Étonnement

L'étonnement philosophique peut découler de l'émerveillement devant des phénomènes naturels, des questions fondamentales sur l'existence, des paradoxes ou des problèmes difficiles. C'est un état d'esprit qui pousse les philosophes à remettre en question les certitudes, à examiner les problèmes moraux et éthiques, et à rechercher une compréhension plus profonde de la réalité. En fin de compte, l'étonnement philosophique est un moteur important de la quête de la sagesse et de la connaissance dans la philosophie. 

Parménide a souligné le rôle de l'étonnement comme point de départ de la quête de la vérité. Dans son poème philosophique intitulé De la nature, il explique que la voie de la vérité commence par l'étonnement. En d'autres termes, il suggère que l'étonnement devant le monde naturel et la réalité est le point de départ de la quête de la vérité et de la connaissance. 

Socrate a utilisé la méthode de la maïeutique pour encourager les gens à remettre en question leurs croyances, à s'interroger sur leurs convictions et à stimuler leur réflexion, ce qui était en partie basé sur l'étonnement. 

Blaise Pascal a abordé plus directement l'étonnement dans ses Pensées, en soulignant comment l'humain est émerveillé par la grandeur de l'univers et comment cela le conduit à réfléchir sur son existence et sa relation avec Dieu. 

Søren Kierkegaard a étudié le concept d'étonnement dans ses Å“uvres, en particulier dans Le Concept d'angoisse, où il a discuté de l'étonnement en relation avec l'angoisse existentielle. 

Martin Heidegger a aussi accordé une grande importance à l'idée d'étonnement. Il a examiné comment l'étonnement devant l'existence peut nous conduire à une meilleure compréhension de notre être au monde. 

Jean-Paul Sartre, enfin, a montré comment la manière dont l'humain est jeté dans l'existence sans aucune raison apparente peut susciter l'étonnement et la réflexion.