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Harlay

Les Harlay sont une famille originaire de Franche-ComtĂ© qui a donnĂ© Ă  la France plusieurs magistrats et prĂ©lats cĂ©lèbres. 

• Christophe de Harlay, seigneur de Beaumont, fut conseiller au parlement de Paris (1534), puis président à mortier (1555); il mourut le 2 juillet 1572.

• Achille Ier de Harlay, fils du prĂ©cĂ©dent, nĂ© le 7 mars 1536 Ă  Paris oĂą il mourut le 21 octobre 1619. Il succĂ©da Ă  son père en 1572 comme prĂ©sident Ă  mortier et conseiller d'État et devint premier prĂ©sident Ă  la mort de son beau-père, Christophe de Thou, en 1582. 
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Achille de Harlay.
Achille de Harlay (1536-1619).

Fermement attaché à la cause royale, il continua après le retour du duc de Guise à Paris et la journée des Barricades (1588) à résister énergiquement aux ligueurs; arrêté et emprisonné à la Bastille, il en sortit moyennant une rançon de 10,000 écus et s'empressa d'aller rejoindre à Tours le parlement royaliste où il servit chaudement la cause de Henri IV; celui-ci l'en récompensa en érigeant en comté en sa faveur le domaine de Beaumont en Gâtinais. Il se signala également par son zèle contre les jésuites et les doctrines ultramontaines en faisant condamner le livre du P. Mariana et celui de Bellarmin sur le pouvoir des papes. Il se démit de sa charge en 1616.

• Charles de Harlay, baron de Dolot, frère du précédent, mort en 1617, remplit diverses missions diplomatiques en Allemagne, en Pologne et en Suisse

• Achille II de Harlay, comte de Beaumont, petit-fils d'Achille ler, mort le 7 juin 1671. Il fut successivement conseiller au parlement, maître des requêtes, conseiller d'Etat et, en 1661, succéda à Fouquet dans la charge de procureur général.

• Achille III de Harlay, comte de Beaumont, seigneur de Grosbois, fils du prĂ©cĂ©dent, mort le 7 juillet 1712, fut conseiller au parlement, procureur gĂ©nĂ©ral et enfin premier prĂ©sident. 

Les armes de la famille de Harlay sont d'argent Ă  deux pals de sable. (GE).

François de Harlay de Champvallon est le Ve archevĂŞque de Paris, nĂ© Ă  Paris le 14 aoĂ»t 1625, mort Ă  Paris le 6 aoĂ»t 1695. Au sortir du collège de Navarre, l'archevĂŞque de Rouen, son oncle, le pourvut de la riche abbaye de Jumièges. Il n'avait guère que vingt-six ans, lorsque le mĂŞme oncle se dĂ©mit de son Ă©vĂŞchĂ© en sa faveur (1651). Ce jeune prĂ©lat Ă©tait appelĂ© Ă  tous les succès : dès 1657, il figure d'une manière peu Ă©difiante dans les Historiettes de Tallemant des RĂ©aux. Le tĂ©moignage de Daguesseau (Oeuvres, t. XIII, p. 462) et les lettres de Mme de SĂ©vignĂ© indiquent qu'il tint jusqu'Ă  sa mort ce que sa jeunesse avait promis en ce genre. 

En 1671, il fut nommĂ© archevĂŞque de Paris, en remplacement de Hardouin de PĂ©rĂ©fixe, Ă  qui il succĂ©da aussi comme membre de l'AcadĂ©mie. Ce fut pour lui que fut Ă©rigĂ©e en duchĂ©-pairie la terre de Saint-Cloud (1690), devenue domaine des archevĂŞques de Paris. Il avait aspirĂ© Ă  la succession de Mazarin; il dut se contenter de la direction des affaires du clergĂ© rĂ©gulier. Le roi lui donnait chaque semaine quelques heures, pendant lesquelles on discutait avec le P. La Chaise les intĂ©rĂŞts de l'Eglise. Le mariage secret avec Mme de Maintenon fut consacrĂ© par lui. 

Instigateur de la révocation de l'édit de Nantes, il se signala par son zèle contre les protestants : enlevant les enfants pour les faire élever dans des couvents catholiques, effrayant les parents qui répugnaient à se laisser acheter, il les persuada tous, écrit son biographe, par la force de ses raisons. A l'occasion de la régale et de la déclaration du clergé, il soutint énergiquement le parti de la cour. Dans l'Eglise, il officiait avec une gracieuse majesté, prêchait avec succès et veillait attentivement au maintien de la discipline : sous le titre de Synodicon parisienne, il avait fait recueillir et imprimer les décisions de tous les synodes tenus par ses prédécesseurs. (E.-H Vollet).

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Dictionnaire biographique
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