|
. |
|
Republica de Guatemala |
![]() |
![]() |
![]() 15 30 N, 90 15 W |
Le Guatemala![]() ![]()
Les 22 départements du Guatemala
Géographie physique du GuatemalaCôtes et îles.Le Guatemala regarde au Sud-Ouest l'océan Pacifique, à l'Est la Mer des Caraïbes (océan Atlantique). La côte du Pacifique, longue d'environ 280 km, ne compte que des baies sans importance; les îles et les presqu'îles ne sont que d'étroits bancs de sables. La côte est particulièrement sablonneuse; des barras ou barres masquent l'embouchure des rivières et en rendent l'accès difficile; la forêt commence très près du rivage; la plaine qui sépare la côte de la sierra Madre n'a aucune épaisseur; la montagne forme une muraille coupée par quelques vallées; c'est pourtant sur cette côte, faisant face aux deux vallées les plus importantes, que se trouvent Champerico et San José, les deux ports les plus importants de la république. La côte de l'Atlantique, longue de 150 km, forme une profonde indentation, le golfe d'Amatique que couvre la longue péninsule de Tres Pontas. Relief du sol.
Au Nord-Est, plusieurs chaînes courent parallèlement à la sierra Madre et au Pacifique; ce sont les montagnes de Vera Paz (Verapaz), massif auquel s'appuie le plateau de Petén, prolongé par les montagnes basses du Yucatan, les monts des Métaux, les monts de Chama et de Chisee, les monts Cokscomb (2100 m). Ces montagnes soutiennent le plateau étroit qui forme la région peuplée et tempérée du Guatemala; leurs derniers contreforts s'abaissent en pentes douces vers les plaines chaudes qui bordent le Pacifique. Les monts élevés de Grita et d'Espiritu Santo suivent la frontière qui sépare le Honduras du Guatemala. D'une manière générale, les pentes du plateau guatémaltèque sont peu accusées quand on les aborde du côté de la Mer des Caraïbes; du côté du Pacifique, elles tombent brusquement sur les plaines d'alluvion. La sierra Madre est d'une nature volcanique; les sommets élevés de la chaîne sont composés de tufs et de conglomérats trachytiques qui forment un étage de plusieurs centaines de mètres et recouvrent des porphyres souvent métallifères. Le sol est agité par des tremblements de terre fréquents; vingt et un volcans donnent des traces d'activité, fumerolles, éruptions aqueuses; des éruptions ont lieu de temps à autre. Régime des eaux.
Au Nord du Guatemala, le rio Usumacinta emporte vers la baie de Campêche, où il se joindra au delta du Grijalva, les eaux du rio Lacandones, du rio de la Passion. Il reçoit un grand nombre d'affluents. Toute cette partie Nord et Nord-Est du Guatemala est chaude, humide, couverte de lagunes, entièrement boisée. Les eaux qui ne vont pas à l'Usumacinta forment la lagune de Petén. Climat.
Risques naturels.
