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Les lanthanides
Les terres rares
On nomme lanthanides ou terres rares une série de quatorze éléments chimiques, listés ici dans l'ordre de leurs numéros atomiques : cérium (Ce), praséodyme (Pr), néodyme (Nd), prométhium (Pm), samarium (Sm), europium (Eu), gadolinium (Gd), terbium (Tb), dysprosium (Dy), holmium (Ho), erbium (Er), thulium (Tm), ytterbium (Yb), et lutécium (Lu). Le lanthane (La), qui donne son nom à ce groupe d'éléments, n'y est pas ordinairement rangé; il sera toutefois étudié dans cette page pour des raisons de commodité.

Les lanthanides ont des propriétés chimiques et physiques très semblables en raison de leur configuration électronique similaire. Ils sont utilisés dans l'industrie pour leurs propriétés magnétiques, optiques et catalytiques. Par exemple, le néodyme est utilisé dans la fabrication d'aimants puissants, le cérium est utilisé dans les catalyseurs automobiles et l'europium est utilisé dans les écrans à cristaux liquides. Il convient de noter que le prométhium (Pm) est le seul des lanthanides dont tous les isotopes sont radioactifs. Les autres lanthanides peuvent exister sous forme d'isotopes stables ou radiocatifs.

​Lanthane (symbole : La).
Le lanthane est un métal rare, mou, argenté et malléable, découvert en 1839 par Carl Mosander (1797-1858). Il se trouve naturellement dans la monazite et surtout la bastnäsite. Il en existe deux isotopes naturels, le lanthane-139 (stable) et le lanthane-138 (radiactif de demi-vie 1010-1015 ans). C'est un élément relativement réactif, surtout lorsqu'il est exposé à l'air et à l'eau, car il forme rapidement une couche d'oxyde qui le protège de la corrosion.
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Lanthane (La)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
57
138,91
3470*
920
8,17*
(Xe)5d16s2
3

Le lanthane est  principalement utilisĂ© comme catalyseur dans le craquage du pĂ©trole brut,  dans les catalyseurs pour la dĂ©pollution des gaz d'Ă©chappement, et dans les batteries au nickel-mĂ©tal hydrure (NiMH). Il est Ă©galement prĂ©sent dans certains alliages utilisĂ©s dans l'industrie aĂ©rospatiale. Le lanthane et ses composĂ©s sont employĂ©s notamment en mĂ©tallurgie pour amĂ©liorer la rĂ©sistance et la ductilitĂ© de l'acier. Les composĂ©s du lanthane ont encore bien d'autres usages : le chlorure de lanthane (LaCl3) est largement utilisĂ© dans la recherche en chimie et en physique comme source de ions lanthane (La3+); l'oxyde de lanthane (La2O3) est un composĂ© solide utilisĂ© comme matĂ©riau de revĂŞtement pour les Ă©lectrodes dans certains dispositifs Ă©lectroniques et optiques; le nitrate de lanthane (La(NO3)3) et le phosphate de lanthane (LaPO4),sont  parfois utilisĂ© dans la production de cĂ©ramiques, de verres spĂ©ciaux et de matĂ©riaux de revĂŞtement; le fluorure de lanthane (LaF3) est souvent utilisĂ© comme matĂ©riau de revĂŞtement optique en raison de ses propriĂ©tĂ©s optiques spĂ©ciales; le silicate de lanthane (La2SiO5) est un matĂ©riau luminescent utilisĂ© dans les applications optiques et dans la fabrication de certaines lampes fluorescentes.

CĂ©rium (Ce). 
Le cĂ©rium est un mĂ©tal, argentĂ©, mou et rĂ©actif, dĂ©couvert par Martin Klaproth (1743-1817) en 1803. C'est le plus abondant des lanthanides et se trouve dans la nature en quantitĂ©s significatives.  Il se trouve notamment dans la cĂ©rinite, la bastnäsite, l'apatite, l'allanite et surtout la monazite qui est l'une des principales sources commerciales de cĂ©rium. Sur les quinze isotopes identifiĂ©s, on en connaĂ®t quatre  naturels :  le cĂ©rium-136, le Ce-138, le Ce -140 et le Ce-142. 
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CĂ©rium (Ce)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
58
140,12
3468*
795
6,67*
(Xe)4f15d16s2
3, 4

Le cĂ©rium est utilisĂ© comme rĂ©actif dans de nombreuses rĂ©actions chimiques, notamment comme catalyseur dans l'industrie pĂ©trochimique pour le craquage catalytique. Il est Ă©galement utilisĂ© dans la production de certaines alliages mĂ©talliques (aluminium, fer), pour amĂ©liorer leurs propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques et leur rĂ©sistance Ă  la corrosion. 

