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Nains
- Les nains occupent une grande place dans la mythologie
germanique et la mythologie celtique.
On en doit rapprocher les Cabires grecs auxquels
on a prêté une origine sémitique. Les nains mythiques sont généralement
des génies du sous-sol, habiles à travailler
les métaux. Ils interviennent aussi parfois dans la croissance des plantes.
On les imagine très petits, magiciens et prophètes comme les fées,
noirs, velus, trapus, à cheveux crépus et face ridée où brillent des
yeux d'escarboucle, la voix sourde et cassée. En Bretagne on distinguait
traditionnellement deux sortes de nains, les teuz, favorables aux humains,
et les korrigans, hostiles. Les teuz, comme
les lutins d'Écosse et d'Irlande, les bergmoennlein
de Suisse et du Harz, vivent au voisinage des humains, leur prêtent leur
concours pour les travaux agricoles, ne demandant en échange qu'un peu
de nourriture et parfois l'hospitalité pour tenir leurs réunions. Ils
finissent par s'enfuir, victimes des mauvais procédés des humains. Les
korrigans, parmi lesquels on distingue, parfois des korils dansant la nuit
dans la lande au clair de lune, des kornikaneds,
chantant dans de petites cornes, des poulpikans,
gîtant dans des terriers, sont malfaisants, et ce n'est que par ruse que
parfois on arrive à dérober leurs trésors.
Dans la mythologie
germanique, ce sont les Nains qui forgent la lance d'Odin,
Gungnir, le marteau de Thor, Mjöllnir.
Ils forment un peuple souterrain habitant les cavernes, les mines; en Norvège,
l'écho est dit langue des nains (dvergamali); ils ont leurs rois
Laurin, Albéric; ils peuvent se rendre invisibles à l'aide du manteau
magique, lequel confère aussi la vigueur de douze hommes. Les nains font
aux humains du bien ou du mal; ils peuvent leur procurer des maladies comme
la plique, transformer les enfants en monstres. Souvent ils entrent en
relations avec les humains, leur empruntent des salles pour célébrer
leurs fêtes, les aident dans leur travail, les emmènent sous terre, et
leur font part des trésors miniers. Un grand nombre de nains figurent
dans les Eddas .
- D'autres fois les nains se confondent avec les âmes
des morts (Ullerken, OElken, Alken). (A.-M.
B.).
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En
librairie - Edouard Brasey, Nains
et Gnomes, Pygmalion, 2001.- Gérard Leser,
Le monde merveilleux et inquiétant des gnomes, nains et lutins en Alsace,
Bastberg, 2001. - Claude Lecouteux et Régis Boyer, Les Nains et les
Elfes au Moyen âge,Imago, 1988.
Pour
les plus jeunes : Collectif,
Histoires de nains et de lutins, Milan, 2001. - Jacob
et Wilhelm Grimm, Nains, Nord-Sud, 1986. - Pierre Lienhard et
Bettina Stietencron, Nains et Lutins, Iona (16 p.).
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