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Véronèse

Véronèse ou Veronese (Paolo Caliari ou Cagliari, dit Paul) est un peintre né à Vérone (d'où son surnom) en 1528, mort à Venise le 19 avril 1588. Le septième des dix enfants d'un sculpteur ornemaniste, Piero di Gabriele, dont les ascendants avaient exercé la même profession, il commença par travailler dans l'atelier de son père. Il y acquit une habileté de modeleur pour les figures et les ornements en relief, dès lors en usage comme encadrements des peintures décoratives, qu'il ne perdit jamais. Au XVIIIe siècle, Mariette montrait, dans sa collection, comme preuve du talent sculptural de Paolo, une maquette en terre cuite, Vénus et Adonis. Néanmoins, l'enfant manifesta si vite et si vivement sa prédilection pour la peinture que son père n'hésita pas à le placer comme apprenti, garzone, chez leur compatriote, Antonio Badile, d'une vieille famille de peintres locaux, Il étudia alors, avec les oeuvres de son maître, qui devait plus tard devenir son beau-père, celles des autres Véronais répandues dans la ville et dans sa banlieue, les fresques ou tableaux de Falconetto, Domenico et Francesco Morone, Girolamo dai Libri, Caroto, Francesco Torbido, etc. Les ouvrages de Cavazzola (Paulo Moranda) et de Domenico Brusasorci, qui semblent l'avoir surtout frappé, lui enseignèrent déjà la vivacité et l'élégance dans les figures, la dignité et le naturel dans les expressions, l'éclat et l'harmonie dans le jeu des colorations. Chez eux aussi, il trouvait des encouragements pour son amour du paysage lumineux comme chez Badile pour son goût des belles perspectives, en attendant que la vue des splendeurs naturelles et architecturales de Venise développât chez lui, plus complètement, cette passion ardente pour les beautés de la nature extérieure et de l'art, en même temps que sa passion pour les beautés de tous les êtres animés et de toutes les réalités vivantes.

Paolo, avant sa vingtième année, avait déjà signé plusieurs retables dans les églises de Vérone et décoré plusieurs façades de maisons qui l'avaient mis en réputation. En 1551, l'illustre architecte San Micheli, son compatriote, le chargea, avec Battista Zelotti, son cadet de quelques années, de décorer la villa Soranza, près de Castelfranco, qu'il venait de construire. Le jeune homme y fit preuve d'une telle habileté que, l'année suivante, le cardinal Ercole Gonzaga lui commanda un tableau pour la cathédrale de Mantoue, la Tentation de saint Antoine (musée de Caen). Bientôt, il décora avec la même rapidité et le même succès la villa Emo, à Fanzuolo (prov. de Trévise), construite par Palladio, et le palais du Collatéral, à Thiem. Dans ce dernier édifice, toujours aidé par Zelotti, il s'enhardit à traiter, dans une manière déjà très libre et personnelle, plusieurs épisodes, héroïques ou romanesques, de l'histoire ancienne (Xerxès recevant les présents de Cyrus; le Mariage de Massinissa et de Sophonishe, Mucius Scévola se brûlant le poing; le Festin d'Antoine et de Cléopâtre), dans les salles du rez-de-chaussée. Au premier étage, dans la grande salle, il représenta des scènes de la vie contemporaine, festins, chasses, bals, promenades, dont les acteurs étaient les habitants même de la villa, leurs hôtes, leurs amis, leurs serviteurs.
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Veronese : Jésus et le Centurion.
Jésus et le Centurion à Capharnaüm, par Veronèse.