Cet Ă©lĂ©ment  prĂ©sente deux Ă©tats d'oxydation principaux, Ce3+ (cĂ©rium trivalent) et Ce4+ (cĂ©rium quadrivalent). Parmi les coposĂ©s du cĂ©rium, on peut mentionner :  Le chlorure de cĂ©rium (CeCl3), le sulfate de cĂ©rium (Ce(SO4)2), le nitrate de cĂ©rium (Ce(NO3)4) et le fluorure de cĂ©rium (CeF4), ou encore l'oxyde de cĂ©rium (CeO2), largement utilisĂ© comme catalyseur dans diverses rĂ©actions chimiques et comme matĂ©riau de polissage pour les verres optiques et les cĂ©ramiques. Le cĂ©rium est aussi prĂ©sent dans le mischmĂ©tal, un alliage de diverses terres rares et contenant 25 % de cĂ©rium, et qui est utilisĂ© pour la fabrication de pierres Ă  briquet. 

Praséodyme (Pr).
Le prasĂ©odyme a Ă©tĂ© dĂ©couvert par C. A. von Welsbach en 1885, qui l'a isolĂ©, ainsi que le nĂ©odyme (ci-dessous), par un processus de cristallisation fractionnĂ©e et de sĂ©paration chromatographique, Ă  partir d'un minĂ©ral connu sous le nom de didymium, auparavant considĂ©rĂ© comme un Ă©lĂ©ment unique. Il se trouve naturellement dans  la monazite, la bastnäsite et l'apatite, notamment. La monazite est l'une des principales sources commerciales de prĂ©sĂ©odyme.  Il  est relativement rĂ©actif avec l'oxygène et l'eau, formant une couche d'oxyde Ă  sa surface. Le seul isotope naturel est le prasĂ©odyme 141, qui n’est pas radioactif; cependant, quatorze radio-isotopes ont Ă©tĂ© synthĂ©tisĂ©s.
 

Praséodyme (Pr)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
59
140,907
31,27*
935
6,77*
(Xe)4f35d06s2
3, 4

Comme d'autres lanthanides, il est souvent trouvĂ© sous forme d'ions Pr3+ dans ses composĂ©s,  notamment des halogĂ©nures (comme le chlorure de prĂ©sĂ©odyme, PrCl3), des oxydes (comme l'oxyde de prĂ©sĂ©odyme, Pr2O3), des nitrates, des sulfates, et d'autres sels.

Le praséodyme est principalement utilisé comme composant dans les alliages métalliques (notamment les alliages de l'aluminium et du magnésium),; on le rencontre également, à hauteur de 5% dans le mischmétal, un alliage de terres rares. Un autre mélange de terres rares contenant 30 % de praséodyme est utilisé comme catalyseur dans le craquage du pétrole brut.. Il est par ailleurs utilisé comme colorant dans certains verres et émaux, donnant des teintes jaunes et vertes à ces matériaux. Enfin, le préaéodyme peut être employé comme matériau de contrôle neutronique dans certains réacteurs nucléaires.

NĂ©odyme (Nd).
Le nĂ©odyme a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1885 par Carl von Welsbach (1856-1929). C'est le deuxième des lanthanides le plus abondant dans la croĂ»te terrestre après le cĂ©rium. On le trouve notamment la monazite, la bastnäsite et l'apatite.  Ses sept isotopes naturels sont tous stables, Ă  l'exception du nĂ©odyme 144, qui est lĂ©gèrement radioactif (demi-vie de 1010 Ă  1015 ans). Sept autres radio-isotopes artificiels ont Ă©tĂ© produits. 
 

