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Corée du Sud
Daehanminguk (Han'guk)

37 00 N, 127 30 E
La Corée du Sud est un Etat d'Asie orientale, qui occupe la partie méridionale de la péninsule de Corée, une  presqu'île large d'environ 600 km en moyenne, qui s'avance entre la mer Jaune et la mer du Japon (ou mer de l'Est) et ressemble quelque peu soit à la Floride, soit plutôt au Jutland renversé; la partie septentrionale appartenant à la Corée du Nord, le seul pays avec lequel elle a une frontière terrestre (238 km). C'est une république peuplée de 49 millions d'habitants (estimation 2014). Sa superficie est de 98,480 km², et elle est divisée administrativement en 9 do (provinces) et 6 gwangyoksi (villes métropolitaines). Capitale (ville spéciale) : Séoul;. Autres grandes villes : Busan, Daegu, Gwangju, Chonju, Daejeon, Incheon.

Les divisions administratives de la Corée du Sud

Do
Chungbuk (North Chungcheong), Chungnam (South Chungcheong), Gangwon, 

Gyeonggi, Gyeongbuk (North Gyeongsang), Gyeongnam (South Gyeongsang), 

Jeju, Jeonbuk (North Jeolla), Jeonnam (South Jeolla).

Gwangyoksi

Busan (Pusan), Daegu (Taegu), Daejeon (Taejon), Gwangju (Kwangju), Incheon (Inch'on), Ulsan.

Ville spéciale

Séoul

Ville autonome spéciale

Sejong

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Core du Sud : la porte du Sud,  Soul.
Namdaemun (Sungnyemun), à Séoul. - C'était autrefois la "Grande Porte du Sud" de l'enceinte 
qui entouraient la ville. Cette photo a été prise avant que la partie supérieure en bois ait été détruite
lors d'un incendie en 2008. Source : The World Factbook.

Géographie physique

Les côtes et les îles
Les côtes de la Corée du Sud se développent sur un peu plus de 2400 km. Les côtes occidentale et méridionale, sont déchiquetées en une multitude d'îlots, dont beaucoup, submergés par les tempêtes, ne sont habités que par les oiseaux de mer. Incheon (Tchemulpo), au Nord-Ouest, près de l'embouchure du fleuve Han (Han-gang), ouvre un abri sûr aux grands bâtiments dans sa rade extérieure, mais la violence des courants de marée rend difficile l'accès de son port intérieur. En revanche, la hauteur du flux permet à la petite navigation de remonter jusqu'aux portes de Séoul, arrosée par ce fleuve.

L'Est de la Corée du Sud n'est qu'une étroite frange de plaine côtière. Les Monts Taebaek ont beau ne dresser ses granits à plus de 1500 m par endroits et se doubler sur son flanc est de quelques sédiments tertiaires, elle ne laisse en lisière de la mer du Japon  / mer de l'Est  qu'une mince bande cultivable; la violence des vents se joint d'ailleurs à la nature rocheuse des terrains pour y réduire les ressources agricoles. Si la côte reste toujours libre de glaces, le parallélisme du relief y empêche l'existence des ports naturels.

La seule grande île est celle de Jeju (Cheju; anc. île Quelpaert), située à l'écart de la Péninsule, au Sud-Ouest. Elle est montagneuse et ne possède aucun port important.
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Carte de la Core du Sud.
Carte de la Corée du Sud. Source : The World Factbook.
(Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).

Le relief de la Corée du Sud.
La grande chaîne axiale de la péninsule coréenne, les Monts Taebaek, culmine en Corée du Sud à l'Ungakusan ou mont Sorak (1708 m) et parcourt du Nord au Sud toute la partie orientale, donnant, de surcroît naissance, au dessous du 37e parallèle, à un chaînon, plus occidental, les Monts Sobaek (Sobaek Sanmaek), où l'on trouve le plus haut sommet de la Corée continentale, le mont Chiri ou Chirisan (1915 m). Le point culminant de la Corée du Sud, le Hallasan (1950 m) se trouvant sur l'île de Jeju.

