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Saint-Mandé.
- Commune du département du Val-de-Marne, limitrophe de Paris
(Petite couronne); 19 700 habitants (2006). Elle tire son nom d'un prieuré
dédié en ce lieu à saint Mandé et qu'on trouve
mentionné pour la première fois en 1203. Le territoire de
la seigneurie de Saint-Mandé, qui existait au moins depuis le commencement
du XIIIe siècle, fut beaucoup diminué
par suite des agrandissements que Philippe le
Hardi fit au parc de Vincennes .
Une charte royale de 1376 concéda aux habitants de Saint-Mandé
les mêmes privilèges qu'à ceux de cette dernière
ville. Au XVIe siècle, la seigneurie
appartenait aux d'Orgemont. A la fin du XVIIe
siècle, l'archevêque de Paris prétendait en être
seul seigneur; elle fut possédée en dernier lieu, à
la veille de la Révolution, par la famille de Bérulle.
Il faut rappeler que Fouquet avait fait
bâtir à Saint-Mandé un château
avec souterrains qui lui servit de "petite maison" et dans lequel il avait
constitué une importante bibliothèque; ce château fut
occupé ensuite au XVIIIe siècle
par les religieuses hospitalières de Gentilly ,
venues s'installer à Saint-Mandé, après les Annonciades
de Melun
et les religieuses de la Saulsaye, dont le séjour ne fut que provisoire;
un des prieurs a été Furetière. Sur ce territoire
a été installée aussi, du XIIe
siècle à 1706, la ménagerie royale du château
de Vincennes.
Village de moins de 200 habitants, Saint-Mandé fut, en 1790, érigé
en commune du district de Bourg-la-Reine, malgré Charenton-Saint-Maurice .
L'agrandissement de Paris
en 1860 eut pour effet d'enlever à Saint-Mandé une partie
de son territoire, mais à la même époque l'inauguration
de la ligne da chemin de fer de Vincennes
et l'embellissement du bois de Vincennes
également venaient lui apporter la prospérité. La
paroisse n'y date que de 1802, les habitants ayant été jusqu'alors
paroissiens de Saint-Maurice; l'église
actuelle a été construite en 1883-1885. C'est dans cette
commune qu'ont été bâtis, notamment, l'hôpital
militaire de Vincennes et l'école Braille ou école départementale
d'aveugles.
Vidocq a demeuré
à Saint-Mandé. Deux journées sont à rappeler
dans l'histoire de cette localité : celle des obsèques d'Armand
Carrel dont on voit la statue par David
d'Angers, sur sa tombe, dans le cimetière (25 juillet 1836),
et celle de l'accident de chemin de fer dit de Saint-Mandé (26 juillet
1891). C'est avant tout une ville bourgeoise. Mentionnons encore, à
l'Est, dans le bois de Vincennes ,
le petit lac de Saint-Mandé. (M. Barroux). |
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