que leur servent les Valkyries, ou celui
de combattre sans se lasser.
Un skibsaetninger de l'île de Öland. Ces tombes étaient délimitées par un anneau de pierres en forme de navire, comme pour évoquer le voyage qui attendait le guerrier mort au combat. © Serge Jodra. La
théogonie et la cosmogonie.
D'après ce texte, les Ases ne sont pas les premiers des êtres. Le monde et d'autres créatures sont apparus avant eux. Au matin du monde, quand ni la Terre ni l'Océan ni le Ciel n'existaient encore, il n'y avait que le Chaos. Celui-ci était comme celui des Grecs, tout simplement une immense ouverture béante. C'était un abîme dévorant, nommé le Ginungagap. Le Nifelhem, Niflheimr ou Niflheim, c.-à-d. le monde du froid et des ténèbres, situé aux extrémités du Nord, en émergea longtemps avant la Terre. Au milieu du Nifelheim se trouvait la fontaine Hvergelmer. Mais il y eut aussi, aux extrémités du Sud, le Muspelhem, Muspellsheimr ou Muspelheim, c.-à-d. le monde de la lumière et de la chaleur : Surtur habite sur la frontière de ce monde et en est le dominateur; il porte une épée flamboyante, et il viendra à la fin du monde pour combattre et vaincre les dieux et détruire par le feu tout l'univers. On n'en est pas là. De la fontaine Hvergelmer s'échappent douze fleuves, appelés Elivôgor. Ils débouchent dans le Ginungagap, fort loin de leur source, et, comme la scorie du métal en fusion, le poison que contiennent leurs eaux se condense et forme une glace épaisse, dont les couches successives s'accumulent. La région du Ginungagap qui est située vers le Nord se remplit ainsi de glaces qu'entourent et pénètrent les vents et la tempête, tandis que celle qui est située vers le Sud est protégée par les étincelles qui sortent du Muspelheim et conserve ainsi une atmosphère tranquille. Peu à peu
cependant la chaleur qui rayonne de ce côté atteint les glaces
qui se sont formées vers le Nord; ces glaces commencent à
se fondre goutte par goutte; les gouttes reçoivent la vie par l'énergie
de celui qui a exhalé cette chaleur, et elles prennent la forme
d'un être d'apparence humaine : c'est Ymer ou Ymir.
Ymir est méchant, lui et toute sa descendance.
II s'endort et tombe en sueur. Alors naissent de dessous son bras gauche
un homme et une femme, et d'un de ses pieds un fils : c'est l'origine de
la famille des Hrimthursar. Mais en même temps que Ymer les gouttes
de la glace fondante ont engendré une vache
nommée Audhumbla (Audhhumbla) : quatre
ruisseaux de lait coulent de ses mamelles, et Ymer s'en nourrit.
De la chair d'Ymer, ils forment la Terre, de son sang la mer, de ses os les montagnes, de ses dents les pierres et les rocs, de ses cheveux les arbres, et de son crâne le ciel; de ses sourcils ils forment le séjour de Midgord ou Midgardr pour les fils des futurs humains, et de son front ils façonnent les nuages épais. Mais le Soleil ne savait pas encore où était sa demeure, les étoiles ne connaissaient pas leur place, et la Lune ignorait quelle force elle avait en elle. Alors les dieux, sur leurs sièges élevés, tiennent conseil. Ils prennent les étincelles jaillissant du Muspelheim, et les fixent dans l'espace, en haut et en bas, pour éclairer le ciel et la Terre. Ils donnent leurs noms à la nuit, au matin et au midi. Ils façonnent la Terre; par dessus ils étendent les cieux, avec, aux quatre coins, les Nains Orient, Occident, Nord et Sud. Au delà des rivages de la mer du monde qui entoure la Terre, ils placent le pays des Géants. En deçà du cercle extérieur de la Terre, ils se choisissent à eux-mêmes une demeure, qu'ils protègent tout autour par un mur contre les Géants; la demeure de ceux-ci est appelée Utgord ou Utgardr. Le monde étant alors prêt à recevoir l'humanité, les fils de Bör forment d'un frêne et d'un orme le premier homme et la première femme, auxquels Odin donne leur souffle, Häner leur intelligence, Loder leur sang et leur belle physionomie. Ils leur donnent aussi des vêtements et des noms : l'homme s'appelle Ask et la femme Embla. C'est d'eux que sortiront les enfants des humains, à qui il sera permis d'habiter Midgord. Quant aux Nains, issus des vers qu'avait engendrés le corps d'Ymer, les dieux leur ont donné aussi la forme et l'intelligence humaines, mais ils habiteront dans les entrailles de la Terre et sous les rochers. Les
travaux et les jours.
