 |
Apollonius (ou
Apollonios) de Rhodes ,
poète et grammairien célèbre du IIIe
siècle avant l'ère chrétienne. Il était né à Naucrate, on ne sait
au juste à quelle date, et vint à Alexandrie
( Les
Écoles d'Alexandrie), vraisemblablement sous le règne de Ptolémée
Evergète, vers 220; il y suivit les leçons de Callimaque,
alors dans tout l'éclat de sa renommée. Sans attendre que l'étude et
l'âge, eussent mûri son talent, il s'attaqua pour son début à la fable
des Argonautes ,
dont il voulut faire une matière épique. Au lieu du succès qu'il attendait,
il ne trouva dans son entourage que critiques et désapprobation. C'est
alors qu'il sortit d'Alexandrie pour se réfugier à Rhodes, commençant
contre son maître, qu'il rendait responsable de son échec, une guerre
de libelles et d'épigrammes ,
dont plusieurs documents sont venus jusqu'Ã nous. A Rhodes il enseigna
la grammaire et remania de fond en comble son
poème des Argonautiques
: cette fois le succès couronna ses efforts. Les Rhodiens le comblèrent
d'honneur et se l'attachèrent si bien, qu'il prit pour toujours le titre
de Rhodien en tête de ses ouvrages. Cependant il retourna à Alexandrie
après la mort de Callimaque, fut accueilli avec faveur, admis au Muséum
et préposé avec Eratosthène à la direction
de la Bibliothèque. C'est là qu'il mourut dans un âge avancé; il y
fut enseveli à côté de Callimaque.
Outre les Argonautiques (5 835 vers
en 4 livres), Apollonius avait composé une suite de poèmes, peut-être
un poème unique formé d'épisodes variés, sur la fondation des cités
illustres d'Asie et de Grèce. Ses oeuvres grammaticales, dont il reste
peu de chose, préludaient à la critique des anciens poètes, Homère,
Hésiode, Archiloque,
peut-être Aristophane, suivant les procédés
qu'Aristarque allait porter à leur perfection.
En ce qui concerne les Argonautiques, cette tentative épique, sévèrement
jugée par Callimaque, reproduit les fables antiques sur la conquête de
la toison d'or par Jason et ses compagnons; elle vise à les renouveler
par une science géographique récente, avec tout l'appareil de l'érudition
mythologique, si fort en honneur chez les poètes alexandrins. Le souffle
épique y fait absolument défaut; il n'y a ni grandeur réelle chez les
héros, ni naïveté dans les sentiments, ni foi au merveilleux, que le
poète exploite. L'unité de l'oeuvre tient au nom du héros principal,
et l'enchaînement des épisodes résulte de la chronologie des faits.
Le seul caractère véritablement réussi est celui de Médée ;
encore avons-nous plutôt dans sa personne une héroïne de roman sentimentale
et lyrique, qu'une figure épique; la Médée d'Euripide
lui est infiniment supérieure. Cependant Virgile
en a su tirer bon parti, et il serait injuste de méconnaître que les
principales beautés du IVe livre de l'Enéide ,
peignant les amours d'Enée
et de Didon ,
sont inspirées des Argonautiques. Varron de l'Atax l'avait traduit
et Valerius Flaccus l'imita de près. L'oeuvre
brille surtout par le soin du détail, par une connaissance exacte du coeur
humain, par la finesse de l'analyse psychologique, sans compter l'exactitude
et parfois le charme des descriptions. La langue de l'auteur est très
travaillée et par suite obscure; la versification correcte et pleine d'art.
Apollonius possède à fond la langue des anciens épiques et semble avoir
fait une étude spéciale de celle d'Homère. (J.-A. H.).
 |
En
bibliothèque -La meilleure édition
ancienne de ses oeuvres est celle de Merkel, Leipzig, 1858, qui a pris
pour base de son travail un manuscrit de Florence, du Xe siècle. - Couat,
la Poésie alexandrine; Paris, 1882; Frankel, Appolonios de Rhodes,
Vrin.