Au Sud, les lignes de relief perpendiculaires abritent de nombreux ports naturels; située sur une belle rade, à peu de distance de l'embouchure du Nakdong, Busan (Pusan) est le débouché de toute cette partie privilégiée de la Corée; placée sur le détroit de Corée, qui sépare le pays du Japon, à 300 kilomètres à peine de Nagasaki et à 250 de Shimonoseki, Busan était désignée pour devenir un port de commerce important.

La Corée de l'Ouest, versant occidental de la grande dorsale, constitue une région morcelée, confusément couverte de collines qui ne dépassent pas 400 mètres, mais escarpées et rugueuses, dénudées ou revêtues de buissons maigres; entre elles se creusent des vallées étroites, aux pentes raides, dont le fond est presque entièrement occupé par les lits de pierres des torrents; ajoutez quelques champs de laves : dans l'ensemble or, pays assez pittoresque, mais qui ne se prête à la culture que dans certaines cuvettes d'étendue limitée. 

Le sol de la Corée du Sud est principalement constitué, comme celui de la Corée du Nord et de la Chine, de roches cristallines et de calcaires primaires métamorphiques; et cependant on y rencontre un peu partout dus vestiges d'un volcanisme, il est vrai, depuis longtemps éteint. 
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La Core du Sude depuis l'espace.
La Corée du Sud vue depuis l'espace. Photo : Nasa.

Le climat.
Le climat est d'un caractère continental moins atténué que celui de l'archipel nippon : sauf dans l'extrême sud, l'écart de température entre les deux mois extrêmes est partout supérieur à 25 °C, et les pluies ne dépassent guère un mètre : pluies de mousson, qui tombent presque exclusivement en juillet, août et septembre, avec un maximum au premier de ces mois. Au-dessous des forêts de bouleaux, de pins et de sapins, les bois d'érables, de tilleuls et de frênes s'entremêlent de cryptomérias et d'arbres à laque; les ours et les sangliers voisinent avec les renards.

Les Monts Taebaek formant un  abri contre les vents glacés du  Nord-Ouest et du Nord-Est, les hivers ne sont pas très rigoureux, et bien que la température de janvier à Séoul soit de -4 °C, les eaux littorales ne gèlent jamais. L'intensité des marées d'ailleurs s'y opposerait; elles atteignent de 7 à 11 mètre. Vers le Sud, la chaîne axiale s'abaisse et s'étale en un éventail de modestes chaînons, élevés tout au plus de 700 à 1000 mètres, couverts de verdure mais non plus de forêts, comme en Corée du Nord, entre lesquels s'allongent de riches plaines limoneuses parcourues de longs fleuves paisibles, tels que le Nakdong, que les barques remontent sur plus de 160 kilomètres. Directement exposée à la branche occidentale du Kuro-Shivo, cette région reçoit de 1 à 2 mètres de pluie, et l'écart entre les mois extrêmes s'y réduit à 23 degrés; la latitude plus méridionale contribue encore à attiédir la température moyenne, qui est de deux degrés supérieure à celle de Séoul (15°C au lieu de 13°C). (H. C.).
 

Biogéographie

Historiquement couverte de forêts, la Corée du Sud a connu une déforestation importante par le passé, mais des efforts de reforestation considérables ont été entrepris. La végétation actuelle est dominée par des forêts mixtes, décidues et sempervirentes, dont la composition varie fortement avec la latitude et l'altitude. Les forêts tempérées décidues, caractérisées par des espèces comme les chênes, les érables, les bouleaux et les frênes, sont répandues dans les zones de basse et moyenne altitude. À des altitudes plus élevées, les forêts de conifères prennent le relais, avec des pins, des sapins et des épicéas. Dans les régions les plus méridionales et sur les îles, l'influence du climat plus chaud permet la présence de forêts sempervirentes à larges feuilles, comprenant des espèces comme les camphriers, les lauriers et les chênes verts. Des formations végétales spécifiques se trouvent dans les zones alpines des plus hautes montagnes, dans les milieux humides (marais, tourbières) et le long des côtes (dunes, mangroves de zone tempérée). La flore est riche, comptant de nombreuses espèces de plantes vasculaires, avec un certain degré d'endémisme, particulièrement remarquable dans les massifs montagneux isolés et sur les îles. Parmi les espèces endémiques notables on note Abeliophyllum distichum et Hanabusaya asiatica.