Sa réputation toujours grandissante engagea alors son compatriote, le P. Torlioni, prieur de Saint-Sébastien à Venise, à le faire venir auprès de lui. En 1555, il inaugura, par le plafond de la sacristie, le Couronnement de la Vierge, la série des chefs-d'oeuvre qui devaient faire de cette petite église un lieu de pèlerinage pour tous les peintres, des âges postérieurs. Vinrent ensuite les trois plafonds de la nef, Esther présentée au roi Assuérus, le Couronnement d'Esther, le Triomphe de Mardochée, qui, commandés le 1er décembre 1555, étaient achevés onze mois après, le 31 octobre 1556. Le vieux Titien, qui vint les voir, saisi d'admiration, embrassa le jeune homme :

« Paolo, lui dit-il, tu es l'honneur de la peinture vénitienne ! »
Dès lors, le nom de Paolo Véronèse était populaire à Venise. Le jeune artiste ne pouvait hésiter; il se fixa dans cette ville admirable où l'activité du port, le mouvement des canaux et des ruelles, la grâce et la gaieté de la population, la somptuosité des installations patriciennes, le luxe et la variété des costumes, la fréquence et la splendeur des cérémonies publiques et des fêtes particulières, la magnificence de la nature et la liberté des moeurs offraient à son observation éveillée et à son imagination avide un inépuisable champ de travail et de création. Titien et Sansovino l'y décidèrent d'ailleurs en le désignant, avec six autres peintres déjà célèbres, pour prendre part à la décoration du plafond, dans la grande salle de la Libreria. Avant d'abandonner sa ville natale, Veronèse, toutefois, alla y repasser quelques mois. L'église Santa Maria della Vittoria (Déposition de Croix), le musée municipal (Portrait de Pace Guarienti) et d'autres édifices de Vérone conservent les souvenirs de ce séjour.

Une prime avait été offerte par la république sérénissime pour le peintre de la Libreria dont les oeuvres seraient estimées les meilleures par un jury d'artistes. Cette prime, un collier d'or, décernée à Paolo Véronèse pour ses trois allégories (la Musique, la Géométrie et l'Arithmétique, l'Honneur) lui fut publiquement remise par Titien. Dès lors, le Véronais devient le peintre à la mode, le décorateur favori des nobles et des ecclésiastiques, à Venise et dans les provinces de terre ferme. Les commandes de toute espèce, fresques ou tableaux, sujets profanes ou sujets sacrés, allégories ou portraits, lui affluent de toutes parts. Sa fertilité d'invention, sa prestesse de main, sa sûreté de science et de goût, son aisance merveilleuse à transporter dans le monde idéal des visions symboliques toute la beauté et toute la force des créations réelles et vivantes, aussi bien qu'à les fixer, à d'autres moments, sur la terre, dans la franche vérité de leurs apparences, lui permettent de suffire à tout. 

Soit qu'il ranime les scènes de l'histoire, de la légende, de l'allégorie par l'intervention libre et aisée de figures contemporaines, soit qu'il ennoblisse les scènes mêmes de la vie contemporaine par la simplicité douce et heureuse avec laquelle il les sait voir, il exalte et poétise, sans effort, sans manière, tout ce qu'il conçoit, observe, représente, dans l'enchantement irrésistible d'une orchestration incomparable de tonalités, à la fois brillantes et douces, vigoureuses et délicates, d'autant plus séduisante et pénétrante que la prodigieuse virtuosité du coloriste s'y développe, comme celle des grands artistes de la Grèce antique, avec une aisance plus naturelle et plus heureuse. Au Palais Ducal, c'est, dans la salle du Grand Conseil, Frédéric Barberousse reconnaissant comme chef de l'Église le pape Octavien (détruit dans l'incendie de 1577), puis, dans la salle della Bussela, le plafond de Saint Marc couronnant les Vertus théologales (musée du Louvre), les décorations de la Casa Nani alla Giudecca, du palais Erizzo à San Casciano, du palais Trevisani à Murano, etc. En 1560, il se rend à Rome sur l'invitation du procurateur de Saint-Marc, Girolamo Grimani; il y séjourne environ deux ans.
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Veronese : Prédication de saint Antoine.
La prédication de Saint Antoine, par Veronèse.

