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L'histoire de Florence
La vie intellectuelle de Florence
du XIIIe au XVIe s.
L'histoire littéraire et artistique de Florence est son plus beau titre de gloire. Elle commence au XIII siècle. Peu à peu s'est formée la langue vernaculaire, se séparant du latin. On sait que le dialecte florentin est devenu la langue italienne moderne; il dut ce succès à ses grands écrivains. 

De la poésie provençale est dérivée la poésie sicilienne; le mouvement gagna la Toscane. Bien que Brunetto Latini écrive en français, c'est le dialecte sicilien qui s'implante à Florence et y devient classique. Le premier écrivain de marque est Brunetto Latini; à sa suite se forme toute une école poétique; citons : Lapo Gianni, Chiazo Davanzati, Ottaviano degli Ubaldini, Gianni Alfani, Dino Frescobaldi, Francesco de Barberino. Au-dessus d'eux brillent Guido Cavalcanti, chef des Blancs, gendre de Farinata degli Uberti, dialecticien subtil, analyste de l'amour platonique; Cino de Pistoia (1270-1337), jurisconsulte, maître de Bartolo, gibelin obstiné, fin lettré, précurseur de Pétrarque; Cavalcanti et Cino furent éclipsés par leur fameux disciple Dante Alighieri. On lira ailleurs l'appréciation de l'immense influence de ce génie dont l'oeuvre créa l'unité intellectuelle de l'Italie. 

La prose littéraire ne remonte guère au delà de Dante; des traductions du latin, des ricordi, annales ou registres domestiques qui devinrent des chroniques, en sont les premières manifestations. Puis vient Giovanni Villani, un véritable historien, bien que sans art ni critique, qui nous a transmis l'histoire primitive de sa cité.

Dans les beaux-arts, Florence n'eut pas d'abord d'originalité; elle adopta l'architecture romano-byzantine dont l'église de San Miniato est un charmant monument (1013). Du même temps date la cathédrale de Fiesole (1028). Bientôt l'opulente Pise donne l'exemple; on se prend à étudier plus méthodiquement les antiques et on résiste à l'invasion du style français gothique. Ce sont des Florentins, Fra Ristoro de Campi et Fra Sisto, qui bâtissent le palais du podestat ou Bargello (1265), commencent Santa Maria Novella. Arnolfo de Cambio (1232-1310) les éclipse. Il continue le Bargello, la troisième enceinte, bâtit la loggia de la place des Prieurs, celle d'Or San Michele, donne le plan définitif de la cathédrale (continuée par Giotto, Taddeo Gaddi, Orcagna, Lorenzo Filippi, etc.), celui de Santa Croce. Giotto donne le dessin du fameux campanile de la cathédrale.

La sculpture se relève comme l'architecture; l'étude des bas-reliefs antiques en prépare la renaissance. Niccola Pisano, le maître d'Arnolfo, travailla peu à Florence, mais son école y fut bien représentée par les bas-reliefs d'Andrea Pisano au campanile et sa porte du Baptistère. 

En peinture, Florence ne suit pas l'initiative pisane; elle la prend concurremment avec Sienne. L'art byzantin est importé au XI siècle; la mosaïque est préférée à la fresque. Les vrais peintres paraissent au XIII siècle; on montra longtemps un tableau d'autel de Marchisello remontant à 1191; Coppo de Marcovaldo est contemporain des Siennois Guido et Duccio de Boninsegna; il existe dès 1263 une rue des Peintres. Tout cela est encore bien mauvais, même les mosaïques de Tafi qui excitaient l'admiration. Mais c'est à Florence que parut Cimabue. Revenant à la nature, au modèle vivant, il inaugura l'ère nouvelle. Il fit école et son grand mérite fut de former Giotto. Ce grand homme exerça une action décisive, et un siècle durant tous le reconnaîtront comme maître et suivront docilement ses traces. C'est par lui que Florence inaugure un rôle prépondérant dans l'histoire de l'art.

Les lettres et les arts au XIVe siècle et au début du XVe

Il nous faut rebrousser un peu en arrière pour retracer les titres de gloire de la grande cité toscane. A côté de Dante, elle revendique les deux autres grands écrivains de l'Italie de la Renaissance, Pétrarque et Boccace. Il est vrai que l'un est un exilé qui n'y revint guère, que l'autre est à moitié Français. Citons encore Franco Sacchetti (1335-1402), conteur médiocre, et Jacopo Passavanti, écrivain religieux. Le goût de l'érudition se manifeste. On crée une université à Florence (1348). Elle languit, faute de discipline et de méthode, fut fermée lors de la guerre des Huit , rouverte en 1387, fermée en 1404, rouverte en 1412. Florence ne peut devenir un centre d'enseignement, chose bizarre pour une ville qui eut presque l'initiative de la Renaissance et eut la première école d'érudits et de lettrés où figuraient l'évêque Marsili, Coluccio Salutati (mort en 1406), le fameux chancelier Leonardo Bruni, dit l'Arétin (1369-1444), Niccolo Niccoli (1363-1447) et des savants grecs de la valeur de Chrysoloras.