Biogéographie du GuatemalaLe territoire guatémaltèque se divise en plusieurs grandes régions biogéographiques distinctes. La côte Pacifique est caractérisée par une plaine côtière étroite mais fertile, historiquement couverte de forêts sèches tropicales et de savanes, aujourd'hui largement convertie en terres agricoles (canne à sucre, café, coton) et pâturages. Les zones côtières abritent des mangroves et des zones humides importantes, jouant un rôle crucial pour de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs et résidentiels, ainsi que des crustacés et poissons. Le climat y est chaud et humide, avec une saison des pluies marquée.Remontant vers l'intérieur, on rencontre la chaîne volcanique, partie de l'arc volcanique d'Amérique Centrale, qui constitue l'épine dorsale du pays et abrite les plus hauts sommets, dont le Tajumulco. Cette région est le théâtre d'une remarquable zonation altitudinale. À basse et moyenne altitude sur les flancs volcaniques, on trouve des forêts humides ou semi-décidues, laissant place à des plantations de café à mesure que l'altitude augmente et que le climat devient plus frais. Plus haut encore, entre 1800 et 3000 mètres, se déploient les forêts de pins et de chênes, ainsi que des zones de broussailles et de prairies d'altitude. Au-delà de 3000 mètres, la végétation se raréfie pour laisser place à une végétation subalpine et alpine sur les sommets les plus élevés, bien que peu étendue. Les hautes terres centrales, situées entre la chaîne volcanique et les plaines du Petén au nord, présentent un paysage de montagnes, plateaux et vallées, avec des climats variés allant du tempéré frais en altitude à des conditions plus sèches dans certaines vallées intérieures (l'Oriente, par exemple). Cette diversité a favorisé le développement d'écosystèmes variés, qui comprennent des forêts de nuages (forêts de montagne humides), particulièrement riches en épiphytes comme les orchidées et les broméliacées, ainsi qu'une faune unique, notamment le Quetzal resplendissant, oiseau emblématique associé à ces forêts. Les forêts de pins et de chênes sont également très présentes dans cette région. Elles sont adaptées à des sols plus secs ou perturbés. L'agriculture y est également intensive, et modèle significativement le paysage. Vers l'est, la région du Caribéen est caractérisée par des basses terres humides recevant d'importantes précipitations toute l'année. La végétation dominante est la forêt tropicale humide de basse altitude. Cette région abrite des écosystèmes fluviaux (Rio Dulce, Lac Izabal) et côtiers (mangroves, marais), avec une biodiversité différente de celle du Pacifique ou des hautes terres, et comprend des espèces adaptées à un environnement plus saturé en eau. Enfin, la vaste région septentrionale du Petén, couvrant près d'un tiers du territoire, est majoritairement constituée de basses terres calcaires. Le climat y est tropical chaud et humide, avec une saison sèche marquée. C'est ici que l'on trouve la plus grande étendue de forêt tropicale humide au Guatemala, partie intégrante de la Selva Maya, la plus grande étendue de forêt tropicale restante en Amérique du Nord. Cette forêt est caractérisée par une grande diversité d'arbres de canopée, un sous-bois dense, et abrite une faune spectaculaire ( jaguars, tapirs, singes, toucans et une multitude d'insectes et de reptiles). Le Petén comprend également des zones de savanes et de forêts inondées (les bajos). L'histoire humaine y est profondément imbriquée dans la nature, avec de nombreux sites archéologiques Mayas (Tikal, El Mirador). Cette mosaïque d'habitats – forêts tropicales humides et sèches, forêts de nuages, forêts de pins-chênes, zones alpines, savanes, mangroves, lacs et rivières – confère au Guatemala un niveau de biodiversité exceptionnel, le plaçant parmi les hotspots de biodiversité mondiale. La richesse spécifique est particulièrement élevée chez les oiseaux, les amphibiens et les reptiles, avec un taux d'endémisme notable, surtout dans les écosystèmes isolés ou d'altitude comme les forêts de nuages. Cependant, cette richesse est sous forte pression anthropique. La déforestation, l'expansion agricole, la fragmentation des habitats, la croissance démographique, le trafic d'espèces sauvages et les effets du changement climatique menacent sérieusement de nombreux écosystèmes et espèces. Des efforts de conservation sont déployés, notamment à travers la création de parcs nationaux, de réserves biosphères (comme la Réserve de biosphère Maya) et d'autres aires protégées, mais les défis demeurent immenses pour préserver ce patrimoine naturel d'une valeur inestimable pour le Guatemala et pour le monde. Géographie humaine du GuatemalaPopulation.Le Guatemala est le pays le plus peuplé de la région, avec une population estimée à plus de 17 millions d'habitants. Il se caractérise par une forte proportion de la population qui a moins de 30 ans, ce qui pose des défis considérables en termes d'emploi, d'éducation et de services sociaux. Le taux de natalité, bien qu'en légère baisse, reste relativement élevé par rapport à d'autres pays d'Amérique Latine. L'espérance de vie est plus