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La Nouvelle-Guinée
est la plus grande île du globe après le Groenland
(si l'on considère l'Australie comme un continent).
Elle est située dans la partie occidentale de l'océan
Pacifique. Partagée politiquement entre l'Indonésie
(partie occidentale, nommée Irian Jaya) et la république de Papouasie-Nouvelle-Guinée
(partie orientale), elle occupe une superficie de 785.360 km².
Relief et géologie
de la Nouvelle-Guinée.
La Nouvelle-Guinée est traversée dans toute sa longueur par une chaîne très élevée; elle porte les plus hauts sommets que l'on rencontre entre l'Himalaya et les Andes. La péninsule du Sud-Est n'est qu'une arête montagneuse (l'Owen Stanley Range, etc.), dont les principaux massifs sont le mont Victoria (4073 m), le mont Albert-Edward (3990 m), le mont Suckling (3676 m), etc. Dans la partie centrale, les crêtes suivent
un tracé plus éloigné des côtes, laissent
au Sud la place à la grande plaine où roule
le Fly et au Nord le bassin de la Sepik et, plus à l'Ouest, la vallée
irriguée par les diverses rivières qui confluent
pour former le Mamberamo.
La vallée de Banz Waghi, à l'Est de la Nouvelle-Guinée (ca. 1955). Source : National Library of Australia. Les différentes sections de cette chaîne centrale ont reçu différents noms : Bismarck range, Schrader Range, Muller Range, Central Range, Thurnvald Range, Star Mountains, puis dans l'Irian Jaya (la partie indonésienne), le Pegununga Maok ( les anciens monts d'Orange et monts de Nassau), où l'on trouve plusieurs sommets à neiges persistantes, dont l'un, le Puncak Jaya (anc. mont Sukarno) atteint 5030 m. On peut aussi citer le Puncak Trikora (anc. Wilhemina Peak, 4750 m) et le Puncak Mandala (4760 m). La presqu'île du Nord-Ouest, la "tête d'Oiseau", est en grande partie occupée par un massif où plusieurs sommets atteignent les 3000 m (Gunung Kwoka, Guning Umsini). Les terrains sont formés surtout de grès et de calcaire; dans le Sud-Est, les roches volcaniques abondent; les formations coralliennes ont eu aussi une part importante dans la constitution de l'île : un cap au Nord de Finschhafen porte le nom de Fortification Point, à cause de la forme caractéristique de ses terrasses de calcaire corallien. Sur la côte Ouest; les sédiments, plus jeunes qu'à l'Est, sont de l'époque jurassique. Les côtes de
la Nouvelle-Guinée.
Cette côte Nord de la partie centrale
de l'île (côte de Fiunch) est la moins indentée : on n'y trouve guère
que les deux baies peu profondes de Humboldt et
de l'Astrolabe. Elle est bordée de chaînes peu élevées (Bewani, Torricelli,
Alexander, Prince), qui la séparent de la vallée de la Sepik.
Lakatois, près de Port-Moresby. En continuant à l'Est on rencontre les
monts Finisterre, qui s'avancent dans la mer vers l'île de la Nouvelle-Bretagne.
Après le cap Cretin, la côte redescend au Sud formant le grand golfe
de Huon. Celui-ci, avec le golfe de Papouasie, qui lui est opposé sur
la côte Sud, marque le commencement de la presqu'île du Sud-Est, sur
les côtes de laquelle sont les baies de Dyke Ackland, Collingwood, de
Goodenough et de Milne.
La Nouvelle-Guinée est entourée d'un
grand nombre d'îles qui font partie du même groupe
géographique. Au Nord-Ouest, ce sont les îles des Papous (Waigeo, Salawati,
Misool, etc.); dans la baie du Geelvink, de îles principales (l'île Schouten
ou Mysore et l'île Yapen ou Jobie) et de nombreux îlots; entre la baie
de Humboldt et le golfe de Huon, un chapelet de petites îles (le groupe
de l'île Walis, l'archipel des îles Schouten, l'îl Manam et l'île Karkar,
anc. île Dampier); le long de la péninsule Sud-Est, les rangées parallèles
des archipels d'Entrecasteaux et de Moresby; davantage à l'Est, le groupe
de la Louisiade; sur la côte Sud, l'île Frédéric-Henri (Pulau Yos Sudarso),
à peine séparée de la grande île par le Dolak, et les îles d'Arou
(Kepulauan Aru) et de Kaï (Kepulauan Kai).
Le relief de la Nouvelle-Guinée. Climat et hydrographie
de la Nouvelle-Guinée.
L'abondance des pluies
donne lieu à un réseau hydrographique très développé; les cours
d'eau sont navigables parfois jusqu'Ã une assez grande distance. Quelques-uns
comme le Fly, le Digul, le Mamberamo-Taritatu, le Ramu, la Sepik, sont
de grands fleuves.
La végétation dans les montagnes de Nouvelle-Guinée. Source : National Library of Australia. La flore et faune
de la Nouvelle-Guinée.
• On notera aussi le grave problème posé actuellement par la déforestation commerciale en Nouvelle-Guinée, en particulier dans la moitié orientale de l'île, où des entreprises forestières malaisiennes, australiennes, américaines, sud-coréennes, chinoises et japonaises s'accaparent chaque jour davantage de terres afin d'approvisionner en bois es Etats-Unis et la Chine.La faune, par suite de l'ancienne communication avec le continent voisin, est purement australienne. On y compte une vingtaine d'espèces de marsupiaux, dont un kangourou qui vit sur les arbres. On ne rencontre qu'un mammifère, le babiroussa, qui est un suiforme. Les espèces d'oiseaux sont, au contraire, excessivement nombreuses, et la Nouvelle-Guinée est le domaine propre de l'Oiseau de paradis, dont les habitants de la baie du Geelvink (Teluk Cenderawasih) font un grand commerce. Le perroquet est représenté par des espèces de toutes les tailles et, de toutes les couleurs; les reptiles et les insectes sont très abondants : les scarabées et les papillons en particulier présentent les colorations les plus variées. (Ludovic Marchand).
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