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Khiva (41.36
N, 60.39 E). - Ville du Turkestan (Asie
centrale), aujourd'hui en Ouzbékistan,
près de la frontière avec le Turkménistan,
ancienne capitale du khanat de même nom. Fabriqu
Khiva est
une cité historique d'Ouzbékistan,
située dans la région du Khorezm, près du fleuve Amou-Daria et non loin
de la frontière avec le Turkménistan.
Elle est édifiée dans une oasis du désert du Kyzylkoum, une région
aride où les cultures dépendent de l'irrigation du fleuve Amou-Daria.
Cette position stratégique près de l'eau et des routes caravanières
a fait de Khiva un carrefour pour le commerce de la soie, des épices et
des autres marchandises. L'oasis a permis à la ville de prospérer grâce
à une agriculture intensive et à l'irrigation, favorisée par la proximité
de l'Amou-Daria.
Aujourd'hui, Khiva est une destination
touristique en Ouzbékistan et un exemple remarquable de l'architecture
musulmane d'Asie centrale. La ville a été soigneusement restaurée
et offre une immersion dans l'histoire de la région. Elle symbolise l'héritage
de la Route de la Soie et de la culture ouzbèke. La
ville est surtout connue pour Ichan-Kala, sa ville intérieure, qui est
un ensemble fortifié inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis
1990. Ichan-Kala regroupe des centaines de monuments historiques, des palais,
des mosquées, des minarets et des mausolées, dont les plus remarquables
sont :
• La
medersa Mohammed Amin Khan. - Construite au milieu du XIXe
siècle, elle est l'une des plus grandes écoles religieuses d'Asie centrale.
• Le minaret
de Kalta Minor. - Un minaret inachevé qui devait être le plus haut
d'Asie centrale, et qui est aujourd'hui l'un des symboles de la ville.
• Le palais
Tash Khauli. - Construit par Allah Kuli Khan au XIXe
siècle, il se recommande pour ses magnifiques décorations et ses cours
intérieures.
• Le mausolée
de Pakhlavan Mahmoud. - Un complexe funéraire dédié au poète et lutteur
soufi Pakhlavan Mahmoud.
Histoire
de Khiva.
Khiva a probablement
été habitée dès le VIe siècle de notre
ère, voire plus tôt, comme un petit village fortifié. Cependant, son
développement en un véritable centre urbain n'a commencé qu'aux
alentours du Xe siècle. La région du
Khorezm, dont Khiva fait partie, a été
intégrée à l'Empire perse, puis
islamisée à partir du VIIe siècle. En
raison de sa position stratégique, Khiva devient alors un centre pour
la diffusion de la culture et de la religion musulmane en Asie
centrale. La ville est influencée par l'architecture persane et musulmane,
et elle se dote de mosquées, de madrassas (écoles religieuses), de minarets
et de palais.
À partir du XVIe
siècle, Khiva devient la capitale du Khanat de
Khiva, un puissant État indépendant contrôlé par des khans d'origine
turco-mongole. Le Khanat prospère
grâce au commerce sur la Route de la Soie,
mais aussi grâce à un commerce d'esclaves
qui traverse la région. La ville devient un centre de pouvoir et un symbole
de l'indépendance et de la résistance contre les invasions étrangères,
notamment les incursions de l'Empire russe.
Finalement, en 1873, après plusieurs tentatives, les troupes russes du
général Kaufmann réussissent à conquérir Khiva. Le khanat de Khiva
devient alors un protectorat russe, bien que les khans continuent d'exercer
une autorité limitée jusqu'à l'arrivée du pouvoir soviétique au début
du XXe siècle.
Sous le régime soviétique,
Khiva et le Khorezm sont intégrés dans la République socialiste soviétique
d'Ouzbékistan. La ville perd son rôle politique central mais reste un
important pôle culturel. Après l'indépendance de l'Ouzbékistan en 1991,
Khiva retrouve son statut de ville historique et devient un site de préservation
du patrimoine culturel ouzbek. |
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