basse que la moyenne régionale, notamment en raison de problèmes de santé liés à la pauvreté et à un accès inégal aux soins médicaux. La répartition géographique de la population montre une concentration croissante dans les zones urbaines, en particulier dans l'aire métropolitaine de la capitale, Guatemala City, bien qu'une part significative de la population réside encore en milieu rural. Le pays est caractérisé par une stratification sociale très prononcée, où l'appartenance ethnique se superpose largement aux clivages de classe. Les populations autochtones, particulièrement celles résidant dans les zones rurales, sont surreprésentées parmi les plus pauvres et les plus marginalisées. Elles font face à des discriminations systémiques en matière d'accès à la terre, à l'éducation, à la santé, à la justice et à la représentation politique. Le taux de pauvreté général est élevé, et la pauvreté extrême touche de manière disproportionnée les populations autochtones rurales. Cette inégalité socio-économique est l'héritage d'une histoire longue de domination et du conflit armé interne (1960-1996) qui a eu des conséquences dévastatrices, en particulier pour ces populations, cibles principales des violences étatiques. L'urbanisation rapide et l'émigration massive, en particulier vers les États-Unis, a transformé les tructures familiales traditionnelles et entraîné parfois la séparation des familles et posant de nouveaux défis sociaux, bien que les envois de fonds des émigrés constituent une source de revenus vitale pour de nombreuses familles et pour l'économie nationale. Aujourd'hui, le Guatamala reste confronté à des niveaux élevés de violence et de criminalité, souvent liés au trafic de drogue, aux gangs (maras) et à une culture de l'impunité. Cette insécurité a un impact profond sur la vie quotidienne des citoyens, sur la cohésion sociale et sur les perspectives de développement. L'accès à des services publics de qualité, tels que l'éducation et la santé, reste inégalitaire, avec des disparités marquées entre les zones urbaines et rurales, et entre les populations ladinas et autochtones. Le système éducatif, bien qu'en expansion, peine à fournir une éducation pertinente et de qualité pour tous, et les taux d'analphabétisme sont plus élevés parmi les femmes autochtones rurales. De même, le système de santé est sous-financé et l'accès aux soins de base est difficile pour une grande partie de la population. Quelques-unes des principales villes du Guatemala
Groupes ethnolinguistiques.
Maya.
Xinca.
Ladino.
Garifuna.
![]() La ville d'Antigua, Ã une heure de route de Guatemala City, sur les hautes terres. Au fond, le volcan de Agua. Culture.
La religion occupe une place centrale dans la vie guatémaltèque. Le catholicisme, introduit par les Espagnols, est la religion dominante, mais il est généralement teinté d'un syncrétisme fort avec les croyances et rituels mayas ancestraux. On observe des pratiques où les saints catholiques coexistent avec les divinités et les forces de la nature vénérées traditionnellement. Les cérémonies mayas traditionnelles continuent d'être pratiquées, habituellement en parallèle des offices religieux. Parallèlement, le protestantisme a connu une croissance rapide ces dernières décennies. Les traditions rythment la vie quotidienne et les célébrations. Les fêtes patronales dédiées aux saints protecteurs des villes et villages sont l'occasion de grandes festivités qui mêlent processions religieuses, musique, danse, feux d'artifice et foires. La Semaine Sainte à Antigua Guatemala est particulièrement célèbre pour ses tapis de fleurs et de sciure colorée éphémères et ses processions solennelles. Les marchés (los mercados) ne sont pas de simples lieux de commerce mais de véritables centres sociaux où les gens se rencontrent, échangent et maintiennent les liens sociaux. L'artisanat est l'un des piliers de la culture matérielle, mondialement reconnu pour sa qualité et sa beauté. Les textiles mayas, notamment les huipiles (chemisiers traditionnels portés par les femmes), sont célèbres pour leurs couleurs vives, leurs motifs complexes et symboliques qui varient d'une région et d'un groupe à l'autre. Chaque motif, chaque couleur peut raconter une histoire, indiquer l'origine de la porteuse ou transmettre des messages. La poterie, la sculpture sur bois, la vannerie, la fabrication de masques rituels et le travail du jade sont d'autres formes d'artisanat importantes. L'instrument de musique national est la marimba, dont le son mélodieux accompagne fêtes, célébrations et moments du quotidien. La musique traditionnelle maya utilise des instruments comme la flûte, le tambour et la guitare. Les genres modernes, comme la cumbia, la salsa, le merengue et le rock, sont également très populaires. La gastronomie guatémaltèque, à base de maïs, d'haricots et de piments, intègre des influences précolombiennes (comme les tamales, les différents recados ou sauces épaisses) et espagnoles (l'utilisation de viandes, de riz, d'épices). Des plats comme le pepián et les subaniks (ragoûts épicés) ou le jocón (poulet en sauce verte) sont des exemples de cette cuisinel. Economie.
