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C'est a son premier
voyage, en 1492, que Christophe
Colomb aborda, pour la première fois, à l'île
de Cuba![]() ![]() ![]() Sous la pression
de l'opinion publique et contrainte par l'union des Créoles espagnols
et des Noirs contre les Blancs étrangers, l'Espagne Au cours du XXe
siècle plusieurs dictatures se sont
succédées dans le pays. Celle de Machado y Morales, en 1925,
puis celle de Fulgencio Batista, homme fort du pays depuis 1933, mais qui
ne prend officiellement la tête du pays qu'en 1940 (et de nouveau
en 1952) se signaleront par leur caractère répressif et le
système de corruption qu'elles auront signifié. En 1959,
la Révolution cubaine entraîne la chute de Batista. Fidel
Castro, leader du soulèvement, prend le pouvoir et engage le pays
dans une alliance avec l'Union soviétique, tout en mettant en place
à Cuba une économie de type marxiste. L'effondrement de l'URSS Dates-clés : 1492 - Découverte de Cuba par Colomb. |
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Les
Espagnols à Cuba
L'île de Cuba fut découverte
le 28 octobre 1492 par Christophe
Colomb qui lui donna le nom de Juana; plus tard Velasquez l'appela
Ferdinanda, mais le nom de Cuba que lui donnaient les indigènes
a prévalu. Colomb l'explora plus complètement dans son second
voyage, mais conserva toujours l'illusion que c'était l'extrémité
Est de l'Asie; même son voyage de 1502 ne la dissipa pas. La vraie
nature de l'île, que l'on délaissait pour Haïti La colonisation.
Après cette
conquête et l'exploration de la Floride, le port du Nord-Ouest, San
Cristobal, qui devint La Havane, se développa beaucoup. Détruit
par les corsaires français en 1538, il fut reconstruit par le gouverneur
Hernando de Soto; ce dernier opprima terriblement
les Indiens dont il fut l'exterminateur. Au début du XVIIesiècle,
ils étaient encore au nombre de 6000. En 1560, ils avaient
disparu. La situation plus favorable de La Havane notamment pour résister
aux attaques des corsaires, décida les Espagnols La Havane fut fortifiée
en 1584 et devint en 1633 le siège d'un gouvernement séparé.
Pendant tout le courant du XVIIe siècle,
Cuba eut à souffrir des incursions et pillages des flibustiers Le temps des plantations.
Les plantations prirent
un grand essor et La Havane devint le grand marché d'esclaves de
l'Amérique espagnole |
Le
XIXe siècle
L'audience espagnole L'île avait
des députés aux Cortès de 1812 à 1820. Aussi
cette colonie demeura-t-elle fidèle; en 1823, 1826, des conspirations
échouèrent; de même en 1828 celle dirigée par
la société de l'Aigle noire. La situation se compliqua lors
de la révolution libérale de 1836; le général
Tacon qui la gouvernait fut hostile aux libéraux et réussit
à empêcher l'admission de députés cubains au
parlement espagnol Les visées
annexionistes des États-Unis.
En 1845, on proposa
au Sénat de Washington Lopez était
un autonomiste plutôt qu'un annexionniste. En 1850, il tenta une
expédition; débarqué à Cardenas avec six cents
hommes le 19 mai, il fut obligé de s'enfuir; traduit en justice
en Géorgie, puis à la Nouvelle-Orléans
et deux fois acquitté, il revint avec l'Américain Crittenden
et le Hongrois Tragay; débarqué près de Bahia Honda,
le 11 août, il fut écrasé par des forces décuples,
pris et exécuté à La Havane, le 31 août
le colonel Crittenden avait également été fusillé
ainsi que les chefs locaux Aguero et Armentero; deux cents Cubains furent
exilés par ordre du gouverneur, le général Concha.
Malgré ces succès, les Espagnols ¡Libertad!
Les insurgés
étaient inférieurs en forces, mais ils tenaient toute la
campagne, bloquant leurs ennemis dans les villes, les décimant par
une guerre d'escarmouches, tandis que la fièvre jaune les ravageait.
Les opérations étaient conduites surtout par Quesada; il
obtint de tels succès qu'en février 1869 le gouverneur espagnol
Dulce offrit une amnistie et des concessions sur les principaux griefs
(les libéraux étant maîtres de l'Espagne Les gouverneurs Caballero
de Rodas (1870), Balmaceda (décembre 1870), malgré leur terrorisme;
Ceballos (1872), Pieltain (1873) demeurèrent impuissants; ce dernier
proposa la paix à Cespedes, qui la refusa, les indépendants
de Cuba ne voulant pas rester sujets espagnols, quelles que fussent les
conditions. En novembre 1873, le général Jovellar fut nommé
gouverneur et en décembre Cisneros succéda à Cespedes
comme président. Il fut pris et fusillé en février
1874. L'aspect des choses changea. Jovellar était un homme énergique
et capable; l'ouest de l'île restait fidèle; il déclara
Cuba en état de siège, incorpora dans la milice tous les
hommes valides et en employa le dixième contre les insurgés.
L'opposition provoquée par ses mesures le fit rappeler et on le
remplaça par José de la Concha qui connaissait l'île
et était aimé des planteurs. Celui-ci battit les insurgés
à Yarayaba (septembre 1874). Mais la guerre carliste paralysait
l'Espagne Les États-Unis Les Cortès
d'Espagne La guerre qui éclata
en 1895 , à l'initiative de José Marti idéologue de
l'indépendance, mais qui sera tué lors des premiers combats,
était donc, pour les uns comme pour les autres, une question de
vie et de mort. Grâce à l'intervention des Américains L'Espagne dut signer
une paix onéreuse. Grâce aux bons offices de la France |
Le
XXe siècle
L'administration
américaine.