NĂ©odyme (Nd)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
60
144,24
3027*
1024
7,00*
(Xe)4f45d06s2
3

Le nĂ©odyme peut former notamment des chlorures (comme le chlorure de nĂ©odyme, NdCl3), des oxydes (comme l'oxyde de nĂ©odyme, Nd2O3), des sulfates, des nitrates, des carbonates, etc. Il peut rĂ©agir rapidement avec l'oxygène et l'eau pour former une couche d'oxyde Ă  sa surface. 

Cet élément est remarquable pour ses propriétés magnétiques et est largement utilisé dans la fabrication d'aimants permanents extrêmement puissants et compacts, connus sous le nom d'aimants au néodyme-fer-bore (NdFeB). Le néodyme est également utilisé comme élément actif dans certains lasers, notamment les lasers solides à base de grenat d'yttrium et d'aluminium dopé au néodyme (Nd:YAG). Le néodyme est également utilisé dans l'industrie verrière pour la coloration des verres, en particulier pour produire des verres de couleur violet-rose. Il a des applications en métallurgie, notamment dans la fabrication d'alliages spéciaux et de matériaux à haute performance.

Prométhium (Pm).
Le promĂ©thium  a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1947 par Jacob A. Marinsky, Lawrence E. Glendenin et Charles D. Coryell. Rare dans la nature, ce mĂ©tal se trouve principalement sous forme de trace dans certains minĂ©raux contenant d'autres terres rares. Le seul isotope naturel, le promĂ©thium-147, a une demi-vie de seulement 2,52 ans. Dix-huit autres radio-isotopes ont Ă©tĂ© produits (gĂ©nĂ©ralement en bombardant un isotope stable de nĂ©odyme (Nd-142) avec des neutrons dans un rĂ©acteur nuclĂ©aire), mais ils ont des demi-vies très courtes. 
 

Prométhium (Pm)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
61
147
-*
1027
-*
(Xe)4f55d06s2
3

Il a Ă©tĂ© utilisĂ© dans des dispositifs d'Ă©clairage, tels que des cadrans lumineux pour les montres et les instruments, avant que des alternatives moins radioactives ne soient dĂ©veloppĂ©es. Le promĂ©thium-147 est intĂ©ressant en tant que source d'Ă©nergie Ă  dĂ©sintĂ©gration bĂŞta. Mais en raison de cette mĂŞme radioactivitĂ© et de sa disponibilitĂ© très rĂ©duite, le promĂ©thium a des applications limitĂ©es. 

Samarium (Sm).
Le samarium est un mĂ©tal argentĂ©, mou et relativement rĂ©actif, dĂ©couvert en 1879 par François Lecoq de Boisbaudran.  Il est prĂ©sent dans la nature, notamment dans la monazite et la bastnäsite, sous forme de mĂ©lange d'isotopes tous stables (le plus abondant Ă©tant le Sm-152) Ă  l'exception du Sm-147, qui est faiblement radioactif (demi-vie de 2,5.1011 ans). Son oxyde se trouve associĂ© Ă  celui du didyme dans la samarskite.  Il peut rĂ©agir avec l'oxygène et l'eau pour former une couche d'oxyde protectrice Ă  sa surface.
 

Samarium (Sm)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique**
Degrés d'oxydation
62
150,35
1900*
1072
7,54*
(Xe)4f65d06s2
3, 2

Le samarium est utilisĂ© dans la fabrication d'aimants permanents très puissants. Les composĂ©s de samarium sont Ă©galement utilisĂ©s en chimie organique. L'oxyde de samarium (Sm2O3) est utilisĂ© dans la fabrication de verres optiques spĂ©ciaux, tels que des verres Ă  filtre infrarouge et de catalyseurs. Le chlorure de samarium (SmCl3) est utilisĂ© en chimie organique comme catalyseur. Le  sulfate de samarium (Sm2(SO4)3) est un sel utilisĂ© dans certaines applications chimiques et industrielles. Le fluorure de samarium (SmF3) :est utilisĂ© dans des applications optiques et Ă©lectrochimiques.Les nitrates de samarium  (comme Sm(NO3)3) peuvent ĂŞtre utilisĂ©s comme prĂ©curseurs dans la synthèse de divers composĂ©s et matĂ©riaux.Le samarium peut Ă©galement former des composĂ©s organomĂ©talliques avec des ligands organiques. Ces composĂ©s sont parfois utilisĂ©s en chimie organique de synthèse.