Les Ases se livrent dans l'Asgard à toutes sortes d'amusements et de jeux guerriers, tels que des combats acharnés où ils feignent de se tailler en pièces pour se relever bientôt, et la chasse au monstrueux sanglier Saehrîemnir, qui renaît tous les jours. Puis, viennent des festins où figurent la chair du sanglier, la bière, l'hydromel, et les pommes d'ldhunn, qui assurent à ceux qui les mangent une jeunesse perpétuelle. Le séjour préféré des dieux reste cependant l'ombre du frêne (on dit parfois du chêne) Yggdrasil; ses branches recouvrent le monde entier et s'élèvent jusqu'au ciel. Ses trois racines traversent l'abîme, le ciel et la terre. L'une pénètre jusqu'au Nifelhem, là où le serpent Nidhögg, dans la fontaine de Hvergelmer, ronge sa racine; la seconde va jusqu'au Hrimthursar, et par-dessous est la fontaine de Mimer, où sont cachées l'intelligence et la sagesse. Un jour, Odin vint à cette fontaine et voulut boire; mais il fallut qu'il donnât un de ses yeux en gage, et c'est depuis lors qu'Odin est resté borgne. La troisième racine s'étend jusqu'au séjour des Ases et des humains, et par-dessous on trouve la fontaine sacrée d'Urd. C'est là qu'est le tribunal des dieux; ils s'y rendent à cheval chaque jour en franchissant Bäfröst. Un aigle, qui sait beaucoup de choses, se tient perché sur le haut du frêne. Dans la demeure pratiquée entre les racines de l'arbre, auprès de la source d'Urd, habitent les trois savantes soeurs, Urd, Verdande et Skuld (c'est-à-dire le passé, le présent et l'avenir). Ce sont les Nornes; elles sont très puissantes; elles creusent les runes du destin pour les dieux et pour les humains, et leurs décrets sont irrévocables. II y a d'autres Nornes encore, par exemple celles qui, présentes à la naissance d'un humain, filent la trame de son destin; les unes sont bonnes et bienfaisantes, les autres méchantes et perfides. La présence dans le monde d'éléments mauvais explique que les dieux n'ont pas le loisir de s'adonner tranquillement à leurs plaisirs. Les Géants, les monstres du Niflheim et du Jötunheim, c.- à-d. les éléments déchaînés et toutes les forces du mal physique et moral, n'ont pas désarmé; refoulés aux extrémités du monde habitable, ils travaillent sans cesse à faire tomber la nature dans le chaos et l'humain dans la méchanceté; D'ailleurs, un signe ne trompe pas : quand les Ases s'assemblent sous le frêne Yggdrasil, ils le sentent bien souvent trembler sous l'étreinte du Grand Serpent qui en ronge les racines. Aussi les dieux sont-ils constamment obligés de courir aux armes; ils écrasent les Géants dans une série de combats qui presque tous représentent de la manière la plus poétique le triomphe du printemps sur l'hiver, et dont le héros est ordinairement Thôrr, parce que l'hiver disparaît avec les orages du printemps. Mais le cycle immuable des saisons peut-il ainsi se poursuivre à jamais? Quelque chose va le mettre en péril. Et cela commence avec l'arrivée des filles des Géants qui trouble le bonheur parfait qui aura été pendant un certain temps le partage des dieux et des hommes. Vainement Loki, le génie du mal, aura été vaincu une première fois. Vainement la puissance et la vie même des dieux auront-elles été assurées pendant la vie de Balder; l'aimable Balder, au sort duquel est suspendu celui de la nature entière, avertit lui-même les dieux que des songes lui annoncent une fin funeste. A la prière de Frigga, sa mère, toute la nature promet de l'épargner; toute la nature, excepté le gui, qui s'est trouvé omis dans cette prière universelle. Loki s'en aperçoit; aussi, lors des jeux du Valhala, en présence de tous les dieux réunis, comme chacun lançait son arme sur la poitrine de Balder qu'on croyait invulnérable, Loki met dans la main de l'aveugle Hoder (Hödr), frère du dieu, une branche de gui, et lui fait commettre un fratricide involontaire. Les Ases veulent punir le méchant Loki; mais il leur échappe sous la forme d'un saumon. Eux-mêmes d'ailleurs doivent bientôt périr. Voici donc qu'approche la fin des temps, ce grand embrasement universel qui viendra à bout du monde, le Ragnarök, ou Destin des Puissances. Le Voluspa en décrit les signes précurseurs : " L'arbre du monde craque et se fend d'horreur; le loup-Fenrir rompt ses chaînes et dévore le Soleil; la flamme détruit le monde..."Le Ragnarök. Les dieux savent bien en effet qu'un jour viendra où les Géants, alliés à Surir (le feu