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Moldavie
Republica Moldova

47 00 N, 29 00 E
La Moldavie est un Etat de l'Est de l'Europe enclévé entre l'Ukraine et la Roumanie. Elle est bornée à l'Ouest par le Prut et au Nord par le Dniestr, qu'elle franchit à l'Est le long d'une bande appelée la Transnistrie (Transdniestrie), et qui est aujourd'hui sécessionniste.  Cet espace correspond à peu près à celui de l'ancienne Bessarabie, amputée de sa partie méridionale, le long de la Mer Noire. C'est une république, indépendante de l'URSS depuis 1991. 
 

La Moldavie, pays enclavé d'Europe de l'Est, présente une géographie physique marquée par un relief modérément vallonné, un climat continental tempéré et un réseau hydrographique dense. Son territoire couvre environ 33 846 km², ce qui en fait un petit pays à l'échelle européenne. Elle est bordée par la Roumanie à l'ouest et par l'Ukraine au nord, à l'est et au sud. Le paysage moldave est caractérisé par l'absence de montagnes élevées, mais la présence constante de collines et de plateaux. Le point culminant est Dealul Bălănești, qui atteint seulement 430 mètres d'altitude.
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Carte de la Moldavie.
Carte de la Moldavie. Source : The World Factbook.
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Administrativement elle se divise en 32 raions (raioane; singulier :  raionul), 3 municipalités  (municipiul), une unité territoriale autonome (unitatea teritoriala autonoma), et une unité territoriale (unitatea teritoriala). D'une superficie de 33,843 km², la Moldavie compte 2,5 millions d'habitants (2024). Capitale : Chisinau (Kishinev).

Les divisions administratives de la Moldavie

Raions

Anenii Noi
Basarabeasca
Briceni
Cahul
Cantemir
Calarasi
Causeni
Cimislia
Criuleni
Donduseni
Drochia
Dubasari
Edinet
Falesti
Floresti

Glodeni
Hincesti
Ialoveni
Leova
Nisporeni
Ocnita
Orhei
Rezina
Riscani
Singerei
Soldanesti
Soroca
Stefan-Voda
Straseni
Taraclia 
Telenesti
Ungheni
Municipalités

Balti
Bender
Chisinau

Unité territoriale
autonome

Gagaouzie

Unité territoriale

Stinga Nistrului (Transnistrie)

Géographie physique de la Moldavie

Relief.
Le relief moldave est dominé par le Plateau de la Podolie au nord et le Plateau de la Bessarabie au centre et au sud, qui sont des extensions du socle ancien des Carpates orientales. Ces plateaux sont entaillés par de nombreuses vallées, notamment celles de la rivière Dniestr et de ses affluents. 

Hydrographie.
Le Dniestr, fleuve majeur de Moldavie, joue un rôle clé dans l'hydrographie nationale : il traverse l'est du pays du nord au sud et forme en partie la frontière naturelle avec l'Ukraine. Le Prut, autre grand cours d'eau, marque la frontière occidentale avec la Roumanie. Ces deux fleuves sont essentiels à l'irrigation, à la biodiversité locale et à l'approvisionnement en eau.

Géologie.
Les formations géologiques ne s'aperçoivent que dans les coupes profondes et à pic des vallées, notamment le long du Dniestr. Au Nord à Jampol apparaît un îlot de granit, dernier affleurement de la grande nappe granitique de la Russie centrale; au-dessus on observe des schistes noirs appartenant au Silurien qui forment une bande de Mogilev à Khotin.

La craie surmonte ces deux terrains anciens avec discordance, elle forme des lits puissants presque horizontaux; dans la région qui s'approche des Carpates on trouve des bancs grégeux avec sable jaune pétris d'Osirea colomba et appartenant à l'étage cénomanien. Le terrain miocène forme l'étendue la plus générale, il est constitué par des marnes grises et des calcaires épais; à Chisenau et Bender c'est un calcaire grossier très fossilifère, parfois oolithique. 

Au-dessus de tous les terrains précédents, mais surtout dans la partie Sud, on rencontre un humus noir très fertile, épais d'environ un mètre, produit par la décomposition sur place de végétaux herbacés et qui a reçu le nom de tchernozems ou  tchernoziom. La partie limoneuse de cet humus paraît avoir été apportée par le vent. Il correspond  à la limite des « Terres Noires » que l'on rencontre aussi en Russie méridionale et en Ukraine.

