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Fontaine des
Bertins (Alexis). - Mathématicien né à Bourg-Argental
(Loire), et non à Claveyson (Drôme), vers 1705, mort à
Cuiseaux (Saône-et-Loire) le 21 août 1771. Destiné par
sa famille au barreau, il s'appliqua aux mathématiques,
qu'il vint étudier à Paris, se lia avec Clairaut,
attira bientôt sur lui l'attention par quelques solutions de problèmes
et quelques méthodes ingénieuses
et fut reçu en 1733 membre de l'Académie
des sciences de Paris. Il vécut
retiré sur sa terre d'Anel, près de Compiègne, et,
sauf les soins donnés à ce domaine, ne connut d'autres préoccupations
que ses recherches mathématiques. En 1765, il cessa tout travail
et alla finir ses jours à Cuiseaux.
«
Ses solutions, dit Condorcet, sont dues à
des vues fugitives [...]. On n'a de lui que des essais. »
On lui doit cependant une méthode de
résolution des problèmes de maxima, une étude
remarquable du fameux problème des tautochrones, étude qui,
sans épuiser la question, lui fit faire un grand pas, une méthode
d'approximation pour les équations déterminées,
la découverte des conditions d'intégrabilité d'une
fonction différentielle du premier ordre
à plus de deux variables. Il a également cherché une
méthode générale d'intégration des équations
différentielles; naturellement, il n'a pas trouvé, mais
plusieurs théorèmes qu'il a posés
au cours de ses tentatives ont exercé une heureuse influence sur
l'avenir du calcul intégral. Il est enfin
l'auteur de la notation qui porte son nom et qui est usitée pour
la représentation des dérivées partielles d'une fonction
de plusieurs variables.
Il a publié dans le recueil de l'Académie
des sciences de Paris une douzaine de mémoires,
qui se trouvent presque tous réunis en un volume (Paris, 1764, in-4).
(Léon Sagnet). |
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Fontaine
(P. François). - Architecte,
né à Pontoise en 1762, mort
en 1853, était fils d'un architecte. Envoyé à Rome
en 1785, après avoir obtenu le second grand prix, il s'y lia avec
Percier; fut adjoint à ce dernier comme architecte des bâtiments
de la couronne sous l'Empire, prit part aux grands travaux de construction
entrepris alors à Saint-Cloud, au Louvre,
aux Tuileries, à Compiègne,
à Fontainebleau, traça
le dessin de la rue
de Rivoli, éleva l'arc
de triomphe du Carrousel (1810),
construisit sous Louis XVIII la chapelle
expiatoire de Louis XVI (rue d'Anjou); exécuta
pour le duc d'Orléans d'importants travaux à Eu
et à Neuilly, et dirigea la restauration
du palais de Versailles. Il a écrit, soit seul, soit avec Percier
Maisons et autres édifices modernes dessinés à
Rome (1813, in-fol.); Décorations intérieures
(1812, in-fol.), Il a laissé des Mémoires. Il avait
été nommé dès 1811 membre de l'Académie
des beaux-arts. |