La faune sud-coréenne est un mélange d'espèces typiques de la région paléarctique, avec des influences orientales au sud. Parmi les grands mammifères, on trouve le cerf axis, le chevreuil, le sanglier, et diverses espèces de mustélidés et de rongeurs. Bien que historiquement présents, les tigres et les léopards sont considérés comme éteints ou extrêmement rares. L'ours noir d'Asie subsiste dans certaines zones montagneuses et fait l'objet d'efforts de conservation. Le chat-léopard est un petit félin encore relativement répandu. L'avifaune est particulièrement diverse, avec de nombreuses espèces résidentes et une grande importance pour les oiseaux migrateurs le long des voies de migration d'Asie de l'Est. Grues (dont la Grue à cou blanc et la Grue de Sibérie menacées), oies, canards, cygnes, et diverses espèces de rapaces sont couramment observés, en particulier dans les zones humides côtières et intérieures. Les reptiles et les amphibiens rassemblent diverses espèces de grenouilles, de salamandres, de serpents (certains venimeux) et de lézards. Les écosystèmes aquatiques, des rivières aux zones côtières, abritent une faune piscicole variée ainsi qu'une grande diversité d'invertébrés. La Zone Démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées, bien que témoin de tensions humaines, est devenue naturellement un refuge écologique, qui abrite plusieurs espèces rares et menacées en raison de son faible niveau de perturbation humaine directe sur de vastes étendues.

La biogéographie de la Corée du Sud présente donc des variations régionales marquées. Le sud, plus chaud, montre des affinités avec la végétation et la faune subtropicales absentes au nord. La côte est, escarpée et rocheuse, contraste avec les vastes plaines côtières et les vasières étendues de la côte ouest, qui sont des écosystèmes côtiers majeurs d'importance internationale pour les oiseaux migrateurs. Les îles, notamment Cheju-do, possèdent des communautés biologiques distinctes et un taux d'endémisme plus élevé en raison de leur isolement.

L'impact humain est significatif dans un pays densément peuplé. L'agriculture intensive a transformé les plaines. L'urbanisation rapide (avec des mégapoles comme Séoul et Busan) et l'industrialisation ont entraîné une fragmentation des habitats, la pollution et la perte de biodiversité dans de nombreuses régions. La surpêche affecte les écosystèmes marins. Cependant, des efforts considérables sont déployés pour la conservation, notamment grâce à un réseau de Parcs Nationaux protégeant des massifs montagneux, des côtes et des îles, à la désignation de zones humides d'importance internationale (sites Ramsar), et à des programmes pour la réintroduction et la protection d'espèces menacées comme l'ours noir d'Asie.

Géographie humaine

Population.
La population de la Corée du Sud en 2023 est estimée à environ 51,8 millions d'habitants. Cependant, le pays est confronté à un vieillissement rapide de sa population et à un déclin démographique. Environ 15 % des Sud-Coréens ont plus de 65 ans. Ce phénomène est exacerbé par l'un des taux de natalité les plus bas au monde (environ 0,84 enfant par femme en 2020). Cela pose des défis pour le financement des retraites et des soins de santé à long terme. Pour faire face à cela, le gouvernement sud-coréen a mis en place diverses politiques pour encourager les naissances et améliorer les conditions de vie des familles, mais les résultats sont encore limités. le pays. 