Pour les arts, même supériorité. L'école siennoise pâlit à côté de celle de Giotto; Taddeo Gaddi, peintre et architecte, Andrea Orcagna, approchent du maître. Or San Michele et son tabernacle, la loggia de' Lanzi, comptent parmi les merveilles de Florence, sans oublier les fresques de Santa Maria Novella. L'école giottesque épuisée trouve son théoricien en Cennino Cenni. Quoi qu'on en pense, on ne peut nier la profonde originalité de l'art florentin. Ici le progrès se continua durant deux siècles. Le pas décisif fut fait au début du XVe (L'école florentine). 

Les lettres et les arts au XVIe siècle

La seconde floraison de la civilisation italienne se place dans la première moitié du XVI siècle. Florence n'y a plus la part prépondérante comme au XIVe siècle; cependant elle fournit encore son contingent de grands écrivains et de grands artistes. Bucellai, Alamanni, Berni sont de médiocres poètes, mais Machiavel est un des grands historiens de l'Europe et un des maîtres incontestés de la philosophie politique; son ami Guicciardini jouit d'une réputation presque égale. Dans les arts, Florence peut revendiquer Andrea del Sarto, Benvenuto Cellini et surtout Michel-Ange qui prend une place unique dans la Renaissance

Après lui la décadence est rapide. Avec la perte de l'indépendance coïncide l'affaissement intellectuel. Les grands Florentins des âges suivants seront Bronzino, Carlo Dolci, Lulli et Cherubini. Il ne faut pas oublier que les bouleversements économiques contribuèrent beaucoup à ôter son importance à Florence

Les conciles de Florence

Plusieurs conciles ont eu lieu à Florence. En 1055 et 1104 se sont tenus des conciles secondaires pour l'histoire ecclésiastique; il n'y a été arrêté que des dispositions disciplinaires d'intérêt purement local ou personnel. Le concile de 1439 a été d'une tout autre importance. Au mot Ferrare, on a dit comment le concile assemblé en cette ville, par Eugène IV, fut amené à Florence. L'objet principal de ses délibérations était la suppression du schisme qui séparait l'Eglise grecque de l'Eglise latine. Le pape et l'empereur Jean Paléologue étaient très personnellement intéressés au rétablissement de l'union : l'empereur, pour obtenir les secours qu'il sollicitait en Occident, contre les Turcs, devenus de jour en jour plus menaçants; le pape, pour se prévaloir, contre ses adversaires du concile de Bâle, du mérite d'une grande oeuvre accomplie. Il avait fait venir à ses frais et il entretenait magnifiquement l'empereur des Grecs et le patriarche de Constantinople, accompagnés d'environ sept cents personnes, tant officiers de l'Empire que prélats, parmi lesquels étaient les députés des sièges patriarchaux d'Alexandrie, d'Antioche et Jérusalem. Six théologiens choisis par chaque parti devaient discuter les articles contestés. Les sessions tenues à Ferrare n'avaient abouti à aucun résultat sérieux. A Florence, la première session eut lieu le 26 février 1439; elle se passa en disputes entre le cardinal Julien Cesarini et l'empereur, qui avait des prétentions à la théologie. Dans la deuxième session (2 mars), on aborda la question la plus importante, la procession du Saint-Esprit, Marc, archevêque d'Ephèse, parlant pour les Grecs; Jean, provincial des dominicains, pour les Latins. La discussion sur ce point fut reprise dans sept autres séances (5, 7, 10, 14, 17, 21, 24 mars). L'empereur intervint pour justifier, en l'expliquant, l'addition du mot filioque, que les Latins ne pouvaient nier avoir faite au symbole. Comme la discussion ne menait à rien, on négocia. Enfin, après des négociations qui durèrent plus de deux mois, on convint, dans une assemblée convoquée le 8 juin, d'une définition commune aux deux Eglises. Cette définition, rédigée, dit-on, par Bessarion , alors métropolitain de Nicée, est ainsi conçue : 
« Nous, Latins et Grecs... confessons que tous les fidèles chrétiens doivent recevoir cette vérité de foi: que le Saint-Esprit est éternellement du Père et du Fils, et que de toute éternité il procède de l'un et de l'autre, comme d'un seul principe, et par une seule production qu'on appelle spiration. Nous déclarons aussi, que ce que quelques saints pères ont dit, que le Saint-Esprit procède du Père par le Fils, doit être pris de sorte qu on entende par ces paroles, que le Fils est, comme le Père et conjointement avec lui, le principe du Saint-Esprit; et parce que tout ce qu'a le Père, il le communique à son Fils, excepté la paternité qui le distingue du Fils et du Saint-Esprit; aussi est-ce de son Père que le Fils a reçu de toute éternité cette vertu productive, par laquelle le Saint-Esprit procède du Fils comme du Père. » 
En conséquence, on ajouta à cette définition un article consacrant l'addition au symbole du mot filioque, dont les Grecs, à Ferrare, avaient demandé la suppression préalablement à toute discussion sur le fond. Les deux articles lus en latin et en grec, furent approuvés et applaudis par tous, à l'exception de Marc d'Ephèse. Avant de signer, l'empereur eut la précaution de s'assurer des secours dont il avait besoin, par un traité particulier qu'il fit avec le pape. Le patriarche de Constantinople (Joseph) mourut un jour après avoir signé ces premiers canons. On lui fit de pompeuses funérailles.

