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Dubois

Dubois (Philippe Goibaud), de l'Académie française, né à Poitiers en 1626, mort en 1694, avait d'abord été maître de violon et de danse. Ayant donné des leçons de danse au duc de Guise, il plut à ce jeune seigneur, qui ne voulut plus d'autre gouverneur que lui. Il se mit alors à apprendre pour enseigner et devint un savant distingué. On lui doit des traductions de Saint Augustin (Confessions, Lettres, Sermons, Traités de la Continence de la Tempérance, de la Patience, etc.), et de quelques ouvrages de Cicéron (les Offices, l'Amitié, la Vieillesse).
Guillaume Dubois est un cardinal et premier ministre, né à Brive, rue des Frères, le 6 septembre 1656, mort à Versailles le 10 août1723. II était le second fils de Jean Dubois, docteur en médecine, dont la famille se rattachait, dit-on, à l'érudit Siméon Dubois, et de Marie de Joyet. Comme son père avait une officine de pharmacie, chose ordinaire autrefois aux médecins de petites villes, ses ennemis lui reprochèrent plus tard d'être « fils d'apothicaire ». Placé chez les frères de la Doctrine chrétienne de Brive, il s'y distingua, reçut d'eux, à treize ans, la tonsure et ne les quitta qu'à la fin de son cours de philosophie en 1672.

Le 18 mai de cette année, Jean, marquis de Pompadour, lieutenant général de Limousin, qui s'intéressait à lui, lui accorda une bourse au collège Saint-Michel, fondé à Paris, rue de Bièvre, par sa famille. Il venait d'accomplir sa seizième année, lorsqu'il quitta pour jamais le Limousin, et ne put donc pas s'y être marié, comme Saint-Simon l'a prétendu. De 1672 à 1674, il fit au collège Saint-Michel sa philosophie et sa théologie, et à sa sortie, le principal, l'abbé Antoine Faure, théologal de l'archevêque de Reims, qui était son compatriote et l'avait pris en affection, ne la perdit jamais de vue pendant les neuf années suivantes, tantôt lui procurant des élèves, tels que le jeune duc de Choiseul, tantôt le rappelant à Saint-Michel pour qu'il se fortifiât dans l'étude de l'histoire. Le même protecteur, dont Saint-Simon dit à tort qu'il fut « le valet », le fit agréer, par son ami Parisot de Saint-Laurent, précepteur du duc de Chartres et connu par son savoir et sa probité, pour remplacer Saunier comme sous-précepteur du jeune prince alors âgé de huit ans et demi (15 juin 1683). 

La santé affaiblie de M. de Saint-Laurent, la confiance que celui-ci avait en lui lui donnèrent une influence considérable sur l'éducation de ce prince. Il faut croire, quoiqu'on en ait dit, qu'il n'en abusa pas, puisqu'à sa mort (2 août 1687) M. de Saint-Laurent le recommanda pour devenir son successeur, et qu'après une minutieuse information Louis XIV le nomma à cette importante fonction avec 500 écus d'appointements (3 septembre 1687). 

Depuis lors et jusqu'à la majorité du duc de Chartres, en 1694, corrompit-il son élève, comme on l'a avancé? On en peut douter, si l'on remarque que la duchesse d'Orléans, si vigilante et si rude dans son langage, ne parle jamais de Dubois qu'avec éloge, et qu'enfin il eut au-dessus de lui les gouverneurs du prince, les maréchaux de Navailles et d'Estrades, le duc de La Vieuville, et enfin ce marquis d'Arcy, si fort estimé de ses contemporains. 

Cette éducation n'était pas finie, qu'en 1689, et bien qu'il n'eut aucun des ordres sacrés, le duc d'Orléans obtint pour lui un canonicat honoraire avec prébende à la collégiale de Saint-Honoré, en vue duquel il s'était fait recevoir maître ès arts l'année précédente; et que le 25 décembre 1690 le roi lui donna l'abbaye d'Airvault en Poitou, et obtint à Rome l'expédition gratuite de la bulle. 