Notons enfin que la Moldavie se situe dans une zone sismique modérée, influencée par l'activité tectonique des Carpates. Le pays ne dispose pas de ressources naturelles majeures, ce qui le rend fortement dépendant de ses terres agricoles et de ses échanges économiques régionaux.

Climat.
Le climat est de type continental tempéré, avec des hivers froids et des étés chauds. A Chisenau, la température moyenne de l'été est de +18 °C; celle de l'hiver de - 2 °C. Les précipitations sont modérées, allant de 400 à 600 mm par an selon les régions. Cette variabilité climatique influence fortement l'agriculture, qui constitue une part essentielle de l'économie moldave.

Biogéographie la Moldavie

La biogéographie de la Moldavie est caractérisée par la transition entre plusieurs grandes zones écologiques d'Europe de l'Est, à savoir la forêt tempérée, la steppe pontique et la forêt-steppe. Ce positionnement confère au pays une diversité notable d'écosystèmes et une biodiversité relativement riche, malgré la taille modeste de son territoire. La végétation naturelle a cependant été largement modifiée par l'activité humaine.

Historiquement, la majeure partie du territoire moldave appartenait à la zone de forêt-steppe, une mosaïque naturelle alternant prairies herbacées et forêts de feuillus. Les forêts originelles étaient principalement composées de chêne pédonculé (Quercus robur), de charme (Carpinus betulus), de tilleul (Tilia cordata), et localement de hêtre (Fagus sylvatica) dans les zones plus humides et élevées. Ces formations sont aujourd'hui réduites à l'état de fragments, surtout dans les régions centrales et nordiques, comme dans la réserve scientifique de Codrii ou dans la zone boisée de la vallée du Dniestr. Environ 10 à 12 % du territoire national est encore couvert de forêts. Mais elles sont souvent dégradées ou exploitées.

Dans le sud et l'est de la Moldavie, la végétation naturelle est davantage influencée par la steppe pontique, avec des espèces herbacées adaptées à la sécheresse, telles que les graminées (Stipa spp., Festuca spp.) et les plantes xérophiles. Ces prairies semi-naturelles ont aujourd'hui pratiquement disparu, et ont été remplacées par des cultures céréalières ou des plantations de tournesol. Néanmoins, des restes de végétation steppique persistent dans certaines zones protégées ou peu accessibles.

La faune moldave reflète également cette transition écologique. On y retrouve des espèces forestières telles que le cerf élaphe (Cervus elaphus), le sanglier (Sus scrofa) et le renard roux (Vulpes vulpes), mais aussi des espèces typiques des milieux ouverts comme le lièvre européen (Lepus europaeus) et la caille des blés (Coturnix coturnix). Le pays constitue aussi une voie migratoire importante pour de nombreuses espèces d'oiseaux, en raison de sa proximité avec la mer Noire et des grands cours d'eau comme le Dniestr et le Prut.

Les écosystèmes aquatiques, en particulier les zones humides le long des fleuves, jouent un rôle essentiel dans la conservation de la biodiversité. Ils abritent une grande variété d'amphibiens, de poissons et d'oiseaux aquatiques, comme le héron cendré (Ardea cinerea), le cormoran pygmée (Microcarbo pygmaeus) ou encore le bihoreau gris (Nycticorax nycticorax). Cependant, ces habitats sont fortement menacés par l'eutrophisation, la régulation des cours d'eau, la pollution agricole et la perte de connectivité écologique.

Le territoire moldave comprend plusieurs zones protégées, parmi lesquelles la Réserve scientifique de Pădurea Domnească, la Réserve naturelle de Prutul de Jos (reconnue site Ramsar), et le Parc national Orhei. Ces espaces visent à protéger des fragments représentatifs de la biodiversité nationale et à freiner l'érosion écologique croissante causée par les pressions anthropiques. Des efforts de reboisement, de restauration des habitats et de promotion de corridors écologiques sont en cours, soutenus par des institutions locales et des initiatives européennes.

Géographie humaine de la Moldavie

Population.
La Moldavie connaît une dynamique démographique complexe marquée par une décroissance continue de sa population, un vieillissement accéléré, une émigration massive et des transformations sociales profondes. Avec une population estimée à environ 2,5 millions d'habitants en 2024 (hors région séparatiste de Transnistrie), le pays a perdu plus d'un tiers de ses habitants depuis son indépendance en 1991, principalement en raison de l'exode vers l'étranger. Ce déclin démographique est l'un des plus prononcés d'Europe.