En
librairie - Apollonios de Rhodes,
Argonautiques, Les Belles Lettres, trois volumes (1975,1980,1981)
. |
|
|
 |
Apollonius de
Perge, en Pamphylie, appelé par les
Grecs le grand géomètre, né sous le règne de Ptolémée III, vécut
vers la fin du IIIe et le commencement du IIe
siècle av. J.-C., surtout à Alexandrie,
mais fit un séjour à Pergame, où il connut
Eudème et Attale, auxquels il adressa successivement
les huit livres de sa seconde édition des Coniques, dont les quatre
premiers subsistent en grec avec les commentaires d'Eutocius,
et les trois suivants seulement en arabe. L'ensemble de ce grand ouvrage,
avec une restitution du huitième livre, a été publié (texte grec et
traduction latine), par Halley (Oxford, 1710).
Les quatre premiers livres avaient été déjà traduits par Commandin
(Bologne, 1566), et les trois suivants furent connus d'après des versions
latines d'abrégés arabes publiées par Abraham Ecchelensis (Florence,
1661) et Ravius (1669). La traduction de Halley pour ces livres a été
faite sur la version arabe de Thâbit-ibn-Qurra, revue par Nâsir-ad-Din.
Les quatre premiers livres doivent être considérés comme représentant
l'ensemble de la théorie des coniques, telle qu'elle avait été élaborée
par les Grecs dès avant Apollonius, plutôt que comme l'oeuvre personnelle
du géomètre de Perge.
Toutefois, il a apporté à cette théorie
des généralisations capitales, notamment en se posant le premier, sans
restriction aucune, le problème de la section plane du cône oblique,
et en transportant à l'hyperbole (grâce à la considération des deux
branches) les théorèmes relatifs à l'ellipse. C'est d'ailleurs à Apollonius
que l'on doit les noms particuliers d'ellipse, de parabole et d'hyperbole,
mais il est à remarquer que, sous ce dernier terme, il n'entend qu'une
des deux branches, et qu'il appelle l'autre l'hyperbole opposée. Les derniers
livres des Coniques renferment au contraire des recherches originales;
le cinquième traite des normales aux coniques et détermine leur enveloppe,
le sixième de l'égalité et de la similitude des coniques, le septième,
des cordes complémentaires et des relations entre deux diamètres conjugués.
Le huitième livre, que les Arabes ne paraissent pas avoir connu, devait
contenir des problèmes déterminés sur les mêmes sujets.
En outre des Coniques, Halley a
traduit de l'arabe en latin et édité (1706) deux livres d'Apollonios,
De section rations, où est traité, dans tous les cas possibles, le problème
de mener par un point donné une droite qui intercepte des segments dans
un rapport donné sur deux droites données et à partir de deux points
donnés. Richter (Elbing, 1836) a donné une édition allemande de ce même
ouvrage. Pappus (Coll. math., VII) fournit
sur une série, d'autres ouvrages perdus d'Apollonios des indications assez
précises pour que les géomètres du XVIe
et da XVIIe siècle aient pu les restituer
avec assez de sûreté, au moins comme fond, sinon comme forme. Ces ouvrages
sont :
1° Deux
livres De spatii sections (Wil. Snell, 1607), où est traité le
même problème que dans les livres De sectione rations, avec cette
différence que les segments interceptés doivent former un rectangle constant;
2° deux livres De
sections determinata (Apollonius Batavus - Wil. Snell, 1608), relatifs
à une théorie qui jouait, chez les anciens, un rôle analogue à celui
de l'involution dans la géométrie moderne;
3° deux livres Des
contacts (Apollonius Gallus-Viète, 1600), comprenant la série des
problèmes sur les cercles à mener tangents à des droites ou à des cercles;
4° deux livres Des
directions (Apollonius redivivus-Ghetaldi, 1607); mener, par un point
donné, une droite dont un segment de longueur donnée soit intercepté
entre deux lignes (droites ou cercles) données, c'était là , chez les
Grecs, le problème de la neusis. Apollonius n'avait traité que
les cas où la problème est au plus du second degré;
5° deux livres Des
lieux plans, dont la restitution a été un des premiers travaux de
Fermat.
Pappus, dans son
livre Il, a donné également une analyse très détaillée, malheureusement
mutilée, d'un traité élémentaire d'Apollonius sur la multiplication;
le système qu'il a adopté pour la numération des grands nombres, et
qui est plus simple que celui d'Archimède,
est resté classique chez les Grecs. Enfin, les manuscrits arabes conservent
quelques traces d'un travail d'Apollonius sur les irrationnelles que Woepcke
a essayé de restituer (Paris, 1856), Nous ne connaissons guère, en dehors
de cette liste, que le titre et le sujet de quelques autres travaux d'Apollonius:
l'Okytokion, procédés de calculs abrégés. Comparaison du dodécaèdre
et de l'icosaèdre inscrits dans la même sphère. Sur la vis.