Europium (Eu).
L'europium a Ă©tĂ© dĂ©couvert par William Crookes en 1889. Il se trouve notamment dans la monazite, la bastnäsite et la gadolinite. Cependant, il n'est pas prĂ©sent en quantitĂ©s significatives dans ces minĂ©raux. Deux isotopes stables,l’europium-151 et l’europium-153, sont des absorbeurs de neutrons. 

Il est principalement utilisĂ© dans l'industrie de l'Ă©lectronique et de l'Ă©clairage pour sa capacitĂ© Ă  Ă©mettre une lumière vive et fluorescente lorsqu'il est excitĂ©.  Il est utilisĂ© dans la fabrication de dispositifs d'affichage, notamment les Ă©crans luminescents et les Ă©crans Ă  plasma. Ses composĂ©s sont souvent utilisĂ©s pour produire des lumières fluorescentes, des Ă©crans d'ordinateur et des Ă©crans de tĂ©lĂ©vision.
 

Europium (Eu)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
63
151,96
1439*
826
5,26*
(Xe)4f75d06s2
3, 2

L'europium peut former des ions Eu2+ et Eu3+ dans ses composĂ©s, en perdant deux ou trois Ă©lectrons, respectivement.  Parmi ses composĂ©s, des oxydes, des sels, des halogĂ©nures et des chalcogĂ©nures. Exemples : l'oxyde d'europium (Eu2O3), utilisĂ© dans la fabrication de luminophores pour les Ă©crans luminescents, le chlorure d'europium (EuCl3), utilisĂ© comme phosphore dans les Ă©crans Ă  tubes cathodiques et dans les lampes fluorescentes, le sulfate d'europium (Eu2(SO4)3, tilisĂ© dans la production de luminophores; l'oxychlorure d'europium (EuOCl), utilisĂ© dans les Ă©crans luminescents, etc. Certains complexes organomĂ©talliques d'europium ont aussi des propriĂ©tĂ©s luminescentes et sont utilisĂ©s en recherche et en Ă©lectronique. 

Gadolinium (Gd).
Le gadolinium est un mĂ©tal argentĂ©, mou et rĂ©actif, dĂ©couvert  en 1880 par Jean de Marignac (1817-94). C'est est un Ă©lĂ©ment  relativement abondant dans la croĂ»te terrestre et possède plusieurs isotopes stables. Il se trouve naturellement dans la gadolinite, la monazite, la bastnäsite, la xenotime et dans les rĂ©sidus de minerais d'uranium. La gadolinite est le minĂ©ral qui a donnĂ© son nom Ă  l'Ă©lĂ©ment. On en cobbaĂ®t sept isotopes naturels stables et onze isotopes artificiels. 
 

Gadolinium (Gd)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
64
157,25
3000*
1312
7,89*
(Xe)4f75d16s2
3

Deux des isotopes naturels (Gd-155 et Gd-157), sont les meilleurs absorbeurs de neutrons de tous les Ă©lĂ©ments, ce qui les rend utiles sous forme d'oxyde (Gd2O3) ou de nitrate de gadolinium (Gd(NO3)3), dans les rĂ©acteurs nuclĂ©aires (barres de contrĂ´le) pour la modĂ©ration de la rĂ©activitĂ© neutronique. Il possède par ailleurs des propriĂ©tĂ©s magnĂ©tiques importantes qui le font  employer dans les alliages ferromagnĂ©tiques (avec le cobalt, le cuivre, le fer et le cĂ©rium) et  trouver une utilitĂ© dans la fabrication d'agents de contraste pour l'imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique (IRM) en mĂ©decine. Il est Ă©galement utilisĂ© dans la fabrication de matĂ©riaux pour les domaines de l'Ă©lectronique, de la mĂ©tallurgie et de l'optique, notamment dans les verres spĂ©ciaux et les phosphores utilisĂ©s dans les Ă©crans cathodiques.

Parmi les composés du gadolinium on mentionnera, outre l'oxyde et le nitrate de gadolinium : le chlorure de gadolinium (GdCl3) utilisé dans la recherche chimique et en électrochimie, et certains complexes organométalliques, qui ont des propriétés magnétiques intéressantes.

