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Lissajous

Jules-Antoine Lissajous est un physicien français, né à Versailles le 4 mars 1822, mort à Plombières-lès-Dijon (Côte-d'Or) le 19 juin 1880. Entré en 1841 à l'Ecole normale supérieure, reçu agrégé de physique en 1847 et docteur ès sciences en 1850, il professa la physique au lycée Saint-Louis, à Paris, jusqu'en 1874, puis fut successivement recteur des académies de Chambéry (1874-1875) et de Besançon (1875-1879). Il fut élu en 1879 correspondant de l'Académie des sciences de Paris. Son oeuvre la plus considérable est un travail couronné en 1873 par l'Institut (prix Lacaze) et intitulé Étude optique des mouvements vibratoires. Les belles expériences qui s'y trouvent décrites ont excité dans le monde entier un vif intérêt et sont tout de suite devenues classiques. Elles fournissent le moyen de reconnaître, par la seule observation d'un phénomène optique, si deux corps sonores rendent des sons ayant rigoureusement entre eux les rapports musicaux ordinaires : unisson, octave, tierce, quinte, etc.

Lissajous a publié antérieurement, soit dans les Annales de chimie et de physique, soit dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences, beaucoup d'autres travaux de grande valeur : un mémoire sur les vibrations transversales des verges, une étude sur les intervalles des noeuds dans un tuyau long et étroit, plusieurs séries d'observations et de recherches sur les interférences des ondes liquides, sur l'interférence des mouvements émanés des parties contiguës des plaques en vibration, sur le phénomène des battements, sur la manière dont on peut employer des membranes armées de miroirs à mettre en évidence les mouvements vibratoires de l'air. Il a construit un comparateur optique, dont le microscope vibrant de Helmholtz n'est qu'une forme particulière, et une machine très ingénieuse qui permet de tracer exactement les courbes résultant de la combinaison de deux vibrations rectangulaires ayant des périodes et des différences de phases quelconques. 

C'est à lui également qu'est due l'idée première du diapason normal, adopté en 1859 à la suite d'une communication qu'il avait faite à la Société d'encouragement. Enfin il a indiqué une disposition nouvelle pour l'observation commode de la double réfraction conique, et, pendant le siège de Paris par les Allemands (Guerre de 1870), il a imaginé le système de télégraphie optique, aujourd'hui adopté dans l'armée. Il partit même en ballon de la capitale, le 1er décembre 1870, pour aller l'installer aux armées de province. Il a achevé la publication de la grande édition des Oeuvres de Fresnel et il a pris part à celle des Oeuvres de Foucault.

Son fils, Jules-Victor-Philibert L., né à Paris le 10 juillet 1854, est entré dans la presse après avoir été quelque temps officier d'infanterie. Il a collaboré à divers journaux, notamment à l'Avenir militaire, à l'Indépendance tonkinoise, et a fondé en 1890 le Journal des colonies et protectorats. Il est devenu ensuite rédacteur au Petit Journal. (Léon Sagnet).

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