La structure par âge reflète clairement ce déséquilibre : la part des personnes âgées de plus de 65 ans dépasse désormais 18 %, tandis que les moins de 15 ans ne représentent qu'environ 15 % de la population. Le taux de fécondité reste bas, aux alentours de 1,2 enfant par femme, bien en dessous du seuil de renouvellement des générations. En parallèle, l'espérance de vie progresse lentement, atteignant environ 72 ans pour les hommes et 78 ans pour les femmes, bien que des inégalités notables persistent entre milieux urbains et ruraux.

L'un des traits les plus marquants de la démographie moldave est l'émigration massive. On estime qu'environ un million de citoyens moldaves vivent et travaillent à l'étranger, principalement en Russie, en Italie, en Allemagne, en Roumanie et en Israël. Cette émigration, principalement motivée par des raisons économiques, concerne surtout les jeunes adultes, ce qui accentue l'effet de vieillissement de la population résidente. Les envois de fonds des expatriés constituent une part importante du PIB national (plus de 15 %), ce qui impacte profondément la structure sociale et économique du pays.

Sur le plan sociologique, la Moldavie est marquée par une diversité identitaire complexe, héritée de son histoire mouvementée à la croisée des empires ottoman, russe et austro-hongrois. La majorité ethnique est moldave/roumaine (plus de 75 %), mais le pays compte aussi d'importantes minorités ukrainienne, russe, gagaouze et bulgare. La langue roumaine (appelée constitutionnellement moldave jusqu'en 2023) est la langue officielle, mais le russe reste très présent dans la sphère publique, en particulier dans les villes, en Transnistrie et chez les minorités non roumanophones. Cette situation linguistique reflète des tensions identitaires persistantes, notamment autour des questions d'orientation géopolitique entre l'Union européenne et la Russie.

Les croyances religieuses sont majoritairement orthodoxes (plus de 90 % de la population), divisées entre les juridictions du Patriarcat de Moscou et du Patriarcat de Roumanie, ce qui reflète là encore une fracture culturelle et géopolitique. La pratique religieuse reste importante, en particulier dans les zones rurales, mais elle est en recul chez les jeunes générations.

Le tissu social moldave est également caractérisé par une forte ruralité : près de 55 % de la population vit dans des zones rurales, souvent marquées par un accès limité aux services publics, une pauvreté structurelle et une dépendance à l'agriculture de subsistance. L'urbanisation est modérée, avec une capitale, Chișinău, qui concentre une part significative de la population et des infrastructures. Les autres villes, telles que Bălți, Cahul ou Tiraspol (en Transnistrie), jouent un rôle plus régional et peinent à retenir leur population active.

Les indicateurs sociaux mettent en évidence des défis considérables : inégalités économiques marquées, accès inégal à l'éducation et aux soins, corruption et défiance envers les institutions publiques. Le système éducatif, bien que largement accessible, souffre d'un sous-financement chronique et d'une fuite des cerveaux. Sur le plan de la santé, les infrastructures restent insuffisantes, en particulier dans les campagnes, et les taux de maladies chroniques ou de mortalité évitable sont encore élevés.

Enfin, la société moldave connaît une recomposition progressive de ses normes et valeurs, marquée par un clivage entre les générations. Tandis que les jeunes urbains sont plus ouverts à l'Europe, au pluralisme et à la mobilité, une partie de la population plus âgée reste attachée à des modèles plus traditionnels ou russophiles. Cette tension sociologique façonne les débats publics, les mouvements sociaux et les dynamiques électorales du pays.

Quelques-unes des principales villes de la Moldavie

• Chișinău, la capitale, est de loin la plus grande ville. Elle regroupe près d'un tiers de la population du pays. C'est le centre névralgique de l'administration, de l'économie et de la culture. Dotée de nombreux musées, théâtres, universités et institutions gouvernementales, Chișinău est aussi le coeur des transports, avec son aéroport international, ses grandes gares et ses artères principales.

• Bălți, située au nord du pays, est considérée comme la « capitale du Nord ». C'est la deuxième ville de Moldavie en importance. Son économie repose principalement sur l'agriculture, l'industrie agroalimentaire, et elle abrite un important centre universitaire. Bălți est également connue pour sa diversité ethnique, avec une importante communauté russe et ukrainienne.

