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Les jeux olympiques
antiques et modernes
Les Jeux Olympiques antiques se tenaient dans la ville d'Olympie, en Grèce, à partir de 776 av. JC jusqu'en 393 ap. JC. Ces jeux étaient une série de compétitions entre différentes cités-états grecques et comprenaient des événements comme la course à pied, le saut en longueur, le lancer du disque, et la lutte. Les Jeux Olympiques modernes sont quant à eux une manifestation sportive internationale créé en en 1896 et qui ont, depuis, pris une importance considérable, tant sur le plan des pays participants, du nombres de spectateurs que des sommes impliquées.

Les Jeux Olympiques antiques

Les Jeux Olympiques, expression la plus marquante du culte de Zeus célébré dans le sanctuaire d'Olympie, constituaient aussi la plus importante manifestation panhellénique de la Grèce ancienne. Tous les peuples grecs étaient convoqués pour ce rassemblement à la fois sportif, politique et religieux. Une trêve sacrée régnait pendant leur célébration et elles donnaient à tous ces petits peuples ordinairement si divisés une occasion de fraterniser. Les légendes attribuaient l'instauration des jeux olympiques tantôt à Augias, tantôt à l'Héraclès Thébain, fils d'Amphitryon, ou à un autre Héraclès plus ancien qui se rattachait à la légende des Dactyles du mont Ida, tantôt encore à Pélops, à Pisos, fondateurs de Pisa, enfin à d'autres héros. Ces traditions qui puisent dans la mythologie n'apprennent évidemment pas grand chose sur l'origine des jeux, mais au moins attestent-elles de leur très grande ancienneté. Ils n'avaient point du reste, dans ces âges reculés, le caractère international que sut leur donner plus tard Iphitos. Il semble en effet, qu'après avoir été interrompus pendant une période plus ou moins longue, ils furent rétablis par ce personnage, qui régnait en Élide au temps même où Lycurgue donnait des lois à Sparte

La péninsule était alors aux prises à toutes sortes de fléaux, guerres, divisions intestines, etc. Iphitos alla consulter l'oracle de Delphes, qui, pour remédier à ces maux, lui conseilla de restaurer les jeux d'Olympie. D'accord avec Lycurgue, il fixa les termes d'une trêve sacrée obligeant tous ceux qui prenaient part à la solennité. Toutes hostilités devaient cesser entre eux pendant un mois entier, à l'occasion des jeux. En même temps le territoire de l'Élide était déclaré neutre, et inviolable sous peine d'anathème. Si des troupes devaient le traverser, elles déposaient leurs armes en y pénétrant et ne les reprenaient qu'en ressortant. La seconde partie de la convention fut d'ailleurs beaucoup plus scrupuleusement, observée que la première, et les environs mêmes du temple servirent plus d'une fois de champ de bataille. Du temps de Pausanias, on montrait encore aux curieux un disque très ancien, quoique postérieur au rétablissement des jeux, appelé disque d'Iphitos, et sur lequel étaient gravés, avec le nom d'Iphitos et de Lycurgue, les articles de la trêve.

Les fĂŞtes Ă©taient consacrĂ©es Ă  Zeus. Elles revenaient après chaque pĂ©riode de quatre ans accomplie, dans le courant de la cinquième annĂ©e, au moment de la pleine lune (Lunaison) du solstice d'Ă©tĂ©, et duraient un, puis cinq, six et jusqu'Ă  sept jours. A partir de 777, quelques annĂ©es après leur restauration par Iphitos, elles servirent de base Ă  la chronologie grecque (olympiades). 
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Premiers jeux olympiques : course ŕ pied.
La Course à pied de la première Olympiade (776 av. J.-C.)
(Illustration de Walter Crane, 1913).

Les Eléens, chargés de veiller à la trêve sacrée et d'infliger une amende à ceux qui la violaient, avaient aussi en main la police des jeux olympiques; ils pouvaient également frapper d'une amende ceux qui en transgressaient les règlements. Quand revenait l'époque de leur célébration, ils envoyaient des députés à toutes les nations grecques pour les inviter à y prendre part. Celles-ci déléguaient alors une ambassade, chargée de représenter officiellement, et aux frais de l'État, la nation à Olympie. C'était la Théorie. Le chef était l'Architheoros, et comme de grandes dépenses lui incombaient s'il voulait remplir cette charge avec éclat, il en recevait beaucoup d'honneur. Arrivées à Olympie, les théories devenaient les hôtes de la cité, ou si l'affluence ne permettait pas de les loger et de les nourrir, on leur offrait du moins des banquets. De leur côté, elles célébraient en grande pompe des sacrifices, en particulier à Zeus Olympien. Outre les théories, on voyait affluer de toutes parts la foule des concurrents et des curieux. Alors tout ce monde s'établissait comme il pouvait dans la plaine, qui se couvrait de tentes et de baraques.


Course Ă  pied.

