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![](cartes/cg_locator.gif) |
La République
Démocratique du Congo (RDC) ,
ou Congo-Kinshasa, qui a aussi porté le nom de Zaïre,
est un Etat de l'Afrique
équatoriale, frontalier de la République
du Congo (RC), de la Centrafrique, du
Soudan du Sud, de l'Ouganda,
du Rwanda, du Burundi,
de la Tanzanie, de la Zambie
et de l'Angola .
Comprenant presque tout le bassin
du fleuve Congo, et d'une superficie de 2,344 millions de km², c'est
le second plus vaste pays d'Afrique après l'Algérie .
Capitale : Kinshasa (7,8 millions d'habitants). Autres villes importantes
: Lubumbashi (1,4 million d'habitants), Mbuji-Mayi (875 000 hab.), Kisangani
(540 000), Masina (486 000), Kananga, Likasi, Kolwezi (dépassant
elles aussi les 400 000 habitants), etc. Population totale : 73,6 millions
d'habitants (2012). Le pays est divisé administrativement en 10
provinces et une ville (Kinshasa) :
Les provinces
du Congo-Kinshasa
Bandundu
Bas-Congo
Equateur
Kasai-Occidental
Kasai-Oriental |
Katanga
Maniema
Nord-Kivu
Province
Orientale
Sud-Kivu |
La côte.
Une étroite bande de terre le long
du cours inférieur du fleuve Congo, entre
l'Angola proprement dit et l'enclave angolaise de Cabinda, lui donne accès
à l'Océan Atlantique sur
37 kilomètres. Le littoral est précédé d'une
barre qui le rend absolument inaccessible aux navires de mer. La crique
de Banana constitue, par contre, un des plus beaux ports naturels de la
côte occidentale d'Afrique. Son entrée est resserrée
entre deux vastes bancs de sable, visibles à marée basse;
le banc de Stella, à l'Ouest et le banc de Dialmath à l'Est,
mais sa largeur augmente rapidement jusqu'à 1000 m. La langue de
terre qui sépare cette crique de la mer mesure environ 3 km de longueur;
sa largeur varie de 40 à 100 m. Elle a été jadis plus
large qu'elle ne l'est actuellement. Du côté de l'Océan,
la presqu'île de Banana présente une plage magnifique de sable
fin, en pente douce nommée Praia dos Pescadares (plage des Pêcheurs).
Relief du sol.
Le trait caractéristique du système
orographique du Congo-Kinshasa est l'absence complète de chaînee
centrale. Contrairement à ce qui existe en Europe, les montagnes
sont principalement côtières, il en résulte que le
bassin du Congo est entouré d'une région plus élevée
que l'intérieur même des terres . Les monts de Cristal à
travers lesquels le fleuve s'est creusé un passage vers l'Océan
ont à peine 600 m d'altitude. Les hauteurs qui se profilent parallèlement
à la côte Nord du Congo se prolongent au Sud du fleuve en
suivant la même allure. Ce sont des rochers de granit, de gneiss
et de schistes anciens qui, dans leur ensemble, s'orientent dans la direction
du Nord-Ouest au Sud-Est. Sur la ligne de faîte du Congo et du Kouilou,
leur altitude moyenne est de 750 m. A l'Ouest du Kouango moyen quelques
cimes dépassent 1100m et, près des sources, le plateau même
atteint 1600 m. C'est là que se trouve la nappe de partage qui déverse
ses eaux d'un côté vers l'Atlantique par le Kassaï; de
l'autre, dans l'Océan Indien par le Zambèze. A l'Est du bassin
du Congo, le relief du sol est moins régulier qu'à l'Ouest,
les chaînes bordières sont beaucoup plus inégales de
forme et moins rectilignes d'allure, mais elles atteignent en quelques
endroits une plus grande hauteur. L'amphithéâtre de montagnes
qui s'élève au Sud du lac Bangouéolo est dominé
par les cimes de Lokinga. Celles-ci se rattachent par des contreforts latéraux
aux terrasses des monts Viano et Koni qui s'étendent des sources
du Loualaba jusqu'au Tanganyika.