La même année, il avait succédé à M. Faure, comme principal de son ancien collège, avec dispense de résidence (17 avril). Il est certain d'ailleurs que Dubois s'efforçait de rendre l'étude la plus attrayante possible à son élève, par un système d'entretiens et de conversations avec des savants et des lettrés qu'il invitait à la table du prince. 

En 1691, il le suivit au siège de Mons, début militaire du duc de Chartres (mars- 9 avril), et si, l'année suivante, empressé de plaire au duc d'Orléans, au chevalier de Lorraine, surtout au roi, et d'ailleurs après avoir consulté Fénelon et le P. La Chaise, il usa de son influence pour amener son élève à épouser Mlle de Blois, fille légitimée de Louis XIV et de Mme de Montespan (18 février 1692), il faut croire qu'il cacha bien son jeu, car la duchesse, si furieusement hostile à cette union, ne le soupçonna pas alors d'y avoir aidé. Si grand ait été ce service, il est peu vraisemblable que, pour prix, il ait demandé le chapeau de cardinal, n'ayant encore du prêtre que le petit collet. 

Ambition, si elle a jamais existé à ce moment, de bien peu de persistance et de dignité! En effet, après les campagnes de Flandre de 1692 et de 1693, où, en qualité de secrétaire, il avait accompagné son élève, il accepta un modeste bénéfice, l'abbaye de Saint-Just, qu'il avait sollicitée, pressé par la nécessité (8 septembre 1693). C'était la récompense de sa conduite auprès du prince, particulièrement à la bataille de Steinkerque (3 août 1692) où, ne le quittant pas de la journée, il avait aidé ses équipages à recueillir les blessés. Suivant l'expression de Luxembourg, c'était « un abbé dont on aurait fait sans peine un vaillant mousquetaire ». Dans les trois autres campagnes que le prince fit en Flandre de 1694 à 1696, Dubois le suivit encore et sut par sa prudence prévenir entre lui et le duc de Bourbon un duel pour une futile affaire d'étiquette. Malheureusement, le duc de Chartres s'abandonnait de plus en plus à ses passions, et la mort du marquis d'Arcy (juin 1694), resté jusque-là auprès de lui à titre de premier gentilhomme, rendit la responsabilité de Dubois plus grande.

Cependant, ce ne fut pas à lui que s'en prit le roi quand, en 1697, à la suite de pratiques de sorcellerie et de relations suspectes, il retira définitivement ses bonnes grâces à son neveu. En avril 1698, Dubois fut même placé auprès du maréchal de Tallard qui allait à Londres négocier avec Guillaume III le premier traité de partage de la monarchie espagnole (11 octobre). Mais toujours zélé pour son ancien élève, il entama sous main des négociations relatives aux droits de la maison d'Orléans sur la succession de Charles Il, ce qui le fit rappeler dès le mois de juillet. 

Les relations qu'il noua alors avec Stair, Stanhope, d'autres encore qu'il connut chez Saint-Evremont, où l'avaient introduit d'anciennes relations avec Ninon de Lenclos, ne lui furent pas inutiles plus tard. Il revint d'autant moins riche de cette mission que, cette année même, il avait transféré à son neveu, Jean Dubois, clerc tonsuré à Limoges, son canonicat de Saint-Honoré.

Entré dans la carrière de la diplomatie et de la politique, il n'en devait plus sortir. En mai 1701, il conseilla au duc de se rendre en Espagne pour appuyer la protestation de Monsieur contre l'omission de la branche d'Orléans dans le testament de Charles II, du 2 octobre 1700; mais ce projet fut abandonné sur la défense expresse de Louis XIV. Nommé le 11 août, deux mois après la mort de monsieur (8 juin), secrétaire des commandements surnuméraire du nouveau duc d'Orléans, Dubois réorganisa sa maison. Il fut bientôt chargé (décembre 1702), sous prétexte de complimenter Philippe V sur son mariage avec la princesse de Savoie, de négocier à Madrid même une déclaration publique des droits éventuels des princes d'Orléans. Cette mission, aussi bien que la démarche individuelle qu'il fit en 1703 auprès du ministre Chamillart pour l'engager à donner un commandement au duc d'Orléans, n'eurent pas de résultat, mais elles accrurent la faveur de Dubois auprès de ce prince, qui le gratifia d'une maison dans le Palais-Royal et de l'abbaye de Nogent-sur-Coucy (16 septembre 1705).