Nous savons aussi qu'il s'était occupé
de la quadratrice et qu'il avait calculé, pour le rapport de la circonférence
au diamètre, une valeur plus approchée que celle d'Archimède.
Apollonius ne fut pas simplement un géomètre;
il s'appliqua assez à l'astronomie et particulièrement à la théorie
de la Lune ,
pour qu'au musée d'Alexandrie il ait été surnommé Epsilon, par
analogie entre la figure de cette lettre grecque et le croissant lunaire.
C'est lui qui paraît avoir été le véritable auteur du système des
épicycles
et des excentriques ,
adopté par Hipparque et par Ptolémée.
Apollonius paraît avoir été stoïcien
et avoir essayé de réformer, au point de vue des théories de son école,
les définitions et les axiomes d'Euclide. Il
s'exprime, sur le compte des travaux de ses précurseurs, dans des termes
assez dédaigneux qui ne préviennent pas en faveur de son caractère.
Mais il est juste de reconnaître son immense supériorité dans le domaine
de la géométrie de situation, supériorité qui cessa au reste bientôt
d'être appréciée comme elle le devait, des que le déclin de la science
fit restreindre les études et négliger les travaux les plus élevés.
La perte de la plus grande partie de ses ouvrages et en tout cas des plus
originaux, sauf le cinquième livre des Coniques, nous permet Ã
peine de nous rendre compte de l'étendue de ses connaissances et de la
portée de son génie. Après avoir excité l'enthousiasme des géomètres
de la Renaissance, les Coniques sont rapidement tombées dans l'oubli,
après l'invention de la géométrie analytique, et la longueur des démonstrations
paraît aujourd'hui insupportable; il n'en est pas moins hors de doute
qu'Apollonius devait posséder, sous une forme plus compliquée, mais équivalente,
la plupart des résultats de la Géométrie supérieure des modernes. (Paul
Tannery).
 |
En
librairie - M. Decorps-Foulquier,
Recherches sur les coniques d'Apollonios, Klincksieck, 2000. |
|
|
 |
Apollonius Molon,
rhéteur et orateur grec né à Alabanda
d'où il alla se fixer à Rhodes, au début du 1er
siècle avant l'ère chrétienne. Cette ville était alors un contre important
d'études oratoires et littéraires. On s'y rendait un peu de toutes parts,
mais surtout de Rome, pour s'y former à l'éloquence. Le genre qu'on y
cultivait tenait le milieu entre la simplicité un peu nue des Attiques
du IVe siècle et la redondance asiatique
qui fut à la mode au temps des Diadoques, Son modèle préféré était
l'orateur Hypéride. Apollonius, envoyé Ã
Rome en qualité d'ambassadeur l'an 82 av. J.-C., y obtint un grand succès.
Cicéron l'apprécia fort et se rendit auprès
de lui quatre années plus tard pour se perfectionner dans l'éloquence.
Outre son enseignement oratoire, Apollonius Molon est connu par ses opinions
philosophiques; il appartenait à la secte stoïcienne. Il paraît avoir
soutenu des polémiques contre les Juifs, dont il a jugé sévèrement
les moeurs et les opinions religieuses. (J. A. H.).
|
|
 |
Apollonius le
Sophiste, né à Alexandrie, fils
du grammairien Archibius et maître d'Apion, rhéteur
qui enseigna à Rome sous Tibère. Il est l'autour
d'un Lexique homérique publié pour la première fois par Villoison
d'après un manuscrit de Saint-Germain, en 1773. Si Apion est bien véritablement
le disciple d'Apollonius, c'est à cet ouvrage qu'il faut rattacher les
travaux, d'ailleurs médiocres, sur l'interprétation d'Homère,
auxquels l'ennemi des Juifs doit une partie de sa renommée. |
|
 |
Apollonius de
Tyane, célèbre philosophe et thaumaturge du Ier
siècle de l'ère chrétienne. Il descendait d'une famille ancienne qui
avait fourni à la ville de Tyane
quelques-uns de ses fondateurs. Son père s'appelait aussi Apollonius et
était de beaucoup le plus riche citoyen d'une ville opulente. Il naquit
dans les premières années du siècle et mourut sous le règne de Nerva.