Un nouveau gouverneur
militaire, le major général Wood, fut installé le
13 décembre 1899. Il fit paraître, le 25 juin 1900, un ordre
pour l'élection d'une convention chargée d'élaborer
une constitution. La Constituante, qui s'ouvrit le 5 novembre, réussit
à présenter, en janvier 1901, un avant-projet de constitution
comportant un président de la République, élu par
un suffrage à deux degrés, et un Congrès composé
d'un Sénat, élu, à raison de quatre membres par département,
par l'ayuntamiento des municipalités, et d'une Chambre des
représentants, élue au suffrage universel, à raison
d'un député pour 30 000 habitants. Mais le Congrès
de Washington vota certains articles, présentés par Hitchcock
Platt comme amendement au budget de la guerre, qui restreignaient l'indépendance
de Cuba en limitant le droit pour la République cubaine de conclure
des traités et de gérer ses finances, en l'obligeant à
l'observation de mesures sanitaires et en réservant la question
de possession de l'île des Pins. De plus, les Etats-Unis Les élections
cubaines eurent lieu, conformément à la nouvelle constitution,
le 31 décembre 1901. Le 24 février suivant, les électeurs
présidentiels élurent président de la République
don Tomas Estrada Palma et vice-président don Luis Estevez y Romero.
Le 20 mai 1902, le drapeau américain fut retiré de Cuba et
fit place au drapeau cubain ; le gouverneur américain Wood quitta
en même temps La Havane. Le nouveau gouvernement eut à régler
avec les États-Unis Le président
Estrada Palma, qui s'était jusque-là appuyé sur tous
les partis sans distinction, fit au début de 1905 une déclaration
en faveur du parti modéré, sur le concours duquel il comptait
pour sa réélection à la présidence. Le cabinet
donna sa démission qui, d'abord refusée, fut renouvelée;
un nouveau ministère, composé de modérés, fut
constitué. En août, à la demande des nationaux libéraux,
la Chambre des députés décida que l'amendement Platt
ne serait pas annexé au texte officiel de la constitution cubaine
et n'en ferait pas partie. Les élections, en septembre, furent favorables
au parti modéré. Une tentative séparatiste eut lieu,
en novembre, dans l'île des Pins, dont le statut politique n'était
pas encore fixé. Les résidents américains, acquéreurs
de la plus grande partie des terrains de l'île, avaient constitué
un gouvernement spécial et demandé l'annexion aux États-Unis ![]() Tomas Estrada Palma. L'indépendance
sous tutelle.
Lors du renversement de Machado, le sergent Batista s'était fait général du jour au lendemain, mais n'était pas apparu au premier plan. Il avait encore laissé faire l'élection, à la présidence du maire de La Havane, Miguel Mariano Gomez, en 1936, mais l'avait fait remplacer un an plus tard par le vice-président, Laredo Bru, qui lui obéissait docilement. Fulgencio Batista parvint finalement à se faire élire en 1940, puis il fut battu en 1944 par Grau San Martin, auquel succède à partir de 1948 Prio Socarras. L'un et l'autre se signalant par la répression et la corruption de leur gouvernement. Batista, peut revenir en s'érigeant en sauveur du pays. Le 10 mars 1952, il instaure par un coup d'État une dictature militaire, ce qui ne va mettre fin, évidemment, ni à la répression policière, de plus en plus brutale, ni à la corruption, qui atteint désormais des niveaux inégalés. Les villes tireront plus ou moins parti de la situation, tandis que les campagnes, pillées et saignées àblanc par le régime, vont très vite devenir le lieu d'un grand soulèvement pays. C'est de lui que naîtra la révolution cubaine, qui, en 1959, allait porter au pouvoir Fidel Castro Ruz. L'ère castriste.
Quantité de
réformes nécessaires dans un pays à la dérive,
gangrené par des inégalités scandaleuses, sont mises
en oeuvre : une réforme agraire est lancée en plusieurs étapes,
interdisant les grandes propriétés et redistribution de terres
aux aux paysan, politique d'éducation et de santé, politique
de grand travaux et d'industrialisation, confiée à un marxiste
pur sucre, rencontré et rallié à sa cause par Castro
au Mexique Le résultat
fut une rupture des relations diplomatiques entre La Havane et Washington,
en janvier 1961, le rétablissement, le 8 mai, des relations diplomatiques
avec Moscou, le 8 mai, puis, en décembre
de la même année, la fusion du Parti socialiste populaire
(communiste) et du Mouvement du 26 Juillet, qui constituent le Parti uni
de la révolution socialiste (il sera transformé en octobre
1965 en Parti communiste cubain), et l'affirmation par Castro de
son adhésion au marxisme-léninisme (discours du 1er
décembre 1961), qui relève sans doute moins d'une conviction
profonde que de l'opportunité, mais qui range résolument
Cuba dans le camp soviétique A l'intérieur
du pays, les mécontentements de la population ont été
de plus en plus patents au cours des années 1970. En 1980, le régime
est forcé d'ouvrir ses frontières à plus de 120000
Cubains qui souhaitent quitter le pays. Il y a parmi ceux qui embarqueront
au cours de quatre mois suivants au port de Mariel (à l'Ouest de
La Havane), à destination de la Floride, quelques opposants politiques
et une majorité de gens qui souhaitent simplement tenter une meilleure
chance ailleurs, aux États-Unis |
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