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Les langues > Indo-européen |
Langues romanes, latin |
Italo-dalmatien | Italien | Italien standard, toscan (considéré comme la base de l'italien standard), lombard , napolitain, sicilien, vénitien | |
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Corse : corse du nord (plus
proche du toscan, gallurais); corse du sud (davantage
influencé par le ligurien et le sarde, sartenais).
Sarde |
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Istrien; napolitain et calabrais; sicilien); judéo-italien. | |||
Groupe
du roumain |
Roumain | Dialectes du roumain : roumain standard, moldave, valaque, transylvanien, banat, bayash. | |
Méglénitique, istro-roumain, macédo-roumain. | |||
Gallo-ibérien | Gallo-roman | Gallo-italien | Vénitien; Lombard; Emilio-romagnais; Ligure; Piémontais |
Gallo-rhétique |
Français (français standard, francien, qui sert de base au français standard, normand, lorrain, bourguignon [dont jurassien], courtisien, champenois, poitevin); Cajun; québécois; |
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Savoyard, romand, dauphinois, lyonnais, neuchatelais. |
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Frioulan, ladin, tyrolien, romanche. |
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Ibéro-roman | Langues
d'oc
(langues occitanes) |
Gascon (béarnais, landais, gascon central, gascon oriental, aranais, commingeois); auvergnat; limousin; languedocien(dont toulousain) |
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Marseillais, toulonais, varois, niçois (= nissart), dromois, gavot, nimois, arlésien, provençal alpin ou vivaro-alpin. |
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Langues ibériennes |
Castillan (espagnol standard), andalou; judéo-espagnol; extremadurien; espagnol loreto-ucayalien du Pérou. Langue morte : mozarabe du sud (= andalou-mozarabe) |
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Asturo-léonais : asturien. | |||
Portugais; galicien | |||
Catalan | Dialectes : catalan standard, valencien, roussillonais, baléarique, etc. | ||
Aragonais | Haut-aragonais | ||
Langue morte : mozarabe du Nord (= hispano-mozarabe) (Les Mozarabes). | |||
Langues italiques anciennes | Langues latino-faliscanes | Latin
: lat. classique, lat. vulgaire, sermo rusticus, lat. tardif , lat.
africain, lat. hispanique, lat. gallo-roman, lat. britannique.
Falisque. |
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Langues
osco-ombriennes
(Sabellique) |
Langues osques | Osque
: lucanien, bruttien, samnite, hernique.
Osque
septentrional : marrucin, pélignien, vestin.
Sud-picénien. |
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Langues ombriennes | Ombrien.
Volsque, marse, èque Picénien, sabin, sicule. |
Le langues italiques
forment une branche de la famille des langues indo-européennes. Cet ensemble
compte plusieurs langues mortes, dont on a fait le groupe latino-faliscan,
dont le latin est le principal représentant. Les autres étaient : le
sabin, auquel le latin emprunta beaucoup de mots à l'origine; les idiomes
sabelliques, tels que le marse et l'osque
ou campanien, dont cette appellation ne désigne que très imparfaitement
la vaste étendue géographique, car il était aussi le langage des Samnites,
des Lucaniens et des Bruttiens; le volsque; le falisque; enfin l'ombrien,
dont on possède un texte infiniment précieux, et d'un développement
considérable, dans les célèbres Tables Eugubines, découvertes
à Gubbio, l'antique Iguvium.
