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Les jeux olympiques
dans l'Antiquité
Les Jeux Olympiques, expression la plus marquante du culte de Zeus célébré dans le sanctuaire d'Olympie, constituaient aussi la plus importante manifestation panhellénique de la Grèce ancienne. Tous les peuples grecs étaient convoqués pour ce rassemblement à la fois sportif, politique et religieux. Une trêve sacrée régnait pendant leur célébration et elles donnaient à tous ces petits peuples ordinairement si divisés une occasion de fraterniser. Les légendes attribuaient l'instauration des jeux olympiques tantôt à Augias, tantôt à l'Héraclès Thébain, fils d'Amphitryon, ou à un autre Héraclès plus ancien qui se rattachait à la légende des Dactyles du mont Ida, tantôt encore à Pélops, à Pisos, fondateurs de Pisa, enfin à d'autres héros. Ces traditions qui puisent dans la mythologie n'apprennent évidemment pas grand chose sur l'origine des jeux, mais au moins attestent-elles de leur très grande ancienneté. Ils n'avaient point du reste, dans ces âges reculés, le caractère international que sut leur donner plus tard Iphitos. Il semble en effet, qu'après avoir été interrompus pendant une période plus ou moins longue, ils furent rétablis par ce personnage, qui régnait en Élide au temps même où Lycurgue donnait des lois à Sparte

La péninsule était alors aux prises à toutes sortes de fléaux, guerres, divisions intestines, etc. Iphitos alla consulter l'oracle de Delphes, qui, pour remédier à ces maux, lui conseilla de restaurer les jeux d'Olympie. D'accord avec Lycurgue, il fixa les termes d'une trêve sacrée obligeant tous ceux qui prenaient part à la solennité. Toutes hostilités devaient cesser entre eux pendant un mois entier, à l'occasion des jeux. En même temps le territoire de l'Élide était déclaré neutre, et inviolable sous peine d'anathème. Si des troupes devaient le traverser, elles déposaient leurs armes en y pénétrant et ne les reprenaient qu'en ressortant. La seconde partie de la convention fut d'ailleurs beaucoup plus scrupuleusement, observée que la première, et les environs mêmes du temple servirent plus d'une fois de champ de bataille. Du temps de Pausanias, on montrait encore aux curieux un disque très ancien, quoique postérieur au rétablissement des jeux, appelé disque d'Iphitos, et sur lequel étaient gravés, avec le nom d'Iphitos et de Lycurgue, les articles de la trêve.

Les fêtes étaient consacrées à Zeus. Elles revenaient après chaque période de quatre ans accomplie, dans le courant de la cinquième année, au moment de la pleine lune (Lunaison) du solstice d'été, et duraient un, puis cinq, six et jusqu'à sept jours. A partir de 777, quelques années après leur restauration par Iphitos, elles servirent de base à la chronologie grecque (olympiades). 
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Premiers jeux olympiques : course à pied.
La Course à pied de la première Olympiade (776 av. J.-C.)
(Illustration de Walter Crane, 1913).

Les Eléens, chargés de veiller à la trêve sacrée et d'infliger une amende à ceux qui la violaient, avaient aussi en main la police des jeux olympiques; ils pouvaient également frapper d'une amende ceux qui en transgressaient les règlements. Quand revenait l'époque de leur célébration, ils envoyaient des députés à toutes les nations grecques pour les inviter à y prendre part. Celles-ci déléguaient alors une ambassade, chargée de représenter officiellement, et aux frais de l'État, la nation à Olympie. C'était la Théorie. Le chef était l'Architheoros, et comme de grandes dépenses lui incombaient s'il voulait remplir cette charge avec éclat, il en recevait beaucoup d'honneur. Arrivées à Olympie, les théories devenaient les hôtes de la cité, ou si l'affluence ne permettait pas de les loger et de les nourrir, on leur offrait du moins des banquets. De leur côté, elles célébraient en grande pompe des sacrifices, en particulier à Zeus Olympien. Outre les théories, on voyait affluer de toutes parts la foule des concurrents et des curieux. Alors tout ce monde s'établissait comme il pouvait dans la plaine, qui se couvrait de tentes et de baraques.


Course à pied.

