Malte.htm

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Malte
Repubblika ta' Malta

35 50 N, 14 35 E
La République de Malte est principalement composée de trois îles de la Méditerranée : l'île de Malte, l'île de Gozo et l'île de Comino (auxquelles s'ajoutent quelques îlots : Cominotto, Filfla...). Malte (Melitè des Grecs, Melita des Romains), la plus grande de ces îles est située à 90 kilomètres au Sud de la côte de la Sicile et à 290 kilomètres de la côte orientale de la Tunisie. Elle est située par 35° 50' de latitude Nord et 14° 35' de longitude Est. Sa superficie est de 275 km², (sur les 316 km²  de la république). 
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Carte de Malte.
Carte de Malte. Source : The World Factbook.
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Géographie physique de Malte

Une fosse maritime très profonde la sépare du littoral africain, tandis qu'au contraire elle se trouve reliée par un plateau sous-marin de calcaires éocènes à la Sicile, et elle n'en a été détachée que depuis l'époque quaternaire. On y trouve de nombreux fossiles d'éléphants, analogues à ceux de la grande île voisine, mais dont la taille alla toujours en diminuant jusqu'à leur disparition complète, peut-être parce qu'ils n'avaient plus assez d'espace pour se nourrir et prospérer. La faune fossile de l'époque pléistocène est encore nettement africaine.
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L'intérieur de l'île de Malte est accidenté de collines et de plateaux dont le point culminant, le Ta'Dmejrek (près de Dingli), est à 253 m. Ces plateaux se terminent vers le Sud par de hautes falaises, toutes percées de grottes, qui sont progressivement rongées par la vague et se changent en sables. Vers le Nord-Est les plateaux s'abaissent en pentes plus douces. Là sont les plus profondes échancrures, comme la baie de Melheha, celle de San Paolo, où, dit-on, saint Paul aborda, et surtout la baie de La Valette, avec un mouillage qui passe pour un des meilleurs du monde. Le sol est maigre et le roc souvent à nu; l'île n'a que cinq maigres ruisseaux; l'eau est très rare, soigneusement ménagée dans des citernes et réservoirs, et distribuée au moyen d'aqueducs. 
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Le climat est typiquement méditerranéen (Csa selon Köppen). L'hiver est tempéré : la moyenne des mois d'hiver est de 14°C (minimum, 11,7°C); le séjour de Malte en février, alors que les pluies, abondantes depuis décembre, ont à peu près cessé, est véritablement enchanteur. Mais les étés sont très chauds de juin à fin octobre, la température moyenne est de 29 à 30°C (maximum, 40,5 °C); le vent du Sud-Est, le redouté sirocco, dessèche tout : la poussière qu'il soulève recouvre les plantes et les maisons : la teinte grise des rochers qui parsèment la campagne, la blancheur éclatante des maisons, tend à augmenter encore cette apparence générale de dénudation et de stérilité. Cependant, à force de patience et d'énergie intelligente, les Maltais sont parvenus à tirer un bon parti de leur sol ingrat. Ils encadrent de murs les parties trop en pente, activent artificiellement la décomposition des roches pour en faire un humus cultivable et, au besoin, vont chercher la terre qui leur manque en Sicile. Jadis, tous les navires étaient tenus de rapporter en guise de lest une certaine quantité de terre. 
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Malte depuis l'espace.
Malte depuis l'espace . Source : Nasa.

Biogéographie de Malte

Malte présente une biogéographie insulaire caractéristique, fortement influencée par sa géologie, son climat et, de manière prépondérante, l'activité humaine. Géologiquement, Malte est constituée de plateformes calcaires formées principalement durant l'Oligocène et le Miocène, légèrement inclinées vers le nord-est. Cette structure détermine un paysage de plateaux, de falaises abruptes (surtout au sud et à l'ouest), de vallées érodées appelées wieds, et de nombreuses formations karstiques comme des dolines et des grottes. Le passé géologique a vu Malte connectée sporadiquement à la Sicile lors des baisses du niveau marin pendant les périodes glaciaires, permettant certains échanges fauniques et floristiques, mais l'isolement maritime a été le facteur dominant qui a façonné l'évolution locale. La saisonnalité hydrique marquée et la nature poreuse du substrat calcaire créent des conditions difficiles pour la végétation et limitent sévèrement les habitats d'eau douce permanents. La disponibilité de l'eau est un facteur écologique limitant majeur.