Quels travaux fit-il à Rome où il ne resta sans doute pas inactif? Nous n'en savons rien; mais le musée du Louvre possède un témoignage bien significatif de l'impression qu'exercèrent sur le Véronèse, dans la ville éternelle, comme sur tous ses contemporains, l'art de l'antiquité et l'art de ses grands prédécesseurs, Michel-Ange et Raphaël. Le plafond du Jupiter foudroyant les Vices, peint, au retour de Rome, pour la salle du Conseil des Dix, abonde en souvenirs de sculptures antiques et de figures du Vatican, qu'on y remarqua dès son apparition. Dans ce commerce direct avec les oeuvres les plus puissantes des siècles passés et du siècle présent, le génie souple et ouvert du peintre s'était encore enrichi et enhardi. Désormais, sans rien perdre de son aisance et de sa séduction, il se sent prêt, même sur ses toiles, qu'il agrandit chaque jour, à donner encore à son imagination infatigable des développements inattendus.

C'est à cette époque, entre 1561 et 1570, qu'il immortalisa le luxe et la splendeur de Venise, la dignité de ses patriciens, la beauté de ses femmes, l'éclat de ses cérémonies, en peignant, sur des toiles colossales, sous des prétextes religieux, pour des réfectoires de couvents, cette série célèbre de banquets somptueux, les Cènes. Déjà, avant de partir pour Rome, en allant faire ses adieux à ses compatriotes de Vérone, il leur avait laissé, dans le réfectoire du S. Nazzaro, un premier essai en ce genre, la Madeleine ou le Repas de Simon le lépreux (auj. musée de Turin), mais les Noces de Cana (musée du Louvre) allaient bientôt le faire oublier. Cette immense toile, commandée le 6 juillet 1562 par les Pères de San Giorgio Maggiore, était en place au mois d'octobre 1563. Le peintre avait reçu 300 ducats et, durant son travail, ses repas avec une pièce de vin. Pour lutter avec le luxe et les dorures du réfectoire construit par Palladio, le Véronèse avait déployé, dans sa peinture, une magnificence d'architecture, de costumes, de couleurs que, malgré les chefs-d'oeuvre de Titien et de Tintoret, l'école vénitienne ne connaissait pas encore. Faisant de ce banquet sacré une réunion glorieuse des célébrités contemporaines, il y avait groupé, sous les yeux indulgents du Christ éternel et de sa mère, les plus hauts potentats de l'Europe, François ler, de France, l'empereur Charles-Quint, le sultan Soliman Il, la reine Marie d'Angleterre, les seigneurs et les dames les plus illustres par leur valeur et leur beauté, Éléonore d'Autriche, Alphonse d'Avalos, Vittoria Colonna, les cardinaux Navagero et Charles de Lorraine; puis, sur le devant, entre les tables, placés, comme musiciens, les grands artistes vivants de Venise, Titien, tenant la contrebasse, Bassano, flûtiste, Tintoret, violoniste, et lui-même, Paolo, jouant de la viole, avec son frère Benedetto, derrière lui, debout, levant sa coupe pleine. 

Sans doute, le sujet religieux disparaît dans l'éblouissement de cette fête princière; cependant, la hardiesse du peintre à manier et poétiser l'anachronisme pittoresque s'y montre si vive et si spontanée, que la dignité, noble et affable, du Christ et de sa mère, n'y semble nullement compromise par cette promiscuité de convives inattendus, non plus que les opulents seigneurs, les dames superbes, les libres artistes ne semblent déplacés et inconvenants dans cette apothéose pompeuse où l'enchantement de la lumière et de la vie associe et confond les divins humanisés et les mortels divinisés. Ce festin triomphal devait être bientôt suivi par quatre autres nouveaux banquets évangéliques qui, sans égaler les Noces de Cana pour le nombre et la variété des convives non plus que, pour la magnificence de la mise en scène, comptent encore, néanmoins, parmi les oeuvres les plus magistrales du XVIe siècle; le Repas chez Simon, au couvent San Sebastiano (auj. musée Brera, à Milan); le Repas de Grégoire le Grand, à Monte-Berico, près de Vicence; le Repas chez Lévi, pour l'église San Zanipolo (auj. au musée de l'Accademia, à Venise); enfin, un second Repas chez les Pharisiens, pour les Servites à Venise, que la sérénissime République devait, un siècle plus tard, en 1665, envoyer en cadeau au roi Louis XIV (musée du Louvre).