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Carte
de la République démocratique du Congo.
Source
: The World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une grande carte).
A l'Est de ce lac, des plateaux accidentés
continuent la région du faite entre le Congo et les affluents de
l'océan Indien. Entre le Tanganyka et le Victoria-Nyanza se dressent
les trois cimes bleues de Mfoumbiro dont le versant oriental donne naissance
à la Kagera, branche maîtresse du Nil.
L'arête de partage qui rattache le
lac Tanganyika au bassin du Congo passe à l'Ouest de Mouta nzigé
où elle forme une ligne continue de terrains élevés
dont le plus haut point atteint 1800 m. A l'est de cette ligne coule le
Semliki qui relie le lac Albert-Edouard (Mouta nzigé) au lac Albert
Nyanza dont sort une des branches du Nil. Son revers occidental descend
en pente douce vers les bassins de l'Arouhouimi et de la Lohoua, affluents
du Congo. Au Nord-Est, le faite de partage entre le Congo et le «
pays des Rivières » nilotiques est à peine indiqué
par quelques renflements de terrains de montagnes isolées n'ayant
que 500 m d'altitude au-dessus du seuil et des plaines à pente indécise.
Il en est à peu près de même entre le versant du Congo
et celui du Chari.
Géologie.
Le sous-sol le long des rives du Congo
intérieur est formé d'un calcaire tendre et impur surmonté
de sable, et d'argile, disposé en couches sensiblement horizontales.
Sur le fond du fleuve, on voit des accumulations considérables d'une
espèce fluvio-marine de Galathée, à valves grandes
et épaisses, utilisée pour la fabrication de la chaux; mais
qui ne vit plus dans le fleuve à l'époque actuelle. Ces calcaires,
d'âge probablement tertiaire supérieur, sont visibles jusqu'à
la hauteur de la rivière de Passikondé. Bientôt, en
avant de Boma, s'élève la roche Fétiche et le rocher
du Monolithe, annonçant le commencement d'une autre série
de terrains : c'est la région des monts de Cristal qui se présente.
Cette partie montagneuse, qui s'étend jusqu'au Stanley-Pool, peut
se diviser géologiquement en plusieurs zones : la zone des gneiss
avec granit; la zone des micaschistes avec gneiss amphiboliques; la zone
métamorphique des quartzites et des phyllades; la zone des schistes
et calcaires; la zone des psammites et grès rouges à grains
fins; enfin la zone des arkoses et des conglomérats rouges. La zone
des roches cristallines se présente la première à
l'observateur, sous forme de beaux granites au milieu de gneiss dont les
feuillets, généralement inclinés vers l'Ouest, se
renversent sur une suite variée de micaschistes, de quartzites et
de gneiss amphiboliques, jusqu'à M'Goma, soit à 15 km avant
d'arriver à Isanghila. Cet ensemble représente le terrain
paléozoïque. Vient ensuite la zone des terrains métamorphiques,
consistant en quartzites et en phyllades extraordinairement contournés
et plissés formant d'abord un vaste pli synclinal, à fond
très ondulé. Cette zone comprend d'abord des bancs épais
de poudingue qui la séparent des schistes amphiboliques primitifs.
Ces poudingues passent à des phyllades, puis à un puissant
massif de quartzite. Un peu avant d'arriver à Isanghila, la série
est interrompue par une large intrusion de roche éruptive verdâtre,
qui est de la diabase, puis la même série, en couches très
inclinées et contournées, de poudingue, de phyllades et de
quartzites reprend, pour passer insensiblement à des schistes.
Un peu au-dessus d'Isanghila, au grand
coude du Congo, apparaissent subitement, intercalés entre les schistes
plissés, des plis aigus, fortement comprimés, de calcaire
parfois rendu schistoïde par la pression. Quelques fossiles permettent
de considérer cet horizon comme dévonien. Ces plis de calcaire
se présentent huit fois sur 50 à 60 kil. On y observe en
plusieurs points de nouveaux dykes de diabase.