La végétation naturelle originelle a été largement modifiée par des millénaires d'agriculture, de pâturage et d'urbanisation. Le paysage végétal dominant aujourd'hui est la garrigue (ou phrygana), une formation basse et ouverte d'arbustes aromatiques et épineux adaptés à la sécheresse et aux sols superficiels. On y trouve des espèces comme le thym capitulé (Thymus capitatus), diverses cistes (Cistus spp.), l'euphorbe arborescente (Euphorbia dendroides), des hélices (Helichrysum melitense) et des plantes bulbeuses. Le maquis, une formation arbustive plus dense, est devenu rare et se limite souvent aux fonds de vallées ou aux zones moins perturbées. Les falaises côtières abritent des communautés végétales spécialisées tolérant le sel et le vent marin. Les arbres indigènes sont rares et généralement de petite taille; on trouve quelques chênes verts (Quercus ilex), caroubiers (Ceratonia siliqua) et oliviers sauvages (Olea europaea var. sylvestris), mais les forêts sont inexistantes. La flore compte plusieurs espèces endémiques, qui témoignent de l'isolement insulaire, dont le bleuet maltais (Palaeocyanus crassifolius), emblème national, ou diverses limoniums et orchidées (comme Anacamptis urvilleana). Cependant, la flore est également marquée par la présence importante d'espèces introduites, dont certaines sont invasives et menacent les habitats indigènes (exemples : Acacia saligna, Opuntia ficus-indica, Arundo donax). L'agriculture en terrasses (remizas) couvre une part significative de l'espace, ce qui modifie profondément le paysage.

La faune maltaise reflète également les caractéristiques insulaires : une diversité limitée dans certains groupes, mais une importance cruciale pour d'autres et la présence d'endémismes ou de sous-espèces locales. Les mammifères terrestres indigènes sont rares. On observe seulement quelques rongeurs, chauves-souris et une musaraigne. Le lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus), habituellement semi-sauvage, est commun, ainsi que la belette (Mustela nivalis). L'introduction de l'hérisson (Atelerix algirus) est controversée. Les eaux environnantes accueillent diverses espèces de mammifères marins, dont des dauphins.

L'archipel est d'une importance capitale pour l'avifaune en raison de sa position stratégique sur la voie de migration centre-méditerranéenne. Des millions d'oiseaux migrateurs traversent Malte au printemps et en automne. Les oiseaux résidents sont peu nombreux mais incluent des espèces emblématiques comme le merle bleu (Monticola solitarius), oiseau national, et des espèces méditerranéennes typiques comme la fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala) ou la fauvette pitchou (Sylvia undata). Les îles et falaises côtières abritent d'importantes colonies d'oiseaux marins nicheurs comme le puffin cendré (Calonectris diomedea) et le puffin yelkouan (Puffinus yelkouan). 

Les reptiles sont bien représentés avec plusieurs espèces de lézards et de geckos; le lézard des murailles maltais (Podarcis filfolensis) présente diverses sous-espèces endémiques sur les différentes îles et îlots. Le caméléon méditerranéen (Chamaeleo chamaeleon) a été introduit il y a plusieurs siècles et s'est bien établi. L'archipel compte quelques espèces de serpents, aucune n'étant venimeuse. Les amphibiens sont très rares, limités à une seule espèce indigène, le discoglosse peint (Discoglossus pictus), qui dépend des rares points d'eau.

La faune d'invertébrés est riche, avec de nombreux insectes, araignées et mollusques terrestres (escargots) qui présentent des endémismes notables, généralement liés à des microhabitats spécifiques ou des îlots. Les habitats d'eau douce sont extrêmement limités et souvent temporaires, ce qui fait que la faune aquatique est pauvre.