Les femmes mariées ne pouvaient assister aux fêtes, sous peine de mort. Une seule exception était faite en faveur de la prêtresse Eléenne de Déméter Chamyné, qui avait droit à une place d'honneur. Quant aux jeunes filles, elles pouvaient aller et venir librement. Il était interdit aux Barbares de prendre part aux sacrifices et aux jeux. Toutefois, exception fut faite en faveur des Romains. Tout Grec était admis à concourir, pourvu qu'il jouît de ses droits civils. Il devait seulement faire quelque temps à l'avance une déclaration aux magistrats d'Elis et prêter un serment par lequel il affirmait s'être sérieusement préparé aux exercices pour lesquels il prétendait lutter et s'engageait à en observer les règles. Ceux qui n'avaient jamais concouru devaient s'exercer pendant au moins trente jours dans les gymnases d'Elis. Des particuliers ou même des cités pouvaient aussi être exclus pour des motifs d'ordre politique ou religieux. Ainsi Thémistocle fit interdire à Hiéron de Syracuse d'envoyer ses chevaux pour concourir aux courses de chars, parce qu'il n'avait pas joint ses forces à celles des Grecs contre les Perses. Sparte subit une fois la même interdiction, parce qu'ayant violé le territoire de l'Élide, elle n'avait pas payé l'amende. Quand l'extension coloniale de la Grèce, eut porté au loin la puissance hellénique, on admit aux jeux olympiques les originaires des colonies au même titre que ceux de la métropole, et l'on vit des concurrents accourir d'Asie, de Sicile, d'Italie et d'Afrique.

Les juges et ordonnateurs des jeux olympiques, dont le nombre varia de un à douze, étaient appelés Hellanodices. Ils étaient Eléens et nommés par le peuple, dix mois avant les fêtes. Leur mission était de préparer celles-ci et de veiller à l'entraînement des concurrents. Ils habitaient dès lors un monument appelé Hellanodikaion et étaient mis au courant de leurs fonctions par les Nomophylarques, magistrats éléens (Olympie). Les jeux venus, vêtus d'une longue robe de pourpre et couronnés de laurier, ils prenaient place dans une tribune voisine du point d'arrivée des courses. Ils veillaient à l'observation des règlements, jugeaient les concurrents, couronnaient le vainqueur. Sous leur direction, des agents subalternes, armés de bâtons, maintenaient l'ordre. Les jeux, suivant leur nature, avaient lieu au stade ou à l'hippodrome. Le premier, réservé aux courses d'hommes et aux exercices athlétiques, était un rectangle de 211 mètres de long sur 32 de large. L'hippodrome où se donnaient les courses de chevaux et de chars était long de 770 mètres.

Nous connaissons en grande partie par Pausanias la liste des différents exercices et la date de leur introduction successive dans la solennité. A l'origine, les jeux Olympiques consistaient exclusivement en deux courses dont la première éliminait un certain nombre de concurrents. Le premier arrivant de la course définitive était proclamé vainqueur et son nom, à partir de 776, soigneusement gravé sur une liste dressée à cet effet. Le premier fut Coroebos dont le nom est en quelque sorte le point de départ de la chronologie régulière de la Grèce. Mais bientôt un spectacle si simple parut monotone et l'on voulut y apporter de la variété et des perfectionnements. Ce fut sur le même exercice qu'ils portèrent.


Lutteurs.

 La XIVe olympiade adjoignit Ă  la course simple la course double qui comportait deux fois la longueur de la piste; l'olympiade suivante vit ajouter la course longue oĂą l'on fournissait sept fois la longueur du stade. C'est de la XVIIIe olympiade que date la plus importante modification, puisque la course cesse alors d'ĂŞtre l'unique exercice. On introduit le pentathlon, ou quintuple combat, qui comprend le saut, la course Ă  pied, le jet du disque et du javelot, la lutte. Les sauteurs, s'Ă©lançant d'un point Ă©levĂ©, devaient franchir 50 pieds ; ils ne prenaient aucun Ă©lan et ne recevaient d'autre secours que le balancement de leurs haltères. La course Ă©tait la course simple. Dans le jet du disque, il s'agissait seulement d'envoyer le morceau de mĂ©tal le plus loin possible, mais avec le javelot il fallait atteindre un but. Dans la lutte, on devait faire toucher trois fois la terre aux Ă©paules de l'adversaire.

Il y eut du reste Ă  partir de la mĂŞme olympiade des concours spĂ©ciaux de lutte. Le pugilat, ou boxe avec lanières de cuir munies de barrettes en mĂ©tal, s'introduit avec la XXIIIe olympiade; le Pancration, mĂ©lange de lutte et de pugilat, avec la XXXIIIe. En l'olympiade XXVe commencent les courses de chars. Les attelages Ă©taient de quatre chevaux et devaient faire onze fois le tour de l'hippodrome. L'olympiade XXXIIIe inaugure les courses de chevaux montĂ©s. Puis viennent d'autres innovations : des concours spĂ©ciaux sont instituĂ©s pour les adolescents  : courses Ă  pied et lutte (Ol. XXXVIIe) le pentathlon (Ol. XXXVIIIe), mais le dernier concours fut aboli aussitĂ´t après, enfin le pugilat (Ol. XXXIXe). Dans la CXLVe olympiade seulement, des luttes de pancration furent autorisĂ©es pour les adolescents. En vue de donner Ă  la course un caractère pratique d'entraĂ®nement militaire, on institue (Ol.  LXVe) une course d'un nouveau genre, la course armĂ©e, oĂą les hommes portent le casque, le bouclier et des jambières. Plus tard, en raison de la difficultĂ© de cette course, le bouclier seul fut conservĂ©. Les courses de chars se compliquent. A partir de la LXXe olympiade, on voit des courses de chars attelĂ©s de mulets; Ă  partir de la LXXIe, des courses de chevaux oĂą le cavalier en approchant du but doit sauter Ă  terre et accompagner son cheval en courant, sans cesser de tenir les rĂŞnes, puis des courses de chars attelĂ©s seulement de deux chevaux dans la force de l'âge (Ol. XCIIIe), de quatre poulains (Ol. XCIXe), ou de deux poulains (Ol. CXXVIIIe). des courses de poulains (Ol. CXXXIe). Il y eut aussi des courses de chevaux montĂ©s par des enfants. Enfin il y eut des concours de hĂ©rauts et joueurs de trompette.