Les femmes mariées ne pouvaient assister aux fêtes, sous peine de mort. Une seule exception était faite en faveur de la prêtresse Eléenne de Déméter Chamyné, qui avait droit à une place d'honneur. Quant aux jeunes filles, elles pouvaient aller et venir librement. Il était interdit aux Barbares de prendre part aux sacrifices et aux jeux. Toutefois, exception fut faite en faveur des Romains. Tout Grec était admis à concourir, pourvu qu'il jouît de ses droits civils. Il devait seulement faire quelque temps à l'avance une déclaration aux magistrats d'Elis et prêter un serment par lequel il affirmait s'être sérieusement préparé aux exercices pour lesquels il prétendait lutter et s'engageait à en observer les règles. Ceux qui n'avaient jamais concouru devaient s'exercer pendant au moins trente jours dans les gymnases d'Elis. Des particuliers ou même des cités pouvaient aussi être exclus pour des motifs d'ordre politique ou religieux. Ainsi Thémistocle fit interdire à Hiéron de Syracuse d'envoyer ses chevaux pour concourir aux courses de chars, parce qu'il n'avait pas joint ses forces à celles des Grecs contre les Perses. Sparte subit une fois la même interdiction, parce qu'ayant violé le territoire de l'Élide, elle n'avait pas payé l'amende. Quand l'extension coloniale de la Grèce, eut porté au loin la puissance hellénique, on admit aux jeux olympiques les originaires des colonies au même titre que ceux de la métropole, et l'on vit des concurrents accourir d'Asie, de Sicile, d'Italie et d'Afrique.

Les juges et ordonnateurs des jeux olympiques, dont le nombre varia de un à douze, étaient appelés Hellanodices. Ils étaient Eléens et nommés par le peuple, dix mois avant les fêtes. Leur mission était de préparer celles-ci et de veiller à l'entraînement des concurrents. Ils habitaient dès lors un monument appelé Hellanodikaion et étaient mis au courant de leurs fonctions par les Nomophylarques, magistrats éléens (Olympie). Les jeux venus, vêtus d'une longue robe de pourpre et couronnés de laurier, ils prenaient place dans une tribune voisine du point d'arrivée des courses. Ils veillaient à l'observation des règlements, jugeaient les concurrents, couronnaient le vainqueur. Sous leur direction, des agents subalternes, armés de bâtons, maintenaient l'ordre. Les jeux, suivant leur nature, avaient lieu au stade ou à l'hippodrome. Le premier, réservé aux courses d'hommes et aux exercices athlétiques, était un rectangle de 211 mètres de long sur 32 de large. L'hippodrome où se donnaient les courses de chevaux et de chars était long de 770 mètres.

Nous connaissons en grande partie par Pausanias la liste des différents exercices et la date de leur introduction successive dans la solennité. A l'origine, les jeux Olympiques consistaient exclusivement en deux courses dont la première éliminait un certain nombre de concurrents. Le premier arrivant de la course définitive était proclamé vainqueur et son nom, à partir de 776, soigneusement gravé sur une liste dressée à cet effet. Le premier fut Coroebos dont le nom est en quelque sorte le point de départ de la chronologie régulière de la Grèce. Mais bientôt un spectacle si simple parut monotone et l'on voulut y apporter de la variété et des perfectionnements. Ce fut sur le même exercice qu'ils portèrent.


Lutteurs.

 La XIVe olympiade adjoignit à la course simple la course double qui comportait deux fois la longueur de la piste; l'olympiade suivante vit ajouter la course longue où l'on fournissait sept fois la longueur du stade. C'est de la XVIIIe olympiade que date la plus importante modification, puisque la course cesse alors d'être l'unique exercice. On introduit le pentathlon, ou quintuple combat, qui comprend le saut, la course à pied, le jet du disque et du javelot, la lutte. Les sauteurs, s'élançant d'un point élevé, devaient franchir 50 pieds ; ils ne prenaient aucun élan et ne recevaient d'autre secours que le balancement de leurs haltères. La course était la course simple. Dans le jet du disque, il s'agissait seulement d'envoyer le morceau de métal le plus loin possible, mais avec le javelot il fallait atteindre un but. Dans la lutte, on devait faire toucher trois fois la terre aux épaules de l'adversaire.