L'impact anthropique est le facteur dominant. La très forte densité de population, l'urbanisation croissante, le développement touristique, l'agriculture intensive, la fragmentation des habitats, la surexploitation des ressources en eau, la pollution et l'introduction d'espèces sont autant de pressions considérables sur les écosystèmes naturels restants. De vastes étendues de végétation naturelle ont été détruites ou dégradées. Des efforts de conservation sont déployés, notamment avec la désignation de zones protégées et de sites Natura 2000, mais leur gestion est complexe face à la pression humaine omniprésente. 

Géographie humaine de Malte

Population.
Malte affiche une densité de population parmi les plus élevées au monde et en Europe. La population actuelle dépasse légèrement le demi-million d'habitants, un chiffre en croissance significative au cours des dernières années. La densité de population et la croissance rapide exercent une pression énorme sur l'environnement, l'espace bâti et la qualité de vie, devenant des sujets de préoccupation importants. L'accès au logement, l'encombrement routier et la préservation des espaces ouverts sont des enjeux qui affectent directement le quotidien et les interactions sociales. Les disparités économiques, bien que Malte ait un PIB par habitant élevé, peuvent également créer des clivages sociaux, notamment entre ceux qui bénéficient de la croissance économique et ceux qui sont confrontés à l'augmentation du coût de la vie.

Historiquement, l'émigration a été un facteur démographique important, notamment après la Seconde Guerre mondiale, mais cette tendance s'est inversée spectaculairement. Aujourd'hui, la croissance démographique est principalement tirée par l'immigration nette. Le solde naturel (naissances moins décès) est relativement faible, avec un taux de natalité qui tend à diminuer et une population vieillissante. L'immigration apporte une nouvelle diversité culturelle et linguistique, tout en exerçant une pression considérable sur les infrastructures, le marché du logement et les services. Cette immigration est largement liée aux besoins de l'économie maltaise en pleine expansion et qui attire des travailleurs qualifiés et non qualifiés dans des secteurs comme le tourisme, les services financiers, les jeux en ligne (iGaming) et la construction. La population est fortement concentrée dans les zones urbaines du nord-est de l'île principale, Malte, tandis que l'île de Gozo conserve un caractère légèrement différent.

Ces dynamiques démographiques ont des répercussions profondes sur la structure sociale et la sociologie de l'archipel. Socialement, Malte se caractérise par une identité complexe et plurielle, façonnée par des siècles d'influences diverses – italienne, britannique, arabe, nord-africaine. La langue maltaise coexiste avec l'anglais, largement utilisé dans les affaires, l'administration et l'éducation. L'identité catholique a longtemps été un pilier central de la société maltaise, et joue un rôle important dans la vie publique et privée, bien que la pratique religieuse et l'influence de l'Église connaissent, comme dans de nombreux pays européens, une certaine sécularisation et une plus grande diversité de croyances et d'attitudes vis-à-vis de la religion.

La structure sociale a historiquement été marquée par des distinctions de classe et des réseaux sociaux forts, souvent liés à la famille, à la communauté locale et aux affiliations politiques. La famille reste une institution centrale, bien que connaissant des évolutions similaires à celles d'autres sociétés occidentales : baisse du nombre d'enfants par femme, augmentation des familles monoparentales et recomposées, changement des rôles de genre, et une certaine remise en question des structures traditionnelles, bien que les liens familiaux et communautaires conservent une forte importance.

La vie politique maltaise est traditionnellement marquée par une forte polarisation bipartisane, les affiliations politiques étant souvent profondément ancrées dans l'identité et l'histoire familiales et locales, ce qui se répercute sur les dynamiques sociales et les débats publics. Les questions sociétales progressistes (comme le divorce, l'union civile, l'avortement) ont souvent été des sujets de débat intense.

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Malte : La Valette.
Une vue de La Valette, la capitale de Malte.
Culture.
L'histoire est sans doute le facteur le plus déterminant de la culture maltaise. Des premiers habitants des temples mégalithiques, dont les vestiges sont parmi les plus anciens monuments autoportants du monde, aux Phéniciens, Romains, Arabes, Normands, Espagnols, en passant par la période décisive de l'Ordre de Saint-Jean, les brèves années d'occupation française et le long protectorat britannique, chaque époque a laissé son empreinte. Ces couches historiques se manifestent non seulement dans l'architecture spectaculaire des forteresses, des palais et des églises, mais aussi dans la langue et les coutumes.