Sur les autres griefs relevés par les Grecs, à l'époque du schisme, pour motiver leur séparation de l'Eglise romaine, l'entente se fit sans difficulté sérieuse, excepté en ce qui concernait la suprématie du pape. Finalement, l'accord s'établit sur tous les points débattus, moyennant l'approbation de la doctrine des Latins ou la tolérance de leurs usages. Les Grecs n'admettaient point le purgatoire; ils professaient que, en attendant la dernière sentence qui sera solennellement prononcée à la fin du monde, les âmes qui ne sont point frappées aussitôt après leur mort d'une condamnation absolue restent dans un état provisoire, où les vivants peuvent leur venir en aide par leurs prières, par leurs oeuvres et par la célébration du sacrifice eucharistique. L'état de béatitude, comme l'état de damnation, ne sera définitif qu'après la résurrection du corps et le jugement dernier : jusqu'alors aucune âme ne peut jouir dans le ciel de la présence et de la vue de Dieu. A Florence, on reconnut un purgatoire, sans déterminer le lieu où il est, ni les peines qu'on y endure, feu, ténèbres, tempête ou tout autre supplice. Dans ce purgatoire, les âmes de ceux qui sont morts en état de grâce, mais avant d'avoir satisfait pour leurs péchés, sont purifiées. Les suffrages des fidèles, les prières, les aumônes et les autres bonnes oeuvres peuvent les soulager et les délivrer de leurs peines. De plus, on déclara que les âmes qui après le baptême n'ont commis aucun péché ou qui, après en avoir commis ont fait pénitence suffisante, soit dans cette vie, soit dans l'autre par les souffrances du purgatoire, sont reçues au même moment dans le ciel, où elles voient clairement Dieu, selon le degré de leurs mérites. 

Pour les Eléments de l'Eucharistie, on statua qu'on peut consacrer le corps de Jésus-Christ avec du pain azyme aussi bien qu'avec du pain levé, chaque prêtre étant obligé de s'en servir selon la coutume de son église. 

La suprématie du pape fut ainsi définie : 

« Le pontife romain a la primauté sur toute la terre; il est le successeur de saint Pierre, prince des apôtres, le véritable vicaire de Jésus-Christ, le chef de toute l'Eglise, le père et le docteur de tous les chrétiens. Jésus-Christ lui a donné, en la personne de saint Pierre, le plein pouvoir de paître, de régler et de gouverner l'Eglise catholique et universelle, ainsi qu'il est expliqué dans les actes des conciles oecuméniques et dans les canons. » 
On s'était abstenu de toucher à d'autres points contestés entre les deux Eglises, tels que le célibat des prêtres, l'usage de la chair des animaux étouffés ou non saignés, du lait et des œufs en carême, le jeûne du samedi ,la suppression de l'Alleluia à certains jours, l'onction du chrême pour le baptême, l'oecuménicité du concile Quinisexte, la désignation du huitième concile général, etc.

Le décret d'union fut signé, en la dixième session (5 juillet) par tous les membres du concile, à l'exception de Marc d'Ephèse. Le lendemain, il fut lu solennellement dans les deux langues, en la cathédrale de Florence. Les Grecs quittèrent successivement Florence, du 22 juilet au 26 août 1439, et ils arrivèrent sans accident à Constantinople, toujours aux frais du pape; mais ils furent fort mal reçus par le peuple, qui acclama, au contraire, Marc d'Ephèse, comme un saint confesseur de la foi et l'unique défenseur de la religion. Après avoir attendu vainement les secours qu'il avait espérés, l'empereur lui-même renonça à un pacte qui ne lui avait valu que la réprobation de ses sujets. 

Dès le mois de décembre 1439. Bessarion, qui s'était montré si accommodant avec les Latins, avait été créé cardinal par Eugène IV. En 1450, un concile tenu à Constantinople l'accusa d'avoir trahi son Eglise et d'être une cause de grands maux pour les Grecs. En 1561, il fut nommé par Pie Il patriarche in partibus de Constantinople, lui-même fut deux fois près d'être élu pape.