Il y eut du reste à partir de la même olympiade des concours spéciaux de lutte. Le pugilat, ou boxe avec lanières de cuir munies de barrettes en métal, s'introduit avec la XXIIIe olympiade; le Pancration, mélange de lutte et de pugilat, avec la XXXIIIe. En l'olympiade XXVe commencent les courses de chars. Les attelages étaient de quatre chevaux et devaient faire onze fois le tour de l'hippodrome. L'olympiade XXXIIIe inaugure les courses de chevaux montés. Puis viennent d'autres innovations : des concours spéciaux sont institués pour les adolescents  : courses à pied et lutte (Ol. XXXVIIe) le pentathlon (Ol. XXXVIIIe), mais le dernier concours fut aboli aussitôt après, enfin le pugilat (Ol. XXXIXe). Dans la CXLVe olympiade seulement, des luttes de pancration furent autorisées pour les adolescents. En vue de donner à la course un caractère pratique d'entraînement militaire, on institue (Ol.  LXVe) une course d'un nouveau genre, la course armée, où les hommes portent le casque, le bouclier et des jambières. Plus tard, en raison de la difficulté de cette course, le bouclier seul fut conservé. Les courses de chars se compliquent. A partir de la LXXe olympiade, on voit des courses de chars attelés de mulets; à partir de la LXXIe, des courses de chevaux où le cavalier en approchant du but doit sauter à terre et accompagner son cheval en courant, sans cesser de tenir les rênes, puis des courses de chars attelés seulement de deux chevaux dans la force de l'âge (Ol. XCIIIe), de quatre poulains (Ol. XCIXe), ou de deux poulains (Ol. CXXVIIIe). des courses de poulains (Ol. CXXXIe). Il y eut aussi des courses de chevaux montés par des enfants. Enfin il y eut des concours de hérauts et joueurs de trompette.


Course armée.

La grande multitude qu'attiraient de toutes parts les jeux Olympiques fournissait aux artistes et aux écrivains une occasion unique de se faire connaître. Aussi peintres et sculpteurs exposaient-ils volontiers leurs oeuvres à Olympie, et à partir de 450 les écrivains y donnent des lectures publiques de leurs ouvrages. Il n'est pas certain qu'Hérodote y ait lu une partie de ses Histoires, mais on sait que le célèbre Gorgiaset Hippias d'Elée y remportèrent de grands succès; le Panégyrique d'Isocrate, le Discours olympique de Dion Chrysostome furent lus à Olympie, et nous les possédons encore. Le soin et les longues années qu'lsocrate consacra au Panégyrique d'Athènes montrent assez quelle importance on attribuait à ce jugement public et panhellénique. Mais il importe de noter que ce n'étaient point là des concours et que ces lectures étaient en dehors du programme des jeux. Néron seul dérogea à l'usage en ouvrant à Olympie un concours de musique.

Cette sorte de tableau montre ce que fut le développement progressif des jeux Olympiques et explique l'intérêt qu'il provoquait chez ce peuple épris de tous les exercices physiques. Ce développement lui-même est à la fois une cause et une conséquence du mouvement qui poussait les Grecs à affirmer en de solennelles occasions, leur communauté d'origine et de sentiments. Les divers concours ne duraient primitivement qu'une seule journée. Ils commençaient dès l'aurore pour ne finir qu'à la nuit. Avec les premiers jeux célébrés après l'expulsion de l'invasion perse (Ol. LXXVIIe), la fête prend un caractère plus grandiose, comme il était naturel à un moment où le sentiment panhellénique venait d'être violemment surexcité, et leur durée est portée à cinq jours. L'ordre dans lequel avaient lieu tous ces concours a soulevé de nombreuses discussions, et l'on n'est arrivé en somme qu'à des hypothèses. La question n'a du reste qu'un intérêt fort secondaire.

La fête s'ouvrait au son de la trompette et le héraut procédait à l'appel des concurrents. Un des Hellanodices leur rappelait leurs devoirs, les exhortait, et invitait à se retirer ceux qui auraient conscience de s'être insuffisamment exercés ou de ne pas remplir les conditions requises pour encourir. Puis le héraut proclamait leurs noms et avertissait ceux qui auraient quelque objection contre un des concurrents, à la formuler. Ensuite, à l'aide de caractères alphabétiques mêlés dans une urne d'argent consacrée à Zeus, on procédait au tirage au sort des adversaires. Si les concurrents étaient en nombre impair, il en restait un que l'on réservait pour combattre avec le vainqueur de tous les autres. En effet, les vaincus se retiraient, mais les vainqueurs devaient poursuivre entre eux la lutte jusqu'à ce qu'il ne restât plus qu'un seul concurrent. Si le nombre des athlètes était pair, celui-ci était proclamé vainqueur; dans le cas contraire, il devait combattre encore contre celui à qui le tirage au sort n'avait pas assigné d'adversaire, et c'était pour ce dernier un grand avantage que de n'avoir encore éprouvé la fatigue d'aucun combat. Si un athlète se trouvait sans concurrent, soit par suite de l'absence ou du retard de son adversaire, soit parce que sa réputation décourageait toute rivalité, il était proclamé vainqueur sans combat. Primitivement, les coureurs avaient les reins couverts, mais à partir de la XVe olympiade l'habitude prévalut de paraître entièrement nu, et elle s'étendit également aux lutteurs.