On le trouve encore auprès du duc dans la campagne d'Italie de 1706, dont sa perspicacité n'augure rien de bon, et ensuite aux eaux de Balaruc où celui-ci alla se rétablir de la blessure reçue à la funeste bataille de Turin (7 septembre). Il l'aurait encore accompagné en Espagne en 1707 et en 1708, sans l'ordre contraire du roi inspiré par Mme des Ursins qui le redoutait depuis sa mission à Madrid. Ni cet éloignement, ni plusieurs séjours qu'il fit à Airvault, notamment en 1713, tenu en une sorte de disgrâce, ne le défendirent contre les soupçons qui pesèrent sur son maître d'avoir conspiré contre Philippe V (1709), ni même contre les accusations de poison qui coururent lors des morts royales de 1710 et de 1714. Un instant il avait même songé à passer du service de ce prince à celui de son gendre le duc de Berry (6 juillet 1710).

Tout changea pour Dubois en mai 1714 avec la perspective d'une régence pour le duc d'Orléans, qui le rappelle d'Airvault et en fait définitivement son conseiller. En juillet 1715, il a des conférences secrètes avec lord Stair, qui offrait au duc l'appui de Georges Ier, et se rend à Londres dans le plus profond secret pour sonder la politique de ce prince. Le 2 janvier 1716, quatre mois après l'ouverture de la régence, et malgré Madame devenue hostile, il est nommé conseiller d'Etat d'Eglise. Il devint dès lors le grand ouvrier de l'alliance anglaise, qu'il n'inventa pas sans doute, puisque George Ier s'était le premier tourné vers le duc d'Orléans menacé par Philippe V, comme lui l'était par les Stuarts, mais qu'il parvint à réaliser malgré les résistances de l'ancienne cour, et souvent les hésitations du régent. Les Pyrénées, supprimées par Louis XIV, furent relevées, mais l'Europe y gagna la paix, et la nouvelle politique qu'il avait inaugurée dura presque jusqu'à la fin du ministère Fleury, sinon avec éclat, du moins avec économie d'argent et de sang pour la France.

Après une correspondance sans caractère officiel avec Stanhope (mars-avril), il partit pour La Haye contrairement à l'avis du maréchal d'Huxelles, chef du conseil des affaires étrangères, afin de négocier directement avec le ministre anglais. Arrivé le 21 juillet, il parvient à vaincre les défiances de celui-ci, passe ensuite à Hanovre (19 août), où, servi d'ailleurs par les événements du Nord qui font craindre à George Ier pour son électorat, il signe le 9 octobre un premier traité préparatoire dans lequel il introduit la confirmation partielle du traité d'Utrecht. Mais il restait à obtenir et la ratification du Parlement anglais et l'adhésion de la Hollande où le parti d'Heinsius était encore très hostile à la France. 

Ce fut l'objet d'un nouveau séjour de Dubois à La Haye, où le 28 novembre il conclut un traité définitif, mais encore secret, avec lord Cadogan, et enfin, le 4 janvier 1717, le traité pour lequel il fut très bien secondé par Châteauneuf, l'ambassadeur français, et qui, par l'accession de la Hollande, est connu sous le nom de Triple Alliance. Ce traité consolidait la paix d'Utrecht, mais stipulait aussi (articles 2 et 4) l'expulsion du Prétendant, qui quitta en effet Avignon le 6 février, et la démolition des travaux et du canal de Mardyck. Son départ de La Haye (3 février) eut lieu en grande pompe sur le yacht des Etats-généraux. De retour à Paris le 9 février, il fut nommé le 26 mars membre au conseil des affaires étrangères, secrétaire du cabinet du roi le 11 avril, et reçut l'abbaye de Saint-Riquier d'un revenu de 25,000 livres.

