Djalaouan

• Le Djalaouan (Jhalawan) est une région historique située dans l'actuelle province du Baloutchistan au Pakistan. Comme le reste du Baloutchistan, cette région été habitée depuis des millénaires par divers groupes ethniques et tribus nomades. Les premières civilisations connues dans la région incluent les civilisations de la vallée de l'Indus. Au cours de l'histoire, la région a été conquise par plusieurs empires, notamment les Perses sous l'Empire achéménide, les Greco-macédoniens sous Alexandre le Grand, et plus tard les Maurya et les Sassanides. Chaque empire a laissé sa marque sur la culture et l'infrastructure de la région.

Avec l'arrivée de l'islam au VII^e siècle, le Djalaouan, comme le reste du Baloutchistan, a été progressivement islamisé. Les tribus locales ont souvent résisté aux conquêtes étrangères mais ont finalement adopté l'islam. La région était gouvernée par des dynasties locales et des chefs tribaux qui maintenaient une certaine autonomie. Les Rais de Sindh et les Ghourides étaient parmi les dynasties qui ont influencé la région.

Au XIX^e siècle, le Djalaouan, est passé sous le contrôle de l'Empire britannique. Les Britanniques ont établi une administration coloniale et ont fait des accords avec les chefs tribaux locaux pour maintenir l'ordre. Les tribus baloutches ont mené plusieurs révoltes contre l'autorité britannique, cherchant à préserver leur autonomie et leurs traditions.

En 1947, lors de la partition de l'Inde, le Baloutchistan est devenu une partie du Pakistan. Le Djalaouan a été intégré à la nouvelle province du Baloutchistan. La région a connu des troubles politiques et des tensions entre les autorités centrales et les tribus locales. Les questions de développement économique, d'autonomie régionale et de droits culturels restent des sujets importants dans le Djalaouan et le Baloutchistan en général. Les habitants du Djalaouan parlent principalement le baloutchi et le brahoui. 

• Le Djalaouan (ou Djalawane) est une région historique située dans le nord-est de l'Algérie, notamment dans la région des Aurès. Le Djalaouan, faisait partie du royaume de Numidie, connu pour ses alliances et rivalités avec Carthage et plus tard avec Rome. Les Numides étaient célèbres pour leur cavalerie et leurs tactiques militaires. Après la défaite de Carthage, Rome annexa la Numidie. La région fut plus tard intégrée à l'Empire romain et connut une certaine romanisation, bien que les populations locales aient conservé leur identité berbère. Les Romains construisirent des routes et des forts pour sécuriser la région.

Avec la conquête arabe au VII^e siècle, la région des Aurès fut islamisée. Cependant, les Berbères locaux ont souvent résisté à l'autorité centrale. Des dynasties berbères telles que les Zirides et les Hammadides ont émergé dans cette région. Les tribus berbères des Aurès jouaient un rôle important dans la résistance contre les invasions étrangères et dans la préservation de la culture berbère.

Au XIX^e siècle, l'Algérie fut colonisée par la France. La région des Aurès, connue pour son terrain difficile et ses populations résistantes, fut le théâtre de nombreuses révoltes contre l'occupation française. Pendant la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962), les montagnes des Aurès, et parmi elles celles du Djalaouan, furent un centre de la résistance contre les forces coloniales françaises. Les maquis  utilisaient la topographie difficile de la région pour mener des attaques de guérilla.

Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, la région du Djalaouan, comme le reste des Aurès, continua de maintenir son identité culturelle berbère. Cependant, la région a également connu des défis économiques et sociaux. Les habitants du Djalaouan, comme ceux des Aurès en général, parlent le chaoui, une variante du berbère.