Aussitôt le vainqueur déclaré par les Hellanodices, un héraut proclamait son nom; il recevait des Hellanodices une palme et était invité à se trouver présent à la distribution des récompenses. Dans les courses de chariots et de chars, ce n'était pas le conducteur ou le cavalier qui remportait le prix, mais les chevaux ou plutôt leur propriétaire. C'est ainsi que des femmes purent être couronnées aux jeux Olympiques, bien qu'elles n'eussent même pas le droit d'y paraître comme spectatrices. Aussi certains Grecs avaient-ils moins d'estime pour les courses de chevaux que pour les autres exercices. Tel n'était pas, cependant, le sentiment général; c'était un grand bonheur pour une famille que d'avoir remporté des succès aux courses de chevaux et de chars, et l'on sait qu'Alexandre le Grand fit frapper des médailles commémoratives du triomphe de ses chars.


Course de chars.

Dans les temps les plus reculés des jeux Olympiques, les récompenses étaient des objets de valeur, tels qu'en dépeint Homère : trépieds, vêtements précieux, armes, et même des sommes d'argent. Plus tard, l'oracle de Delphes en ordonna la suppression. Une simple couronne d'olivier, ornée de bandelettes, fut, à partir de la VIIe olympiade, l'unique récompense des vainqueurs. Ces couronnes provenaient toutes d'un seul olivier sauvage que l'on prétendait avoir été rapporté par l'Heraclès Idéen du pays des Hyperboréens et planté dans le bois de l'Altis, près des autels d'Aphrodite et des Heures. Un jeune garçon, dont le père et la mère devaient être Eléens et encore vivants, en coupait les rameaux avec une faucille d'or. En même temps que chaque vainqueur recevait sa couronne, le héraut proclamait solennellement son nom, celui de son père et de sa Cité. Puis les vainqueurs allaient ensemble offrir divers sacrifices, accompagnés de choeurs qui chantaient un vieil hymne d'Archiloque ou quelquefois des poésies composées pour la circonstance. Enfin un magnifique banquet offert par les Eléens les réunissait tous au Prytanée.

Mais là ne s'arrêtaient pas les honneurs qui leur étaient rendus. Les plus grandes cités s'honoraient des succès obtenus par leurs citoyens aux jeux Olympiques, et les plus humbles en étaient illustrées. Les concurrents appartenaient souvent d'ailleurs à des familles déjà riches, nobles et célèbres. Certaines villes avaient établi des récompenses spéciales que l'on décernait à ceux qui avaient soutenu le renom de leur cité devant les Grecs assemblés. C'est ainsi qu'à Athènes une loi de Solon assurait aux vainqueurs une somme assez considérable, le droit d'occuper au théâtre une place réservée (proédrie), enfin la faculté d'être nourri au Prytanée leur vie durant. A leur retour, on se portait en foule au-devant d'eux. Processionnellement on les conduisait d'abord au temple de Zeus où l'on consacrait la couronne, puis au temple de Hestia où l'on offrait un sacrifice d'actions de grâce. 

Souvent le vainqueur entrait par une brèche pratiquée dans le mur de la ville, comme si, dit un auteur ancien, une ville qui possédait de pareils citoyens n'eût pas eu besoin de murailles. Les poètes célébraient leur gloire, et les plus illustres, comme Bacchylide, Simonide et Pindare, ne dédaignaient pas de leur offrir l'immortalité de leurs vers. Les poètes d'ailleurs y trouvaient un profit matériel considérable, car, dans l'exaltation du triomphe, les vainqueurs et leurs amis étaient naturellement portés à la générosité. Une autre gloire enfin leur était réservée : tout vainqueur pouvait faire place, sa statue dans le bois de l'Altis, et s'il triomphait pour la troisième fois, cette statue était un portrait véritable, et les traits du héros restaient ainsi exposés en exemple et en admiration aux regards de la postérité. Les Romains disaient que les honneurs décernés aux vainqueurs des jeux Olympiques valaient le triomphe accordé chez eux aux généraux vainqueurs.