La population sud-coréenne est fortement urbanisée. Environ 82 % des habitants vivent dans des zones urbaines, avec une concentration notable dans la région de Séoul, la capitale, qui regroupe plus de 9 millions de personnes dans la ville elle-même, et plus de 25 millions dans son agglomération (l'aire métropolitaine du Grand Séoul).  La majorité des villes se trouvent dans la partie ouest et sud de la péninsule, où le climat et les conditions géographiques sont plus favorables au développement humain. 
La Corée du Sud est l'un des pays les plus densément peuplés au monde, avec environ 515 habitants par km². La densité est particulièrement élevée dans la région de Séoul, tandis que certaines zones rurales et montagneuses sont beaucoup moins peuplées.

La Corée du Sud est historiquement un pays ethniquement homogène, avec une grande majorité de la population d'origine coréenne. Cependant, l'immigration a augmenté au cours des dernières décennies, avec un nombre croissant de travailleurs étrangers et de mariages internationaux. On compte une communauté notable de Chinois d'origine coréenne ainsi que des travailleurs provenant de pays d'Asie du Sud-Est (Vietnam, Philippines, etc.). Les migrants économiques jouent un rôle croissant dans les secteurs industriels, agricoles, et des services où la main-d'oeuvre locale est insuffisante.

La place des femmes dans la société change. Bien que le taux d'activité des femmes ait augmenté, des écarts importants persistent, en particulier en termes d'égalité salariale et d'accès aux postes à responsabilités.

Culture.
La culture de la Corée du Sud se caractérise par un mélange dynamique de traditions millénaires et d'innovation de pointe, ce qui crée une société où le passé et le futur coexistent souvent de manière surprenante. Ses racines plongent profondément dans le confucianisme et le bouddhisme, qui ont façonné les structures sociales, les valeurs familiales et l'étiquette pendant des siècles.

Le confucianisme, en particulier, a eu un impact durable sur la société coréenne, et a mis l'accent sur l'harmonie collective, le respect de la hiérarchie, la piété filiale (respect des parents et des anciens) et l'importance de l'éducation. Ces principes se retrouvent encore aujourd'hui dans la manière dont les gens interagissent, que ce soit au sein de la famille, au travail ou dans la société en général. L'âge et la position sociale déterminent souvent la manière dont on s'adresse aux autres, et le respect envers les aînés est une valeur cardinale. La notion de groupe prime souvent sur l'individualisme, avec un fort sentiment d'appartenance et de responsabilité mutuelle.

Deux concepts émotionnels clés, souvent difficiles à traduire directement, sont essentiels pour comprendre la psyché coréenne : le jeong (정) et le hahn (한). 

Le  jeong décrit un sentiment d'affection, d'attachement profond et de lien interpersonnel qui se développe avec le temps entre les personnes, les lieux ou même les objets. C'est un sentiment chaleureux de communauté et de loyauté.

Le hahn est plus complexe. Il décrit une tristesse profonde, un chagrin non résolu ou une rancoeur cumulative résultant de l'injustice, de la souffrance ou de l'oppression historique. Il est souvent considéré comme une émotion collective découlant des épreuves que la nation a traversées.

Bien que la structure familiale traditionnelle ait évolué avec la modernisation et l'urbanisation, les liens familiaux restent extrêmement importants. La piété filiale continue d'influencer les décisions et les relations, et le bien-être de la famille est souvent prioritaire.

Un autre pilier fondamental de la culture coréenne est sa langue, le coréen, et son système d'écriture unique, le hangeul. Créé au XVe siècle par le Roi Sejong le Grand, le hangeul est salué pour sa simplicité logique et son accessibilité, ce qui a grandement contribué à l'alphabétisation et à la diffusion de la culture. C'est une source de grande fierté nationale.