Course armée.

La grande multitude qu'attiraient de toutes parts les jeux Olympiques fournissait aux artistes et aux écrivains une occasion unique de se faire connaître. Aussi peintres et sculpteurs exposaient-ils volontiers leurs oeuvres à Olympie, et à partir de 450 les écrivains y donnent des lectures publiques de leurs ouvrages. Il n'est pas certain qu'Hérodote y ait lu une partie de ses Histoires, mais on sait que le célèbre Gorgiaset Hippias d'Elée y remportèrent de grands succès; le Panégyrique d'Isocrate, le Discours olympique de Dion Chrysostome furent lus à Olympie, et nous les possédons encore. Le soin et les longues années qu'lsocrate consacra au Panégyrique d'Athènes montrent assez quelle importance on attribuait à ce jugement public et panhellénique. Mais il importe de noter que ce n'étaient point là des concours et que ces lectures étaient en dehors du programme des jeux. Néron seul dérogea à l'usage en ouvrant à Olympie un concours de musique.

Cette sorte de tableau montre ce que fut le développement progressif des jeux Olympiques et explique l'intérêt qu'il provoquait chez ce peuple épris de tous les exercices physiques. Ce développement lui-même est à la fois une cause et une conséquence du mouvement qui poussait les Grecs à affirmer en de solennelles occasions, leur communauté d'origine et de sentiments. Les divers concours ne duraient primitivement qu'une seule journée. Ils commençaient dès l'aurore pour ne finir qu'à la nuit. Avec les premiers jeux célébrés après l'expulsion de l'invasion perse (Ol. LXXVIIe), la fête prend un caractère plus grandiose, comme il était naturel à un moment où le sentiment panhellénique venait d'être violemment surexcité, et leur durée est portée à cinq jours. L'ordre dans lequel avaient lieu tous ces concours a soulevé de nombreuses discussions, et l'on n'est arrivé en somme qu'à des hypothèses. La question n'a du reste qu'un intérêt fort secondaire.

La fête s'ouvrait au son de la trompette et le héraut procédait à l'appel des concurrents. Un des Hellanodices leur rappelait leurs devoirs, les exhortait, et invitait à se retirer ceux qui auraient conscience de s'être insuffisamment exercés ou de ne pas remplir les conditions requises pour encourir. Puis le héraut proclamait leurs noms et avertissait ceux qui auraient quelque objection contre un des concurrents, à la formuler. Ensuite, à l'aide de caractères alphabétiques mêlés dans une urne d'argent consacrée à Zeus, on procédait au tirage au sort des adversaires. Si les concurrents étaient en nombre impair, il en restait un que l'on réservait pour combattre avec le vainqueur de tous les autres. En effet, les vaincus se retiraient, mais les vainqueurs devaient poursuivre entre eux la lutte jusqu'à ce qu'il ne restât plus qu'un seul concurrent. Si le nombre des athlètes était pair, celui-ci était proclamé vainqueur; dans le cas contraire, il devait combattre encore contre celui à qui le tirage au sort n'avait pas assigné d'adversaire, et c'était pour ce dernier un grand avantage que de n'avoir encore éprouvé la fatigue d'aucun combat. Si un athlète se trouvait sans concurrent, soit par suite de l'absence ou du retard de son adversaire, soit parce que sa réputation décourageait toute rivalité, il était proclamé vainqueur sans combat. Primitivement, les coureurs avaient les reins couverts, mais à partir de la XVe olympiade l'habitude prévalut de paraître entièrement nu, et elle s'étendit également aux lutteurs.

Aussitôt le vainqueur déclaré par les Hellanodices, un héraut proclamait son nom; il recevait des Hellanodices une palme et était invité à se trouver présent à la distribution des récompenses. Dans les courses de chariots et de chars, ce n'était pas le conducteur ou le cavalier qui remportait le prix, mais les chevaux ou plutôt leur propriétaire. C'est ainsi que des femmes purent être couronnées aux jeux Olympiques, bien qu'elles n'eussent même pas le droit d'y paraître comme spectatrices. Aussi certains Grecs avaient-ils moins d'estime pour les courses de chevaux que pour les autres exercices. Tel n'était pas, cependant, le sentiment général; c'était un grand bonheur pour une famille que d'avoir remporté des succès aux courses de chevaux et de chars, et l'on sait qu'Alexandre le Grand fit frapper des médailles commémoratives du triomphe de ses chars.


Course de chars.

Dans les temps les plus reculés des jeux Olympiques, les récompenses étaient des objets de valeur, tels qu'en dépeint Homère : trépieds, vêtements précieux, armes, et même des sommes d'argent. Plus tard, l'oracle de Delphes en ordonna la suppression. Une simple couronne d'olivier, ornée de bandelettes, fut, à partir de la VIIe olympiade, l'unique récompense des vainqueurs. Ces couronnes provenaient toutes d'un seul olivier sauvage que l'on prétendait avoir été rapporté par l'Heraclès Idéen du pays des Hyperboréens et planté dans le bois de l'Altis, près des autels d'Aphrodite et des Heures. Un jeune garçon, dont le père et la mère devaient être Eléens et encore vivants, en coupait les rameaux avec une faucille d'or. En même temps que chaque vainqueur recevait sa couronne, le héraut proclamait solennellement son nom, celui de son père et de sa Cité. Puis les vainqueurs allaient ensemble offrir divers sacrifices, accompagnés de choeurs qui chantaient un vieil hymne d'Archiloque ou quelquefois des poésies composées pour la circonstance. Enfin un magnifique banquet offert par les Eléens les réunissait tous au Prytanée.

