 |
Ganymède
(personnage de la mythologie grecque).
- Fils de Tros, roi de Troie, frère d'Ilus
et d'Assaracus. "Le plus beau de tous les Mortels", dit Homère
( l'Iliade );
ll fut enlevé par les dieux, et transporté dans l'Olympe,
afin qu'il servît d'échanson à Zeus et demeurât
toujours parmi les immortels.
-
Ganymède
et l'Aigle. Marbre antique.
Musée
du Vatican, Rome.
Les mythes rapportés par les autres poètes
s'écartent en quelques points du mythe homérique; ainsi, dans Apollodore,
Ganymède est fils de Tros et de Calliroé; Pindare
lui donne Laomédon pour père; Tzetzès
dit qu'il devait le jour à Ilus; enfin, Hyginus
le fait naître d'Erechthon ou d'Assaracus. On n'est pas plus d'accord
sur le mode de son enlèvement; car tantôt c'est Zeus
qui envoie un aigle pour le ravir, tantôt c'est
le dieu lui-même qui emprunte la forme du rapide oiseau (Lucien);
ici, ce n'est plus le maître des dieux qui est coupable du rapt, c'est
Minos ou Tantale, qui
surprennent le bel adolescent à la chasse, le tuent et l'ensevelissent
sur l'Olympe mysien. Un scoliaste d'Apollonius
nomme l'Aurore comme la divinité qui enleva
Ganymède d'entre les mortels. --
-
L'enlèvement
de Ganymède par Zeus, vu par Rubens (1611)
et, Ã droite, par Rembrandt (1635).
Quant au lieu de sa disparition, on le
place tour à tour à Harpagia en Mysie ,
sur l'Ida, sur le promontoire de Dardane. Quoi qu'il en soit, admis dans
l'Olympe, comme favori de Zeus, qui fit présent
à Tros d'un cep d'or ou d'un attelage de chevaux magnifiques.
Ganymède remplaça Hébé
dans la fonction d'échanson. Plus tard on l'a identifié avec le dieu-fleuve
qui présidait aux sources, du Nil, et les astronomes
l'ont placé au ciel, parmi les constellations ,
sous le nom de Verseau .
Il y a aussi un satellite de la planète Jupiter qui
porte le nom de Ganymède
( Les satellites galiléens ).
Les poètes donnent au fils de Tros Ies
surnoms suivants : Charopos, agréable à voir; Xanthos,
blond; Phrygiun, la Phrygien; l'Idéen, le Troyen; l'Urnophore.
-
Ganymède
enlevé par Zeus
changé
en aigle.
On représentait Ganymède comme un jeune
homme d'une rare beauté, coiffé de bonnet phrygien, et tantôt assis
à côté de Zeus, tantôt porté sur les ailes d'un aigle auquel il sert
aussi parfois d'échanson. Une copie d'un charmant groupe de Laocharis
se trouve au musée Pio Clementino.
 |
Véronique
Gély, Ganymède : Rapt, ravissement et ivresse poétique,
Presses universitaires de Paris 10, 2007. - L'étude
du personnage mythologique Ganymède est étudié
ici selon une approche théorique interdisciplinaire et transculturelle,
dans la perspective d'une esthétique de l'art littéraire pour laquelle
la question de la forme est intimement liée aux enjeux existentiels, philosophiques,
politiques et éthiques. La lecture des structures du mythe
(Eliade), l'analyse des relectures et des interprétations (Ovide,
Dante, Goethe par exemple)
ainsi que les multiples réinterprétations du mythe (notamment médiévales)
nous donnent ainsi à penser le corps et ses possibles métamorphoses,
l'immortalité, l'amour ou encore la sexualité. (couv.). |
- |
|