A quatorze ans, son père le conduisit à Tarse, où il eut pour maître
le Phénicien Euthydème, rhéteur célèbre de ce temps. De là , il se
rendit à Egées, où il se trouva en rapport avec des adeptes distingués
de la secte stoïcienne. Le penchant naturel de son esprit vers le mysticisme
lui fit embrasser de préférence les doctrines de Pythagore,
enseignées dans cette ville par Euxène d'Héraclée, maître peu recommandable,
théoricien d'une philosophie austère qui
vivait en pourceau d'Epicure. Apollonius, au
contraire, observa toute sa vie les pratiques les plus sévères du pythagorisme
antique, tout en mêlant aux doctrines de cette école une forte dose de
néoplatonisme. On vantait son désintéressement, sa tempérance, sa chasteté
qu'il poussa jusqu'à l'ascétisme.
Pendant cinq années, il pratiqua la vie
silencieuse, conformément aux prescriptions de Pythagore.
Il entreprit de longs voyages, en compagnie d'un certain Damis, qui fut
le Sancho Pança de ce Don Quichotte
philosophe, passant de la Pamphylie dans la Cilicie ,
de là à Antioche, en Syrie, puis à Ninive
et à Babylone, finalement jusque dans les
Indes où il conversa avec les sages du pays. Sous le règne de Néron,
il visita la Grèce, l'île de Crète ,
Rome, l'Italie, l'Espagne, la Sicile, la côte septentrionale de l'Afrique,
l'Égypte
et l'Éthiopie ,
d'où il revint en Asie Mineure et à Rome sous le règne de Domitien.
Son biographe le met d'ailleurs en relation avec tous les princes qui ont
régné à Rome depuis Néron, de même qu'avec les rois étrangers dont
il lui fait visiter les États. Domitien le jette en prison, puis l'appelle
devant son tribunal, d'où il s'échappe, toujours s'il en faut croire
le biographe, d'une façon miraculeuse. Il retourne ensuite en Orient et
disparaît de la terre sans qu'une tradition quelconque nous renseigne
sur la date et la nature de sa mort, qui reste entourée d'un mystère
calculé.
Apollonius
de Tyane.
De tous ces voyages, de ces aventures extraordinaires,
nous ne trouvons aucune mention chez les écrivains du temps. C'est seulement
sous le règne d'Alexandre Sévère que
Philostrate, rhéteur distingué, en composa une biographie fabuleuse qui
est venue jusqu'à nous. Elle lui avait été demandée par Julia Domna,
la femme de cet empereur. La valeur historique de cette oeuvre est à peu
près nulle; les erreurs et les contradictions y sont fréquentes, le merveilleux,
qui en fait le fond, tombe dans l'absurde et dans la puérilité. L'élément
légendaire y semble fabriqué de toutes pièces par l'auteur, au lieu
d'être emprunté aux récits populaires.
L'étendue prodigieuse des voyages d'Apollonius,
qui visite à lui seul presque toutes les parties du monde connu, est un
argument contre leur réalité; le soin avec lequel le biographe met son
héros en relations avec tous les grands personnages, le mêle aux événements
les plus marquants du siècle, sans qu'il en soit resté de traces dans
aucun monument contemporain des faits, prouve suffisamment que nous avons
affaire à un roman où presque tout est imaginaire, où il est impossible,
en tous cas, de distinguer le réel du fabuleux. Il est probable que l'Antiquité
en avait d'abord jugé ainsi; et sans doute que tout le monde s'en serait
tenu à ce jugement, si un philosophe païen du IVe
siècle, Hiéroclès, ne s'était servi de la prétendue biographie d'Apollonius
par Philostrate, pour l'opposer au récit des Évangiles
concernant le Christ, pour faire du philosophe thaumaturge, de ses miracles
et de sa sagesse comme un argument contre les miracles et les enseignements
sur lesquels reposait la religion nouvelle.
Le XVIIIe
siècle, par la plume des philosophes, au nombre desquels on range le roi
Frédéric Il, qui aurait composé la dédicace ironique au pape Clément
XIV de la traduction de la vie d'Apollonius par Castillon,
reprit l'argumentation d'Hiéroclès réfutée dans son temps par Eusèbe,
évêque de Césarée. Toutes ces querelles, aujourd'hui éteintes, ne
reposent sur aucune base scientifique et l'on peut conclure, avec Chassang,
que "le nom d'Apollonius de Tyane n'appartient plus à la polémique
religieuse, qu'il est descendu dans la sphère plus modeste de la polémique
relative au merveilleux". Peut-être que l'étude assez récente des
phénomènes de suggestion et d'hypnotisme permettrait de renouveler la
question, si dans le roman de Philostrate il était possible de déterminer
la part historique; nous pensons, quant à nous, que cette tâche ne saurait
aboutir.