Mais lĂ  ne s'arrĂŞtaient pas les honneurs qui leur Ă©taient rendus. Les plus grandes citĂ©s s'honoraient des succès obtenus par leurs citoyens aux jeux Olympiques, et les plus humbles en Ă©taient illustrĂ©es. Les concurrents appartenaient souvent d'ailleurs Ă  des familles dĂ©jĂ  riches, nobles et cĂ©lèbres. Certaines villes avaient Ă©tabli des rĂ©compenses spĂ©ciales que l'on dĂ©cernait Ă  ceux qui avaient soutenu le renom de leur citĂ© devant les Grecs assemblĂ©s. C'est ainsi qu'Ă  Athènes une loi de Solon assurait aux vainqueurs une somme assez considĂ©rable, le droit d'occuper au théâtre une place rĂ©servĂ©e (proĂ©drie), enfin la facultĂ© d'ĂŞtre nourri au PrytanĂ©e leur vie durant. A leur retour, on se portait en foule au-devant d'eux. Processionnellement on les conduisait d'abord au temple de Zeus oĂą l'on consacrait la couronne, puis au temple de Hestia oĂą l'on offrait un sacrifice d'actions de grâce. 

Souvent le vainqueur entrait par une brèche pratiquée dans le mur de la ville, comme si, dit un auteur ancien, une ville qui possédait de pareils citoyens n'eût pas eu besoin de murailles. Les poètes célébraient leur gloire, et les plus illustres, comme Bacchylide, Simonide et Pindare, ne dédaignaient pas de leur offrir l'immortalité de leurs vers. Les poètes d'ailleurs y trouvaient un profit matériel considérable, car, dans l'exaltation du triomphe, les vainqueurs et leurs amis étaient naturellement portés à la générosité. Une autre gloire enfin leur était réservée : tout vainqueur pouvait faire place, sa statue dans le bois de l'Altis, et s'il triomphait pour la troisième fois, cette statue était un portrait véritable, et les traits du héros restaient ainsi exposés en exemple et en admiration aux regards de la postérité. Les Romains disaient que les honneurs décernés aux vainqueurs des jeux Olympiques valaient le triomphe accordé chez eux aux généraux vainqueurs.

Les jeux Olympiques ne furent pas seulement chez les Grecs une fête magnifique et une occasion de rapprochement entre des peuples séparés le plus souvent par la configuration géographique de la contrée qu'ils habitaient autant que par les conflits d'amour-propre et d'intérêt : ils entretinrent chez eux le goût des exercices physiques et, avec ce goût, l'habitude et l'endurance de la fatigue, si nécessaires au métier des armes. Enfin la sculpture, grâce à l'habitude de reproduire les traits des athlètes, dut pour une bonne part aux jeux Olympiques le goût de l'observation exacte, dont l'heureux mélange avec l'idéalisme est un des traits les plus caractéristiques de l'art grec. Les jeux Olympiques, célébrés en grande pompe pendant toute la durée du haut empire romain, qui leur accorda protection et privilèges, furent abolis en la CCXCIIIe olympiade, l'an 394, sous le règne de Théodose

Les jeux Olympiques prêtèrent leur nom à des solennités analogues célébrées dans un grand nombre de villes. Athènes en possédait au temps de Pindare, et Hadrien en institua de nouveaux; Aegée en Macédoine, Alexandrie, Anazarba en Cilicie, Antioche en Syrie, Attalia en Pamphylie, Cyzique, Cyrène, Dium en Macédoine, Ephèse, Elis, Magnésie en Lydie, Naples, Nicée en Bythinie, Nicopolis en Epire, Olympe en Thessalie, Pergame en Mysie, Side en Pamphylie, Smyrne, Tharse en Silicie, Tégée en Arcadie, Thessalonique en Macédoine, Thyatire et Tralles en Lydie, Tyr en Phénicie, eurent leurs jeux Olympiques. Ceux d'Antioche surtout acquirent une grande célébrité. (André Baudrillart).

Histoire des Jeux Olympiques modernes

Les Jeux Olympiques modernes (JO), sont une version rĂ©inventĂ©e des Jeux Olympiques antiques. Le baron Pierre de Coubertin, un Ă©ducateur français est crĂ©ditĂ© de la renaissance des Jeux Olympiques. Coubertin croyait que le sport pouvait favoriser la paix et la comprĂ©hension internationale. Il a fondĂ© le ComitĂ© International Olympique (CIO)  le 23 juin 1894. Les premiers Jeux Olympiques modernes ont eu lieu Ă  Athènes, en Grèce, en 1896. 14 pays et environ 241 athlètes ont participĂ©, disputant  des Ă©preuves dans neuf sports. Ils incluaient des Ă©preuves, dont l'athlĂ©tisme, le cyclisme, l'escrime, la gymnastique, l'Ă©quitation. Les JO ont rapidement Ă©voluĂ©, ajoutant de nouveaux sports et attirant de plus en plus de pays participants. Les Jeux de 1900 Ă  Paris ont inclus des femmes pour la première fois. A l'origine seuls existaient les Jeux Olympiques d'Ă©tĂ©. En 1924, les premiers Jeux Olympiques d'hiver ont eu lieu Ă  Chamonix, en France, avec des sports tels que le ski, le patinage artistique, et le bobsleigh. Au fil des dĂ©cennies, le CIO a assoupli ses règles sur le professionnalisme, permettant aux athlètes professionnels de participer, ce qui a considĂ©rablement relevĂ© le niveau de compĂ©tition.
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Le Panathinaiko stadium d'Athènes. Il a été construit pour les premiers Jeux
Olympiques de l'ère modernes, en 1896. Sur les panneaux, Ă  droite, sont gravĂ©s 
les noms des vainqueurs de ces jeux. Source : The World factbook.