La cuisine coréenne est bien plus qu'une simple nourriture; elle est au coeur de la vie sociale et familiale. Basée principalement sur le riz, les légumes et les viandes, elle est réputée pour ses saveurs audacieuses, souvent épicées, et l'utilisation généreuse d'ail, de gingembre et de piment. Le kimchi (chou fermenté épicé) est un plat national emblématique, présent à presque tous les repas. Un repas coréen typique se compose d'un plat principal (ordinairement du riz et une soupe ou un ragoût) accompagné de nombreux petits plats d'accompagnement appelés banchan (반찬). Manger ensemble est une expérience communautaire, et de nombreux plats sont partagés au centre de la table. L'étiquette à table, comme ne pas planter les baguettes dans le riz et attendre que les anciens commencent à manger, est importante. Le soju, un alcool distillé à base de riz, est la boisson alcoolisée la plus populaire et est souvent consommé lors de rassemblements sociaux et de repas d'affaires appelés hweshik (회식).

Parallèlement à la préservation des traditions, la Corée du Sud est à la pointe de la technologie et de l'innovation. Connue pour sa connectivité internet ultra-rapide, ses avancées en électronique et son rôle majeur dans l'industrie mobile, le pays a intégré la technologie dans presque tous les aspects de la vie quotidienne. Cela a conduit à une culture dynamique, rapide et hyper-connectée, où les tendances évoluent à un rythme effréné.

Ces dernières décennies, la Corée du Sud a connu un essor culturel sans précédent sur la scène mondiale, un phénomène connu sous le nom de Hallyu (한류), ou la Vague Coréenne. Cela inclut la musique populaire (K-Pop) avec des groupes et artistes mondialement célèbres, les dramas télévisés (K-Drama) qui captivent des audiences internationales avec leurs intrigues et leur esthétique soignée, le cinéma coréen qui a remporté des récompenses prestigieuses, ainsi que la mode, les jeux vidéo et les webtoons (bandes dessinées numériques). Cette vague témoigne de la capacité du pays à innover et à exporter sa culture tout en conservant son identité propre.

Malgré la modernité galopante, les traditions restent vivaces. Les fêtes traditionnelles comme Seollal (Nouvel An lunaire) et Chuseok (fête des récoltes, équivalent de Thanksgiving) sont des moments importants pour les familles de se rassembler, de rendre hommage aux ancêtres et de porter le hanbok, le vêtement traditionnel coloré. Le respect envers les aînés se manifeste également par des salutations formelles, comme s'incliner (la profondeur de l'inclinaison variant selon l'âge et le statut), et en utilisant des honorifiques dans la langue. L'étiquette sociale joue un rôle important dans la vie quotidienne, qu'il s'agisse de retirer ses chaussures avant d'entrer dans une maison, de donner et de recevoir des objets à deux mains en signe de respect, ou de la manière dont on se comporte dans les transports en commun.

L'éducation et le travail sont également des domaines où l'intensité culturelle est palpable. Le système éducatif est extrêmement compétitif, avec une pression intense pour réussir aux examens et entrer dans les universités prestigieuses. L'accent mis sur l'éducation pousse les familles à investir massivement dans les études privées (hagwons) pour améliorer les performances scolaires des enfants. Cette pression a conduit à une augmentation du stress chez les étudiants et à des questions sur la durabilité du modèle. La culture du travail est souvent caractérisée par de longues heures et un fort dévouement à l'entreprise ou au groupe. 

Economie.
L'économie de la Corée du Sud est l'une des plus dynamiques et industrialisées du monde, avec une transformation remarquable au cours des dernières décennies. Elle est  considérée comme un exemple de développement économique rapide, passant d'une économie agricole appauvrie dans les années 1950 à une puissance technologique et manufacturière mondiale. En 2023, le PIB de la Corée du Sud était estimé à environ 1800 milliards de dollars américains. Ce qui la place parmi les 12 premières économies mondiales. La Corée du Sud a un niveau de vie élevé, avec un PIB par habitant avoisinant les 35 000 dollars en 2023, et une qualité de vie reconnue, notamment en matière de santé et d'éducation. Le taux de chômage en Corée du Sud est relativement bas, généralement autour de 3 à 4 %, bien que des défis subsistent en matière de sous-emploi et de précarité dans certains secteurs. L'inflation reste généralement sous contrôle, bien que les prix puissent être influencés par les fluctuations des prix de l'énergie et des matières premières.

