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Les Hellébores |
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Les
Hellébores
(Helleborus Tourn.) forment un genre de Renonculacées.
Ce sont des herbes vivaces, souvent
pourvues d'un rhizome très développé, à feuilles alternes, plus ou
moins profondĂ©ment dĂ©coupĂ©es, Ă
fleurs solitaires
ou groupées en cymes pauciflores à l'extrémité
des rameaux supérieurs; chaque fleur a un périanthe simple à cinq ou
six folioles herbacées ou colorées, des
staminodes en nombre variable et de nombreuses Ă©tamines
à insertion spirale. Le gynécée est
formé d'un nombre variable de carpelles libres
qui deviennent, à la maturité, des follicules
renfermant de nombreuses graines albuminées.
Les Hellébores sont
répandus dans les régions tempérées de l'Europe L'Helleborus foetidus (Hellebore fétide) se rencontre communément en Europe, dans les lieux pierreux et les endroits découverts des bois. On l'appelle vulgairement Pied de griffon, Pied de lion, Patte d'ours, Herbe aux boeufs, etc. C'est une plante à odeur vireuse, dont le rhizome épais donne naissance à des tiges robustes, dressées; couvertes de feuilles coriaces d'un vert foncé, à segments lancéolés étroits et denticules sur les bords. Les branches portent des bractées ovales entières, d'un vert pâle. Les fleurs, penchées, ont le périanthe verdâtre et plus ou moins bordé de pourpre. ![]() Rameau d'Hellébore fétide. L'Helleborus viridis
ou Herbe à sétons se reconnaît à ses feuilles très longuement
pétiolées, à segments oblongs, lancéolés
et à son périanthe étalé, d'un vert pâle.
C'est une espèce des Alpes, du Dauphiné L'Helleborus niger L., que l'on rencontre dans la plupart des pays de l'Europe, est une herbe peu élevée dont les feuilles sont longuement pétiolées et ordinairement à sept divisions. Ses fleurs, solitaires ou au nombre de deux ou trois au sommet d'une hampe nue, ont un grand calice blanc, rosé ou légèrement teinté de vert. On la cultive très fréquemment dans les jardins sous le nom de Rose de Noël à cause de l'époque de sa floraison. ![]() Rameau d'Hellébore noire. Quant à l'Helleborus orientalis L., c'est une espèce assez voisine de la précédente, mais dont les feuilles se développent en même temps que les fleurs; celles-ci ont le calice verdâtre et teinté d'un blanc légèrement pourpré. On la cultive dans les jardins comme ornementale. (Ed. Lef). L'Hellébore dans
l'histoire de la médecine.
L'emploi des glucosides découverts dans le rhizome d'hellébore, par Marmé et par Huseman, l'helléborine et l'helléboréine, a permis un examen plus précis des symptômes, surtout avec l'emploi des injections hypodermiques. L'helléboréine, en particulier, est un drastique puissant, à action locale irritante et dangereuse; mais, injectée sous la peau à faible dose, elle ralentit les mouvements du coeur, pour les élever à forte dose, en même temps que la tension artérielle augmente elle se comporte, en somme, comme la digitaline : à dose toxique il y a de la congestion viscérale (poumons, reins, utérus), de la parésie, du tremblement, puis des convulsions. L'helléboréine de l'H. viridis est, paraît-il, beaucoup plus active que celle qu'on retire de l'H. niger. L'helléborine possède une action drastique et irritante aussi énergique, mais elle porte son action moins sur le coeur que sur les centres nerveux, qu'elle congestionne en provoquant de la stupeur, de la parésie et même la narcose. Venturini et Gasparini ont observé avec l'helléborine et l'helléboréine la même action anesthésiante locale que pour la cocaïne, et les ont employées avec succès, paraît-il, à l'insensibilisation de la conjonctive et à l'anesthésie locale de la peau au moyen de piqûres hypodermiques superficielles. Cette dernière application s'est révélée dangereuse. ![]() Rhizome d'Hellébore. Quant à l'action
jadis célèbre de l'hellébore sur la folie, elle est, point n'est besoin
de le dire, absolument controuvée, bien que Pinel ait encore cru devoir
conserver quelque respect pour la tradition hippocratique : il suffit d'ailleurs
de lire la description de Pécholier sur l'helléborisme et ses pratiques,
pour voir de quel bizarre ensemble de médication faisait partie l'hellébore,
quand on traitait les malades mentaux; d'ailleurs, ce n'Ă©tait pas seulement
la folie, mais toutes les maladies incurables que les médecins de l'Antiquité |
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