Les JO, c'est du sport et du spectacle.
Les Jeux Olympiques (JO) représentent le summum de la compétition sportive mondiale, réunissant des athlètes de diverses disciplines et de tous les coins du globe et sont un spectacle diffusé à l'échelle mondiale depuis les Jeux de Tokyo 1964, qui ont été les premiers Jeux télévisés retransmis en direct dans le monde entier. Depuis, les JO ont continué de croître en termes de participation et de télédiffusion, avec des milliards de téléspectateurs dans le monde entier. Chemin faisant, des technologies avancées, telles que les analyses de performances en temps réel et la diffusion en direct, ont transformé l'expérience des spectateurs.

Diversité des disciplines sportives.
Les JO d'été comprennent un large éventail de sports, allant des épreuves d'athlétisme, de natation et de gymnastique aux sports d'équipe comme le football, le basket-ball et le volleyball. Des sports comme le surf, le skateboarding, et l'escalade sportive ont été ajoutés récemment, reflétant l'évolution des tendances sportives mondiales.

Les JO d'hiver se concentrent sur les sports pratiqués sur neige et glace, tels que le ski alpin, le patinage artistique, le hockey sur glace et le bobsleigh. Des disciplines comme le snowboard et le ski freestyle ont gagné en popularité, attirant un public plus jeune.

Participation des athlètes.
Les athlètes doivent se qualifier pour les JO en participant à des compétitions nationales et internationales. Chaque sport a ses propres critères de qualification, souvent basés sur des classements mondiaux ou des performances dans des compétitions majeures.

Les JO sont l'un des rares événements où des athlètes de presque tous les pays du monde participent, représentant une vaste diversité de cultures et de traditions. Les Jeux Paralympiques, organisés juste après les JO, offrent une plateforme aux athlètes handicapés pour concourir au plus haut niveau.

Records et performances.
Les JO peuvent être le théâtre de performances exceptionnelles et de nouveaux records mondiaux. Par exemple, Usain Bolt a battu des records du monde en sprint lors des JO de Pékin 2008 et de Londres 2012. Les JO sont également connus pour leurs moments historiques et mémorables, tels que la victoire de Jesse Owens aux JO de Berlin en 1936, ou les exploits de Michael Phelps, le nageur le plus médaillé de l'histoire olympique.

Règles et arbitrage.
Chaque sport a ses propres règles strictes et un système d'arbitrage pour garantir une compétition équitable. Des technologies comme l'arbitrage vidéo et le chronométrage électronique sont utilisées pour assurer l'exactitude et l'équité des résultats.

Impact des JO sur les sports.
Les JO ont un impact significatif sur le développement des sports à travers le monde, inspirant de nouvelles générations d'athlètes et augmentant la participation et l'intérêt pour divers sports.

Les JO sont jouent également un catalyseur pour l'innovation dans les techniques d'entraînement, les équipements sportifs et les infrastructures. Les avancées technologiques introduites pendant les Jeux peuvent avoir des effets durables sur les sports concernés.

Cérémonies et traditions.
Les cérémonies d'ouverture et de clôture sont des événements spectaculaires qui mettent en valeur la culture du pays hôte et célèbrent l'esprit olympique. Le Jeux de Pékin 2008 ont été particulièrement remarquables pour leur spectacle d'ouverture spectaculaire et leurs infrastructures impressionnantes.

Les symboles des JO, comme les anneaux olympiques, la flamme olympique et le serment olympique, jouent un rôle important dans la promotion des valeurs d'amitié, de respect et d'excellence.

Les JO, c'est une organisation.
Les Jeux Olympiques modernes ont Ă  leur tĂŞte le ComitĂ© International Olympique (CIO), une organisation internationale Ă  but non lucratif basĂ©e Ă  Lausanne, en Suisse. Le CIO est chargĂ© de promouvoir le mouvement olympique Ă  travers le monde et d'organiser les Jeux Olympiques. Il a la responsabilitĂ© de l'organisation des Jeux Olympiques d'Ă©tĂ© et d'hiver, qui ont lieu tous les quatre ans de manière alternĂ©e. 

Le CIO entretient des relations avec les gouvernements, les organisations internationales et d'autres entités pour promouvoir à travers le monde le sport et les valeurs olympiques (mitié,respect et excellence à travers le sport).

Les principes fondamentaux des Jeux Olympiques sont inclus dans la Charte olympique, qui définit les règles et les principes du mouvement olympique. Les principes comprennent la non-discrimination, l'engagement envers le développement durable, et la promotion du fair-play et de l'intégrité.
Le CIO soutient financièrement et logistiquement les comités nationaux olympiques (CNO), les fédérations internationales (FI) et les organisateurs des Jeux Olympiques. Il travaille pour promouvoir la pratique sportive à tous les niveaux, de l'éducation physique à l'élite sportive.