Les jeux Olympiques ne furent pas seulement chez les Grecs une fête magnifique et une occasion de rapprochement entre des peuples séparés le plus souvent par la configuration géographique de la contrée qu'ils habitaient autant que par les conflits d'amour-propre et d'intérêt : ils entretinrent chez eux le goût des exercices physiques et, avec ce goût, l'habitude et l'endurance de la fatigue, si nécessaires au métier des armes. Enfin la sculpture, grâce à l'habitude de reproduire les traits des athlètes, dut pour une bonne part aux jeux Olympiques le goût de l'observation exacte, dont l'heureux mélange avec l'idéalisme est un des traits les plus caractéristiques de l'art grec. Les jeux Olympiques, célébrés en grande pompe pendant toute la durée du haut empire romain, qui leur accorda protection et privilèges, furent abolis en la CCXCIIIe olympiade, l'an 394, sous le règne de Théodose

Les jeux Olympiques prêtèrent leur nom à des solennités analogues célébrées dans un grand nombre de villes. Athènes en possédait au temps de Pindare, et Hadrien en institua de nouveaux; Aegée en Macédoine, Alexandrie, Anazarba en Cilicie, Antioche en Syrie, Attalia en Pamphylie, Cyzique, Cyrène, Dium en Macédoine, Ephèse, Elis, Magnésie en Lydie, Naples, Nicée en Bythinie, Nicopolis en Epire, Olympe en Thessalie, Pergame en Mysie, Side en Pamphylie, Smyrne, Tharse en Silicie, Tégée en Arcadie, Thessalonique en Macédoine, Thyatire et Tralles en Lydie, Tyr en Phénicie, eurent leurs jeux Olympiques. Ceux d'Antioche surtout acquirent une grande célébrité. Les Jeux Olympiques modernes remontent à 1896. Ils eurent lieu cette année-là à Athènes. (André Baudrillart).
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Le Panathinaiko stadium d'Athènes. Il a été construit pour les premiers Jeux
Olympiques de l'ère modernes, en 1896. Sur les panneaux, à droite, sont gravés 
les noms des vainqueurs de ces jeux. Source : The World factbook.


Daphné Bolz; Les arènes totalitaires - Hitler, Mussolini et les Jeux du stade, CNRS Edition, 2008.
9782271066350
À la fois fête des peuples et fête de la beauté, les Jeux Olympiques de Berlin ont été immortalisés en 1936 par Léni Riefenstahl. Mais comment les "dieux du stade" ont-ils contribué à l'affirmation des Nazis sur la scène internationale? Et comment comprendre l'incroyable puissance fusionnelle de ces célébrations politico-sportives? Daphné Bolz décrypte les codes d'une esthétique virile et classique inspirée de la Grèce antique : la mise en scène d'un triomphe de l'Homme nouveau fasciste et nazi, par et dans le combat. Un livre essentiel pour mieux interroger les mythologies du sport. (couv.). 

Daniel Bermond, Pierre de Coubertin, Perrin, 2008. - C'est à Pierre de Coubertin (1863-1937) qu'il revint d'organiser, en 1896 à Athènes, les premiers Jeux olympiques modernes. À la tête du CIO jusqu'en 1925, Pierre de Coubertin va lutter contre les fédérations sportives qui tolèrent mal la tutelle du Comité olympique et contre les États, notamment la France qui, après avoir boudé les Jeux, veut, après 1918, les accaparer et mettre la main sur le CIO. Ses dernières années seront marquées par de graves difficultés personnelles, et son dernier combat, qui n'est pas le plus glorieux, sera de défendre la tenue des Jeux à Berlin en 1936. La première biographie du fondateur des JO modernes, fondée sur les archives privées et familiales. (couv.).

Moses I. Finley, Mille ans de Jeux Olympiques (776 av. J.-C - 261 ap. J.-C); Perrin, 2008. - Les premiers Jeux Olympiques : 1000 ans d'Histoire. Les jeux Olympiques constituent la manifestation la plus médiatisée du monde; pendant quinze jours des centaines de millions d'individus ont les yeux rivés sur les compétitions. D'où vient cette fascination? Qu'avons-nous retenu de l'histoire et de l'expérience millénaire des grecs? Et d'abord, comment se déroulaient les jeux voilà vingt à vingt-cinq siècles? Moses Finley met sa culture encyclopédique et un talent de conteur pédagogue, qui ont établi sa réputation mondiale, au service du sujet. Il détaille les lieux, les rituels religieux et politiques qui entourent les jeux. Il nous montre que les débats agitant aujourd'hui le monde olympique sont tous connus des Grecs : le professionnalisme des athlètes, le dopage, l'influence des politiques et de l'argent, la fortune et l'utilisation des vainqueurs, le chauvinisme et la récupération nationaliste. (couv.).

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Dictionnaire Religions, mythes, symboles
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