Le latin absorba graduellement ces langues avec l'extension de la puisance politique de Rome. Après avoir encore subsisté quelques siècles comme patois, elle finirent par disparaître vers le commencement de l'ère chrétienne. Le latin porte à un haut degré le caractère synthétique des idiomes anciens. Le latin parlé, apporté par les colons et les soldats dans toutes les parties de l'Empire, a ensuite donné naissance aux langues néo- ou mieux novo-latines, que l'on désigne aussi sous le nom de langues romanes : c'est le français, l'occitan, l'espagnol, le portugais, l'italien, le romanche, le roumain, etc, avec leurs nombreux dialectes. Au XIXe siècle, Raynouard appelait roman ou langue romane un idiome unique, formé aussi par corruption du latin, et qui aurait été parlé dans tout le midi de l'Europe depuis le Xe siècle jusqu'à la fin du XIIIe; de cet idiome, qu'il supposait être le provençal, seraient sortis ensuite l'italien, le français, l'espagnol et le portugais. Cette opinion, combattue par Fauriel et d'autres philologues, a été assez rapidement abandonnée. Les compositions des Troubadours provençaux, répandues hors de leur pays d'origine, ont sans doute propagé la connaissance de leur langage, qui fut adopté dans la société polie et dans le monde littéraire, à Barcelone comme à Florence; le provençal (l'occitan) eut une sorte d'universalité, comme le français au XVIIIe siècle. Mais on ne peut pas admettre que le latin se soit corrompu d'une manière uniforme dans tous les pays où il avait eu cours : la langue des Troubadours n'exista loin de la Provence que dans le cercle étroit de la société des princes, et concurremment avec divers idiomes locaux, moins cultivés, mais populaires. Chaque langue romane ou néolatine s'est formée indépendamment des autres, avec le concours d'idiomes différents, celte, ibérien, teuton, etc. On connaît la déclinaison française et la règle du s : nom. sing. li chevals, acc. le cheval; nom. plur. li cheval, acc. les chevals. On sait aussi que la forme moderne des mots français vient de l'accusatif; de là certains doublets, tels que : pâtre et pasteur, sire et seigneur, dérivés l'un du nominatif et l'autre de l'accusatif. On sait de plus quel rôle a joué l'accent latin dans la formation du français moderne et comment se sont produits les doublets pédantesques, scandale, cancer, cumuler, à côté de esclandre, chancre et combler. Ce qui frappe surtout lorsque l'on compare philologiquement ces langues soeurs à leur mère commune, c'est le grand nombre de syncopes et de contractions subies par les mots, la suppression ou l'altération plus ou moins profonde des désinences de déclinaison et de conjugaison. Ce resserrement de syllabes s'observait déjà dans la langue populaire des anciens Romains et dans la prononciation des provinciaux. Après la dissolution de l'Empire d'Occident, la violation des règles, soit d'accord, soit, de régime, devint habituelle; et lorsque toute étude littéraire sérieuse eut peu à peu disparu, la langue populaire, sous toutes ses formes dialectiques et locales, fut la seule qui eut cours, et le petit nombre d'écrivains que l'on compte à partir du milieu du VIesiècle se virent obligés de l'adopter pour être compris du public, comme Grégoire de Tours en fait l'aveu explicite; encore le style de cet écrivain doit-il être relativement élégant. Or, c'est de cette langue de plus en plus irrégulière, confuse et défigurée, qui s'appelait le romain ou roman, quelquefois langue rustique, que sont nées insensiblement les langues néolatines, et non pas de l'ancien latin littéraire, qui ne devait exercer d'influence sur ces langues et sur leur littérature qu'à l'époque de la Renaissance, à la fin du XVe siècle et au XVIe. Les caractères distinctifs des langues néolatines, comparées à l'ancien latin, sont : l'existence de l'article, inconnu à celui-ci; l'emploi fréquent des verbes auxiliaires pour marquer les temps passés de l'actif autres que l'imparfait et le parfait défini; l'absence de toute conjugaison passive; la construction plus directe, plus uniforme, moins périodique et moins savante, des phrases; l'emploi à peu près constant, surtout en français, des pronoms sujets devant les verbes; la multiplicité des prépositions; l'emploi bien moins fréquent des particules de liaison entre les phrases et les membres de phrase; un souci moins grand du rythme proprement dit que de la netteté des idées, du style, et de l'expression. (P.) |
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