Le conflit, de jour en jour plus acerbe, entre le concile de Bâle et Eugène IV réduisant l'Eglise d'Occident à l'état de schisme, Eugène avait entrepris de supprimer tous les schismes orientaux. La convocation qui avait amené les Grecs à Ferrare, puis à Florence, avait été pareillement adressée aux Arméniens et aux Jacobites d'Egypte et d'Ethiopie. Les Arméniens, c.-à-d. quatre députés envoyés par Constantin, leur patriarche, arrivèrent après le départ des Grecs. Le 22 novembre 1439, on fit un décret qui les réunissait à l'Eglise romaine. En tête de ce décret, on ne trouve que le seul nom du pape. La quatrième session après le départ des Grecs n'eut lieu que le 5 février 1441; on y fit pour les Jacobites ce qu'on avait fait précédemment pour les Arméniens, un décret d'union, lequel fut accepté par André, abbé de Saint-Antoine, présenté comme député de Jean, patriarche des Jacobites. Il est assez difficile de discerner ce qu'il y avait de sérieux dans ces députations. Le pape prétendit aussi avoir reçu une lettre apportée par un nommé Nicodème, qui se disait abbé des Ethiopiens et qui promettait que le roi, son maître, viendrait lui-même en Italie pour s'unir à l'Eglise romaine. Ce roi ne vint jamais. En définitive, les actes mis sur le compte des Arméniens et des Jacobites eurent encore moins d'effets que le pacte conclu avec les Grecs. 

Le 26 avril 1442 fut tenue à Florence une dernière session, dans laquelle le pape transféra le concile à Rome. En cette ville, on réunit à l'Eglise les Syriens, les Chaldéens et les Maronites. La bulle qui fut donnée pour cette dernière union, au mois d'août 1445, dit que le concile oecuménique se tenait encore à Saint-Jean de Latran. C'est le dernier document qui reste de cette assemblée. 

Les Italiens comptent le concile de Florence comme seizième concile général. L'Eglise de France attribuait ce rang au concile de Bâle, jusqu'à la vingt-sixième session. En conséquence, la plupart des théologiens et des canonistes gallicans contestaient à l'assemblée de Florence la qualité de concile général, parce qu'elle avait été tenue contrairement aux décrets de Bâle, et que les évêques de la France et de plusieurs autres nations ne s'y trouvaient point, leurs princes leur ayant défendu d'y assister, et que d'ailleurs on ne pouvait pas les y appeler canoniquement. Parmi ceux qui reconnaissaient ce concile comme oecuménique, plusieurs lui déniaient ce titre, après le départ des Grecs.

Personnalités florentines

Beaucoup de personnages illustres sont nés à Florence; nous citerons principalement-

1° comme écrivains : 
Dante (1265-1321), Villani (mort en 1348), Passavanti (1297-1357), Acciajuoli (1310-1366), Boccace (1313-1375), Coluccio Salutati (1330-1406), Bonaccorso Pitti (1335-1425), Agnolo Pandolfini (1360-1466), Marcile Ficin (1433-1499), Savonarole (1452-1498), Machiavel (1409-1527), Guichardin (Guicciardini) (1483-1540), le grand savant Galilée (1564-1644); 

2° comme artistes : 
les architectes Arnolfo del Cambio (1240-1322), Brunellesco (1377-1446), Leo-Battista Alberti (1404-1472); les sculpteurs Lorenzo Ghiberti (1378-1455), Donatello (1386-1446), Michellozzi (1391-1472), le Verrocchio (1435-1488), Luca della Robbia (1400-1482), les Rossellini (1463-1494), Benedetto da Majano (1422-1497), Antonio Pollaiulo (1429-1498), Michel-Ange Buonarotti (1474-1564), Benvenuto Cellini (1500-1571), Baccio Bandinelli (1493-1560); les peintres Cimabue (mort en 1310), Giotto (1276-1337), Andrea Orcagna (1329-1376), Masaccio (1401-1428), Benozzo Gozzoli (mort en 1498), Domenico Ghirlandajo (1449-1495), Filippo Lippi (1406-1469) et son fils Filippino (1457-1505), Andrea del Sarto (1487-1530), Fra Bartolommeo ou Baccio della Porta (1475-1517), Léonard de Vinci (1452-1519). 

3° Autres :
Citons encore parmi les plus illustres Florentins : Amérigo Vespucci (mort en 1512), le maréchal Pierre Strozzi (mort en 1558), le maréchal de Retz (mort en 1602), le musicien Lulli (mort en 1687), le compositeur Cherubini (mort en 1842). (A.-M. Berthelot).

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