L'exécution rapide de ces grandes toiles pour lesquelles le peintre ne se faisait aider que par un petit nombre de collaborateurs, ne l'empêchait pas d'achever d'autres peintures, de moindres dimensions, mais de perfection égale, dont la plupart sont justement célèbres. Telles sont, avec les épisodes complémentaires du Martyre de saint Sébastien, à Saint-Sébastien (sans parler de nombreux retables et fresques dans les églises et palais de terre-ferme, à Brescia, Vérone, Padoue, etc., et de nouveaux plafonds dans le Palais Ducal); telles sont le Mariage de sainte Catherine (église Santa Caterina), la Sainte Famille, Sainte Catherine et Saint Antoine (San Francisco della Vigna), l'Adoration des bergers (San Giuseppe di Castello), Moïse sauvé des eaux (musée de Madrid); la Famille de Darius (National Gallery), les Repas d'Emmaüs (musées du Louvre et de Dresde), etc.
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Veronese : Mariage de Sainte Catherine.
Le mariage de sainte Catherine, par Veronese (1575).

Son incroyable activité fut à peine ralentie durant un court séjour à Vérone, en 1566, pour épouser la fille de son ancien maître, Elena Badile, et l'on ne constate pas, sans admiration, qu'à cette période de maturité débordante, se rattache encore l'exécution du vaste ensemble de fresques qui décorent la villa des Barbaro, à Maser, près de Trévise. C'est dans ce palais champêtre, durant ses villégiatures, l'été, chez son ami Daniele Barbaro, que son génie abondant et aimable s'est répandu avec le plus de fantaisie aimable et de noble familiarité en visions ou représentations plastiques et pittoresques d'une haute et irrésistible séduction. Soit qu'au gré d'un caprice toujours magnifique et élégant, il assemble, dans les voûtes, les divinités de l'Olympe, sous le nom des planètes, ou qu'il y penche, sur des balustrades, des têtes curieuses de dames et de serviteurs, soit qu'il évoque, dans les niches des parois ou dans les tympans des voussures, des apparitions exquises de Muses ou de Vertus, ou qu'il fasse sortir, en trompe-l'oeil, d'une porte ou d'un lambris, l'image même de ses hôtes, poète visionnaire, portraitiste ou paysagiste, il s'y montre partout un merveilleux artiste. Nulle part on n'est mieux ressaisi par ce rêve enchanté où vécurent, dans la joie ardente de vivre et l'ivresse d'une érudition aimable, les lettrés et les artistes de la Renaissance. Nulle part, non plus, l'art de peindre n'exerce une séduction plus franche et plus durable par l'association spontanée des formes souples et vives et des colorations expressives délicieusement accordées.

Le passage de Henri III, roi de France, à Venise, en 1574, la mort de Titien le 27 août 1576, l'incendie du Palais Ducal le 20 décembre 1577, qui anéantit les grandes oeuvres des maîtres du XVe et du XVIe siècle, marquent, dans la vie régulière et sédentaire de Véronèse, quelques circonstances où son génie trouva encore des occasions nouvelles d'affirmer sa supériorité. C'est durant les quinze dernières années de sa vie que, devenu, à son tour, plus que Tintoret trop excessif et trop personnel pour être suivi, le vrai chef de l'école vénitienne, il acheva, au Palais Ducal, la Sala del Collegio, et, dans la salle renouvelée du Grand Conseil, la Prise de Smyrne et la Réponse de Scutari, complétant son oeuvre et marquant l'apogée de son génie poétique et pittoresque par le célèbre plafond de l'Apothéose de Venise. Nobles et marchands de Venise, princes, ecclésiastiques, amateurs l'accablent de commandes. Toutes les régions de Venise et celles de la province réclament des tableaux de sa main. Chaque fois pourtant qu'il en retrouve l'occasion, il retourne, avec plus de plaisir encore, à ses travaux de fresquiste. Dans la région de Trévise, notamment, où il est devenu propriétaire, plusieurs villas, aujourd'hui détruites ou presque abandonnées, conservaient encore, au siècle dernier, d'admirables ensembles décoratifs. Ses tableaux de chevalet, datant de cette période, sont presque innombrables. Il n'est guère de musée qui n'en possède quelques-uns. Le vigoureux travailleur mourut en pleine force, emporté, le 19 avril 1588, par une pleurésie qu'il avait prise en suivant une procession à Trévise. Après des obsèques triomphales, il fut enterré au milieu de ses chefs-d'oeuvre, à Saint-Sébastien.
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Veronese : Allégorie de la force et de la sagesse.
Allégorie de la Force et de la Sagesse, par Veronese (1580).

