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Les Gypaètes
Le genre Gypaetus
Les Gypaètes sont des Rapaces diurnes (Falconiformes) de la famille des Accipitridés, rangés dans la sous-famille des Vautours (Vulturinés), mais qui ont aussi des affinités avec les Aigles.

Leur bec, plus allongé que celui des Aigles, a toute sa portion basiliaire cachée sous de longues soies, dirigées horizontalement, qui recouvrent la cire et masquent les ouvertures nasales percées obliquement. Leur face et leur gorge sont duveteuses, tandis que la nuque et le cou sont garnis de plumes bariolées rappelant celles des Pygargues. La queue est étagée, comme chez ces derniers Rapaces; les ailes sont plus longues et plus aiguës que chez les autres Vautours et les tarses sont courts, robustes et complètement emplumés. Le sternum des Gypaètes est aussi plus large, plus fortement bombé, mais pourvu d'une carène, moins saillant que celui des Aigles, et présente, près de son bord postérieur, des fenêtres ovales moins développées que chez les Vautours européens.

Enfin, sous le rapport des comportements et du régime, les Gypaètes s'éloignent quelque peu des Aigles pour se rapprocher des autres Vautours. En Afrique, ils se repaissent volontiers de charognes, et dans les Alpes et les Pyrénées ils font surtout leur proie des animaux abattus ou qui ont roulé dans des précipices. S'ils peuvent enlever de jeunes agneaux et s'ils méritent ainsi leur nom de Loemmergeier (Vautour des agneaux), ils ont des serres trop faibles pour capturer des Chamois et des Bouquetins adultes, et s'ils défendent du bec et des ongles leurs petits contre toute entreprise, ils sont probablement incapables d'emporter de jeunes enfants dans leur aire, comme on l'a prétendu. Cette aire, large de plus d'un mètre et toute en proportion, est formé d'un lacis de grosses branches et de brindilles et tapisse intérieurement de crins, de poils et de fibres végétales. Elle est toujours placée sur les rochers les plus inaccessibles. Dès les premières semaines du printemps la femelle y dépose un ou deux oeufs blancs ou jaunâtres, à coquille rugueuse. 

Les petits, couverts d'abord d'un duvet blanchâtre, sont élevés avec sollicitude par les deux parents durant plusieurs semaines et n'acquièrent qu'assez tard leur livrée définitive qui dans l'espèce européenne (Gypaète barbu) est d'un blanc pur ou roussâtre, sur les parties inférieures du corps, sur le cou et sur la tête, à l'exception des joues, traversées sur une bande noire, et d'un brun grisâtre lustré sur le dos, les ailes et la queue. On remarque d'ailleurs de notables variations de couleurs parmi les individus adultes, variations dont quelques-unes proviennent, dit-on, de la nature du terrain sur lequel vivent les Gypaètes.

Le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus L.), appelé Vautour des Alpes on Vautour doré, habite les montagnes de l'Europe centrale, méridionale et orientale, de l'Asie Mineure, de l'Asie intérieure et du Nord de la Chine. Il est remplacé dans le Nord-Est et dans le Sud de l'Afrique par une espèce ou plutôt par une sous-espèce peu tranchée, appelée Gypaetus b. ossifragus Rüpp.  (E. Oustalet).

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