Le secteur industriel s'est développé, en particulier dans le domaine de la fabrication légère, notamment le textile et l'habillement, généralement dans le cadre de maquiladoras bénéficiant de l'accès préférentiel aux marchés, en particulier aux États-Unis grâce à l'accord de libre-échange CAFTA-DR (Accord de libre-échange d'Amérique centrale-République dominicaine). D'autres industries concernent la transformation des aliments, la fabrication de matériaux de construction et l'assemblage de produits manufacturés. Le secteur des services est désormais le plus important contributeur au PIB guatémaltèque. Il englobe le commerce, les transports, les communications, la finance, l'administration publique et le tourisme. Le tourisme, en particulier, motivé par la richesse culturelle (sites mayas comme Tikal) et les paysages naturels du pays, représente une source importante de devises étrangères. Un moteur économique essentiel et une source de revenus vitale pour de nombreuses familles guatémaltèques sont les envois de fonds (remesas) des émigrés, principalement établis aux États-Unis. Ces transferts constituent une part significative du PIB et un soutien majeur à la consommation privée. Ils joue un rôle important dans la balance des paiements et la résilience de l'économie face aux chocs externes. L'économie guatémaltèque est relativement ouverte et fortement intégrée dans les échanges régionaux et internationaux. Ses principaux partenaires commerciaux sont les États-Unis, les pays d'Amérique Centrale et le Mexique. Les exportations sont dominées par les produits agricoles et les textiles, tandis que les importations comprennent principalement des biens d'équipement, des matières premières, des carburants et des biens de consommation. Le pays a généralement maintenu une stabilité relative au cours des dernières années, avec une inflation modérée et une monnaie (le quetzal) qui a montré une stabilité appréciable. La politique monétaire est gérée par la Banque du Guatemala (Banco de Guatemala) avec un objectif de stabilité des prix. Cependant, la politique budgétaire est contrainte par une base fiscale relativement faible, qui limite la capacité du gouvernement à investir massivement dans les infrastructures, l'éducation, la santé et les programmes sociaux. La dette publique est gérée, mais l'espace budgétaire pour des dépenses de développement ou de relance est limité. Malgré une croissance économique souvent positive, le Guatemala est confronté à des défis structurels majeurs. Le taux de pauvreté est élevé, particulièrement dans les zones rurales et parmi les populations autochtones, et l'inégalité de revenus est l'une des plus marquées d'Amérique Latine. Le secteur informel représente une large part de l'emploi, et offre peu de sécurité sociale et de droits aux travailleurs. D'autres défis sont la vulnérabilité aux catastrophes naturelles (ouragans, tremblements de terre), des problèmes persistants de gouvernance, la corruption, l'insécurité et un environnement des affaires qui, bien qu'en amélioration, peut encore être entravé par des facteurs institutionnels et bureaucratiques. Ces éléments freinent l'investissement privé et la capacité du pays à réaliser son plein potentiel économique et social. La dépendance aux envois de fonds et aux exportations de quelques produits rend également l'économie sensible aux conditions économiques externes, notamment aux États-Unis. |
. |
|
|
||||||||
|