Les Primates (du latin primas, -matis =  le premier), forment un ordre de mammifères placentaires dont le nom a été introduit par Linné . Pour cet auteur, cet ordre se distinguait par quatre incisives et des canines, et comprenait les genres Homo, Simia, Lemur, Vespertilio. Plus tard Cuvier, détachant présomptueusement l'humain de cet ordre, en faisait celui des Bimanes, qu'il constitue à lui seul, et remplaçait le nom de Primates par celui de Quadrumanes. Vers le milieu du XIX^e siècle, les naturalistes sont allés plus loin encore. Ils se sont accordés généralement à considérer l'humain comme devant former un groupe tout à fait à part, sous le nom de Règne humain, et le nom de Primates a été repris par Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, pour former dans sa classification le premier ordre, qui comprenait les familles : Singes, Lémuridés, Tarsidés, Cheiromidés. P. Gervais, de son côté, divisait les Primates en 4 familles : 1° les Singes, 2° les Lémuriens, 3° les Chéiromys, 4° les Galéopithèques.

Un Gorille de montagne, au Rwanda.

Au XX^e siècle, on en est revenu aux idées de Linné, du moins pour ce qui concerne la place des Humains à l'intérieur de l'ordre des Primates. Les études phylogénétiques les ont même rapprochés de façon intime de certains autres singes dits anthropoïdes/ Ainsi, on sait aujourd'hui qu'il existe une plus grande parenté entre les Humains, les Chimpanzés et les Gorilles, qu'il n'en existe entre ces deux derniers genres et, par exemple, les Orang-Outans.

L'ordre des Primates (mammifères placentaires) se subdivise en deux sous-ordres, Haplorhiniens (singes et tarsiers) et Strepsirhiniens (Lémuriens et apparentés). On élargi parfois l'ordre des Primates en y incluant, comme jadis Gervais, les Dermoptères (Galéopithèque)
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Deux magots, à Gibraltar. Images : The World Factbook.