• Cahul, dans le sud-ouest, est un centre régional important dans le domaine de la santé, notamment grâce à ses établissements thermaux et médicinaux. Proche de la frontière roumaine, elle joue aussi un rôle dans les échanges transfrontaliers. Cahul possède une université d'État et un environnement culturel actif, notamment à travers des festivals de musique et de théâtre.

• Comrat est la capitale de la région autonome de Gagaouzie. Elle est peuplée majoritairement par les Gagaouzes, une minorité turcophone chrétienne orthodoxe. Cette ville est un centre politique pour l'autonomie régionale, avec son propre parlement et gouverneur. Comrat est également un centre agricole, notamment pour la viticulture, et héberge des institutions d'enseignement supérieur, dont l'Université d'État de Comrat.

• Soroca, au nord, près de la frontière ukrainienne, est célèbre pour sa forteresse médiévale située sur les rives du Dniestr. Elle est également

reconnue comme un centre de la communauté rom moldave. Son patrimoine historique en fait une destination touristique modeste, mais importante dans l'identité nationale.

• Orhei, située au nord-est de Chișinău, possède un riche passé historique, illustré par le complexe archéologique d'Orheiul Vechi. La ville moderne est un pôle agricole et industriel, tandis que le site d'Orheiul Vechi, à proximité, attire les touristes grâce à ses paysages pittoresques et ses vestiges monastiques sculptés dans la roche.

• Ungheni, proche de la frontière avec la Roumanie, est un point de passage ferroviaire et routier majeur entre les deux pays. C'est une ville en développement, connue pour son pont de chemin de fer conçu par Gustave Eiffel, et elle joue un rôle logistique et commercial important dans les échanges ouest-est.

• Ceadîr-Lunga, autre ville de Gagaouzie, est connue pour ses activités agricoles, notamment l'élevage et la production de céréales. Elle accueille également divers événements culturels liés à la tradition gagaouze et possède une diversité ethnique marquée.

• Tiraspol, capitale de la région séparatiste de Transnistrie, constitue un cas à part. Bien que non reconnue internationalement, cette ville est le centre administratif de la République moldave du Dniestr. L'atmosphère y est marquée par une forte influence soviétique persistante, visible dans l'architecture et les monuments. Tiraspol est également un centre industriel important, avec des usines produisant de l'acier, du textile et de la vodka.

• Rîbnița, dans le nord de la Transnistrie, est un centre industriel majeur avec des installations métallurgiques et chimiques. Bien qu'elle soit située en territoire contesté, la ville a une forte activité économique et un lien stratégique avec l'économie transnistrienne.

Culture.
La culture de la Moldavie est le fruit d'un riche métissage historique et géographique, à la croisée des mondes latin, slave, ottoman et byzantin. Elle se distingue par une forte identité nationale marquée par la langue roumaine, le folklore rural, la musique traditionnelle, les coutumes religieuses orthodoxes et un patrimoine littéraire et artistique influencé à la fois par l'Occident et l'Orient. 

La culture populaire moldave repose en grande partie sur les traditions rurales, encore vivaces notamment lors des fêtes religieuses, des mariages ou des récoltes. Les costumes traditionnels, brodés à la main avec des motifs symboliques, sont portés lors des festivals comme le Martisor (fête du printemps) ou la Sărbătoarea Vinului (fête du vin). La musique folklorique, habituellement accompagnée de danses telles que la hora ou la sârba, fait appel à des instruments comme le nai (flûte de pan), le violon et la cobza. Ces éléments constituent une forme de résistance culturelle et d'expression identitaire, particulièrement valorisée dans les campagnes.

La Moldavie est profondément attachée à ses traditions religieuses. Le christianisme orthodoxe est prédominant, et les églises jouent un rôle central non seulement dans la vie spirituelle mais aussi dans les pratiques culturelles et sociales. De nombreux monastères, comme ceux de Căpriana ou Hâncu, sont à la fois des lieux de culte, de patrimoine architectural et de transmission culturelle. Les fêtes religieuses, comme Pâques ou Noël, sont célébrées selon le calendrier orthodoxe. Elles mêlent rituels chrétiens et coutumes païennes anciennes.