Aux yeux de beaucoup d'artistes, Paul Véronèse est le plus grand des peintres de Venise. Non qu'il ait possédé un talent supérieur, ou même égal, comme créateur ou novateur, à ceux de Giorgione, Titien ou Tintoret, mais parce que, venu après eux et profitant d'eux, il se développa et s'épanouit, dans l'allégresse heureuse d'une assimilation spontanée, avec une aisance et une abondance incomparables. Déjà très formé, nous l'avons vu, à vingt-huit ans, par l'étude de ses compatriotes à Vérone, de Mantegna et de Jules Romain à Mantoue, lorsqu'il s'installa à Venise, il y apporta, entre Titien et Tintoret, l'un contemplateur calme de la beauté, l'autre agitateur violent de formes et de lumières, un renouvellement et un agrandissement inattendus dans l'art de la décoration épique. Le contact de ces maîtres puissants, comme plus tard celui de l'Antiquité et du Vatican à Rome, ne firent que développer et exalter en lui des qualités, naturelles ou acquises, déjà mises à l'épreuve, science de coloriste, dessinateur, compositeur, abondance et liberté d'imagination poétique, observatrice, vivante. 

Aucun peintre n'a été plus constamment, et avant tout, un peintre, un plus sûr charmeur des yeux par l'unité et la sensibilité des harmonies colorées que Paul Véronèse. Dans toutes ses  toiles, petites ou grandes, c'est toujours la même aisance, tantôt grave et puissante, tantôt joyeuse et délicate, à transporter, en des visions poétiques, les forces, les beautés, les grâces du monde vivant. Aucun artiste, depuis les Grecs, n'a transformé si sincèrement, si naturellement, les créatures terrestres en créatures de rêve, les réalités en allégories. La sérénité avec laquelle il se meut, sans préjugés, sans pédantisme, sans effort, dans ses visions enchantées où se mêlent et se confondent l'histoire et la légende, le paganisme et le christianisme, le passé et le présent, les saintes et les courtisanes, ravit les yeux, en même temps qu'elle apaise l'esprit et berce la pensée. Si l'on remarque, en outre, que ce décorateur, festoyant et poétique, est aussi, par instants, quand il veut, un physionomiste délicat et un poète attendri, exprimant, dans ses figures de femmes, saintes et vierges, la tendresse, la souffrance, la douleur (le Calvaire, musée du Louvre) aussi naturellement que l'affabilité dans ses figures de Christ, on ne s'étonnera point que son influence, depuis plusieurs siècles, n'ait cessé de s'exercer, dans toutes les écoles, sur les meilleurs maîtres, et que Rubens, Van Dyck, Velazquez, Murillo, tous les décorateurs du XVIIe ou du XVIIIe siècle, Tiepolo, Lemoine, Boucher, Fragonard, puis Delacroix, Baudry, Makart, etc., se soient inspirés de lui. Paul Véronèse eut pour élèves et collaborateurs son frère Benedetto (1538-98), et ses deux fils, Carlo, dit Carletto, peintre de talent, digne de son père, mort à vingt-six ans, et Gabrielle (15641631) qui abandonna la peinture après la mort de son frère et de son oncle. (Georges Lafenestre).

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