Le secteur manufacturier est le moteur de l'économie sud-coréenne. La Corée du Sud est un leader mondial dans la production d'équipements électroniques et de télécommunications. Des entreprises comme Samsung Electronics et LG sont parmi les plus grandes au monde. Elles produisent des semi-conducteurs, des smartphones, des écrans, et d'autres technologies. Samsung est particulièrement dominant dans les semi-conducteurs, une industrie cruciale pour l'économie mondiale. L'industrie automobile sud-coréenne est également majeure, avec des constructeurs comme Hyundai et Kia, qui fabriquent des véhicules à l'échelle mondiale. L'exportation de voitures est une composante clé du commerce extérieur de la Corée. La Corée du Sud est également l'un des plus grands producteurs de navires au monde, notamment de porte-conteneurs et de navires spécialisés pour l'industrie pétrolière. Les chantiers navals de géants comme Hyundai Heavy Industries et Daewoo Shipbuilding sont à la pointe de cette industrie.

Le secteur des services représente une part croissante de l'économie sud-coréenne, même si l'industrie manufacturière reste dominante. Séoul est un centre financier régional avec une bourse active et des institutions financières influentes. Le secteur bancaire et les assurances sont bien développés, et la Corée du Sud a adopté des technologies financières innovantes. La Corée du Sud est leader dans le domaine des technologies de l'information, notamment avec l'adoption rapide de la 5G. L'infrastructure numérique du pays est parmi les plus avancées au monde, avec une large couverture en fibre optique et des vitesses Internet élevées. Le tourisme en Corée du Sud s'est également développé ces dernières années, porté par la vague culturelle coréenne (Hallyu) qui comprend la musique K-pop, les films, et les séries télévisées (dramas coréens). Séoul, Busan et Jeju sont parmi les destinations les plus visitées.

Le commerce est essentiel à l'économie sud-coréenne, qui est fortement dépendante des exportations. La Corée du Sud est l'un des dix plus grands exportateurs au monde, avec des liens commerciaux solides avec des partenaires comme la Chine, les États-Unis et l'Union européenne. Les semi-conducteurs (puces électroniques), les smartphones, les voitures, les navires, et les produits pétrochimiques dominent les exportations. Les semi-conducteurs, en particulier, sont un pilier de l'économie, en raison de la demande mondiale pour ces composants. La Corée du Sud  importe principalement des matières premières, des produits chimiques, du pétrole, et des biens d'équipement nécessaires à son industrie manufacturière. La Chine est le premier partenaire commercial de la Corée du Sud, suivie des États-Unis, du Japon et des pays de l'Union européenne. L'intégration dans les chaînes de valeur mondiales, particulièrement dans la production technologique, est un aspect central de l'économie sud-coréenne.

L'innovation technologique est au coeur du développement économique de la Corée du Sud. Le pays investit massivement dans la recherche et développement (R&D), avec un des pourcentages les plus élevés du PIB alloué à la R&D dans le monde. Séoul, en particulier, est devenu un hub pour les startups, notamment dans les secteurs de la technologie, de l'intelligence artificielle, et de la robotique. Le gouvernement soutient activement l'innovation à travers des programmes et des incitations.En réponse aux enjeux du changement climatique, la Corée du Sud investit de plus en plus dans les énergies renouvelables et la technologie verte, avec l'ambition de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de passer à une économie plus durable.

La Corée du Sud a mis en place des politiques économiques axées sur la croissance, l'innovation et la compétitivité internationale. La Banque de Corée gère la politique monétaire du pays, avec pour objectif principal de maintenir la stabilité des prix. Elle ajuste les taux d'intérêt pour contrôler l'inflation et stimuler la croissance économique lorsque nécessaire. Le gouvernement sud-coréen adopte une politique fiscale qui soutient l'investissement dans l'infrastructure, l'éducation, et la recherche, tout en maintenant des finances publiques saines. Ces dernières années, le pays a entrepris des réformes pour améliorer la flexibilité de son marché du travail et renforcer la compétitivité de ses entreprises face à la concurrence mondiale.