La langue maltaise (malti) est l'une des expressions les plus tangibles de cette histoire composite. C'est la seule langue sémitique écrite en caractères latins. Elle est née d'un dialecte arabe sicilien introduit au Moyen Âge, mais qui a ensuite absorbé un vocabulaire considérable issu de l'italien (principalement du sicilien), du français et surtout de l'anglais. Sa structure grammaticale conserve des racines sémitiques fortes, tandis que son lexique est un mélange qui reflète son histoire. Le bilinguisme est courant, et la capacité de basculer entre le maltais et l'anglais est une caractéristique culturelle notable. L'italien est également largement compris et parlé.

Le catholicisme romain est la religion d'État et sa présence est omniprésente. Chaque ville et village possède son église paroissiale, souvent un édifice baroque magnifique, qui sert non seulement de lieu de culte mais aussi de point focal pour la communauté. Les fêtes patronales, ou festas, qui ont lieu durant les mois d'été, sont l'apogée de la vie sociale. Chaque paroisse célèbre son saint patron avec une semaine d'événements qui culminent en processions religieuses solennelles, accompagnées de musique par les fanfares locales, de décorations élaborées illuminant les rues et de spectacles de feux d'artifice spectaculaires, parfois considérés parmi les meilleurs au monde. 

L'architecture maltaise est un reflet fidèle de son histoire et de sa culture. Des temples préhistoriques aux vestiges romains, des cités médiévales fortifiées comme Mdina (la "Cité Silencieuse") aux villes baroques construites par les Chevaliers, comme la capitale La Valette, elle est un témoignage vivant. Les influences italiennes et baroques sont particulièrement visibles dans les églises richement décorées et les palais des villes et villages. Les forteresses massives et les remparts qui entourent de nombreuses localités rappellent le passé militaire et stratégique de l'île. Les balcons fermés et colorés (gallariji) sont une caractéristique architecturale distincte que l'on retrouve fréquemment dans les rues.

Les arts ont prospéré à Malte, nourris par les influences étrangères et le patronage des ordres dirigeants. L'Ordre de Saint-Jean a attiré des artistes de renom, dont Le Caravage, dont le chef-d'oeuvre, La Décollation de Saint Jean-Baptiste, réside dans la Co-Cathédrale Saint-Jean à La Valette. La peinture religieuse baroque est particulièrement remarquable. Aujourd'hui, Malte abrite une scène artistique contemporaine dynamique avec des galeries, des ateliers et des artistes qui travaillent dans divers médiums. La musique joue également un rôle important, notamment les fanfares musicales associées aux festas, mais aussi la musique traditionnelle maltaise (ghana - un style de chant folklorique souvent improvisé et basé sur la joute verbale poétique), ainsi qu'une scène de musique classique et contemporaine active.

La cuisine maltaise est fortement influencée par les traditions culinaires italiennes, siciliennes en particulier, mais aussi nord-africaines et, dans une moindre mesure, britanniques. Elle privilégie les produits frais de la mer et de la terre. Des plats emblématiques incluent les pastizzi (chaussons feuilletés fourrés à la ricotta ou aux pois cassés), le fenkata (ragoût de lapin, souvent considéré comme le plat national), les soupes copieuses comme la minestra, les pâtes et les risottos, et bien sûr, une variété de plats à base de poisson frais. Le pain maltais (ħobż tal-Malti) est célèbre pour sa croûte croustillante et son intérieur moelleux. Les desserts comprennent des spécialités comme les imqaret (beignets de dattes) et des douceurs à base de miel et d'amandes. 
La vie sociale est habituellement centrée autour des clubs des fanfares (każini) ou des églises paroissiales, surtout dans les villages. Le rythme de vie peut sembler plus lent et détendu que dans de grandes métropoles, avec une importance accordée aux pauses et aux interactions sociales. L'artisanat traditionnel, comme la dentelle de Malte et le filigrane d'argent, est encore pratiqué et valorisé.

Economie.
Historiquement basée sur l'agriculture et le soutien des bases militaires britanniques, l'économie de Malte a connu une transformation radicale depuis son indépendance en 1964 pour devenir aujourd'hui une économie de services diversifiée. Membre de l'Union européenne depuis 2004 et de la zone euro depuis 2008, Malte bénéficie pleinement de l'accès au marché unique et de la stabilité monétaire.