Sur le plan artistique, la littérature moldave s'est développée principalement en roumain, avec des figures majeures comme Grigore Vieru, Dumitru Matcovschi et Ion Druță, qui ont contribué à affirmer une conscience nationale au travers d'un langage poétique fort, volontiers centré sur la terre, l'exil et l'identité. Le théâtre national Mihai Eminescu à Chișinău est un haut lieu de la création culturelle, tout comme le cinéma moldave, qui, bien que modeste en production, connaît un renouveau à travers des oeuvres abordant les tensions sociales, les mémoires soviétiques et les réalités rurales.

La gastronomie moldave est un autre pilier culturel, issue d'un savant mélange des influences roumaines, russes, ukrainiennes, turques et grecques. Elle est dominée par des plats rustiques à base de maïs, de légumes et de viande, comme la mămăligă (polenta), les sarmale (choux farcis), les plăcinte (pâtisseries salées ou sucrées) et le borș (soupe fermentée). Le vin occupe une place centrale dans la culture nationale, la Moldavie étant l'un des plus anciens territoires viticoles d'Europe, avec des caves célèbres comme celles de Cricova ou Mileștii Mici, cette dernière figurant au Livre Guinness des records.

La vie culturelle contemporaine est marquée par une volonté de modernisation et d'européanisation, visible dans les festivals de cinéma (comme le Festival Cronograf), les salons de littérature, les concerts de musique électronique ou encore les expositions d'art contemporain à Chișinău. Cependant, cette dynamique se heurte parfois à des obstacles structurels : manque de financements publics, émigration des artistes, et faible accessibilité culturelle en dehors des grands centres urbains.

Enfin, la Moldavie est traversée par une forte dualité culturelle. D'un côté, un attachement croissant à l'identité roumaine, à l'intégration européenne et à la culture occidentale; de l'autre, une fidélité de certaines communautés au passé soviétique, à la langue russe et à des références culturelles orientées vers Moscou. Cette tension se reflète aussi dans la jeunesse, partagée entre l'affirmation de racines locales et l'aspiration à une ouverture globale, notamment via les réseaux sociaux, la musique pop, les séries étrangères et les diasporas actives à l'étranger.

Economie.
La Moldavie demeure l'un des pays les plus pauvres d'Europe, en dépit des récents progrès de son économie. Il bénéficie d'un climat favorable et de bonnes terres agricoles, mais n'a pas de grands gisements de minéraux. En conséquence, l'économie dépend fortement de l'agriculture (fruits, légumes, vin et tabac). 

La Moldavie doit importer la quasi-totalité de ses approvisionnements énergétiques. Sa dépendance à l'énergie russe a été soulignée à la fin de 2005, quand une centrale électrique appartenant à la Russie et située dans la région spératiste de Transnistrie région séparatiste a coupé sont approvisionnement à la Moldavie, et quand la société russe Gazprom a coupé l'acheminement de gaz naturel à cause de différends sur les prix. Une coupure a encore eu lieu  en janvier 2009 pour les mêmes raisons. 

La décision russe d'interdire le vin et les autres et les produits agricoles moldaves, conjuguée à celle de doubler le prix payé par la Moldavie pour le gaz naturel russe a occasionné un ralentissement de la croissance du PIB en 2006. Toutefois, en 2007-2008, le pays à retrouvé une croissance de 6%. Les réformes économiques ont été lentes à cause du haut degré de corruption qui règne dans le pays. Néanmoins, les efforts prioritaires du gouvernement qui visent l'intégration de la Moldavie dans l'Union Européenne semblent avoir obtenu quelques succès. 

L'octroi par l'Union Européenne de préférences commerciales et l'accroissement des exportations vers la Russie devraient déboucher sur un taux de croissance plus élevé, si la Moldavie parvient à exporter des produits répondant aux normes de qualité exigés par ses clients. L'économie reste vulnérable à la hausse des prix du carburant, de mauvaises conditions météorologiques agricoles, et le scepticisme des investisseurs étrangers. Par ailleurs, la présence d'un régime séparatiste en Transnistrie continue d'être un frein à l'économie moldave.

La détérioration économique mondiale en 2008 n'a pas sérieusement affecté l'économie moldave en raison de sa faible exposition au système financier international, mais un ralentissement durable de l'économie mondiale, en particulier dans l'Union européenne et en Russie, pourrait avoir, en 2009, un impact négatif sur la Moldavie, dont l'économie repose largement sur les envois de fonds de Moldaves expatriés.

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