Comme d'autres pays industrialisés, la Corée du Sud est confrontée, on l'a dit, à un vieillissement rapide de sa population. Bien que la Corée du Sud soit une économie prospère, des inégalités subsistent, notamment entre les grandes entreprises (chaebols) et les petites et moyennes entreprises (PME). Le marché du travail est souvent divisé entre emplois stables et précaires. La Corée du Sud est vulnérable aux tensions géopolitiques dans la région, notamment en ce qui concerne la Corée du Nord et ses relations avec la Chine et le Japon. Les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, deux grands partenaires de la Corée du Sud, ont également un impact sur l'économie. 

Le développement rapide a conduit à des défis environnementaux tels que la pollution de l'air (problème aggravé par les particules fines provenant de Chine), la pollution des rivières, et la gestion des déchets urbains. Le pays dépend encore fortement des énergies fossiles importées, bien que des efforts soient en cours pour réduire la dépendance au charbon. La Corée du Sud investit dans des politiques écologiques, notamment dans les énergies renouvelables et les infrastructures vertes, dans un contexte où la demande en électricité augmente et où la pression internationale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre s'intensifie.

Quelques-unes des grandes villes de la Corée du Sud

Séoul (서울). - Environ 10 millions d'habitants (plus de 20 millions dans l'aire métropolitaine). Capitale de la Corée du Sud. Centre politique, économique et culturel du pays. Séoul abrite de nombreuses entreprises multinationales comme Samsung, LG, et Hyundai. La ville est aussi riche en histoire avec des palais royaux, temples et musées.

Busan (부산). - Environ 3,5 millions d'habitants. Deuxième plus grande ville de Corée du Sud. Port maritime majeur (l'un des plus grands du monde) et centre économique du sud-est de la Corée. Busan est connue pour ses plages, ses montagnes et ses temples. 

Incheon (인천). - Environ 3 millions d'habitants. Ville portuaire importante, située près de Séoul. Incheon est le site de l'aéroport international principal du pays et c'est un centre industriel important. La ville fait aussi partie de la grande région métropolitaine de Séoul.

Daegu (대구). - Environ 2,5 millions d'habitants. Quatrième plus grande ville. Située dans la région du sud-est, Daegu est caractérisée par son industrie textile, ainsi que par son importance culturelle et historique.

Daejeon (대전). -  Environ 1,5 million d'habitants. Centre administratif et scientifique. Daejeon est un hub

scientifique, parfois qualifié de "Silicon Valley" de la Corée du Sud. La ville abrite de nombreux instituts de recherche et entreprises technologiques.

Gwangju (광주). - Environ 1,5 million d'habitants.  Ville historique et centre culturel. Gwangju est connue pour son rôle dans la lutte pour la démocratie en Corée du Sud, notamment lors du soulèvement de Gwangju en 1980.

Suwon (수원). - Environ 1,2 million d'habitants. Ville satellite de Séoul. Suwon se recommande pour sa forteresse Hwaseong, un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco, ainsi que pour son industrie électronique, notamment en lien avec Samsung.

Ulsan (울산). - Environ 1,2 million d'habitants. Ville industrielle. Ulsan est un centre majeur de l'industrie automobile et de la construction navale. C'est aussi le siège du plus grand complexe pétrochimique du pays.

Jeju (제주). - Environ 600 000 habitants. Ville principale de l'île de Jeju, une île touristique très prisée, connue pour ses paysages naturels, ses volcans et ses plages. L'île est aussi un site du patrimoine mondial de l'Unesco.

Goyang (고양). - Environ 1 million d'habitants.Ville satellite de Séoul. Goyang est une ville résidentielle et commerciale en pleine croissance, avec des parcs et des centres culturels.

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