Apollonius paraît avoir composé un certain
nombre d'ouvrages; Suidas lui attribue un traité
des Initiations et des Sacrifices, un Testament, dont parle
également Philostrate, des Oracles, des Épîtres, une vie
de Pythagore, un Hymne à Mnemosyne, un traité de la Divination
par les Astres. Une Apologie contre les accusations d'Euphrate
et quatre-vingt-sept lettres qui nous ont été conservées sont apocryphes.
Chassang remarque, en ce qui concerne ces dernières, qu'elles sont remplies
de forfanteries indignes d'un philosophe, si maigre philosophe que l'on
suppose qu'ait été Apollonius. Plusieurs sont d'ailleurs en opposition
avec ses opinions connues, d'autres avec la biographie de Philostrate,
ce qui prouve à la fois contre l'une et contre les autres. Au point de
vue philosophique, la biographie et les fragments des ouvrages prétendus
sont d'une médiocre importance. Denis (Hist. des idées morales
dans l'antiquité, t. II) insiste avec raison sur la contradiction
"entre le profond esprit de moralité d'Apollonius, qui se rapprochait
beaucoup d'Epictète et de Marc-Aurèle,
et le rôle de magicien et de charlatan qu'on serait en droit de lui prêter
d'après les récits extravagants de son historien. Il est probable que
la religiosité maladive du temps des Sévère a fait tort à la réputation
de sagesse d'Apollonius, en y mêlant un merveilleux absurde et des jongleries
ridicules. (J.-A. H.).
 |
En
bibliothèque - Les ouvrages de polémique
et d'histoire concernant Apollonius et son biographe sont fort nombreux;
on en trouvera la mention à peu près complète dans l'introduction et
les éclaircissements de la traduction de Philostrate par Chassang, !e
Merveilleux dans I'Antiquité. Apollonius de Tyane, sa vie, ses
voyages, ses prodiges, par Philostrate, et ses Lettres; Paris, 1862,
2e éd. - Du même, Histoire du roman dans L'antiquité, pp 213
à 230. - Cf. D. M. Tredwell, A sketch of the life of Apollonius of
Tyana, etc.; New-York.
En
librairie - Philostrate, Apollonius
de Tyane, sa vie, ses voyages, Sand et Tchou, 1995; Jean-Louis Bernard,
Apollonius de Tyane et Jésus, Guy Trédaniel, 1995. |
|
|
 |
De nombreux autres
personnages de l'Antiquité portent le nom d'Apollonius. Citons Apollonius
d'Athènes, un sculpteur de la fin du Ier
siècle de l'ère chrétienne; un Apollonius qui était architecte,
fils d'Ammonios d'Alexandrie, et vivait
du temps de l'empereur Trajan.; Apollonius
Dyscole, un des grammairiens grecs les plus illustres qui naquit Ã
Alexandrie, et vécut sous les règnes d'Adrien et d'Antonin
le Pieux. Auxquels on ajoutera plusieurs médecins, parmi lesquels : Apollonius
Memphites (ou Apollonius Stratonices ),
de l'école d'Erasistrate, qui vivait vers
le IIe siècle avant l'ère chrétienne,
Apollonius l'Hérophilien, de l'école d'Hérophile, qui vivait
vers le IIe siècle avant l'ère chrétienne,
à Alexandrie, Apollonius l'Empirique ,
vivait vers le IIe ou le IIIe
siècle avant l'ère chrétienne (il était d'Antioche,
et, d'après Celse, il succéda à Sérapion
d'Alexandrie et précéda Héraclides de Tarente ),
Apollonius de Pergame ,
vivait vers le Ier siècle avant l'ère
chrétienne, et qui est mentionné par par Varron,
Pline et Columelle,
et Apollonius Citiensis ou de Citium
(Chypre )
florissait vers l'an 70 av. J. C. Il fut, avec Posidonius,
disciple de Zopyre, qui professait la chirurgie à Alexandrie.
 |
En
librairie - Apollonius Dyscole, De
la construction, Vrin (2 vol.), 1997; du même, Traité des conjonctions,
Vrin, 2001; |
|
|