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Tripoli
(en arabe Taraboulous), anc. Tripoli de Syrie. - Ville maritime
du Nord du Liban![]() Baignée de trois côtés
par la mer, elle était protégée du côté
de la terre ferme par une muraille et un fossé. Comme dans toutes
ces cités phéniciennes les maisons étaient à
quatre, cinq et six étages. Les Grecs puis les Romains embellirent
la ville. Détruite plusieurs fois par des tremblements de terre,
elle ouvrit ses portes aux Arabes en 638. Le calife
Mouâwiya y transporta des Juifs
et des Persans. Pour parer aux attaques des
Grecs qui se succédèrent pendant le Xe
siècle ( Le comté de
Tripoli, qui forma une des grandes baronnies du royaume latin de Jérusalem Après des compétitions assez graves entre Guillaume Jourdain, comte de Cerdagne, son neveu, et Bertrand de Toulouse, son fils naturel, venu de France pour recueillir l'héritage paternel, il fut décidé (1109) que Guillaume aurait Arcas et Tortose, tandis que Bertrand garderait le Mont-Pèlerin, auquel s'ajouteraient Tripoli et Gibelet, quand il les aurait conquises. Guillaume ayant été tué peu après, Bertrand se mit en possession de son domaine; il s'empara vers la même époque, avec l'aide d'une flotte génoise, de Gibelet, puis de Tripoli (10 juin 1109). Élu le même jour comte de Tripoli, il fit hommage au roi de Jérusalem. Jusqu'en 1201, le
comté de Tripoli eut une existence propre, sous la suzeraineté
des rois de Jérusalem. Le comte de Tripoli, Raimond III, fils aîné
de Boémond III, prince d'Antioche,
étant mort en 1200, son frère cadet Boémond usurpa
le pouvoir dans le comté au détriment du fils du comte défunt,
le jeune Raimond Rupin, qu'il déposséda également,
en 1201, de la principauté d'Antioche, après la mort de Boémond
III, dont Raimond Rupin était le petit-fils et l'héritier.
Le comté de Tripoli se trouva alors réuni à la principauté
d'Antioche, à laquelle il demeura attaché jusqu'à
la ruine totale des établissements latins de Terre Sainte, les princes
d'Antioche étant en même temps comtes de Tripoli.
Les limites du comté de Tripoli,
au moment de sa plus grande extension, furent : au Nord, le Ouadi-Mehika
et la montagne du Djebel-er-Ras; à l'Est la vallée de l'Oronte,
limite reportée, dès le milieu du XIIe
siècle, à la crête du Liban et des montagnes des Ansariés
ou Nosaïris Tripoli, qui avait été la résidence du comte de Tripoli, pendant près de deux siècles fut prise le 26 avril 1289, par le sultan Kelaoun (Qilâwoûn) Malik el-Mansour. Ce fut alors que, craignant les agressions venues de la mer, les musulmans entreprirent de transporter la ville à quelque distance dans l'intérieur. Peu de jours après la prise de Tripoli, Nephin et le Boutron (Batrun) succombèrent également: le comté se trouva réduit à deux petites localités voisines de Tripoli et à la ville de Gibelet, dont le seigneur, Barthélemy ou Bertrand, refusait même de reconnaître l'autorité de la comtesse Lucie. Tripoli n'a conservé aucun monument
de l'Antiquité. Les tours sur le rivage ont été élevées
par les musulmans. Dominant la ville, se dresse le château Saint-Gilles
dont quelques parties remontent à l'époque franque.
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Tripoli
(arabe Tarabolos-el-Gharb), Tripoli de Barbarie ou Tripoli
d'Occident. - Ville maritime de l'Afrique du Nord, capitale actuelle
de la Libye![]() ![]() Construit sur un littoral très bas,
dans la belle oasis de la Mechya qui l'encadre de son million de palmiers,
le vieux Tripoli offre un aspect pittoresque, derrière sa blanche
enceinte; ses maisons s'étagent à partir du rivage avec leurs
terrasses; au bord de la mer est le massif château où résidait
le pacha, plus haut le quartier turc dresse ses minarets et les coupoles
de ses mosquées. Près du port subsiste un arc de triomphe
romain, érigé en l'honneur de Marc-Aurèle.
Le sirocco apporte souvent des quantités de sable.
![]() Une rue de la médina (vieille ville) de Tripoli, en Libye. Source : The World Factbook. Tripoli est l'antique Oea qui formait avec
les cités voisines de Leptis Magna
et de Sabrata (Sabratha) l'antique Tripolis; ce nom est demeuré
à la cité centrale qui seule a survécu; colonie
phénicienne, très prospère à l'époque
gréco-romaine, elle déclina à la fin du Moyen
âge; les Espagnols la prirent d'assaut le 26 juin 1510; ils l'occupèrent
jusqu'en 1530, puis les chevaliers de
Malte jusqu'en 1551, époque où le corsaire
turc Dragut s'en empara après un siège
fameux. Devenue repaire des pirates barbaresques,
elle fut bombardée par l'Anglais Narborough, par les Français
d'Estrées (1685) et Grandpré (1798). La famille des Karamanli
s'y rendit à peu près indépendante au XVIIIe
siècle; les Turcs la reconquirent en 1835 ( ![]() Plan de Tripoli vers 1920. Tripoli a surtout été dans le passé une ville de commerce, le port de la région saharienne et du trafic transsaharien central, tête de ligne des caravanes vers le Fezzan, les salines de Bilma et le Bornou. On exportait de l'alfa, du sel, des cuirs, du bétail, de l'ivoire, des plumes; on importait des tissus, de la quincaillerie, des denrées coloniales, du sucre, du tabac, des bougies, etc. La ville a également été la grande porte d'entrée pour l'exploration de l'Afrique. (A.-M. B.). |
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Tripoli
(Tireboli), Tripoli d'Anatolie![]() |
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