Terbium (Tb).
Le terbium est un métal argenté, mou et réactif, découvert en 1843 par Carl Mosander (1797-1858). Il se trouve naturellement dans certains minéraux, notamment la gadolinite, l'apatite; la monazite, la bastnäsite et la xénotime. Il n’existe qu’un seul isotope naturel, le terbium-159, qui est stable. Dix-sept isotopes artificiels ont été produits.
 

Terbium (Tb)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
65
158,924
2800*
1356
8,27*
(Xe)4f95d06s2
3, 4

Le terbium et ses composĂ©s sont utilisĂ©s dans l'industrie Ă©lectronique  comme dopant dans les dispositifs semi-conducteurs, ou,  en raison de ses propriĂ©tĂ©s luminescentes, pour la fabrication d'Ă©crans cathodiques, de lasers et d'autres composants optoĂ©lectronique..  Il a aussi des applications en mĂ©tallurgie, en particulier dans la production d'alliages spĂ©ciaux. Le terbium est par ailleurs l'un des Ă©lĂ©ments de la sĂ©rie des lanthanides qui possède la plus grande capacitĂ© d'absorption des neutrons, ce qui le rend utile dans les matĂ©riaux de contrĂ´le neutronique dans les rĂ©acteurs nuclĂ©aires. 

Dysprosium (Dy).
Le dysprosium est un métal argenté, mou et réactif, par Paul Lecoq de Boisbaudran (1838-1912) en 1886. Il se trouve naturellement dans la gadolinite, la monazite, l'apatite, la bastnäsite et la xénotime, dont il est extrait par un processus d'échange d'ions. Il existe sept isotopes naturels et douze isotopes artificiels ont été identifiés.
 

Dysprosium (Dy)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
66
162,50
2600*
1407
8,54*
(Xe)4f105d06s2
3

L'utilisation la plus courante du dysprosium est dans la fabrication d'aimants permanents, employĂ©s dans les domaines de l'industrie automobile, de l'Ă©lectronique et de l'Ă©nergie Ă©olienne, en particulier dans les aimants nĂ©odyme-fer-bore (NdFeB), oĂą le dysprosium est ajoutĂ© pour amĂ©liorer les propriĂ©tĂ©s magnĂ©tiques des aimants.  Il est Ă©galement utilisĂ© dans les alliages mĂ©talliques (s'aluminium et de magnĂ©sium notamment) pour amĂ©liorer les propriĂ©tĂ©s mĂ©canique. Le dysprosium est parfois utilisĂ© en alliage dans les rĂ©acteurs nuclĂ©aires comme matĂ©riau absorbant les neutrons.

Holmium (Ho).
L'holmium,  Ă©couvert par Per Cleve (1840-1905) et J. L. Soret en 1879, se trouve principalement, mais en faibles quantitĂ©s, dans  l'apatite, le xĂ©notime et certains autres minĂ©raux de terres rares (gadolinite, monazite, bastnäsite).  Il existe un isotope naturel, l'holmium-165; dix-huit isotopes artificiels ont Ă©tĂ© produits. 
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Holmium (Ho)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
67
164,930
2600*
1461
8,80*
(Xe)4f115d06s2
3

L'holmium est principalement utilisé à des fins de recherche et dans des applications spécialisées en raison de sa rareté et de son coût élevé. Il a des propriétés magnétiques importantes, ce qui en fait un élément clé dans la recherche sur les aimants et dans la production d'aimants spéciaux. Il est utilisé dans la recherche en physique pour étudier les propriétés magnétiques et électroniques des matériaux, en particulier dans les matériaux magnétiques. Dans le domaine médical, l'holmium est parfois utilisé comme traceur dans les études de tomographie par émission de positrons (TEP) et en imagerie médicale.

Erbium (Er).
L'erbium est un mĂ©tal argentĂ©, mou et rĂ©actif, dĂ©couvert par Carl Mosander (1797-1858) en 1843. Il se trouve notamment dans la gadolinite, la monazite, la bastnäsite,  l'apatite, et la xenotime. Il existe six isotopes naturels stables et douze isotopes artificiels.
 