Enfin, avant Manyanga, le schiste gris verdâtre qui recouvre le calcaire
se trouve remplacé par du psammite rouge qui passe par alternances
au grès rouge; puis, en amont de Manyanga, à l'arkose rouge
avec intercalations de bancs de poudingue.
C'est cette série, commençant
par les psammites rouges supérieurs aux calcaires et finissant par
les poudingues rouges, qui constitue la dernière zone de la région
montagneuse ou des chutes. A partir de Kinshasa, les couches changent immédiatement.
Quelques grès cohérents se montrent à la base des
nouveaux dépôts et sont surmontés d'un grand amas de
grès très tendre, d'une blancheur de craie qui forme les
Dover Cliffs au Nord du Stanley-Pool. Ces nouvelles roches se prolongent
loin vers l'intérieur et il y a lieu de croire qu'elles constituent
le sous-sol du Haut-Congo. Quant au sol du Haut Congo il se compose d'immenses
amas d'alluvions que les eaux de l'ancien lac central ont déposées
en s'accumulant avant de déborder sur les premiers contreforts de
la chaîne côtière. Ces alluvions sont fortement ocreuses
par suite de la grande quantité de fer qu'elles renferment et qui
est due à une altération chimique profonde des terres superficielles
sous l'action des eaux abondantes et chaudes de la saison des pluies. Elles
atteignent une épaisseur de 10 à 20 m. Ce dépôt
est récent ; c'est, avec le creusement des monts de Cristal, le
dernier événement géologique saillant qui se soit
produit dans cette partie de l'Afrique équatoriale.
Climat.
Dans la région du Congo inférieur,
l'année se partage en deux saisons bien distinctes : la saison sèche
comprise entre le milieu de mai et le mois d'octobre, et la saison chaude
ou des pluies qui commence fin octobre pour finir vers le 15 mai. Les pluies,
accompagnées presque toujours de phénomènes électriques,
tombent dans de courts intervalles. De mai à octobre, on observe
fréquemment, entre 5 heures et 9 heures du matin, une légère
bruine que les Portugais ont appelée caçimbo. La grêle
est inconnue sur le littoral, tandis qu'elle a été observée
au Stanley-Pool pendant des orages.
La température oscille entre 13°
et 36°C; elle s'élève au-dessus de cette moyenne pendant
la saison des pluies et l'humidité qu'il y a alors dans l'air rend
souvent la chaleur accablante. Pendant la saison sèche, au contraire,
l'air constamment rafraîchi le jour par la brise de mer et la nuit
par la brise de terre, entretient l'atmosphère dans une fraîcheur
constante; la nuit il est parfois nécessaire de se couvrir de plus
d'une couverture pour ne pas grelotter de froid. Au fur et à mesure
que l'on remonte le fleuve, la division de l'année en deux saisons
est graduellement moins tranchée; sous l'équateur il pleut
irrégulièrement toute l'année. La moyenne de la température
y est à peu près la même qu'à l'embouchure du
Congo. Dans les contrées montagneuses du Sud, cependant, le thermomètre
descend très bas. On a vu de la glace se former la nuit sur le plateau
des sources du Kassaï.
La durée du jour et de la nuit est
à peu près égale. Le crépuscule comme l'aurore
se fait vers les 6 heures pour ainsi dire brusquement. L'ensemble du régime
anémométrique étant ramené au Nord de l'équateur
par suite de la prépondérance des terres dans l'hémisphère
septentrional, le bassin du Congo se trouve en entier dans la zone des
vents alizés du Sud-Est. Mais sur la côte occidentale jusqu'en
amont du confluent de l'Oubangi, les alizés, déviés
de leur marche, se transforment en moussons; ils deviennent vents du Sud-Ouest
et même soufflent franchement de l'occident; dans la partie méridionale
du bassin où les vallées sont régulièrement
orientées en sillons parallèles dans la direction du Sud
au Nord, les vents suivent la même direction. (GE). |
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