Les instances du CIO.
La Session du CIO est l'assemblée générale du CIO, composée de membres actifs et honoraires. La Session se réunit une fois par an et prend les décisions les plus importantes concernant le CIO et les Jeux Olympiques. Le Comité Exécutif, dirigé par le président du CIO, supervise les opérations quotidiennes du CIO et prépare les décisions qui doivent être soumises à la Session. Le CIO compte en outre plusieurs commissions spécialisées qui traitent de domaines spécifiques tels que l'organisation des Jeux Olympiques, le marketing, le développement durable, l'éthique, etc.

Les JO, c'est de la politique.
Les Jeux Olympiques ont toujours été un théâtre où la politique internationale se manifeste, parfois de manière très visible. Quelques jalons :
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• Les Jeux de Berlin 1936. - Les Jeux de Berlin ont été utilisés par Hitler et le régime nazi pour promouvoir leur idéologie. Le spectacle était conçu pour montrer la supériorité de l'Allemagne aryenne. L'athlète afro-américain Jesse Owens a défié les délires racistes des nazis en remportant quatre médailles d'or, devenant ainsi une icône de la lutte contre le racisme.

• Les Jeux de Melbourne 1956. - Dans le contexte de la Crise de Suez (invasion de l'Égypte par Israël, le Royaume-Uni et la France). Plusieurs pays arabes ont boycotter les Jeux.
 La rĂ©pression de la rĂ©volte en Hongrie par l'Union soviĂ©tique a conduit Ă  des tensions entre les athlètes hongrois et soviĂ©tiques, notamment lors d'un match de water-polo qui a dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en bagarre.

• Les Jeux de Mexico 1968. - Quelques jours avant les Jeux, des étudiants manifestants ont été tués par l'armée mexicaine (massacre de Tlatelolco). Cet événement a assombri l'atmosphère des Jeux. Par ailleurs, les athlètes afro-américains Tommie Smith et John Carlos ont levé le poing (salut du Black Power) en signe de protestation contre les discriminations raciales aux États-Unis, lors de la cérémonie de remise des médailles du 200 mètres.

• Les Jeux de Munich 1972. - Des membres de l'organisation terroriste palestinienne Septembre noir ont pris en otage et tué 11 membres de l'équipe olympique israélienne. L'événement a été le plus tragiques de l'histoire des JO.

• Les Jeux de Moscou 1980. - En réponse à l'invasion soviétique de l'Afghanistan, les États-Unis et environ 65 autres pays ont boycotté les Jeux de Moscou. En conséquence, la compétition a été moins intense du fait de l'absence de nombreux athlètes de haut niveau.

 â€˘ Les Jeux de Los Angeles 1984. - En reprĂ©saillailles du boycott de 1980, l'Union soviĂ©tique et 14 de ses alliĂ©s ont boycottĂ© les Jeux de Los Angeles, allĂ©guant des prĂ©occupations concernant la sĂ©curitĂ© et le chauvinisme.

• Les Jeux de SĂ©oul 1988. -  Les prĂ©paratifs pour les Jeux ont contribuĂ© Ă  des rĂ©formes politiques en CorĂ©e du Sud, qui est passĂ© alors d'un rĂ©gime autoritaire Ă  une dĂ©mocratie.

• Les Jeux de Pékin 2008. - La Chine a été critiquée pour ses violations des droits humains , notamment au Tibet et au Xinjiang (Ouïghours). Les Jeux ont cependant été utilisés par le gouvernement chinois pour démontrer la puissance et le développement de la nation.

• Les Jeux de Sotchi 2014. - Les lois russes contre la « propagande homosexuelle  » ont suscitĂ© des critiques internationales et des appels au boycott des Jeux d'hiver. Juste après les Jeux, la Russie a annexĂ© la CrimĂ©e, dĂ©clenchant une crise internationale.

• Les Jeux de Tokyo 2020. - La pandĂ©mie a forcĂ© le report des Jeux Ă  2021 (ceux de 1916, 1940 et 1944  avaient Ă©tĂ© annulĂ©s  en raison des guerres mondiales). La gestion de la pandĂ©mie et les mesures de sĂ©curitĂ© sanitaire ont dominĂ© les prĂ©paratifs et le dĂ©roulement des Jeux, qui se sont tenus sans spectateurs Ă©trangers.

Les JO, c'est de l'argent.
L'argent joue un rôle crucial et complexe dans l'organisation et le fonctionnement des Jeux Olympiques (JO). Voici un aperçu des divers aspects financiers associés aux JO.

Financement des JO
L'organisation des JO nĂ©cessite des investissements massifs. Les coĂ»ts incluent la construction et la rĂ©novation des infrastructures sportives, les logements pour les athlètes et les officiels  (villages olympiques), les systèmes de transport, et les mesures de sĂ©curitĂ©. Les budgets peuvent atteindre plusieurs milliards de dollars. Par exemple, les JO de Tokyo 2020 ont coĂ»tĂ© environ 15,4 milliards de dollars. De nombreuses villes hĂ´tes ont fini par accumuler des dettes importantes. 