Le secteur des services domine très largement l'économie maltaise. Il représente près de 80% de son produit intérieur brut (PIB). Cette prédominance s'explique par le développement réussi de plusieurs piliers clés. Les services financiers constituent l'un des piliers majeurs. Le cadre réglementaire solide et un régime fiscal attractif, bien que faisant l'objet d'une surveillance constante au niveau international et européen, ont permis à Malte de s'établir comme un centre financier respectable.

Le tourisme contribue de manière significative au PIB et à l'emploi. Profitant de son riche patrimoine historique, culturel et de ses atouts naturels (climat méditerranéen, côtes), Malte attire des millions de visiteurs chaque année. Ce secteur est cependant sensible aux chocs externes, comme l'a démontré la pandémie de covid-19, qui a eu un impact majeur sur les arrivées et les recettes touristiques.

Un secteur en forte croissance et d'une importance croissante est celui des jeux en ligne (iGaming). Malte a été l'un des premiers pays de l'UE à réglementer ce secteur, devenant un hub majeur pour de nombreuses entreprises mondiales de jeux en ligne. Ce secteur génère d'importants revenus fiscaux et crée des emplois qualifiés.

Parmi les autres services importants figurent les services maritimes et de transport (Malte possède un registre maritime important), les services professionnels (juridiques, comptables, de conseil), les technologies de l'information et de la communication (TIC), ainsi que le secteur de l'éducation (notamment l'enseignement de l'anglais).

Le secteur industriel, bien que nettement moins important que les services, contribue encore à environ 15 à 20% du PIB. Il est principalement orienté vers des niches spécifiques et à plus forte valeur ajoutée, telles que l'électronique, les produits pharmaceutiques, et la fabrication légère pour l'exportation ou le marché local. L'agriculture est marginale à Malte, et représente moins de 2% du PIB, en raison de la rareté des terres arables et des ressources en eau limitées.

En termes de performance économique, Malte a souvent affiché des taux de croissance du PIB supérieurs à la moyenne de la zone euro avant les perturbations mondiales récentes. Le marché du travail se caractérise généralement par un faible taux de chômage. Cependant, cela s'accompagne de défis liés à la disponibilité de main-d'oeuvre qualifiée, qui nécessite, on l'a vu, le recours à des travailleurs étrangers, et à la pression sur les salaires dans certains secteurs. L'inflation, bien que généralement modérée, est influencée par les prix de l'énergie et des produits importés.

L'économie maltaise présente des forces indéniables, notamment sa position géographique stratégique au coeur de la Méditerranée, son appartenance à l'UE et à la zone euro offrant un accès privilégié au marché et une stabilité macroéconomique, un régime fiscal compétitif, l'utilisation généralisée de l'anglais comme langue des affaires, et une main-d'œuvre relativement bien formée. Le gouvernement maltais s'efforce par ailleurs de renforcer la diversification de l'économie, d'attirer les investissements directs étrangers dans des secteurs innovants, d'améliorer les infrastructures, d'investir dans l'éducation et la formation pour répondre aux besoins des industries de services, et de s'adapter aux impératifs de la transition numérique et verte.

Cela dit, l'économie est également confrontée à plusieurs défis et vulnérabilités. Sa petite taille intrinsèque limite les économies d'échelle et la rend très dépendante de la demande extérieure dans ses secteurs clés (tourisme, finance, iGaming). La dépendance vis-à-vis des importations pour l'énergie, les matières premières et une grande partie de sa consommation rend l'île sensible aux fluctuations des prix internationaux et aux perturbations des chaînes d'approvisionnement. Les infrastructures, notamment le transport, l'eau et l'énergie, subissent une pression croissante due à la croissance démographique et économique. La gestion des risques réputationnels, notamment dans les services financiers, est un enjeu constant. Enfin, la gestion de la croissance démographique et ses impacts sur l'environnement et les infrastructures constitue un défi majeur pour le développement durable. 
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Carte de Malte.
Carte de Malte. (Base cartographique par les contributeurs d'OpenStreetMap). 
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