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00 N, 85 00 W |
Le Nicaragua
est un Etat d'Amérique
centrale, situé entre le Honduras,au Nord,
et le Costa Rica, au Sud, et baigné, à l'Est,
par la Mer des Caraïbes (Océan
Atlantique) et, à l'Ouest, l'Océan Pacifique.
Sa capitale est Managua.
D'une superficie de 120,254
km², le Guatemala a une population de 5,9 millions habitants (2009).
C'est une république, divisée administrativement
en 15 départements (departamentos; singulier : departamento)
et 2 régions autonomes (regiones autonomistas, singulier : region
autonomista). la capitale du Nicaragua est Managua. Les autres grandes
villes sont : Masaya, Granada, Esteli, Léon et Chinandega.
Les divisions
administratives du Nicaragua
Départements
Boaco
Carazo
Chinendega
Chontales
Esteli
Granada |
Jinotega
Leon
Madriz
Managua
Masaya
Matagalpa
Nueva
Segovia
Rio
San Juan |
Rivas
Régions
autonomes
Atlantico
Norte
Atlantico
Sur |
Frontières
et côtes.
La frontière du côté du Honduras
suit la limite septentrionale du bassin du rio Coco (Segovia ou Gracias),
la crête du Cerro Colorado (sierra de Chile), le cours du rio Terondano,
Guasante ou Negro jusqu'à la baie de Fonseca, Du côté du Costa
Rica, la frontière suit le San Juan de la mer à Castillo Vigo, puis
une ligne tracée à quelques kilomètres au Sud de ce fleuve
et du lac de Nicaragua et coupant l'isthme
de Rivas entre la baie de Salinas et l'embouchure du Sapoa. La côte du
Pacifique, longue de 350 km, depuis le
golfe de Papergayo au Sud, jusqu'à la baie de Fonseca, possède les excellents
ports de Salinas, San Juan del Sur, Nascolo, Corinto. La côte atlantique,
longue de 550 km, entre le San Juan et le cap Gracias-a-Dios, est appelée
côte des Mosquitos , située derrière le haut fond ou banc des Mosquitos,
émaillé d'innombrables récifs (caves). On y trouve le mauvais
port de San Juan del Norte, a l'embouchure du san Juan, les baies ouvertes
de Matina et Monquibel, le cap Monkey, les lagunes de Rama et de Bluefields
(port de Punta Mico), de las Perlas, en face des îlots de ce nom et de
ceux del Mai (Coro islands).
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Sur
la côte du Nicaragua. Source : The World Factbook.
Orographie,
géologie.
Le Nord du Nicaragua est formé d'un plateau
accidenté qui prolonge celui du Honduras et s'élève à un millier de
mètres et sumonté de quelques hauts sommets, dont le Mogoton (2438 m),
à la frontière du Honduras, est le point culminant du Nicaragua. Au Sud-Est,
la cordillère du Nicaragua, granitique et trachytique,
atteint 1000 m; elle descend vers la mer des
Caraïbes par des gradins boisés; du côté du Pacifique, elle plonge
sur une profonde dépression occupée par les lacs de Nicaragua, de Managua
et la plaine d'Estero Real, qui descend vers la baie de Fonseca. Le long
de cette dépression s'aligne, comme au bord d'une fissure, une rangée
de volcans, distants de 30 Ã 35 km, du rivage
océanique : le Coseguina, au bord de la baie Fonseca; les quatorze volcans
des Marabios, parmi lesquels le Chonco el Viejo (1692 m), le Santa Clara,
le Telica (1072 m), l'Orota, le volcan de las Pilas, I'Ascusen, le fameux
Momotombo (1850 m), toujours panaché de fumée, le Momotombito, dans le
lac de Managua; puis le Masaya, le Mombacho (1365 m), les trois cônes
volcaniques insulaires du lac de Nicaragua (Zapatero, 580 m; Ometepe, 1538
m; Madera, 1257 m). Seuls, le Coseguina, le Momotembo, le Masaya
et l'Ometope sont en activité. Le premier, lors de son éruption des 2025
janvier 1835, dispersa ses cendres jusqu'à 1800 kim; le bruit s'énlendit
du Chiapas au Petén, à 1300 km dans les deux sens; l'obscurité fut complète
durant quarante-trois heures.
A l'Ouest du Nicaragua, les roches
volcaniques dominent; la sierra est formée de terrains cristallins
auxquels s'adossent à l'Est des terrains
sédimentaires. De même, le littoral du Pacifique est du
Cénozoïque.
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Carte
du Nicaragua. Source : The
World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une carte détaillée).
Hydrographie.
II pleut surtout à l'Est, et c'est aussi
de ce côté que la pente entraîne les eaux. Le
Pacifique
ne reçoit que des ruisseaux, à l'exception de l'Estero Real, qui mène
à la baie de Fonseca les eaux de la plaine, qui prolonge la dépression
des
lacs. Les fleuves tributaires de la mer des
Caraïbes sont : le Coco ou Gracias (dit aussi Segovia, Coco Segovia, Yoro
et Wanks), qui naît près de la Nouvelle-Ségovie, à 80 km de la baie
de Fonseca, descend au Nord-Est par des rapides et forme la presqu'île
alluviale du cap Gracias a Dios; il a 650 km de long, un bassin de 28.000
km², un débit de 500 m. c. par seconde.
