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![]() | L'architecture bouguignone. Des nombreux monuments que les Romains avaient dû élever sur le territoire qui est devenu plus tard le duché de Bourgogne ![]() encore à Autun les ruines de trois temples, l'un dit temple d'Apollon ![]() ![]() ![]() - ![]() La porte Saint-André, à Autun. Les monuments construits pendant la période franque, c.-à-d. sous les Mérovingiens et les Carolingiens, ont disparu pour la plupart. Nous ne pouvons guère citer comme existant encore que les cryptes de l'église Saint-Germain à Auxerre, qui paraissent remonter au IXe siècle. La période romane a au contraire laissé sur le territoire bourguignon de magnifiques et nombreux monuments. Il y eut aux XIe et XIIe siècles en Bourgogne, une école d'architecture Les églises romanes de l'école bourguignonne se composent généralement d'une nef avec bas-côtés, d'un transept, d'un choeur avec bas-côtés et d'une abside. Dans quelques monuments, comme à Notre-Dame de Beaune et dans l'église abbatiale de Cluny ![]() Transept de l'église de Beaune. Mais l'église de Paray-le-Monial est encore debout, ainsi que l'église de Vézelay (XIIe siècle). On peut indiquer comme appartenant au XIe siècle, l'ancienne crypte de Pour le XIIe siècle, nous citerons, outre les églises mentionnées plus haut, l'église Sainte-Croix à la Charité-sur-Loire, dont il ne reste que le choeur et le transept, consacrée en 1107; l'église Saint-Andoche de Saulieu, consacrée par Calixte Il le 21 décembre 1119; l'église Saint-Lazare d'Autun dont les travaux commencèrent vers 1120, qui fut consacrée par le pape Innocent Il en 1432 et qui était presque complètement achevée en 1147, aujourd'hui détruite; l'église de l'abbaye de Molesme consacrée en 1154; la cathédrale de Langres consacrée en 11960. Citons encore le portail de l'église Saint-Lazare d'Avallon, l'église Notre-Dame à Beaune, une porte de l'église Saint-Philibert de Dijon, l'élégant clocher de Saint-Germain d'Auxerre. Nous avons encore un exemple d'architecture militaire de l'époque romane, peut-être du XIe siècle, dans les ruines de la tour de Rougemont entre Montbard et Aisy-sur-Armançon. Quant à l'architecture civile, romane, elle est représentée par des restes de maisons particulières à Cluny et à Beaune. ![]() L'église Notre-Dame, à Dijon. Le XIIIe siècle ne fut pas moins fécond en édifices religieux que le XIIe siècle. Mais il serait plus difficile de déterminer les caractères distinctifs des édifices gothiques Parmi les monuments élevés en Bourgogne sous les ducs de la famille des Valois, il faut citer le palais des ducs à Dijon; il n'en reste que la tour dite de la Terrasse, la tour de Brancion, appelée aussi tour de Bar, la grande salle des gardes, la cuisine et les salles voûtées du rez-de-chaussée. On admire encore à Dijon, dans la rue des Forges, l'hôtel des Ambassadeurs d'Angleterre, du XIVe siècle. Beaune possède un élégant beffroi du XVe siècle. C'est le chancelier de Philippe le Bon, Nicolas Rolin, qui fit construire l'hôpital de Beaune, édifice de style flamand. Le dernier grand édifice qui ait été construit en Bourgogne est le palais des Etats, construit sur l'emplacement du palais ducal; il fut commencé en 1686 et terminé seulement en 1784. Les autres arts. Le duc et la duchesse avaient choisi la Chartreuse de Dijon pour lieu de leur sépulture. Jean de Marville, sculpteur, fut chargé d'exécuter le tombeau. Il s'adjoignit Philippe Van Erein et le célèbre Nicolas Sluter. Ce tombeau est aujourd'hui au musée de Dijon. Les statues en pierre de Philippe le Hardi et de sa femme, autrefois placées à l'entrée de église de la Chartreuse et qui sont aujourd'hui à l'entrée de l'église de l'hôpital des Aliénés, sont l'oeuvre de Nicolas Sluter. ![]() Le puits de Moïse, à l'ancienne Chartreuse de Dijon. Mais le chef-d'oeuvre de ce sculpteur est le puits de Moïse, également à la Chartreuse. Jacques de Baers, de Tenremonde, exécuta des retables qu'on conserve au musée de Dijon. Les portes de bois de l'église de la Chartreuse furent sculptées par Hennequin ou Jean de Liège. Philippe le Hardi employa les verriers Gossuin, de Bois-le-Duc, Robert de Cambrai, Henri Glesemakere. Il fit faire de nombreux ouvrages en cuivre à des fondeurs de Dinant qui excellaient dans cet art. Philippe le Hardi eut un goût très particulier pour l'orfèvrerie et augmenta beaucoup le trésor des ducs de Bourgogne. Il n'employa que des orfèvres flamands, les uns résidant à Paris, les autres en Flandre Jean sans Peur, à l'exemple de son père, se fit préparer à Dijon, un tombeau pour lui et sa femme, Marguerite de Bavière. Il rechercha aussi les joyaux, la vaisselle d'or et d'argent. ![]() Le tombeau de Jean sans Peur (musée de Dijon). Philippe le Bon n'avait pour l'architecture que du dédain; mais il encouragea la sculpture et la peinture. Il prit à son service les peintres Hue de Boulogne et Jean Van Eyck; il employa même ce dernier dans des missions de confiance et des ambassades secrètes. (M. Prou). |
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