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Young

Young (Edward), poète anglais, né à Upham, près de Winchester, en 1683, mort le 5 avril 1765. Fils d'un pasteur qui fut châtelain royal de Guillaume et de Marie, il eut une jeunesse assez orageuse. Il débuta dans les lettres par une épître à lord Lansdowne, bourrée de flatteries excessives. Après quelques essais sans grande importance, il donnait en 1744 Force of Religion, poème sur I'exécution de Jane Grey. Le 7 mai 1719, on jouait à Drury Lane sa première pièce, Busiris, suivie en 1721 d'une tragédie, The Revenge, qui obtint un grand succès et demeura longtemps dans le répertoire. Ce n'est qu'une variation sur le thème d'Othello. En 1725, Young abordait la satire dans une série de petites pièces, intitulées The Universal Passion, qui furent réunies en 1728. Ces satires le placèrent presque sur le même plan que Pope.

Il connaît la célébrité, il est présenté à Voltaire à Eastbury. Sa renommée lui attire aussi force inimitiés littéraires : ses confrères et ses rivaux lui reprochant, non sans raison, son penchant à la flatterie et ses dédicaces louangeuses d'où il tirait d'ailleurs de fructueuses pensions. Vers 1728, Young entre dans les ordres et devient chapelain du roi. Mais il se plaint du peu de rapport de cette place, et en 1730 il est nommé recteur de Welwyn dans le comté d'Hertford. Il se marie, et durant plusieurs années ne produit qu'une ode, d'ailleurs absurde, The Foreign Adress (1734). Enfin, en 1742, il donne son chef-d'oeuvre, les Nuits (The complaint or Night Thoughts on Life, Death and Immortality); un des premiers, il tire avantageusement parti du sentimentalisme, où son ami Richardson devait triompher. 

Ces poèmes eurent une influence marquée sur la littérature anglaise, sur la littérature allemande où ils excitèrent l'admiration de Klopstock, et sur la littérature française où ils furent accueillis avec enthousiasme (traduction de Letourneur en 1769). où ils furent particulièrement prisés par Diderot, Robespierre et Mme de Staël, et où ils eurent leur part dans le développement de l'école romantique. On peut reprocher toutefois à Young son style trop travaillé et toujours sententieux et un mélange bizarre de pompe et de platitude.

Les Nuits ont été traduites non seulement en français, mais en allemand, en italien, en espagnol, en portugais, en suédois, en hongrois. Citons encore de Young : Ocean (1728, in-8); The Centaur not fabulous (1754, in-8), en prose; Conjectures on original Composition (1759, in-8); Resignation (1762, in-4); Works (1741, 2 vol., in-8); éd. de Curll (1757, 4 vol. in-42), etc. (R. S.).

Young (Arthur), agronome anglais, né à Londres le 7 septembre 1841, mort à Londres le 12 avril 1820. Possesseur d'un petit domaine dans le comté de Suffolk, il s'appliqua de bonne heure à perfectionner les méthodes de culture, parcourut successivement l'Irlande, la France, l'Espagne, l'Italie, afin de se rendre compte de celles qui y étaient pratiquées et, à son retour, en 1793, fut nommé par Pitt secrétaire du bureau d'agriculture. Sa réputation comme agronome était universelle et, en Angleterre même, il jouit, à la fin du XVIIIe siècle, d'une véritable popularité.

Arthur Young a publié une trentaine d'ouvrages, parmi lesquels : A course of experimental agriculture (Dodsley, 1770, 2 vol.); Farmer's Calendar (Londres, 1770; 8e éd.,1812); Annals of agriculture (Londres, 1784-1804, 45 vol. ), etc. La plupart de ses écrits ont été traduits en français dans le recueil de Lamarre, Benoît et Billecocq intitulé le Cultivateur anglais (Paris, 1800-1801, 18 vol.). (L. S.).

Young (Thomas) physicien et érudit anglais, né à Milverton (Somersetshire) le 13 juin 1773, mort à Londres le 10 mai 1829. Il étudia, en même temps que la médecine, les langues orientales, les mathématiques, l'optique et la botanique, s'établit, en 1800, médecin à Londres et, de 1801 à 1804, professa la physique à la Royal Institution. Il était en dernier lieu (1811-1829) médecin de l'hôpital Saint-Georges. D'importants travaux de physique, au nombre desquels la découverte, en 1801, du phénomène connu sous le nom d'interférence de la lumière, le firent admettre, en 1802, membre de la Société royale de Londres, dont il fut, à partir de 1818, l'un des secrétaires, et, en 1827, associé étranger de l'Académie des sciences de Paris. Il fut également un égyptologue distingué, et participa aux premiers travaux en vue du déchiffrement des hiéroglyphes.

Outre un nombre considérable de mémoires, de notes et d'articles sur des sujets de physique, de mathématiques, d'astronomie, de médecine et de botanique parus dans les Philosophical Transactions, dans le Nicholson's Journal, dans le Quaterly Journal of Science, dans l'Encyclopaedia Britannica, etc.; Thomas Young a publié : A Syllabus of a course of a natural and experimental philosophy (Londres, 1802); A course of lectures on natural philosophy and the mechanical arts (Londres, 1807, 2 vol.; nouv. éd., 1845), le plus remarquable de ses ouvrages; Remarks on Egyptian Papyri and on the inscription of Rosetta (Londres, 1815); Elementary illustration of the celestial mechanics of Laplace (Londres, 1821); Account of some recent discoveries in hieroglyphical literature (Londres, 1823), Egyptian dictionary (Londres, 1829), etc. G. Peacock a réuni ses écrits épars sous le titre Miscellaneous works of the late Thomas Young (Londres, 1855, 3 vol.). (L. S.).

Young (Charles Augustus). - Astronome né à Hanovre (New Hampshire) le 15 décembre 1834, de l'Académie de Boston, lauréat de l'Institut (1890), est à partir de 1877 directeur de l'Observatoire du Collège de Princeton (New Jersey). II a publié The Sun (1881), traduit en français (1883).
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