La vente des droits de diffusion est la principale source de revenus pour le CIO. Les chaĂ®nes de tĂ©lĂ©vision payent des sommes importantes pour obtenir les droits de diffusion des JO dans diffĂ©rentes rĂ©gions du monde. Le Programme des Partenaires Olympiques (TOP) du CIO regroupe des entreprises globales (ex. : Coca-Cola, Visa,  Samsung, etc.), qui sponsorisent les JO en Ă©change de droits marketing exclusifs. Les villes hĂ´tes et leurs gouvernements financent une partie significative des dĂ©penses. Ils peuvent aussi lever des fonds via des partenariats locaux et des subventions publiques. La vente de billets pour les Ă©vĂ©nements sportifs et les produits dĂ©rivĂ©s gĂ©nère Ă©galement des revenus importants.

Impact Ă©conomique global des JO.
Les JO peuvent stimuler l'économie locale grâce à l'augmentation du tourisme, la création d'emplois, et les investissements dans les infrastructures, etc.. Les JO attirent des millions de visiteurs, ce qui peut booster le secteur touristique. Les retombées à long terme dépendent de la capacité de la ville à maintenir cette attractivité après les Jeux. Les investissements dans les infrastructures peuvent bénéficier à la ville hôte sur le long terme si les installations sont bien planifiées et réutilisées après les Jeux. Les JO de Barcelone en 1992 sont souvent cités comme un exemple réussi d'utilisation durable des infrastructures.

Cependant, les retombées économiques à long terme sont souvent débattues et varient d'une ville à l'autre. Les JO de Montréal en 1976 sont un exemple célèbre, la ville ayant mis des décennies à rembourser sa dette. Certaines villes ont construit des installations qui sont sous-utilisées ou abandonnées après les Jeux, ce qui peut représenter un gaspillage massif de ressources.

Sponsoring et marketing des athlètes.
Les athlètes olympiques peuvent obtenir des revenus significatifs grâce aux contrats de sponsoring avec des marques. Ces partenariats sont souvent basés sur la notoriété et la performance des athlètes. En dehors des partenariats officiels, les athlètes peuvent signer des contrats publicitaires pour des campagnes spécifiques, ce qui augmente leur visibilité et leurs revenus. Les performances aux JO peuvent également transformer la carrière d'un athlète, lui ouvrant des opportunités commerciales et professionnelles, mais les scandales de dopage ou les contre-performances peuvent avoir des effets négatifs.

Scandales financiers.
Les Jeux Olympiques, en raison de leur envergure et des sommes d'argent impliquĂ©es, ont Ă©tĂ© associĂ©s Ă  plusieurs scandales financiers au fil des ans. Bien que les rĂ©formes et les mesures anti-corruption aient Ă©tĂ© renforcĂ©es au fil des ans, la complexitĂ© et l'ampleur des JO continuent de poser des risques importants de malversation financière. 
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• Jeux Olympiques de Salt Lake City (2002) : scandale de corruption dans le processus de sélection de la ville hôte. - Des membres du Comité d'organisation des JO de Salt Lake City ont été accusés d'avoir offert des cadeaux, des bourses d'études, et d'autres avantages financiers aux membres du Comité International Olympique (CIO) pour influencer le vote en faveur de leur ville. Ce scandale a conduit à des réformes significatives au sein du CIO, telles que des restrictions plus strictes sur les interactions entre les villes candidates et les membres du CIO.

• Jeux Olympiques de Rio de Janeiro (2016) : corruption et dĂ©tournement de fonds. -  Les prĂ©paratifs pour les Jeux de Rio ont Ă©tĂ© entachĂ©s par des allĂ©gations de corruption et de dĂ©tournement de fonds publics. Des enquĂŞtes ont rĂ©vĂ©lĂ© que des millions de dollars destinĂ©s Ă  la construction d'infrastructures olympiques avaient Ă©tĂ© dĂ©tournĂ©s par des fonctionnaires et des entrepreneurs. Plusieurs responsables, dont l'ancien gouverneur de Rio, Sergio Cabral, ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  des peines de prison pour corruption et blanchiment d'argent.

• Jeux Olympiques d'Athènes (2004) : dépassements de budget et mauvaise gestion financière. - Les Jeux d'Athènes ont été marqués par des dépassements de budget massifs et une mauvaise gestion financière. Le coût final des Jeux a été estimé à plus

 de 15 milliards de dollars, soit bien au-dessus des prĂ©visions initiales. La Grèce a dĂ» faire face Ă  une dette Ă©norme, et les JO ont Ă©tĂ© un facteur contribuant Ă  la crise Ă©conomique du pays quelques annĂ©es plus tard.

• Jeux Olympiques de Sotchi (2014)dépassements de budget et accusations de corruption. - Les JO d'hiver de Sotchi sont devenus les plus coûteux de l'histoire olympique, avec un coût total estimé à 50 milliards de dollars. Une grande partie de ce budget a été attribuée à des coûts de construction et d'infrastructures, mais des allégations de corruption et de détournement de fonds ont été largement rapportées. Plusieurs rapports ont suggéré que jusqu'à un tiers du budget total aurait été détourné par des fonctionnaires et des entreprises liées au gouvernement russe.

• Jeux Olympiques de Tokyo (2020) : accusations de corruption dans le processus de sĂ©lection et gestion de la pandĂ©mie. -  Avant les Jeux de Tokyo, des accusations de corruption ont Ă©mergĂ© concernant l'attribution des Jeux Ă  la ville. Des membres du comitĂ© de candidature ont Ă©tĂ© accusĂ©s d'avoir versĂ© des pots-de-vin Ă  des membres du CIO. L'ancien prĂ©sident du comitĂ© olympique japonais, Tsunekazu Takeda, a dĂ©missionnĂ© en 2019 en raison des accusations. De plus, les coĂ»ts liĂ©s au report des Jeux en raison de la pandĂ©mie de Covid-19 ont entraĂ®nĂ© des dĂ©passements de budget significatifs.