Il restait encore à arranger le différend entre l'empereur Charles VI et l'Espagne qui s'était emparée de la Sardaigne (août 1717); tel fut l'objet de la quadruple alliance pour laquelle Dubois se rendit à Londres dès le 20 septembre 1717, et qu'il signa après une vive opposition d'Huxelles et quelques hésitations du régent (2 août 1748). L'empereur, auquel on assurait Naples, Milan, la Sicile et les Pays-Bas y adhéra peu après, et ainsi se trouva complétée l'oeuvre diplomatique de Dubois. Justement les conseils venaient d'être supprimés et les secrétaireries d'Etat rétablies. Dubois, la 24 septembre, fut nommé à celle des affaires étrangères. Il était désormais hors de pair.

L'Espagne ouvertement hostile et cherchant à fomenter des troubles intérieurs, il profita des menées de Cellamare pour l'impliquer dans une conspiration dont il tenait tous les fils et qui était surtout celle des princes légitimés (9 décembre), et pour décider le régent, qui y répugnait, à déclarer la guerre à Philippe V, le 2 janvier 1719. Il comprit lui-même qu'il était allé trop loin, et lorsque le renvoi d'Alberoni, à la fin de cette même année, eut facilité l'accession de l'Espagne à la quadruple alliance (17 février 1720), il s'efforça de rapprocher l'Espagne de la France. Il négocia alors un projet de mariage entre l'infante et Louis XV (25 novembre 1721), et celui de Mlle de Montpensier, fille du régent, avec le prince des Asturies (20 janvier 1792). Mais la marine espagnole n'en avait pas moins été détruite au profit de l'Angleterre et la Suède, alliée de la France, sacrifiée à la paix de Nystadt (13 septembre 1721).

Désormais les honneurs et les dignités s'accumulent sur Dubois : le 14 avril 1720, il est nommé archevêque de Cambrai, pour lequel il avait reçu en huit jours (24 février 4 mars) à Canteleu, près de Triel, tous les ordres sacrés de la main de Tressan, évêque de Nantes, et, quoique le cardinal de Noailles eût refusé son licet, est sacré en grande pompe, le 9 juin, au Val-de-Grâce par le cardinal de Rohan, Massillon et Tressan. En faisant enregistrer la bulle Unigenitus (4 décembre), il s'acquit les bonnes grâces de Clément XI, mais elles n'allèrent pas, en dépit des négociations de Laffiteau, évêque de Sisteron, jusqu'à lui accorder le chapeau qu'il eut l'adresse de faire solliciter à la fois par Georges Ier et Jacques III. II ne fut nommé cardinal que par Innocent XIII (16 juillet 1721) dont il avait favorisé l'élection. 

A ces dignités il ajouta encore la surintendance des postes (15 octobre) enlevée au vieux Torcy, la feuille des bénéfices qu'avait l'abbé de Thésut. Il devint membre du conseil de régence et reçut ses grandes entrées chez le roi (janvier 1722). Le 22 août 1722, il fut nommé « ministre principal ›, dans les mêmes termes que Richelieu, et le 3 décembre l'Académie française le reçut à la place de Dacier, en lui accordant le « monseigneur», contrairement à ses usages. Quelques jours après, il remplaça d'Argenson à l'Académie des inscriptions. Il fit également partie de l'Académie des sciences. Aux abbayes qu'il possédait déjà, il avait ajouté celles de Bourgueil (1719), de Cercamps (1721), de Bergues-Saint-Vinox (1722), de Saint-Bertin (1723). 

Depuis son entrée au conseil de régence, il avait donné ses soins à l'administration intérieure. Il réorganisa les finances après la chute du système, fit planter d'arbres les routes, estimer les terres en vue de l'impôt, chargea dix commissaires d'étudier l'état des provinces, tint la main à l'exécution du comte de Horn (26 mars 1720), fit occuper l'île de France (île Maurice) et fortifier l'île Royale (île du Cap-Breton et l'île du Prince-Édouard, au Canada). Le 25 mai 1723, l'assemblée du clergé l'avait choisi pour président. Il était depuis longtemps prince du Saint-Empire.

Il mourut à la suite d'une opération chirurgicale pratiquée par La Peyronie, et nécessitée par une maladie de vessie qui le tourmentait depuis 1716. Il fut enterré le 19 août dans l'église Saint-Honoré, d'où son mausolée par Coustou a été transféré à Saint Roch. Il n'y eut pas d'oraison funèbre prononcée au service solennel qui eut lieu à Notre-Dame. II avait légué son argenterie au duc d'Orléans; la vente des autres meubles produisit un peu moins de 800,000 livres, que son neveu Joseph, le chanoine de Saint-Honoré, légua en partie aux hospices de Brive et à l'hôpital général de Paris. 