dévorant) et aidés du traître Loki, prendront d'assaut la citadelle de l'Asgard. Pour les aider alors, ils envoient les Valkyries. Mais quand le dernier jour arrive enfin : le soleil pâlit, la terre tremble, le frêne Yggdrasil est secoué jusqu'à ses racines; le coq à la crête d'or pousse un cri perçant auquel répond du fond des enfers le coq rouge-noir de Hel (= la mort); Heimdallr sonne du cor, les Ases et les héros courent aux armes; les Géants, Surir, Loki, tous les monstres du Niflheim et du Muspelheim envahissent l'Asgard, et le dernier combat s'engage. Odin s'élance, la javeline haute, au devant du loup Fenrir, dont la gueule ouverte s'étend de la terre au ciel : il disparaît tout entier dans ce gouffre béant; mais le monstre est déchiré à son tour par Vidar, fils d'Odin. Thor écrase à coups de marteau la tête du Grand Serpent, mais lui-même tombe étouffé par son haleine empoisonnée. Les Ases et les héros, accablés par le nombre, meurent en braves. L'Asgard est réduit en cendres, la terre s'enfonce dans la mer, le soleil s'éteint, les étoiles tombent du ciel, et tout rentre dans les ténèbres du chaos. Toutefois, le jour viendra ou, sous l'action toute-puissante d'un dieu suprême que la Vala appelle le Fort d'En Haut, sans oser, dit-elle, en prononcer le véritable nom, la terre et le ciel reparaîtront, plus beaux, plus lumineux, plus heureux que jamais. "Une terre admirablement verte, dit le Voluspa, sort du sein des flots. Les cascades se précipitent. L'aigle guette le poisson du haut des rochers. Les champs produisent sans être ensemencés. Tout malheur est détruit. Balder est de retour... "Les Ases et les héros renaîtront; les monstres du mal seront vaincus pour toujours; la terre produira d'elle-même les moissons, les saisons se confondront dans un printemps perpétuel ; la justice et la vérité régneront sur la terre, et les dieux et les humains jouiront d'un bonheur qui n'aura pas de fin. Tel est, dans sa
simplicité majestueuse, l'ensemble de la mythologie scandinave.
Moins gracieuse, moins riante et moins délicate que la mythologie
grecque, elle est plus grandiose et plus morale.
Beaucoup des mythes qui la composent ont d'ailleurs
avec ceux de la Grèce et de l'Inde (Les
Religions de l'Inde) une origine commune. Il convient sans doute de
considérer avec beaucoup de prudence les analogies qu'un auteur
tel que Tacite voyait, via les parallélismes
avec la mythologie latine sur lesquels
il y aurait déjà beaucoup à dire, entre Odin
et Mercure, Tyr et Mars,
et Thor et Hercule,
ou encore entre Frigga et la Terra
Mater latine ou Freyja et Vénus.
On est tenté d'accueillir plus favorablement l'opinion de certains
interprètes, qui ont vu derrière Tyr, l'antique dieu
suprême des tribus germaniques et scandinaves, équivalent
au Zeus grec et au Dyaus védique.
Ce dieu disent-ils aurait donné naissance, par dédoublement
de sa personnalité mystique, à Odin-Wotan et à Thor-Donar;
puis il aurait été dépossédé par Odin-Wotan
du pouvoir suprême. De plus, il n'est pas difficile de retrouver,
par exemple, dans les mythes de Thor et d'Odin, de nombreux traits de ressemblance
avec le mythe d'Indra; et l'on a pu comparer,
sans paradoxe, les aventures de Sigurd et de Siegfried, racontées
dans les Nibelungen,
avec la légende du héros Karna, qui nous est rapportée
dans le Mahabharata.
Gravures rupestres de Hällevadsholm (sud-ouest de la Suède). Ces figures sont datées de l'âge de Bronze. Elles attestent d'une religion primitive sans doute encore très éloignée de celle qui sera pratiquée à l'âge viking. © Serge Jodra. On retrouve aussi
dans la religion nordique telle qu'elle nous a été restituée
des opinions et des espérances qui font penser aux doctrines de
la religion chrétienne :
celle d'une destruction universelle par la victoire du mal, mais celle
aussi d'une autre vie, pendant laquelle le bien triomphera à son
tour; double témoignage d'un sentiment profond de l'imperfection
des choses créées et d'une noble confiance dans la victoire
définitive de l'éternelle justice. La description du dernier
jour et du renouvellement de toutes choses rappelle parfois certains passages
de l'Apocalypse,
et l'on est en droit de penser, que sous la forme où nous sont parvenus
ses mythes, ils ont déjà été modifiés
sous l'influence d'idées chrétiennes. Les Eddas,
après tout, ne datent que des XIIe
et XIIIe siècles.
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