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Paris : XIIIe arrondissement
Les Gobelins
Le XIIIe arrondissement est le plus pittoresque de Paris par ce que sa physionomie a de personnel, d'introuvable ailleurs que là. Pour l'étendue, avec ses 625 hectares, il ne se laisse battre que par les XVe et XVIe arrondissements. 

Les vieilles masures, qui dataient d'avant l'annexion, ont aujourd'hui fait place à des maisons loties à cinq étages. Aussi a-t-il perdu depuis longtemps son surnom pénible de faubourg soufrant, qui n'était que trop vrai encore au milieu du XIXe siècle. 

Lorsque l'édilité se préoccupa de préparer la loi d'annexion et de porter à vingt les douze arrondissements existants, elle donna à ces arrondissemenls une numérotation, assez mal justifiée, d'ailleurs. Celui des Gobelins portait le n° 20 et Passy le n° 13. Ce furent de beaux cris à Passy (actuel XVIe arrondissement); ce chiffre 13 horripilait, épouvantait les propriétaires de la région ; il les empêcherait de vendre leurs terrains, de louer leurs immeubles. Des pétitions furent rédigées, et une fois encore les puissants eureent raison des déshérités. L'administration s'inclina devant des superstitions d'un autre âge. C'est ainsi que fut doté du terrible chiffre 13 notre faubourg souffrant, qui n'eut sans doute pas la sottise de protester, ayant bien d'autres soucis en tête.

Trois éléments  sont entrés dans sa constitution : 1° l'antique faubourg saint-Marceau, au pied de la montagne Sainte-Geneviève, Comprenant les Gobelins et la Salpêtrière, ancien Xlle arrondissement ; 2° les terrains distraits de la commune d'Ivry, entre le boulevard de la Gare et l'actuel Périphérique (où couraient alors les fortifications de Paris); 3° les terrains distraits de la commune de Gentilly, entre le boulevard d'Italie et les le Périphérique.

Ses limites sont formées par le milieu du cours de la Seine, du pont National au pont d'Austerlilz, qui le sépare du XIIe arrondissement, le Périphérique, l'axe des rues de l'Amiral-Mouchez et de la Santé, qui le sépare du XIVe arrondissement, l'axe des boulevards de Port-Royal, Saint-Marcel et de l'Hôpital, qui le sépare du Ve.

Quartier de la Salpêtrière.
Le premier quartier est celui de la Pitié, qui doit son nom à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière,  un établiessement qui est toute une ville; on trouvait autrefois dans ce même quartier le marché aux chevaux, les abattoirs de Villejuif et la cité Dorée, qui était un village de chiffonniers. Rue de la Reine-Blanche il y avait autrefois un hôtel ou vécurent Blanche de Bourgogne, puis Isabelle de Bavière.

Quartier de la Gare.
Le  nom du deuxième quartier, celui de la Gare lui vient d'un bassin creusé sous Louis XVI pour servir de gare d'eau et autour duquel un village s'était formé. La cité Jeanne-d'Arc, qu'on y peut voir, est étrange. C'est dans ce quartier que se trouve la Bibliothèque nationale (site François Mitterrand).

Quartier de Maison-Blanche.
Maison-Blanche est le nom d'un ancien cabaret. Dans ce quartier se voyait le cours pittoresque de la Bièvre (aujourd'hui recouverte); on y trouve aussi la butte aux Cailles.

Quartier de Croulebarbe. 
C'est dans ce quartier Croulebarbe que sont situés les Gobelins. Deux hôtels intéressants occupent les nos 3 et 17 de la rue des Gobelins. 



Francis Doignon-Tournier, Mon Paris 13e, Editions Depeyrot, 2011.
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Dictionnaire Villes et monuments
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