 | Tabularium. - Les Romains donnaient le nom de tabularium à tout édifice ou à toute partie d'édifice qui renfermait des archives (tabulae). A Rome, il y avait plusieurs tabularia publics. Le temple de Saturne était l'un des plus importants ; c'étaient là qu'étaient déposées, en même temps que le trésor public (oerarium), les archives du Sénat. Cicéron mentionne un tabularium, situé dans le temple des Nymphes , qui fut incendié par Clodius (pro Milono, 27). Il y avait aussi des tabularia dans les temples de Cérès , de Lucina ( Junon ), de Libitina, de Juventus ; la plupart des collèges de magistrats, les censeurs, les édiles, les questeurs avaient leurs archives. Il en était de même pour les Pontifes et les Augures . - Porte du Tabularium, où étaient conservées les archives de Rome. C'est à peu près tout ce qui reste de l'ancien Capitole. Des tabularia de Rome un seul existe encore aujourd'hui; c'est celui qui avait été construit en 402 av. J.-C. par Q. Lutatius Catulus, au pied du Capitole et à l'extrémité Ouest du Forum romain. Dans ce tabularium étaient conservés, le plus souvent gravés sur des plaques de bronze, les textes des lois, des plébiscites, des sénatus-consultes. Il reste de ce monument le rez-de-chaussée et le premier étage. Les villes d'Italie et des provinces eurent de même leur tabularium, au moins à partir du règne de Marc-Aurèle; en effet, cet empereur per provincias tabulariorum publicorum usum instituit, nous dit son biographe Capitolin. (J. Toutain). | |