On a son portrait peint par H. Rigaud (1723), gravé par P. Drevet (1724), avec ses armes : D'azur à trois palmiers d'or; au chef de gueules chargé de trois molettes d'argent. L'abbé Bignon lui avait cédé sa bibliothèque, qui fut vendue en Hollande, sauf une faible partie donnée au collège de Brive. 

La frère aîné de Dubois, Joseph, né en 1650, docteur-médecin, maire perpétuel de Brive, devint directeur général des ponts et chaussées (mai 1723), conseiller d'Etat, et mourut à Paris le 1er août 1740; l'autre, Jean, prieur de Saint Xaintin, professa au collège de Brive, et mourut simple abbé de Caune. Leur soeur, Jeanne,  épousa un avocat de cette ville, Vielbans d'Aurussac. 

Ses ennemis se sont plu à représenter le cardinal Dubois comme unissant à la débauche l'avarice, l'ambition, la basse flatterie, la fourberie. Ainsi, déjà très attaqué de son vivant, il a aussi été jugé sévèrement par H. Martin et Michelet. Mais, depuis, Seilhac, qui eut communication des papiers des Dubois, et plus tard encore Alfred Baudrillart et L. Wiesener, par l'étude, le premier, des archives d'Espagne et de France, le second, de celles d'An gleterre, ont été amenés à une opinion beaucoup plus favorable et qui paraît équitable. On ne peut en tout cas lui refuser une activité infatigable et de grands talents politiques. (E. Asse).

Voir  : Vie privée du cardinal Dubois, 1789, par la Houssaye-Pegeault; Mémoires secrets et Correspondance inédite du cardinal Dubois, recueillis par Sevelinges, 1814-1817; l'abbé Dubois, par  Seillac, 1862.
Dubois (Antoine). - Professeur à la faculté de médecine de Paris, né en 1756 à Gramat, près de Cahors (Lot), mort en 1837, fut nommé professeur au collège de chirurgie en 1790, fit partie de l'expédition d'Égypte, devint en 1802 chirurgien de la maison de santé connue par la suite sous le nom de Maison Dubois, fut choisi en 1811 pour accoucher l'impératrice Marie-Louise, et reçut à cette occasion le titre de baron. Nommé en 1820 professeur de clinique à la Faculté de Paris, il fut destitué en 1822, mais réintégré en 1829 et élevé en 1830 au décanat. 

Dubois remplit jusqu'à sa mort ses fonctions de médecin dans les hospices de Paris. Ce qui le distinguait, c'était la sûreté et la pénétration de son coup d'oeil. Sa vie a été toute pratique, il a peu écrit : on a seulement de lui plusieurs articles dans le Dictionnaire des sciences médicales. Il a perfectionné plusieurs instruments de chirurgie, entre autres le forceps. Il a créé en face de l'Ecole de Médecine à Paris un hôpital pour la clinique, qui porte encore son nom. 

Son fils, Paul Dubois, né en 1795, s'est comme lui distingué dans l'art obstétrique et est aussi devenu doyen de la Faculté et accoucheur de l'impératrice.

Dubois (Edmond Marcel). - Professeur et géographe né à Paris en 1856. Après avoir étudié à l'école normale et à l'école d'Athènes, il fut nommé maître de conférences de géographie à la faculté des lettres de Nancy, puis à la Sorbonne, où il devint, 1893, professeur de géographie coloniale. Les principaux ouvrages de Marcel Dubois sont sa thèse de doctorat ès lettres sur les Ligues Étolienne et Achéenne, deux Précis de géographie : l'un à l'usage des candidats à Saint-Cyr (en collaboration avec C. Guy), l'autre plus spécialement économique (en collaboration avec Kergomard), un remarquable Essai sur la géographie de Strabon (1891), couronné par l'Académie des inscriptions, et un livre intitulé Systèmes coloniaux et peuples Colonisateurs.
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Dictionnaire biographique
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