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En botanique,
on donne le nom de branche à toute ramification qui part
de la tige de l'arbre, et
s'en éloigne en divers sens. La direction de ces branches, leur
disposition, donnent à chaque espèce son port et son aspect
propre. En effet, les bourgeons naissant sur les tiges suivant des ordres
phyllotaxiques divers, les branches qui en sont issues adopteront sensiblement
la même disposition sans que cependant il n'y ait rien d'absolu et
de complètement régulier dans leur manière d'être.
Ce fait provient d'abord de ce qu'à ces branches normalement placées
viennent s'en ajouter d'autres d'origine adventive, nées par suite
en dehors de toute règle phyllotaxique, qu'ensuite, à mesure
que les branches se développent, elles subissent dans leur accroissement
des déformations dues à des causes extérieures diverses.
Il n'en est pas moins vrai qu'une plante, dont
les branches sont disposées dans l'ordre distique, diffèrera
constamment de telle autre où ces branches seront verticellées.
Des arbres possédant le même ordre phyllotaxique pourront
cependant affecter un aspect tout à fait différent suivant
que ces branches prendront telle ou telle direction. Ainsi certains arbres
ont des branches dressées et prennent l'aspect pyramidal, d'autres
au contraire, ont des branches retombantes: ce sont les arbres dits pleureurs.
En sylviculture, les branches sont rarement
utilisées comme bois d'oeuvre; il faut cependant
faire une exception en faveur des grosses branches, qui sont utilisées
comme courbes de marine. Mais, à part cette exception, les branches
ne sont utilisées que comme bois de feu. Il est difficile d'en estimer
le volume et d'en opérer un cubage même approximatif sur les
arbres sur pied; on ne peut avoir recours qu'à des procédés
empiriques. Dans la pratique, on classe les arbres par catégorie
comprenant les individus de même essence et de même âge,
et on leur applique un coefficient qui est le résultat d'un grand
nombre de constatations faites après que les arbres ont été
abattus, coefficient au moyen duquel, le volume du bois d'oeuvre étant
connu, il est possible de dire, d'une façon approchée, quel
sera celui des branches.
On donne en arboriculture fruitière
différents qualificatifs aux branches que portent les arbres.
On donne le nom de branche de charpente à toutes celles qui
servent à établir la forme d'un arbre et qui portent les
ramifications fruitières. C'est là une appellation générale
qui comporte des subdivisions. On nomme branche mère celle
qui part de la tige de l'arbre; dans les arbres à forme simple ce
sont les seules ramifications qui conservent le nom de branche. Dans celles,
par contre plus compliquées, où la ramification se subdivise
à nouveau, on donne le nom de branche sous-mère à
celles qui naissent sur les branches mères. Les ramifications fruitières
prennent aussi dans certains cas le nom de branche. C'est ainsi que l'on
désigne sous la nom de branche coursonne ou simplement de
courson les branches courtes, trapues, que l'on taille chaque année
et qui, nées des branches de charpente, portent des rameaux fructifères.
Chez le pêcher on désigne sous le nom de branche chiffonne
les petites ramifications qui portent des fruits,
mais ne se terminent pas par des bourgeons de prolongement. Ce sont donc
des productions que l'on enlèvera après la fructification,
parce qu'elles seraient désormais stériles. On donne le nom
de branche gourmande à toutes celles qui prenant un développement
exagéré, tendent à faire rompre à l'arbre l'équilibre
de sa charpente. Dans les arbres bien conduits il ne doit jamais y avoir
de branches gourmandes, car on doit dès le début s'opposer
à leur développement. (J. D.). |
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