Les JO, c'est du dopage.
Les enjeux politiques et les sommes d'argent impliquées expliquent que les JO, plus que toute autre maifestations sportive, soient très exposés à la tententation de fausser les résultats sportifs. Le premier moyen de tricher étant le dopage. Le dopage, c'est-à-dire l'utilisation de substances ou méthodes interdites pour améliorer la performance athlétique, est un problème majeur dans le sport, et en particulier aux Jeux Olympiques. Il pose des questions éthiques importantes sur l'intégrité du sport, l'équité entre les athlètes, et les risques pour la santé. Le dopage remonte à l'Antiquité, mais c'est dans les années 1960 qu'il est devenu un sujet de préoccupation majeur pour le Comité International Olympique (CIO). Les premières mesures anti-dopage ont été mises en place dès cette époque. Cas célèbres :

• Ben Johnson (1988). - Le sprinteur canadien a été disqualifié après avoir remporté la médaille d'or au 100 mètres pour avoir été testé positif aux stéroïdes.

• Jeux de Sotchi 2014. - Un des scandales de dopage les plus retentissants implique l'équipe russe avec des manipulations de tests anti-dopage orchestrées par l'État, ce qui a conduit à des suspensions et des sanctions lourdes.

Créée en 1999, l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) supervise et coordonne les efforts mondiaux pour lutter contre le dopage. Elle publie annuellement une liste des substances et méthodes interdites et coordonne les efforts de tests et de recherche. Les athlètes sont soumis à des tests avant, pendant et après les compétitions. Les sanctions pour dopage incluent la disqualification, la suspension, la perte de médailles, et parfois des sanctions pénales.

Problématiques et défis.
Les avancées en pharmacologie et en médecine rendent la détection du dopage de plus en plus difficile. Les substances comme les hormones de croissance, l’EPO, et les nouvelles formes de stéroïdes anabolisants posent des défis continus. Les avancées en technologie et en analyse chimique, comme les spectrométries de masse plus sensibles, permettent une détection plus précise et plus précoce des substances interdites., mais les athlètes et leurs équipes développent des méthodes sophistiquées pour éviter la détection, comme les transfusions sanguines ou l’utilisation de micro-doses.

Un programme de Passeport Biologique de l’Athlète (PBA) a été mis en place progressivement (d'abord dans le cyclisme) depuis 1997 pour surveiller les variables biologiques de l’athlète au fil du temps, ce programme permet de détecter les variations suspectes qui peuvent indiquer le dopage.



DaphnĂ© Bolz; Les arènes totalitaires - Hitler, Mussolini et les Jeux du stade, CNRS Edition, 2008. - Ă€ la fois fĂŞte des peuples et fĂŞte de la beautĂ©, les Jeux Olympiques de Berlin ont Ă©tĂ© immortalisĂ©s en 1936 par LĂ©ni Riefenstahl. Mais comment les "dieux du stade" ont-ils contribuĂ© Ă  l'affirmation des Nazis sur la scène internationale? Et comment comprendre l'incroyable puissance fusionnelle de ces cĂ©lĂ©brations politico-sportives? DaphnĂ© Bolz dĂ©crypte les codes d'une esthĂ©tique virile et classique inspirĂ©e de la Grèce antique : la mise en scène d'un triomphe de l'Homme nouveau fasciste et nazi, par et dans le combat. Un livre essentiel pour mieux interroger les mythologies du sport. (couv.). 

Daniel Bermond, Pierre de Coubertin, Perrin, 2008. - C'est à Pierre de Coubertin (1863-1937) qu'il revint d'organiser, en 1896 à Athènes, les premiers Jeux olympiques modernes. À la tête du CIO jusqu'en 1925, Pierre de Coubertin va lutter contre les fédérations sportives qui tolèrent mal la tutelle du Comité olympique et contre les États, notamment la France qui, après avoir boudé les Jeux, veut, après 1918, les accaparer et mettre la main sur le CIO. Ses dernières années seront marquées par de graves difficultés personnelles, et son dernier combat, qui n'est pas le plus glorieux, sera de défendre la tenue des Jeux à Berlin en 1936. La première biographie du fondateur des JO modernes, fondée sur les archives privées et familiales. (couv.).

Moses I. Finley, Mille ans de Jeux Olympiques (776 av. J.-C - 261 ap. J.-C); Perrin, 2008. - Les premiers Jeux Olympiques : 1000 ans d'Histoire. Les jeux Olympiques constituent la manifestation la plus médiatisée du monde; pendant quinze jours des centaines de millions d'individus ont les yeux rivés sur les compétitions. D'où vient cette fascination? Qu'avons-nous retenu de l'histoire et de l'expérience millénaire des grecs? Et d'abord, comment se déroulaient les jeux voilà vingt à vingt-cinq siècles? Moses Finley met sa culture encyclopédique et un talent de conteur pédagogue, qui ont établi sa réputation mondiale, au service du sujet. Il détaille les lieux, les rituels religieux et politiques qui entourent les jeux. Il nous montre que les débats agitant aujourd'hui le monde olympique sont tous connus des Grecs : le professionnalisme des athlètes, le dopage, l'influence des politiques et de l'argent, la fortune et l'utilisation des vainqueurs, le chauvinisme et la récupération nationaliste. (couv.).

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Dictionnaire Religions, mythes, symboles
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