Au Sud du Coco, nous trouvons : le Sisin
ou Hueso (380 km), le Waya, le Wounta, le Walpasiksa, le rio Grande de
Matagalpa (350 km dont 200 navigables), formé par l'union du Temotalpa
et du Vulvul; le Siquia ou Bluefields (250 km), formé par l'union du Carca
ou Escondido et du Mico; le Rama au Sud de la cordillère Yolaina; l'Indio;
enfin, le San Juan, le fleuve de beaucoup le plus
important de l'Amérique centrale. Son bassin
occupe près de 40.000 km²; il débite en
moyenne plus de 500 m. c. par seconde, 260 à l'étiage. C'est un torrent
large et peu profond, de 174 km de long, qui charrie d'abondantes alluvions
et construit un vaste delta. Il sort du lac de Nicaragua, la petite mer
intérieure de l'Amérique centrale. En amont et dans la même dépression,
au Sud-Ouest de la cordillère, se trouve le lac de Managua, vaste de 1026
km², à 47,50 m d'altitude. Ses eaux s'écoulent à Tipitapa, par le Panaloya
(30 km), dans le lac de Nicaragua, recueillant en route les eaux chaudes
du petit lac de Masaya.
Le lac de Nicaragua (Cocibolca des Indiens),
situé à l'altitude de 34 m, occupe une superficie évaluée à 7017 km²
(dont 373.4 km² occupés par des îles); il a 166 km de long du Nord-Ouest
au Sud-Est et 58 km de large, dessinant un ellipse assez régulière; sa
profondeur, qui décroît vers le Sud-Est, varie de 80 à 46 m. Son étendue
est à peu près celle de le mer de Marmara,
mais il est encombré d'un millier d'îlots et de récifs de lave; les
seules îles importantes sont près de la côte Ouest : Ceiba (44 km²)
avec le volcan de Zapatero, et Alta Gracia (209
km²) avec les volcans d'Ometepe et Madera; puis l'archipel de Solentiname
et les écueils de los Corales. Les principaux ports sont : Granada, Ochomogo,
San Jorge, La Virgen, Tortugas au Sud-Ouest; San Carlos, San Miguelito,
San Ubaldo, Los Cocos au Nord-Est.
Le lac de Nicaragua est agité par des
tempêtes (chibascos) très fréquentes, en général causées par
le vent du Nord-Est; le ressac est presque toujours violent sur la côte
Sud-Ouest; des tourbillons aériens se forment autour des pics volcaniques;
la navigation est dangereuse. Le lac ne renferme
pas de mollusques, mais quantité de poissons
dont six espèces n'ont pas été trouvées ailleurs (mojarra, guapota,
etc.). Au point le plus étroit, l'isthme, dit de Rivas, qui sépare le
lac de l'océan Pacifique, n'a que 20
km de large, et, au col de Guyoscol, il n'est qu'Ã 12,8 m au-dessus du
lac, 46,4 m au-dessus de l'Océan. Le niveau du lac décroît et les Indiens
racontaient, au temps de la conquête, qu'autrefois il se serait déversé
à la fois vers l'Atlantique par le San
Juan et vers le Pacifique par un autre émissaire.
Le climat est tropical, humide, tempéré
par des brises marines, sur la côte de l'Atlantique,
très chaud sur celle du Pacifique; sur le plateau supérieur, il est tempéré.
La température moyenne annuelle à Matagalpa (1000 m d'altitude) est de
+19 °C. La saison des pluies dure de juin au 15
novembre, la saison sèche de décembre à juin; mais sur les pentes qui
dominent la côte des Mosquitos, il pleut presque toute l'année. D'une
manière générale, on peut distinguer trois régions; la zone atlantique,
terrains sédimentaires et alluviaux, sillonnée de rivières
abondantes; la zone pacifique volcanique; le haut pays qui les sépare
: c'est la région des mines et des forêts primaires.
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Le
lac Nicaragua. Photo : Natacha Cornaz.
La
flore et la faune.
La flore du Nicaragua
est intermédiaire entre celles du Mexique et
de la Colombie. Les arbres tropicaux montent
jusqu'Ã 1000 m environ, Ã partir du littoral; on trouve d'abord les palmiers
des genres Bactris, Iriartea, Geonoma, le coyol (Cocos butyracea) avec
ses feuilles de 6 m, ses fleurs dorées de 1 m,
dont le suc fermenté fournit le chicha (vin de coyol); divers
conifères
se mélangent à l'acajou (Swietenia Mahagoni); la rubiacée Warszewiczia
pulcherrima est caractéristique de cette région; l'indigo, fourni par
une espèce indigène (Indigofera disperma), est négligé; on cultive
la canne à sucre, le coton, le
riz,
le tabac, le café, le cacao, le maïs, le bananier,
le goyavier, le citronnier, l'ananas. Dans
le centre, on exploite le cèdre, l'acajou, le bois de rose, le bois de
fer, le caoutchouc, la salsepareille, la vanille, des bois de teinture.
Quand on s'élève, l'Acrocomia, divers Quercus se multiplient; dans les
Chontales, croît le Herrania purpurea, arbre à chocolat. Le plateau supérieur
est couvert de savanes mélangées de bois, de pins et d'agaves (au-dessusde
1300 m).
La faune se rapproche
de celle du Mexique, mais sans ses espèces néarctiques : le jaguar, le
puma parmi les fauves, les alligators dans
les rivières; les serpents pythons, corails,
à sonnettes pullulent. Des oiseaux, les plus
remarquables sont les superbes variétés de Colurus. |
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