Erbium (Er)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
68
167,26
2900*
1497
9,05*
(Xe)4f125d06s2
3

L'erbium possède une  capacitĂ© Ă  absorber et Ă©mettre de la lumière dans la gamme de longueurs d'onde des infrarouges. L'une des utilisations les plus courantes de l'erbium et de ses composĂ©s est dans la fabrication de lasers dopĂ©s Ă  l'erbium, qui sont utilisĂ©s dans la communication optique Ă  haute vitesse, notamment dans les fibres optiques pour les rĂ©seaux de tĂ©lĂ©communications. Il peut ĂŞtre utilisĂ© comme traceur dans la recherche mĂ©dicale, notamment pour suivre la distribution des mĂ©dicaments dans le corps humain, et on l'emploi aussi. dans les alliages pour la technologie nuclĂ©aire car c'est un absorbeur de neutrons.

Thulium (Tm).
Le thulium, découvert par Per Cleve (1840-1905), n'a d'abord été connu que par ses raies spectrales (1879), et a finalement été isolé en 1911. C'est un métal mou, gris et malléable. Il se trouve généralement associé à d'autres lanthanides dans l'apatite et le xénotime. Il existe un isotope naturel, le thulium-169, et dix-sept isotopes artificiels ont été produits.
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Thulium (Tm)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
69
168,934
1727*
1545
9,33*
(Xe)4f135d06s2
3, 2

Le thulium possède des propriĂ©tĂ©s magnĂ©tiques, mais il est Ă©galement utilisĂ© dans des applications optiques. On s'en sert notamment pour la production de sources radioactives pour la thĂ©rapie au thulium-170, ou comme traceur pour suivre la distribution de certains mĂ©dicaments dans le corps, mais il est principalement employĂ© Ă  des fins de recherche en laboratoire en raison de sa raretĂ© et de son coĂ»t Ă©levĂ©. 

Ytterbium (Yb).
C'est est un mĂ©tal argentĂ© mou, mallĂ©able et ductile,  dĂ©couvert par Jean de Marignac (1817-1894) en 1878. Il est relativement stable Ă  l'air sec, mais peut rĂ©agir avec l'oxygène et l'humiditĂ©. Il est prĂ©sent dans la gadolinite, la monazite et le xĂ©notime, et se rencontre sous sa forme oxydĂ©e. On en connaĂ®t sept isotopes naturels et dix isotopes artificiels.
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Ytterbium (Yb)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
70
173,04
1427*
824
6,98*
(Xe)4f145d06s2
3, 2

Il est utilisé dans certains aciers. Ses propriétés magnétiques importantes le font employer dans la recherche en magnétisme et dans la fabrication d'aimants spéciaux. Les composés d'ytterbium sont utilisés notamment dans la production de sources radioactives pour l'imagerie médicale.

Lutécium (Lu).
Le LutĂ©cium a Ă©tĂ© dĂ©couvert indĂ©pendamment par Georges Urbain  (1872-1938) et Carl Auer von Welsbach, en 1907, et a Ă©tĂ© nommĂ© d'après Lutèce, l'ancien nom de Paris. Le lutĂ©cium est le moins abondant des Ă©lĂ©ments et les petites quantitĂ©s disponibles ont Ă©tĂ© obtenues en traitant d'autres mĂ©taux, issus en particulier de la  la monazite et de la xĂ©notime. 
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Lutécium (Lu)
Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm3)
Structure Ă©lectronique*
Degrés d'oxydation
71
174,97
3327*
1652
9,84*
(Xe)4f145d16s2
3

Il existe plusieurs isotopes du lutécium. Deux sont naturels, le lutécium-175 (stable), qui est le plus abondant, et le lutécium-176, radioactif (demi-vie 2,2.1010 ans), qui peut être utilisé en datation radiométrique pour déterminer l'âge des roches et des minéraux.

Ajoutons que le lutĂ©cium est un Ă©lĂ©ment rĂ©actif mais relativement stable Ă  l'air et Ă  l'eau.  Les composĂ©s de lutĂ©cium sont principalement utilisĂ©s Ă  des fins de recherche en laboratoire,  en science des matĂ©riaux et en Ă©lectronique. L'Ă©lĂ©ment est utilisĂ© comme catalyseur. L'isotope artificiel de lutĂ©cium Lu-177 est utilisĂ© pour la thĂ©rapie nuclĂ©aire dans le traitement de certains types de cancer.

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